WITKIN, Joel-Peter (né en 1939)

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“Poussin in Hell” (détail), Paris, 1999 © Galerie Baudoin Lebon

“Joël-Peter WITKIN est né le 13 septembre 1939 à Brooklyn (New York). Actuellement il vit et travaille à Albuquerque (Nouveau Mexique).

A l’âge de 6 ans, il assiste  avec sa mère et son frère à un carambolage impliquant plusieurs véhicules à Brooklyn. “De l’ombre des véhicules retournés, a roulé vers moi ce que j’ai pris pour un ballon, mais comme il roulait  plus près et finissait par s’arrêter contre le trottoir où je me trouvais, j’ai pu voir qu’il s’agissait de la tête d’une petite fille”. Cette expérience traumatisante allait influencer inconscienment sa création.

Dès l’âge de 16 ans, il découvre sa véritable passion : le dessin et la photographie. Il est fasciné par le bizarre ; une de ses premières photographies qu’il réalise, pleine d’audace, est un rabbin certifiant avoir vu dieu. Remarqué par Edouard Steichen, ce dernier expose ses clichés au musée d’Art moderne de New York. Il suit une formation de sculpteur a laquelle il renonce parce qu’il affirme que ses photographies sont en soi des sculptures mais obtient une licence de Beaux-Arts en 1974.

Enrôlé dans l’armée, il devient l’assistant d’un médecin légiste et son travail est de photographier les corps sans vie de soldats accidentés. Il reste dans l’armée pendant trois ans et revient à New York pour se consacrer à sa passion et entre à l’université d’Albuquerque en 1976 pour se perfectionner. Il devient professeur de photographie et s’adonne à sont art, avec un goût pour le morbide qui choque à chacune de ses expositions. Assemblages de morceaux de cadavres, foetus, malformations de naissance, étrangeté sexuelle… Pourtant à Paris, à New York, les experts reconnaissent le travail artistique de ces clichés en noir et blanc qui ont  pour but de saisir toute la beauté et la laideur du monde.” [lire l’article complet sur ACTUART.ORG]

“La Giovanissima”, Mexico, 2007 ©news.artnet.com

Joel-Peter Witkin trouble, bouleverse, choque. De l’étrange au morbide, maniant des réalités crues dans de fantasmagoriques mises en scène, ses photographies radicales exhibent une condition humaine, dont l’artiste exalte la majesté comme le désespoir. Soudain, les certitudes se déplacent. Le vice et la vertu, la vie et la mort, le beau et le monstrueux deviennent les complices d’une humanité en souffrance. Depuis quatre décennies, l’artiste s’affranchit avec malice des dogmes esthétiques hérités de la Renaissance. De corps nus en chairs inertes, il transfigure ses modèles pour en saisir l’âme. Ses canons de beauté embrassent la différence, le handicap, la maladie ou l’accident.

Car l’humain est au cœur de son œuvre, dans sa chair, son désir, sa faiblesse, sa noblesse aussi. Si l’être –mort ou vif– est de toutes ses productions, des compositions baroques aux natures mortes, il est aussi l’expression de sa foi. Mon travail s’appuie sur la nature de l’homme et son rapport au divin“, explique-t-il. […]

Chaque image, du négatif au tirage, travaillée en tant qu’œuvre plastique à part entière, est soumise à maintes manipulations de retouches, découpes, collages, grattages ou abrasions. “Joel élabore ses photographies avec minutie, s’autorisant un long processus créatif. Entre les premiers dessins préparatoires, la prise de vues qui leur sera fidèle et le tirage final, il peut s’écouler entre six mois et un an”, explique Baudoin Lebon, qui a produit et assisté l’artiste dans la réalisation d’une cinquantaine d’images à l’Institut médico-légal de Paris.

“Chinese Adam and Eve”, Shanghai, 2015 © Galerie Baudoin Lebon

Dans cet élan, réinterprétant des figures mythologiques (Bacchus au purgatoire, Leda donnant à son amant un préservatif) ou bibliques (saint Sébastien), restituant la pose des portraits de la Renaissance ou le réalisme de personnages baroques, ses compositions revisitent l’esthétique occidentale. Jérôme Bosch, Francisco Goya, Otto Dix, Picasso notamment, m’ont considérablement marqué. Ils m’ont ouvert des portes, ont rendu ma vision du monde plus claire, rappelle-t-il. De même, sans les expressionnistes, je ne serais jamais devenu photographe : ils ont abattu dans l’art les barrières physiques et psychologiques de tout ce qui les avait précédés”.

Ainsi, le photographe suspend le temps présent, tout en explorant une veine à part dans l’histoire de la photographie contemporaine. Des quelque six cents images et mises en scènes qu’il a réalisées jusqu’à présent, Witkin retient une leçon d’humanité, de compassion et d’amour. Je voudrais que mes photographies soient aussi fortes que la dernière image que l’on voit avant de mourir.” [lire l’article complet sur CONNAISSANCEDESARTS.COM]


[INFOS QUALITE] statut : actualisé | mode d’édition : compilation par wallonica.org  | contributeur : Philippe Vienne | crédits illustrations : connaissancedesarts.com ; Galerie Baudoin Lebon ; news.artnet.com


Plus d’arts visuels…

WINAND : Hide’N’Seek 1 (Guantanamo) (2016, Artothèque, Lg)

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WINAND Frédéric, Hide’N’Seek 1 (Guantanamo)

 (photographie numérique sur plexiglas, 42 x 60 cm, 2016)

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© Frédéric Winand

Frédéric WINAND est né le 15 février 1990 à  Liège, où il réside actuellement. Il obtient une licence d’arts plastiques et visuels à l’Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc où il présente, pour clôturer ses trois années d’études, Utopitev, une balade photographique au travers de la nuit. Depuis lors, il poursuit ses recherches sur la nuit et le noir, les interactions entre les humains et les corps célestes, le vide et le plein, le plein de vide, le temps et la distance, les années-lumière, les jeux et les mots, les jeux de mots, et la solitude des étoiles. (F. Winand)

La photo est floue. A tel point que le spectateur doit l’observer un certain temps avant de discerner un personnage, vêtu d’une chemise orange. Le texte “propriété du gouvernement des états-unis d’amérique. quelque part, à cuba” vient alors nous éclairer : ce qui est caché, flou, oublié, ce sont les détenus de la prison de Guantanamo.

[INFOS QUALITE] statut : actualisé | mode d’édition : compilation (droits cédés) et mise à jour par wallonica.org  | source : Artothèque Chiroux | commanditaire : Province de Liège – Culture | contributeur : Philippe Vienne | crédits illustrations : © Frédéric Winand | remerciements à Bénédicte Dochain et Frédéric Paques

WENDELSKI : Forêt de Hambach, en bordure du camp, septembre 2013 (2013, Artothèque, Lg)

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WENDELSKI Marc, Forêt de Hambach, en bordure du camp, septembre 2013 
(photographie, 74 x 60 cm, 2013)

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Marc Wendelski © liegephotobookfestival.be

Né en 1978, Marc WENDELSKI est diplômé en photographie de l’Institut Supérieur des Beaux-Arts Saint-Luc de Liège. Il participe aux Rencontres photographiques d’Arles dès 2000. En 2008, il a publié “Nage Libre” aux éditions Yellow Now et participé aux expositions “Corps de ville” à la Biennale Architecture et Photographie de La Cambre et à l’exposition “Espèces d’architecte | l’Alibi Documentaire” au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris. Plus récemment, il a illustré la revue Art&fact n°29 “L’architecture au XXe siècle à Liège”. (d’après WBARCHITECTURES.BE)

Cette photo fait partie d’une série réalisée par Marc Wendelski à la forêt d’Hambach. Cette région, presque primaire, a subi une importante déforestation due aux activités minières. De nombreux activistes se relaient dans cette ZAD (zone à défendre) afin d’empêcher sa destruction programmée.

