Née en 1989, Hélène JEAN expose ses œuvres depuis 2012 mais peint depuis l’enfance. Elle utilise essentiellement les pastels secs et l’encre de chine sur des toiles ou du bois. Reçue au Conservatoire National de Région de Toulouse, elle a tout d’abord fait une carrière de comédienne durant laquelle, outre la comédie, elle réalise des décors et crée des éclairages. Cette expérience lui permet de mesurer à quel point la peinture et la sculpture sont essentielles pour elle. Artiste peintre autodidacte, elle projette intensément ses émotions dans ses créations, desquelles émanent toute l’énergie de la nature et un imaginaire prolifique.
Cette sérigraphie adopte les codes de la carte-postale ainsi que ceux de la bande dessinée. L’image est divisée en neuf cases qui présentent huit scènes ou huit lieux typiques de Liège : le musée de la Boverie, des boulets-frites, un plan de Liège, deux verres de bière qui s’entrechoquent, une péniche (sur deux cases, car elle est bien entendu tout en longueur), deux pigeons, le perron et une gaufre. C’est un regard à la fois ironique, mais aussi amusé et bienveillant que semble poser l’artiste sur sa ville d’adoption.
Née en 1962, Béatrice GRAAS est diplômée de l’Institut supérieur des Beaux Arts Saint Luc à Liège en 1987, elle ajoute à ses études de peinture une formation en gravure et lithographie, d’abord avec Marc Laffineur à Liège, et ensuite, à l’Académie du soir de Verviers avec Michel Barzin. Depuis 2004, Béatrice Graas est membre du groupe Impression. (d’après BEATRICEGRAAS.BE)
Son vocabulaire pictural se rattache à l’enfance, au bonheur de créer, à la liberté, la spontanéité. Elle traduit la pureté de cet univers par des coloris imprégnés de fraîcheur. Dans ses peintures apparaissent des personnages, des animaux imaginaires ou familiers et toute une série de graffitis, de fragments d’écriture qui relèvent du côté enfantin. “Il y a comme un plaisir d’étendre largement la couleur, d’inonder la toile de jaune de bleu, de vert, d’y introduire des éléments graphiques qui sont souvent bienvenus et accrochent la vie à ces grandes étendues peintes […]” (Pierre Deuse, cité sur BEATRICEGRAAS.BE)
Andrea RADERMACHER-MENNICKEN est née en 1964 à Eupen. Elle vit et travaille à Raeren en Belgique. Elle a effectué un Master en arts plastqiues à l’Académie des Beaux-Arts de Liège en 2015. Les deux années suivantes, elle est sélectionnée pour le Prix de la Création de la Ville de Liège. Depuis 2013, Andrea Radermacher-Mennicken a particpé à plus d’une vingtaine d’expositions personnelles et collectives en Belgique et en Allemagne.
“Mes images gravées, photographiées ou peintes, mes objets et installations thématisent les relations intergénérationnelles. Les recherches reposent sur un postulat élémentaire : relation nécessite communication. Et, une communication réussie est étroitement liée à la capacité de présentation de soi et à la création de profils attrayants qui peuvent (et doivent) être adaptés au fil du temps. Ce qui compte en première analyse n‘est pas tant qui nous sommes vraiment, mais ce que nous voulons être et la manière dont nous sommes perçus par les autres.” (dixit Andrea Radermacker-Mennicken)
[CENTREDELAGRAVURE.BE] Brigitte CORBISIER (Liège, 1946), diplômée de l’Académie royale des Beaux-Arts de la Ville de Liège, est graveur et plus récemment auteur d’animations vidéo où elle met en scène des gravures et croquis animés. Incisant le zinc, creusant le plexiglas, la pointe sèche est son instrument de prédilection, parfois combinée à l’aquatinte ou encore à la lino-gravure, rehaussée au carborundum, voire même retravaillée numériquement. Pour l’artiste, graver c’est avant tout l’attaque directe sur la plaque, la résistance du métal, le tracé qui forme une troisième dimension grâce aux barbes et offre sur l’impression papier une sensation presque tactile de relief.
Inspirée par la nature, et essentiellement la terre, c’est son jardin au quotidien qui s’illustre par étape dans ses œuvres. Fascinée par les insectes tels le vol d’une mouche, les déambulations d’une coccinelle ou le battement d’ailes d’une guêpe, elle reste émerveillée par la croissance de la végétation. C’est ainsi que fougères, scarabées, abeilles, rutabagas, fleurs de pavot ou encore champs de labours s’illustrent en noir et blanc.
REPÈRES Biographiques
Brigitte CORBISIER (née en 1946) est diplômée de l’Académie de Liège (graphisme, illustration, peinture et gravure) et de la FLU de Belgrade (spécialisation en gravure). De nombreuses expositions personnelles lui ont été consacrées depuis 1982 (Liège, Antwerpen, Verviers, Theux, Aachen, Hasselt, Marchin, Wégimont, Saint-Vith, Bruxelles) et elle a également participé à de multiples expositions collectives en Belgique ou à l’étranger : Liège (e.a. Dialogue avec les enfants du Togo ; Voix de Femmes…), Seraing, Bruxelles (groupe FLUX ; Atelier Ste-Anne), Alt-Hoesselt, Amay, Wégimont, Marchin (Vyle-d’Art), Liège-Aachen-Knokke-New-York (Drapeaux d’Artistes), Paris (Centre Wallonie-Bruxelles : Du dessin à l’animation du dess(e)in), Huy (Voa, Voa), Louvain-la-Neuve, Porto (7 graveurs liégeois), Cracovie, Frechen, Beius (RO), Lodz, Belgrade, Uzice, Trois-Rivières (CA)…
Détails de la série des “Grues” :
Grues : montée et noir
Grues : grues et végétation
Grues : grues discutant
Grues : grues, décor coupé
Grues : grues sur ciel noir
Grues : croquis
Grues : couvée
Grues : course
Grues : branchages
Grues : becs hauts
Grues : 6 grues en vol
Grues : 4 grues en vol
Grues : vol en V
Grues : poursuite
Grues : dos
Détails de la série des “Graines” :
Graines n° 00
Graines n° 01
Graines n° 02
Graines n° 03
Graines n° 04
Graines n° 05
Détails de la série des “Ailes” :
Ailes : Chrysope
Ailes : Libellule
Ailes : Coccinelle
Ailes : Papillon
Ailes : Circaète
Ailes : Sauterelle
Détails de la série des “Colorées” :
Quatre fleurs
Plante rouge
Plante bleue
Mausolée 1
Mausolée 2
Les pierres rouges
Les pierres
Les mufliers
Herbe
Graine allongée
Désert bleu
Terre-Ciel
Brigitte Corbisier est également présente dans les collections d’œuvres empruntables à l’Artothèque de Liège ! Cliquez ici…
Née en 1955, Anne-Catherine VAN SANTEN vit et travaille à Bruxelles. Illustratrice pour divers journaux et magazines, elle a publié chaque semaine des images liées à l’actualité dans l’ancien quotidien Le Matin. Elle collabore activement à l’hebdomadaire Le Ligueur en publiant des dessins thématiques et en proposant chaque semaine une mini-BD, Les adorables. Elle travaille aussi pour Le Soir Magazine. Parallèlement, elle explore différentes techniques de gravure [d’après CENTREDELAGRAVURE.BE]
Deux enfants jouent aux cow-boys. Les couleurs très vives, le trait épais et irrégulier, ainsi que la texture de l’herbe, tout concourt à créer un effet irréel et étrange.