 

[INFOS QUALITE] statut : actualisé | mode d’édition : compilation (droits cédés) et mise à jour par wallonica.org  | source : Artothèque Chiroux | commanditaire : Province de Liège – Culture | contributeur : Philippe Vienne | crédits illustrations : © Marc Wendelski ; liegephotobookfestival | remerciements à Bénédicte Dochain et Frédéric Paques

LEGROS : Forêt désenchantée (2015, Artothèque, Lg)

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LEGROS Sophie, Forêt désenchantée
(photographie, 40 x 50 cm, 2015)

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Sophie Legros © lesmuseesdeliege.be

Enseignante en peinture à l’ESAVL (Beaux-arts de Liège), Sophie LEGROS (née en 1976) voyage dans différentes disciplines artistiques (peinture, dessin, sculpture, installation) et recourt à la couleur pour travailler des surfaces et interroger notre perception au monde.

L’artiste a réalisé une intervention sur cinq arbres de même nature (chênes verts) : ici un chêne mécanisé recouvert de papier reflétant, un chêne commercialisé recouvert de cellophane. Cette photographie fonctionne comme un paysage peint. L’image nous donne à voir des matières et des couleurs qui semblent avoir été insérées par retouches sur l’image. Les revêtements fonctionnent comme un camouflage (acrylique sur papier) qui se perd dans l’environnement, ou dématérialise une partie de l’arbre, ou encore comme un trompe l’œil (chêne vert recouvert de papier sur lequel est dessiné au fusain l’écorce d’un bouleau).

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VRUNA : Limites (2003, Artothèque, Lg)

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VRUNA Graziella, Limites
(photographies et broderies, n.c., 2003)

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© art-liege.be

Née à Liège en 1975, Graziella VRUNA vit et travaille dans cette même ville. Diplômée de l’Académie des Beaux –Arts de Liège en peinture, elle poursuit ses recherches en art textile et en dessin, tout en participant à des expositions personnelles et collectives.

“Un intérêt particulier est accordé à l’aspect dual entre vide et plein, opacité et transparence. Travail qui découle d’un temps compté ou absent. Capture d’une réalité mystérieuse et fugitive soulignée par le fil qui tente de la retenir. Les photos saisissent des instants : progression, succession, déroulement, écoulement, glissement, transformation ou disparition. Elles sont utilisées comme un canevas, une toile de fond. Dans ce dialogue improbable entre matériaux, la photo absorbe et révèle la frontière, le contour, la limite dessinée par le fil.” (G. Vruna)

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SORDAT : Sans titre (s.d., Artothèque, Lg)

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SORDAT Marie, Sans titre
(photographie, 40 x 60 cm, s.d.)

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Marie Sordat © ascenseurvegetal.com

Photographe, enseignante, commissaire d’exposition, Marie SORDAT est née en  1976 en France, mais vit et travaille en Belgique. Depuis 2004, ses images sont publiées et présentées en festivals, musées et galeries. En 2012, la série MotherLand” intègre la Bibliothèque nationale de France et reçoit la sélection du jury du Prix Virginia pour les femmes photographes. Sa monographie EMPIRE” est parue aux Editions Yellow Now en 2015. Depuis 2011, elle enseigne la photographie à l’INSAS où elle organise des séminaires et des rencontres avec les grands photographes belges.

“Cette photographie fait partie de la série “Cendres” ( 2009 ). Je ne légende jamais précisément les images car pour moi c’est le titre de la série qui donne sa “couleur” à une photographie. Dans mon travail, “Cendres” représente le premier chapitre d’une longue trilogie en noir et blanc qui s’est terminée en 2015 et qui évoque la perte des repères personnels et l’attrait pour un monde fantomatique afin de fuir une certaine violence. Cette silhouette est apparue sous le pont de Brooklyn à New-York, et équipée d’un petit appareil argentique très peu performant, j’ai saisi cet instant fugace. Etant donné le peu de lumière, c’est une image qui a ensuite demandé beaucoup de travail au tirage pour isoler le personnage du fond de la ville et nous permettre de nous identifier à sa solitude.” (Marie SORDAT)

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LECOUTURIER : Sans titre (2014, Artothèque, Lg)

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LECOUTURIER Jacky, Sans titre
(photographie, 41 x 41 cm, 2014)

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Jacky Lecouturier © lesoir.be

Après des études de photographie à l’Ecole supérieure de l’Image “Le 75”, Jacky LECOUTURIER (né en 1948) devient lui-même professeur dans cette école dès 1972, année durant laquelle il réalise sa première exposition personnelle. Lors de ses pérégrinations en France, en Italie ou en Corse, Jacky Lecouturier a capté ces instants où nos sens sont soudainement mis en alerte par le cadre naturel d’un paysage. (d’après OUT.BE)

Cette image appartient à une série de photographies prises en Corse. Elles ont été exposées à la galerie Détour à Namur et à la galerie Quai 4 à Liège. Emmanuel d’Autreppe parle de cette série en ces mots : “Il faudrait dire en une phrase – ou en quelques photos – l’aube rose qui jaunit les murs de brique rouge, dire en une phrase le lever et le coucher, le pain et le vin, la douceur et le sec, expliquer comment les nuages prennent la forme d’une betterave, saisir ce qui fait une ville et défait les familles, se demander pourquoi Waremme plutôt qu’ailleurs, et partout ailleurs se demander : pourquoi pas Waremme ?, il faudrait dire en une phrase les gens et leurs accents, les bêtes et leurs odeurs, les gosses et leurs espoirs, on pourrait ne jamais se coucher et faire s’entendre le murmure du pavé, le coulis des feuilles, le bruit du monde et celui du caillou… Serré comme un poing, en une phrase silencieuse ou en quelques photos désertées. Le photographe a raison, lui, de croire que ce n’est pas impossible.”

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CLEEREN : Nuage (2018, Artothèque, Lg)

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CLEEREN Michel, Nuage
(série “Patience”)
(photographie, 40 x 56 cm, 2018)

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Photographe depuis 1980, Michel CLEEREN (né en 1958) mène en parallèle sa recherche personnelle, une profession d’enseignant à l’I.A.T.A. à Namur et une activité de photographe de plateau pour le cinéma (exemple Les convoyeurs attendent de Benoît Mariage encore avec Benoît Poelvoorde – sélection Cannes 2000). Il expose ses photographies en Belgique, mais aussi à Shenyang (Chine), en France et en Angleterre.

Tirée de la série de photographies intitulée Patience”, cette image figurative invite à la contemplation et la rêverie. Son poids poétique résulte non seulement du thème du ciel, mais également de la manière de jouer avec les épaisseurs de l’image. Les grains, les flous emmènent l’image vers la peinture, l’étrangeté et le souvenir (cette coloration du tirage monochrome d’un oxyde transporté par le vent et la pluie, incruste, dans l’intervalle, des sédiments ambiants et l’altération du tirage donne une substance et une pesanteur que seul le temps peut faire)…

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VAN MALLEGHEM : Sans titre (s.d., Artothèque, Lg)

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VAN MALLEGHEM Sébastien, Sans titre
(technique mixte, 38 x 24 cm, s.d.)