Chap’s, alias Nicolas CHAPUT, est né en 1979 à Liège. Influencé dès l’enfance par l’imagerie des fifties, d’un grand-père architecte et d’un père photographe, il baigne très tôt dans un univers de l’image et de l’esthétique. Après des études d’arts plastiques, d’illustration et de bandes dessinées à Saint-Luc Liège, il complète sa formation en animation et en sérigraphie. Il poursuit sa carrière en créant Spleen Ville, un univers qu’il décline sous plusieurs formes. La musique est une part essentielle de son oeuvre (vieux blues, jazz, country, rock). (d’après WATTITUDE.BE).
Chap’s veut rendre hommage au jazz des fifties et des sixties, une imagerie et un style graphique qui lui sont chers et qu’il aime revisiter “à l’aide de ses propres codes : une touche de polar, de blues, de rockabilly et de science-fiction kitch. Une iconographie esthétique, décorative et dynamique” (d’après SPECTACLE.BE)
Audrey LO BIANCO est née en 1984. Licenciée en arts plastiques, visuels et de l’espace, recherches picturales et tridimensionnelles de l’Académie des Beaux-arts de Liège, Audrey Lo Bianco a reçu différents prix en Belgique et au Luxembourg, et a exposé à différentes éditions de la Biennale internationale de gravure (Liège), à la “Bienal internationale de Villa Nova de Cerveira” (Portugal), au Centre culturel des Chiroux et dans de nombreuses galeries belges et étrangères. (d’après OUT.BE)
A travers une série de gravures minimalistes, Audrey Lo Bianco aborde avec délicatesse le monde de l’enfance. L’eau-forte permet un trait fragile et tremblé, les ratures et le fonds grisâtre évoquent une vieille photographie. Silhouettes, jambes, chaussures… les détails s’accumulent, comme autant de fragments nostalgiques ou de trésors inestimables et dérisoires.
Née en 1973 à Hermalle-sous-Argenteau, près de Liège, Sabine DELAHAUT a fait ses études à l’Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc à Liège et a été assistante 4 ans à l’atelier Contrepointe (Atelier 17) à Paris. Elle a participé à de nombreuses expositions collectives et personnelles en Belgique, en France, au Danemark, en Roumanie… Elle est notamment sélectionnée à la Biennale Internationale de Gravure Contemporaine de Roumanie et à la Biennale de la Gravure Contemporaine Liège en 2013. (d’après EXPRESSIONDAUJOURDHUI.FR)
Comme le dit l’artiste : ‘une partie de mon travail prend sa source dans le vêtement et son histoire, dans les liens qu’il entretient avec le corps féminin, […] J’aime aussi explorer son côté intuitif et animal, les jeux et mutilations du corps… […] La ligne est omniprésente dans mon travail ; comme un écho à ma formation initiale de couturière […]” (archives Wégimont Culture). Dans ce cas, de fines mains féminines tricotent une patte de loup. Cette association lie féminité et animalité de manière incongrue autant que raffinée.