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Sébastien Van Malleghem © babelio.com

Né en 1986, Sébastien VAN MALLEGHEM est un photographe indépendant, né en Belgique en 1986. Axé sur des projets de longue haleine, il a suivi pendant quatre ans le quotidien nocturne des policiers et poursuivra son reportage sur la justice dans les prisons belges durant plus de trois ans. Il terminera sa trilogie à propos de la Justice en travaillant sur le monde criminel. En parallèle, Sébastien photographie la Scandinavie entre 2013 et 2016, un travail qui va aboutir sur la publication d’un livre en 2017. (d’après 24H01.BE)

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Après la police, le second champ d’investigation de Sébastien Van Malleghem a été les prisons. “Ce travail témoigne d’un reportage autofinancé depuis 2011 au sein d’une dizaine d’établissements pénitentiaires, dans le prolongement d’une étude de plusieurs années consacrée à la Police belge et à son travail de terrain. Prisons a pour but d’ouvrir le regard sur les détenus; de mettre la lumière sur les carences d’un système judiciaire et carcéral obsolète et pourtant inscrit, encore aujourd’hui, dans le pays qui m’a enseigné les idéaux de justice et d’humanité.” (Van Malleghem) Le résultat est un travail épuré où la folie des uns et la détresse des autres transpirent avec une puissance qui se passe d’artifices. Ses images respirent le malaise. (d’après 6MOIS.FR).

D’autres œuvres sont disponibles à l’Artothèque Chiroux…

SCHREIDEN : Poor Lonesome Cowboy (1987, Artothèque, Lg)

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SCHREIDEN Luc, Poor Lonesome Cowboy
(photographie, 30 x 45 cm, s.d.)

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Luc Schreiden © be.linkedin.com

Lors de ses études en Psychologie à l’Université de Liège, Luc SCHREIDEN suivi tous les cours accessibles auprès de Philippe Dubois, professeur spécialisé en photographie, vidéo et cinéma. En 1983, il réalise une première série noir et blanc sous son impulsion. Un reportage sur la côte Ouest des Etats‐Unis en 1990 constitue un point de repère dans son parcours. Au fil des années, il a compilé des épreuves argentiques puis numériques qui se déclinent en recherches personnelles, portraits et captures d’instants particuliers. En parallèle, il exerce en tant que psychologue et enseigne comme Maître de Conférences dans le master en psychothérapie ULg – UCL. Les deux facettes de son activité côtoient de près la nature humaine.

Cette photographie est tirée d’une série réalisée aux Etats-Unis en 1990. C’est un portrait étonnant d’un homme vendant des chevaux à bascule. Il semble perdu le long d’une route à l’orée d’une zone désertique. Le décalage entre ces chevaux de bois et les mythes de la conquête de l’Ouest crée un effet à la fois dérisoire et humoristique.

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CORNIL : La Roche aux faucons (2007, Artothèque, Lg)

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CORNIL Olivier, La Roche aux faucons
(photographie, 60 x 60 cm, 2007)

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Olivier Cornil © oliviercornil.be

Olivier CORNIL est né en 1976 à Charleroi. Après sa formation à l’École supérieure des arts de l’image “Le 75”, à Bruxelles, il est devenu le photographe attitré du groupe de rock Girls in Hawaii, partant avec eux en tournée mondiale et réalisant des pochettes d’albums, des films de concerts… Il a d’abord entrepris des séries à la fois documentaires et un peu autobiographiques sur la région frontalière belge et son enfance à Charleroi, avant d’appliquer à des voyages plus lointains (la Chine, la Patagonie, le nord de l’Europe…) son écriture personnelle, faite d’images et de textes, faite de douceur, d’intelligence, de subtilité, d’une subtile attention au détail dans le réel qui l’entoure et au passage du temps.(d’après YELLOWNOW.BE)

Cette photographie fait partie d’une série réalisée pour le groupe Girls in Hawaii. “Pour la pochette de “Plan Your Escape”, j’ai proposé à chacun des Girls in Hawaii de choisir un lieu et de venir s’y promener avec moi une journée. Nous avons été à Bruxelles, Anvers, Fond d’Oxhe, Ostende, La Gileppe et La Louvière. J’ai adoré ces moments. Se sont ajoutées à la sélection des images que j’aimais, d’un peu partout. Certaines d’entre elles se sont retrouvées sur la pochette… “ (OLIVIERCORNIL.BE) La Roche-aux-faucons est un lieu-dit situé à une dizaine de kilomètres au sud de Liège. C’est une falaise dominant un méandre de l’Ourthe.

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BALLARATI : Enjoy Ecuador Quito (2014, Artothèque, Lg)

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BALLARATI Cédric, Enjoy Ecuador Quito
(photographie, 40 x 60 cm, 2014)

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Cédric Ballarati © helium3.be

Cédric BALLARATI est né en 1980. Il vit à Maastricht, aux Pays-Bas. Il explore différents champs artistiques – l’architecture, la photographie et l’écriture – qui se font écho l’un à l’autre et parfois se fondent dans son travail.

Cédric Ballarati définit son travail en ces termes : “Au travers des couleurs vives, c’est une ode à la richesse de la vie. Ici et là-bas, le quotidien en fête, le mouvement et les échanges. Car quoi qu’il en soit, nous ne sommes qu’en transit, alors autant voyager joyeusement…” Le procédé photographique consiste à utiliser un temps de pose long pour suggérer l’idée de mouvement par le flou. Le contraste très fort et la saturation des couleurs augmentent encore l’impression d’énergie qui se dégage de cette image.

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CRUTZEN : Le Docteur Candèze : aliéniste, entomologiste éminent, photographe de génie et conteur charmant… (CHiCC, 2020)

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Ernest Candèze, “Le ballon photographique” © Musée de la Vie Wallonne, Liège

Le Docteur Candèze (Liège 1827 – Glain 1898) : aliéniste, entomologiste éminent, photographe de génie et conteur charmant…

Ernest Candrèze © J. Malvaux

Né à Liège le 22 février 1827, Ernest CANDEZE découvre, dès ses études secondaires, le monde des insectes au cours des fréquentes balades nature organisées par un de ses professeurs.

En 1845 il entame des études de médecine à l’Université de Liège. Il y rencontre Félicien Chapuis, jeune Verviétois passionné d’entomologie. Les deux garçons consacrent tous leurs temps libres à chasser et étudier les insectes.

Quand ils ne trouvent réponse à leurs questions, ils vont interroger leur professeur de zoologie, Théodore Lacordaire, et rapidement une profonde amitié les unit tous les trois. Conscient du sérieux, de la motivation et du talent des deux jeunes gens, Lacordaire leur conseille de s’intéresser aux larves, domaine jusqu’alors inexploré. Rapidement ils deviennent experts dans l’art de les débusquer, de les élever et de les caractériser, elles et tous les stades qui conduisent à l’insecte adulte.

En 1852, ils obtiennent leur diplôme de médecin et partent huit mois en stage dans les hôpitaux parisiens. A leur retour, ils publient un Catalogue des Larves des Coléoptères”dans les Mémoires de la Société des Sciences de Liège”, qui reçoit un excellent accueil dans le monde entomologique.

Chapuis rentre alors à Verviers s’occuper du cabinet médical familial. Candèze, lui, fasciné par les lamellicornes, se consacrerait volontiers à leur étude. Mais, quelques années plus tôt, Lacordaire a entamé la rédaction d’un ouvrage rassemblant l’ensemble des connaissances sur les 80.000 espèces de coléoptères, et il ne dispose que de peu de données sur les élatérides, une famille qui n’a fait l’objet que de rares études sommaires.

Athous haemorrhoidalis (Elatéride) © A.Lous

Par amitié, le Docteur Candèze finit par accepter de combler ce manque, et contacte l’ensemble des sociétés entomologiques européennes pour solliciter les collections que leurs membres auraient rassemblées. En six ans, il publie une Monographie des Elatérides”, un ouvrage en quatre tomes totalisant deux mille pages et huit cents illustrations. A nouveau, le travail est fort apprécié dans la communauté scientifique. Candèze, reconnu comme le spécialiste de cette famille d’insectes, est alors bombardé de spécimens de partout dans le monde, qui l’occuperont jusqu’à la fin de sa vie d’entomologiste.

Ernest Candèze, “Périnette, histoire de cinq moineaux”, Hetzel © antiqbook.com

Au cours de ses balades dans la région spadoise, il rencontre à plusieurs reprises Pierre Hetzel, le célèbre éditeur de littérature pour la jeunesse. Les deux hommes sympathisent et Hetzel convainc Candèze de rédiger un roman de vulgarisation entomologique. Aventures d’un Grillon” paraît en 1877. Il sera suivi de La Gileppe” en 1879, et Périnette, Histoire de cinq moineaux” en 1886.

Le Docteur Candèze fut membre de nombreuses sociétés savantes. Parmi elles, il y a l’Académie royale de Belgique – classe des Sciences, dont il fut directeur en 1873 et la Société entomologique de France, dont il fut membre honoraire à partir de 1882.

Une autre de ses passions fut la photographie. Épris de voyages et d’excursions, il conçoit un appareil photographique portable qui l’affranchit des inconvénients du matériel existant – poids et encombrement. Le Scénographe qui, replié, tient dans une poche et ne pèse que 400g, rencontre un vif succès commercial. De plus, il invente un obturateur permettant d’atteindre le centième de seconde, prouesse nécessaire pour être le premier à obtenir des clichés nets à partir d’un train lancé à toute vapeur. Il réalise également des photos aériennes à partir d’un ballon captif.

Le Docteur Candèze fut aussi le fondateur de l’Association belge de Photographie,en 1874. Il en fut le seul membre à remplir les trois fonctions de vice-président, de président et de commissaire. Durant de nombreuses années, il fut président de la section liégeoise de l’Association.

De profession, le Docteur Candèze était aliéniste, c’est-à-dire psychiatre. Il exerçait à la Maison de Santé Notre-Dame-de-Lumière, établissement de qualité internationalement reconnue, situé en Glain. En 1855, il épouse Elise Abry, la fille du directeur, qui lui donne cinq enfants. On sait relativement peu de son activité médicale, juste quelques articles parus dans la presse, relatant des procès où il intervint en tant qu’expert ou témoin.

A la mort de Thomas Abry, par ailleurs premier bourgmestre de Glain, il assure la direction de la maison de santé jusqu’en 1892. Il arrête alors toute activité et fonde le Cercle des Entomologistes Liégeois, où il se consacre à intéresser et former les jeunes à l’entomologie. Il décède à Glain le 30 juin 1898.

André CRUTZEN


La CHICC ou Commission Historique et Culturelle de Cointe (Liège, BE) et wallonica.org sont partenaires. Ce texte de André CRUTZEN a fait l’objet d’une conférence organisée par la CHiCC : le voici diffusé dans nos pages. Pour les dates des autres conférences, voyez notre agenda en ligne

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LARDOT : Dame au smartphone (2017, Artothèque, Lg)

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LARDOT Didier, Dame au smartphone
(photographie, 44 x 60 cm, 2017)

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Didier Lardot (né en 1957) est originaire de Bomal et vit à Aisne (Durbuy). Décrivant son appareil photographique comme “la prolongation de ses yeux”, le photographe parcours l’Europe en quête de témoignages et réalise des séries de portraits de rue ou de paysages durant ses voyages ou en Belgique, où il vit.

La pratique de la photographie se rapproche de celle du documentaire, figeant des instants de vie. Didier Lardot se concentre sur des détails, des portraits, des objets qui pourtant, portent en eux une histoire, et racontent quelque chose d’une vie, de l’Histoire, d’une universalité faite de joies et de souffrances.

Ce portrait a été réalisé en Bosnie, en octobre 2017, durant un court séjour à Sarajevo. Le photographe y lie des connaissances et déambule dans la ville à la recherche de portraits. Le titre précise un détail de l’image qui évoque la rencontre d’une certaine modernité qui s’entrecroise avec un passé à la mémoire douloureuse (guerre des Balkans de 1991 à 2001). Le regard de la dame et l’ensemble de la scène, à part le téléphone portable, semblent intemporels, figés dans le temps. Il explique que dans cette ville où persistent des “bâtiments criblés de balles, témoignages de massacres et récits de survivants”, il remarque cette “dame au smartphone” qui semble perdue dans ses pensées. Une lumière rasante, la fumée de cigarette, le sac sur les genoux donnent à la scène une ambiance de profonde tristesse.

[INFOS QUALITE] statut : actualisé | mode d’édition : compilation (droits cédés) et mise à jour par wallonica.org  | source : Artothèque Chiroux | commanditaire : Province de Liège – Culture | contributeur : Philippe Vienne | crédits illustrations : © Didier Lardot | remerciements à Bénédicte Dochain et Frédéric Paques

TILLMANS, Wolfgang (né en 1968)

Temps de lecture : 3 minutes >

© Wolfgang Tillmanns – lecho.be

Wolfgang TILLMANS se fait connaître dès le début des années 1990 comme le photographe d’une jeunesse libertaire issue de la génération post-punk et qui se reconnaît dans la musique techno. 

“À l’occasion des raves et des rassemblements gays, il saisit, dans des tirages jet d’encre de grand format, souvent non encadrés, la vulnérabilité des corps et les poses informelles de ses amis, des modèles suivis pendant de nombreuses années au cœur de leur intimité. Sensible à la photographie comme un art social, en lien direct avec le réel, Tillmans revendique une empathie avec ses sujets et un art qui atteint à l’essentiel par l’attention portée à une époque.

Ce faisant, il revisite les genres traditionnels : portraits, natures mortes, paysages. Wolfgang Tillmans n’a cessé de s’interroger sur la technique photographique. En témoignent ses images agrandies et recadrées à l’aide d’un photocopieur ou ses photographies abstraites réalisées dans la chambre noire, sans caméra, à l’aide d’un seul faisceau lumineux. Depuis 1992, il conçoit lui-même la présentation de ses expositions. Créant des constellations de photographies suspendues, collées au mur, présentées sur table sans hiérarchie prédéfinie, il utilise l’espace comme un laboratoire où le collectif des images fait écho à la communauté humaine. Il vit et travaille à Londres et Berlin.” [en savoir plus sur FONDATIONLOUISVUITTON.FR]

Wolfgang Tillmans à la Tate Gallery © apollo-magazine.com

“Wolfgang Tillmans est un artiste mondialement reconnu et parmi les plus influents de sa génération, qui a repoussé les limites de la photographie et de la création d’image. À travers une grande richesse technique et la variété des sujets, c’est avant tout la notion de visibilité qui parcourt son œuvre. À l’heure de la saturation totale des images, l’artiste soulève des questions essentielles : qu’est-ce qui est rendu visible et qu’est-ce qui reste caché ? Comment créer des images porteuses de sens ? À partir de quand un phénomène devient-il perceptible ? Quel est le lien entre ce que nous percevons et ce que nous connaissons ? Quel est l’impact des nouvelles technologies sur notre manière de voir le monde ?