Lino-graveur et xylo-graveur, Jean-Christophe LONG (né en 1968) a étudié la bande dessinée à l’Institut Saint-Luc de Bruxelles où il s’enrôle très vite dans le collectif Frigoproduction, participant aux numéros de Frigorevue et Frigobox. Quand Bruxelles se réveille capitale européenne de la culture et que Fréon mène le projet Récits de ville, il est de la partie. Avant de partir pour la Dordogne, il a travaillé comme illustrateur pour la presse belge et participé au spectacle “The Attendants gallery”. Il a animé avec Laura Leeson, l’association culturelle Article19. Actuellement, Jean-Christophe Long travaille sur sa prochaine bande dessinée, entièrement réalisée en gravure sur bois (d’après FREMOK.ORG)
Cette première case plante le décor d’une bande dessinée en cours de réalisation. La technique utilisée, la gravure sur bois, est ici réalisée en trois passages (jaune, rouge et bleu), dont les tonalités se superposent pour donner une palette très riche. Chaque passage nécessite la gravure d’une plaque distincte, ce qui laisse imaginer le temps nécessaire pour réaliser la bande dessinée entière ! Ce travail est visible sur ce site…
Illustrateur, graveur, mais également guitariste, Jean-Claude SALEMI (né en 1950) est spécialisé en linogravure comme en swing-musette, il est par ailleurs guitariste dans le groupe Swing-O-Box. D’où sa passion d’illustrations musicales, notamment aussi dans le livre Un Monde de Musiques édité par Colophon en collaboration avec La Médiathèque. Il est membre d’un atelier collectif de gravure et lithographie : l’Atelier RAZKAS et, dans ce cadre, participe à l’édition de plusieurs portfolios de gravures. (d’après JAZZINBELGIUM.COM)
La fête bat son plein. Les danseurs se trémoussent et le DJ brandit un CD. Il y a peu de place pour le vide dans cette image saturée d’informations. Il s’agit d’une linogravure, technique de prédilection de Jean-Claude Salemi, qu’il a utilisée pour réaliser de nombreuses affiches et illustrations (Le Ligueur, Centre Belge de la Bande Dessinée, nombreuses affiches pour des concerts de Jazz, le Trou Perrette…)
Né en 1966, Moolinex est un artiste pluriel. Il est illustrateur, peintre, dessinateur, sculpteur, tapissier, brodeur, designer… et cela donne un détonnant et questionnant mélange d’arts plastiques, d’arts appliqués, d’arts contemporains, de bandes dessinées, de cultures populaires, bref, quelque chose de vivant… mais c’est peut-être cela que l’on appelle “de l’art” ?
En ombres chinoises, un homme coiffé d’un haut-de-forme tient d’une main une usine en miniature et de l’autre un sabre. A ses pieds gît le corps d’une femme. Ce “capitaine d’industrie” pourrait également être un “chevalier d’industrie”, terme utilisé anciennement pour désigner les escrocs, ce que confirmerait son long nez, signe d’une excellente capacité perceptive, mais aussi symbole du mensonge. La charge anticapitaliste est donc patente, jusqu’à ce clou menaçant glissé sous le pied du trouble personnage.
Né à Liège en 1983, Benjamin MONTI a participé à des fanzines notamment le collectif Mycose fin des années 90. Représenté par la Galerie Nadja Vilenne (Liège) depuis 2010, il participe à de nombreuses expositions en Belgique et à l’étranger.
L’artiste travaille d’après des images anciennes de la fin du 19e, début 20e siècle, tirées d’ouvrages se référant essentiellement à l’apprentissage : “leçons de choses”, manuels scolaires et scientifiques, dictionnaires, etc. Il hybride des images existantes de manière ludique pour en créer de nouvelles comme dans un collage mais au moyen du dessin à la plume. Il se situe dans un univers onirique, fantasque et décalé. L’œuvre présentée est au départ un dessin à l’encre de chine (format carré noir/blanc). Ce dessin est réinterprété par David Ritzinger de l’association La Belle Époque qui en a modifié le format et choisi les couleurs. (G. Vruna)
Passionnée par le dessin, l’artiste entretient un rapport intime avec ses sujets. Elle réalise des portraits, des paysages. La méticulosité du dessin rejoint la finesse du cadrage et le travail d’impression. Le travail de la pointe sèche travaille les nuances, entre noir et lumière, avec préciosité du papier choisi. Cette gravure, par la centralité du médaillon évoque une fenêtre sur un paysage, un jeu d’effacement d’une scène dont on ne garderait qu’un détail, ou encore un objet représentant avec préciosité et délicatesse un motif montagneux.