Ces interrogations sont révélatrices de la portée politique de son travail. Depuis ses premières œuvres qui témoignent des nouveaux paradigmes sociaux et culturels poussés par une génération marquée par la crise du SIDA et la chute du Mur, Tillmans a toujours fait preuve d’une conscience politique aiguë. Depuis plusieurs années, son engagement dépasse la pratique artistique et se manifeste dans un véritable activisme social en faveur de la démocratie et des droits des minorités, à travers sa fondation Between Bridges et les différentes campagnes pro-européennes dont il est à l’origine.” [d’après WIELS.ORG]
En savoir plus sur le site de Wolfgang Tillmans…


[INFOS QUALITE] statut : actualisé | mode d’édition : compilation par wallonica.org  | contributeur : Philippe Vienne | crédits illustrations : Wolfgang Tillmans ; lecho.be ; apollo-magazine.com


Plus d’arts des médias…

MARRE : Homme sous l’eau (s.d., Artothèque, Lg)

Temps de lecture : 2 minutes >

MARRE Matthieu, Homme sous l’eau
(photographie, 20 x 25 cm, s.d.)

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Matthieu MARRE est photographe. Il a suivi un cursus universitaire en ethnologie et en anthropologie. Il s’intéresse à l’intime où il espère déceler une sincérité des choses. Il attend de la photographie un regard décalé des évidences qui nous sont données. C’est un regard amoureux empreint d’une distance. En 2015, il publie L’oublié” aux éditions Yellow Now (Liège). En 2016, il intègre le studio Hans Lucas.

Cette photographie est tirée d’une série intimiste. Matthieu Marre y montre des images du quotidien. “C’est une photo de mon père. Cette photo me plaît car il a une posture bien à lui sur cette image. Je l’apprécie également car on dirait un homme en lévitation” (M. Marre). “Il semble y avoir peu à dire des photographies de Matthieu Marre, qu’elles ne disent elles-mêmes mieux que les mots. Ainsi en va-t-il de certaines images, de certains univers dont la grâce sans prétention peut vous toucher à la manière d’un petit coup de foudre ou d’une révélation, et susciter en vous un désir de contemplation, d’observation voire de recueillement timide et silencieux, ample toutefois dans sa respiration.” (d’après YELLOWNOW.BE)

[INFOS QUALITE] statut : actualisé | mode d’édition : compilation (droits cédés) et mise à jour par wallonica.org  | source : Artothèque Chiroux | commanditaire : Province de Liège – Culture | contributeur : Philippe Vienne | crédits illustrations : © Matthieu Marre | remerciements à Bénédicte Dochain et Frédéric Paques

GOFFIN : Sans titre (2013, Artothèque, Lg)

Temps de lecture : 2 minutes >

GOFFIN François, Sans titre
(photographie, 40 x 40 cm, 2013)

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François Goffin © contretype.org

François GOFFIN est né en 1979, dans le Condroz. Il fait des études de photographie au 75 à Bruxelles, “mais ça démarre surtout après”, avec sa première exposition à la galerie Contretype à Bruxelles. Il expose la même année notamment au Centre culturel de Marchin et à la Biennale de la Photo d’architecture à La Cambre. En 2007, il prend part à l’exposition Et le bonheur !” (Biennale de photographie en Condroz) et expose au Centre Wallonie-Bruxelles de Paris et au Museu de Arte Brasileira de Sao Paolo (Brésil) dans le cadre de l’exposition CO2 – Bruxelles à l’infini initiée par Contretype. En 2008, il remporte avec la série “Réminiscence” le Prix Médiatine 2008 et expose la série Les choses simples au Centre culturel de Namur. En 2009 paraît sa première monographie aux Editions Yellow Now. (d’après CONTRETYPE.ORG)

“L’air de rien, François Goffin fait ses images ; ou pour être plus précis, on peut dire qu’il les recueille sur le chemin d’une vie qui est la sienne. Mais ces choses vues, ces endroits, ces visages, regardent aussi les autres. […] Pour lui, ce sont les événements les plus normaux en apparence qui sont les plus étranges. Les plus sidérants, même. Dans ce travail, pas d’invention, de reconstitution, mais une attention nerveuse et joyeuse à ce qui est. Une image peut-être en effet regardée comme un seul vers de poésie, ou une petite phrase glanée au hasard d’un livre. Un seul regard pour de multiples résonnances spirituelles.” (d’après VINALMONT.BE)

[INFOS QUALITE] statut : actualisé | mode d’édition : compilation (droits cédés) et mise à jour par wallonica.org  | source : Artothèque Chiroux | commanditaire : Province de Liège – Culture | contributeur : Philippe Vienne | crédits illustrations : © François Goffin ; contretype.org | remerciements à Bénédicte Dochain et Frédéric Paques

PLONK & REPLONK : Les Couleurs de demain. Centrale fonctionnant au géranium enrichi
(2015, Artothèque, Lg)

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PLONK & REPLONK, Les Couleurs de demain. Centrale fonctionnant au géranium enrichi
(impression numérique, 40 x 60 cm, 2015)

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Jacques Froidevaux, Hubert Froidevaux et Miguel-Angel Morales composent le collectif PLONK & REPLONK fondé en 1995 dans le Jura suisse. Dès 1997, le trio détourne des cartes postales Belle Epoque. Leurs fameux photomontages d’inspiration rétro contaminent les formats les plus divers : livres, affiches, cartes postales, autocollants, cimaises, animations, théâtre. Parmi leurs influences, on peut citer Erik Satie, Alphonse Allais, Glen Baxter, Gary Larson ou Pierre Dac. Fait peu connu, leur collection de gâteaux est l’une des plus importantes du Vieux-Continent. L’ajout d’une touche absurde, notamment dans leurs légendes, confère aux œuvres une portée critique et humoristique.

Le montage-photo numérique présente des cheminées de centrale nucléaire surmontée de géraniums et crachant une fumée rose. Jouant avec les différences d’échelles des objets, l’image allie et oppose la nature et l’industrie, les odeurs agréables et celles nuisibles, un univers fantastique et un plus sombre, le tout avec une pointe de sarcasme dans une composition esthétique.

[INFOS QUALITE] statut : actualisé | mode d’édition : compilation (droits cédés) et mise à jour par wallonica.org  | source : Artothèque Chiroux | commanditaire : Province de Liège – Culture | contributeur : Philippe Vienne | crédits illustrations : © Plonk & Replonk | remerciements à Bénédicte Dochain et Frédéric Paques

DURO : Je suis un nuage #5 (s.d., Artothèque, Lg)

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DURO Julie-Marie, Je suis un nuage #5
(photographie, 60 x 90 cm, s.d.)

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© juliemarieduro.com

Née en 1984, Julie-Marie DURO vit et travaille entre Luxembourg et Liège. Après des études en philosophie et journalisme à l’Université de Liège et de Nice, ainsi que quelques années passées dans le secteur privé, elle s’est tournée vers la photographie. Son travail est particulièrement influencé par les narrations documentaires subjectives, les récits de famille et problématiques mémorielles. Elle entreprend actuellement une thèse en Arts et sciences de l’art à l’Université de Liège sur l’indétermination de l’expérience mémorielle au travers des narrations photographiques de l’absence.

Cette photographie fait partie d’une série narrative intitulée Looking for my Japanese Family”. L’auteure part à la recherche d’un mystérieux oncle au Japon, fils de son grand-père et d’une jeune Japonaise. “Fouiller la mémoire individuelle et collective, celle de la famille et puis petit à petit, celle des autres… […] “Looking for my Japanese family” est le récit fragmenté de cette enquête où la réalité cède parfois la place à la fiction ; un récit où s’entremêlent mon parcours et les vies que j’imagine pour cette famille japonaise que je ne connaîtrai peut-être jamais.” (Julie-Marie Duro)

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CHABLE : Oaxaca, Issa Mexique (2012, Artothèque, Lg)

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CHABLE Thomas, Oaxaca, Issa Mexique
(photographie, n.c., 2012)

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Thomas Chable © contretype.org

Thomas CHABLE est né en 1962 à Bruxelles. Il étudie la photographie à l’Institut Supérieur des Beaux-Arts Saint-Luc à Liège. Il voyage ensuite en Asie, en Afrique et en Europe (Mali, Burkina Faso, Tanzanie, Slovénie, Turquie orientale, Palestine,…) et livre plusieurs séries (“Odeurs d’Afrique”, “Expectative bosniaque”, “La ville en éclats” à Istanbul, “Borderline” en Palestine). En 1998, son premier livre “Odeurs d’Afrique/Scent of Africa” est publié (Contretype/La Lettre volée). Un second livre, intitulé “Brûleur” paraît en 2006 (100 Titres/Yellow Now). (d’après CONTRETYPE.ORG)

Cette photo en noir et blanc est issue d’une série réalisée lors d’une résidence à l’Institut de la culture de Veracruz (Mexique) en compagnie des plasticiens liégeois Jean-Pierre Husquinet et André Delalleau et du sculpteur Luc Navet. On y voit, dans une composition frontale, une série de portails en enfilade. Autour de ces portails, les ombres de feuillages dessinent sur un mur clair une composition pointilliste. Une forte lumière émane de l’ultime ouverture au centre de la scène, par ailleurs entièrement baignée dans un brouillard qui estompe les formes. Une atmosphère énigmatique émane de cette scène fortement évocatrice.

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LEDURE : Sans titre (2013, Artothèque, Lg)

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LEDURE Elodie, Sans titre
(série “Apnée”)
(photographie, n.c., 2013)

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Elodie Ledure © Babelio

Photographe liégeoise née en 1985, Elodie LEDURE conjugue dans son travail personnel une forte attirance pour les beautés incongrues du paysage et l’expression d’un sentiment singulier face aux volumes, au bâti, à l’environnement construit. […] Elle a résidé en Suisse et en République tchèque, tâté de la photographie de plateau et de la presse d’actualité. Exposée régulièrement en Belgique, en France (Festival Circulations), aux Pays-­Bas, elle signait en 2014 avec Apnée“, chez Yellow Now, son premier livre personnel, peu de temps après avoir achevé une imposante mission sur l’architecture à Liège (éd. Mardaga). (CONTRETYPE.ORG)

“Sous ses dehors francs, le travail d’Élodie Ledure est un labyrinthe. Il faut se donner le temps de la réflexion et tenter de trouver, dans une intuition somnambule, la clé des doutes, leur résolution paisible, le grand dehors au bout des tunnels. […] Une façon de se déceler intimement, de se rencontrer soi dans la contemplation du monde externe, dans toute la fascinante opacité de ses apparences, de ses énigmes de surface, dans l’illusion de sa profondeur – mais toujours orientée par l’appel de l’air libre.” (Emmanuel d’Autreppe)

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GRIGNET : Doña Teresa (2006, Artothèque, Lg)

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GRIGNET Brigitte, Doña Teresa
(photographie, 50 x 50 cm, 2006)

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Brigitte GRIGNET (née en 1968) se tourne vers la photographie en 1998. Elle étudie alors avec Joan Liftin et Mary Ellen Mark à l’International Center of Photography à New York, où elle a vécu pendant 15 ans. En 2011, elle a été récompensée par une bourse de la Aaron Siskind Foundation aux Etats-Unis, pour le projet sur lequel elle a travaillé pendant 7 ans dans le sud du Chili, “La Cruz del Sur,” dans lequel elle s’attache à enregistrer un mode de vie amené à disparaître, avec ses structures sociales et ses traditions culturelles séculaires. Entre autres prix internationaux, elle est la lauréate d’une Magnum Emergency Fund Grant (2016) pour son projet « Welcome », qui documente la réalité des mineurs non accompagnés en Belgique.

Brigitte Grignet raconte les histoires de personnes ordinaires et leur volonté indomptable de survivre des situations difficiles, leur quête continuelle afin de construire et vivre une vie digne. Ici, une dame âgée pose dans son intérieur. La scène se passe au Chili.

[INFOS QUALITE] statut : actualisé | mode d’édition : compilation (droits cédés) et mise à jour par wallonica.org  | source : Artothèque Chiroux | commanditaire : Province de Liège – Culture | contributeur : Philippe Vienne | crédits illustrations : © Brigitte Grignet | remerciements à Bénédicte Dochain et Frédéric Paques

ISRAEL : Forêt rouge (s.d., Artothèque, Lg)

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ISRAEL Solal, Forêt rouge
(photographie, 47 x 60 cm, s.d.)

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Tout jeune photographe (né à Bruxelles en 1993), Solal ISRAEL a étudié la photographie à l’Ecole supérieure des arts “Le 75” à Bruxelles. Sa démarche entreprend un processus de réflexion autour de la propriété et de la lisibilité de l’image. Décliné dans ses différents projets, ce processus se présente aujourd’hui sous la forme d’une série transversale où temporalité et matière, supports et sujets, se mêlent. Depuis 2012, il a participé à de nombreuses expositions et résidences en Belgique et à l’étranger (Grèce, Equateur, Japon…).

Solal Israel aborde la photographie avec un mélange déconcertant d’exigence, de rigueur et de liberté inventive. Plusieurs séries, entamées pour la plupart dès ses études à l’ESA “Le 75”, ont pris forme au fil du temps au point de pouvoir à présent s’entrecroiser : récit autobiographique d’une rupture, chronique émouvante de la disparition de sa grand-mère, détournement de photos trouvées (…) Se révèlent aussi bien un sens à la fois classique et ludique du paysage, en tant que genre extrêmement codé, et une approche pleine de gravité du portrait. (d’après CONTRETYPE.ORG)

[INFOS QUALITE] statut : actualisé | mode d’édition : compilation (droits cédés) et mise à jour par wallonica.org  | source : Artothèque Chiroux | commanditaire : Province de Liège – Culture | contributeur : Philippe Vienne | crédits illustrations : © Solal Israël | remerciements à Bénédicte Dochain et Frédéric Paques

JANSSIS : Chien au bord de la mer (2013, Artothèque, Lg)

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JEANSSIS Jean, Chien au bord de la mer
(photographie, tirage à la gomme bichromatée, n.c., 2013)

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Jean Janssis © Le Dauphiné Libéré

Né en 1953, Jean JANSSIS est licencié en philologie romane (Université de Liège, 1975). Il s’initie à la photographie, en autodidacte, dès l’année suivante. Il passe le Jury d’Etat en photographie dix ans plus tard, mais il se définit en tant qu’artiste par une première exposition personnelle à Bruxelles, en 1980. Sa technique de prédilection est la gomme bichromatée. Comme le dit Pierre Bastin : “les photographies de Jean Janssis rejoignent l’esthétique pictorialiste. La gomme reste bien une technique de distanciation pour transformer le réel en image, une technique de dépouillement par l’évacuation d’une grande part du réel par le jeu du clair-obscur.” Jean Janssis est également professeur à l’Ecole Supérieure des arts Saint-Luc de Liège. [d’après LAGALERIE.BE]

Le rendu très singulier de cette photographie est dû à sa technique particulière : la gomme bichromatée, technique artisanale non argentique qui donne un aspect pictural à l’image. Le gros plan sur le chien et l’oblique de l’horizon créent une étrange sensation d’instabilité, de même qu’il instille une présence très forte à cette image.

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LITT : Sans titre (2016, Artothèque, Lg)

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LITT Matthieu, Sans titre
(photographie, 60 x 75 cm, 2016)

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© Matthieu Litt

Matthieu LITT (né en 1983) est un photographe basé en Belgique, dont le travail s’axe sur des projets personnels. Il a obtenu un baccalauréat en graphisme et photographie à l’ESA St Luc à Liège. En 2015, il a assisté à une masterclass de Visual Storytelling avec Alec Soth et, en 2016, il a rejoint un cours de Taiyo Onorato lors de l’ISSP (International Summer School of Photography) en Lettonie.

Matthieu Litt s’intéresse principalement à la notion de distance et comment il peut la briser et l’explorer, visuellement, en brouillant les frontières et les points de repère entre une image prise dans son environnement proche et une autre de loin. Cette image est issue de la série “17501”. Elle rend compte de la diversité que l’on peut trouver en Indonésie, où chacune des 17.501 îles de l’archipel peut s’apparenter à un monde en soi dans cette constellation.

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MAHOUX : Kaboul (2010, Artothèque, Lg)

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MAHOUX Paul, Kaboul
(impression numérique, 50 x 50 cm, 2010)

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Paul Mahoux © Fluxnews

Paul MAHOUX (né en 1959) est peintre. “Son œuvre se singularise par ses “journaux surmodelés” ; la presse est le matériau principal à partir duquel se créent ses peintures, manière de relier les soubresauts du monde et la perception intimiste qu’il a de ces événements. Il a également entamé un travail original de dialogue artistique avec le poète et romancier Pascal Leclerc matérialisé par les ouvrages inclassables “Vous êtes nous serez vous sommes” et “Septièmes Ciels”. Il est responsable de l’atelier d’illustration à l’Académie des Beaux-Arts de Liège.” (Art&Fact n° 31,2012, “Les années 1980 à Liège : art et culture”, p. 54).

Cette scène de guerre en Afghanistan fait partie d’une série intitulée “Le Chemin de croix” (2011), qui reprend des photos “surmodelées”, c’est-à-dire sur lesquelles l’artiste a redessiné. “Travaillant sur les quatorze stations en noir et blanc, Paul Mahoux a éprouvé le désir de faire coïncider un travail expérimental d’impression à celui d’une transformation de l’image. Sans dévoiler ici le processus complet du travail, disons qu’il s’agissait de mixer l’impression sur papier gris sombre et la présence de la gouache blanche, puis de moduler par infographie les densités de contrastes, la profondeur des noirs, avant de déterminer un format qui supporterait l’agrandissement.” (Alain Delaunois, Flux News n°66, p.21)

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HOUCMANT : Sans titre (1987, Artothèque, Lg)

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HOUCMANT Pierre, Sans titre
(série “Interversions”)
(photographie, 50 x 40 cm, s.d.)

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Pierre Houcmant © Dominique Houcmant "Goldo"

Pierre HOUCMANT (1953-2019) s’inscrit à 19 ans à l’Institut Supérieur des Beaux-arts Saint-Luc de Liège, où il suit les cours du photographe Hubert Grooteclaes jusqu’en 1974. La photographie commerciale ne le séduit guère. Seule la photographie créative l’attire. Occupé par une série qu’il a nommée “Interversions”, il expose beaucoup à l’étranger. Toutefois, la fréquentation de plasticiens influencés par Marcel Duchamp fait basculer ses intérêts vers des réalisations où le concept prime sur l’émotion. Au début des années 1990, il s’intéresse à l’image du corps qu’il fragmente. Parallèlement, il réalise une série de portraits d’écrivains.

Cette photographie fait partie de la série “Interversions”. Elle présente des portraits de femmes fragmentés, reliés à des éléments plastiques. La poésie de la composition laisse au regardeur le soin d’imaginer une narration ou la rêverie de la contemplation. C’est un tirage argentique sur papier baryté.

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PHOTOGRAPHIE : technique de la gomme bichromatée

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© Jean Janssis

La gomme bichromatée est une technique d’impression photographique inventée au milieu du XIXe siècle. C’est en mélangeant de la gomme arabique, de l’eau, un pigment de couleur (noir, jaune, rouge, etc.) et du bichromate de potassium que l’on obtient la formule nécessaire pour faire apparaître une image. La gomme bichromatée est en définitive une composition d’images, obtenue par la superposition successive de plusieurs couches colorées exposées.

La première étape consiste à étaler la formule bien dosée sur une feuille de papier adaptée, puis de laisser sécher.

 

 

Chaque couche de formule appliquée est exposée sous une lampe UV, avec un négatif posé par-dessus, puis dépouillée dans un bac d’eau froide afin que les pigments non fixés se dégagent par eux-mêmes.

Chaque dépouillement s’effectue à la main avec une série d’outils à adapter soi-même (ex. pinceau, brosse douce), ce qui constitue une phrase de création indéniable et d’interprétation, loin du mouvement mécanique et de la reproduction à l’infini.

Il suffit ensuite de laisser sécher le papier, puis de recommencer le procédé. Une gomme est terminée lorsqu’elle est composée de suffisamment de couches colorées pour révéler une image détaillée.

 

Le moindre détail a son importance (composition de la formule, température de la pièce, distance entre la lampe UV et le papier, température de l’eau, etc.). Ainsi, chaque gomme bichromatée est une création unique, de la même manière qu’une peinture. Il faut compter en moyenne une journée pour réaliser une gomme bichromatée.

© Laurie-Anne Romagne

 


D’autres dispositifs ?

HAVELANGE : Démesure du paysage, 1 (2012, Artothèque, Lg)

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HAVELANGE Carl, Démesure du paysage, 1 
(photographie, 40 x 40 cm, 2012)

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Carl Havelange © Les Impressions Nouvelles

Carl Havelange est historien, photographe, maître de recherches au FNRS et enseignant en histoire culturelle à l’Université de Liège. Il s’intéresse tout particulièrement à l’histoire du regard et des cultures visuelles. Il est notamment l’auteur de De l’oeil et du monde, une histoire du regard au seuil de la modernité” (Fayard, 1998). Désormais il travaille plus électivement, par le texte et par l’image, sur la question du portrait et ne cesse d’explorer les moyens d’une expression sensible où “arts” et “sciences” puissent pleinement s’accorder. (d’après LES IMPRESSIONS NOUVELLES.COM)

L’auteur dit du paysage qu’il “est le monde que le regard organise, un espace de projection ou peut-être d’imprégnation, zone franche, territoire d’indétermination où l’esprit bascule, un paysage est toujours silencieux, il est d’une éblouissante blancheur. Un paysage est l’endroit de la disparition, le théâtre d’anciennes opérations dont on voudrait garder la mémoire. On ne sait jamais pourquoi il inspire une telle tristesse ou alors une telle jubilation, un paysage n’existe pas.”  (“Démesures du paysage”, Yellow Now, 2012)

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BEINE : The Tangerinn (s.d., Artothèque, Lg)

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BEINE Michel, The Tangerinn
(photographie, n.c., s.d.)

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Michel BEINE (né en 1967) enseigne en cours du soir à Saint-Luc Liège depuis 2004. Photographe-voyageur, il ne dévoile pas largement la réalité. Au contraire, il épure au maximum pour nous faire pénétrer dans des lieux à travers de multiples fragments qui sont autant de pièces d’un puzzle qui construisent une expérience de voyage. Ses images sont davantage des évocations que des illustrations, elles cachent plus que ce qu’elles montrent, laissant à l’imagination la liberté de construire ses pérégrinations. (d’après SPACE-COLLECTION.ORG)

The Tangerinn” : cette photographie très frontale a été exposée à Huy au début de l’année 2015, accompagnée de textes d’Emmanuel d’Autreppe. Tangerinn… quelques secrets de famille proposait “des histoires de famille. Un secret, ou une infinité. (…). Une mémoire s’échange et se raconte, un puzzle s’ébauche (…) via quelques mots si communs – révélation, transmission, suggestion, trahison… – et à travers le vertige plat, silencieux d’images banales, mais à double fond.”

[source : Galerie Juvénal-Fondation Bolly-Charlier]

[INFOS QUALITE] statut : actualisé | mode d’édition : compilation (droits cédés) et mise à jour par wallonica.org  | source : Artothèque Chiroux | commanditaire : Province de Liège – Culture | contributeur : Philippe Vienne | crédits illustrations : © Michel Beine | remerciements à Bénédicte Dochain et Frédéric Paques

BOMAL : Sans titre (2015, Artothèque, Lg)

Temps de lecture : 2 minutes >

BOMAL Nicolas, Sans titre
(photographie, n.c., 2015)

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Nicolas BOMAL est né en 1974 dans la région du Centre, où les friches industrielles sont son espace de jeu et forgent les contours d’un imaginaire particulier. Cette errance affirmée dans le paysage, dont l’ambition est de rechercher des indices de l’habitus culturel d’un groupe ou d’une société, s’étend progressivement au-delà des frontières belges, notamment au Canada, en France, en Italie et en Albanie. 

Cette photographie énigmatique joue sur un contraste de couleurs entre l’orange corrosion de la carcasse de voiture et le vert éclatant de la nature environnante. Sa thématique fait écho à une bonne part du travail de l’artiste, qui, comme dans la série “Middelland” (prix national Photographie Ouverte, 2003), présente une “errance affirmée dans le paysage, dont l’ambition est de rechercher des indices de l’habitus culturel d’un groupe ou d’une société donnée à travers l’espace, l’urbanisme et l’aménagement du territoire” [www.wbarchitectures.be].

[INFOS QUALITE] statut : actualisé | mode d’édition : compilation (droits cédés) et mise à jour par wallonica.org  | source : Artothèque Chiroux | commanditaire : Province de Liège – Culture | contributeur :  Philippe Vienne | crédits illustrations : © Nicolas Bomal | remerciements à Bénédicte Dochain et Frédéric Paques

ALECHINE : Jeune femme et l’enfant (2014, Artothèque, Lg)

Temps de lecture : 2 minutes >

ALECHINE Ivan, Jeune femme et l’enfant
(photographie argentique, 50×40 cm, 2014)

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Ivan Alechine (né en 1952), à la fois poète et photographe, est l’auteur d’une œuvre marquée par le voyage, tantôt ancrée dans le vrai, à la manière d’un reportage, tantôt détachée du monde comme une sorte de ready-made poétique. Fils du peintre Pierre Alechinsky, Ivan Alechine passe son enfance à côtoyer les derniers peintres et poètes surréalistes et les membres du groupe Cobra […]. A l’âge de dix-huit ans, il participe à une mission d’ethnomusicologie en plein cœur du pays Mongo, en République démocratique du Congo. […] Au seuil des années 90, ce sera la découverte décisive du Mexique où il résidera longuement, à plusieurs reprises, auprès des Indiens Huichols. « La première fois que je suis allé à Tuxpan de Bolaños, c’était en 1995. Puis beaucoup entre 2011 et 2016. J’y retourne à la fin de cette année (2017). J’ai assisté à quasiment toutes les cérémonies importantes et je dois posséder quelques milliers de photographies digitales / numériques en couleur ».

Jeune femme et l’enfant

La photo de La jeune femme et l’enfant a été prise en 2012 dans le bourg de Tuxpan de Bolaños, Etat de Jalisco, Mexique. Tuxpan de Bolaños est l’un des quatre bourgs importants appartenant à aux Huichols, lointain cousins des Aztèques. Les Huichols sont aujourd’hui entre 35 et 40 000. Nous sommes dans la Sierra Madre Occidentale. Les Huichols sont très religieux, malgré la pression économique qui les déstabilise. J’ai connu Tuxpan de Bolaños en lisant les travaux de l’anthropologue Robert M. Zingg qui y séjourna une année complète en 1933.

I. Alechine

[INFOS QUALITE] statut : actualisé | mode d’édition : compilation (droits cédés) et mise à jour par wallonica.org  | source : Artothèque Chiroux | commanditaire : Province de Liège – Culture | contributeur : Philippe Vienne | crédits illustrations : © Ivan Alechine | remerciements à Bénédicte Dochain et Frédéric Paques

STASSEN : La mémoire des arbres – Arbres remarquables de Wallonie (2013)

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La Mémoire des arbres
EAN 9782873868505 (épuisé)

Se reconnecter à la Nature est indispensable et la Wallonie a le privilège de disposer de vastes espaces boisés à explorer. Ce livre de 2013, illustré de magnifiques photos, est une invitation à prendre le temps d’admirer des  arbres remarquables de nos contrées. Les histoires liées à ces derniers sont souvent étonnantes à découvrir.

Benjamin STASSEN, artiste photographe d’Ellemelle (BE) est né en 1959. Il commente la philosophie qui guide son travail depuis de nombreuses années [source : site de la Fête des Arbres à Esneux, BE, en 2005] :

« Les arbres constituent un patrimoine paysager, historique et écologique de toute première importance », affirme Benjamin Stassen. « On me dit souvent que je ne m’intéresse qu’aux arbres, mais à travers les arbres on peut toucher à tous les segments de l’histoire, de la vie contemporaine et même de l’avenir. J’ai une passion particulière pour les arbres parce que je suis un nomade, qu’il faut que je bouge et que je m’aventure… J’ai ce côté imaginatif, je suis un promeneur qui veut, non seulement préserver ce qui est, mais aussi ajouter de la vie… Je veux encourager la plantation d’arbres, de haies, même si c’est beaucoup de boulot dans nos parcs et dans nos jardins. »
Heureusement, cette perte de repères dont pâtit notre environnement naturel est relativement récente. Globalement, le Wallon s’est détourné de ce qui est proche de lui, de ce qui est immédiat, de ce qui est tangible.
« On vit, de plus en plus », regrette Benjamin Stassen, « dans une société qui privilégie le virtuel, le lointain, l’immatériel… Bref, l’imaginaire, mais dans ce qu’il a de plus creux, de plus impersonnel et de plus ‘marchandisé’. C’est une tendance qui me dérange profondément. Ce qui me touche, c’est de rencontrer quelqu’un, dans un village, qui peut, si je lui pose la question, me raconter une anecdote à propos de tel ou tel endroit que je recherche. Cela devient rarissime. Les villages se vident des populations anciennement établies ; elles sont remplacées par un essaimage urbain, à l’encontre duquel je n’ai d’ailleurs aucun grief particulier à formuler, si ce n’est qu’il accentue une désappropriation de ce qui est pourtant proche de nous et qui nous appartient, toutes choses que nous avons la responsabilité de protéger, de préserver et de transmettre. »

Pourquoi pas découvrir son livre à l’ombre d’un arbre ?


Une brève biographie accompagnée d’une bibliographie de Benjamin STASSEN est documentée par le Service du Livre Luxembourgeois (province du Luxembourg belge) : “Benjamin Stassen se consacre la connaissance et la protection des arbres exceptionnels de Wallonie depuis près de 20 ans. Fondateur de l’asbl Le Marronnier en 1989, il écrit et photographie en autodidacte, une passion pour les mots et l’image qui lui a valu l’appui de la Fondation belge de la Vocation et de la Fondation Spes.


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