Dominique THÉÂTE est né le 23 août 1968 à Liège. Il participe aux ateliers peinture de “La S” Grand Atelier (CEC La Hesse) depuis 2001. A 18 ans, alors qu’il s’apprêtait à entrer aux Beaux-Arts, un coma successif à un grave accident de moto fait basculer la vie prometteuse de ce jeune Liégeois. L’absence de rémission condamne alors Dominique Théâte à fantasmer sa vie. C’est ainsi que presque tous ses dessins sont commentés par des “Shema” (sic) où il se met en scène, tantôt dans le costume qu’il portera lors de son mariage, tantôt en comédien adulé sur les planches, tantôt en chanteur vedette, quand il ne reproduit pas à l’infini la voiture de ses rêves. Dominique Théâte a collaboré avec Dominique Goblet pour créer un récit en bande dessinée paru dans l’album collectif Match de catch à Vielsalm (FRMK) [d’après CHRISTIANBERST.COM]
Réalisée en linogravure (plusieurs impressions de la même matrice), cet autoportrait en costume-cravate présente la légende suivante : Personnages (” autoportraits”) me représentant à faire un dicton (“affectueusement”) pour (“tenter”) une femme à être ma liason [sic] d’amour en la ville de Vielsalm où je suis domicilié (“citoyen”) de (“malheureusement”) (célibataire). Liason [sic] d’amour d’espérée à vous qui y sera patiement [sic] attendue”.
Dès le début du XXème siècle, la réputation d’Armand Rassenfosse en tant que dessinateur, graveur, illustrateur et affichiste est déjà bien établie. Il maîtrise en effet parfaitement les divers procédés de la gravure en taille douce, combine les techniques et s’exerce avec le même succès à l’art de la lithographie. Ce n’est que tardivement qu’il abordera la dernière étape de sa carrière : l’œuvre peint. Aussi cette facette de sa production artistique reste-t-elle la moins connue. Pourtant, en élaborant sa propre technique picturale il retrouvera la fougue et l’enthousiasme de sa jeunesse. Cette nouvelle expérience marque ainsi un jalon dans son évolution artistique et témoigne de sa volonté constante de recherche.
FORMATION
Destiné à reprendre le commerce d’objets d’art familial installé à Liège, Rassenfosse n’a jamais suivi les cours d’aucune académie. Il dessine sans conseil les objets et les personnages qu’il voit autour de lui. Insatisfait, il travaille, recommence sans cesse ; il se fait la main. Avec des outils rudimentaires, il transpose peu à peu sa liberté d’expression en gravure. Rassenfosse présente ses premières tentatives au peintre, dessinateur et graveur liégeois Adrien de Witte, qui lui prodigue de nombreux conseils et l’encourage. La rencontre avec Félicien Rops, à Paris, en 1886, détermine l’engagement artistique de Rassenfosse. Au point de vue des procédés techniques, remarquablement assimilés, il se trouve tôt dans la position d’un collaborateur, voire d’un égal. N’ont-ils pas notamment élaboré ensemble le fameux procédé de vernis mou, transparent comme le verre, invisible sur le cuivre, assez solide pour résister aux acides, baptisé Ropsenfosse ?
Influencé au début par le maître namurois, Rassenfosse comprend progressivement que la perception satanique de la femme chez Rops ne correspond pas à sa propre personnalité.
En peinture, il franchit seul les obstacles et parvient à la maîtrise de son art. Cet apprentissage en dehors de tout enseignement lui conservera spontanéité et fraîcheur.
L’HOMME
En dehors de ses activités artistiques, Rassenfosse mène une vie intérieure très intense. Esprit éveillé, curieux, ouvert aux courants de son époque, il voyage aux Pays-Bas et en Italie où il découvre avec admiration Venise et Florence. Comme la plupart des artistes de son temps, il entretient des relations très enrichissantes avec les milieux intellectuels. De fréquents séjours à Paris lui ont permis de rencontrer de nombreuses personnalités du monde artistique (le sculpteur Fix-Masseau, le graveur Henri Destouches…) mais également littéraire (Colette et Willy, Eugène Rodrigues, les romanciers Claude Farrère et Eugène Demolder, les éditeurs Dorbon et Hachette, le critique d’art Camille Mauclair…). Il est sensible au fluide émanant de tous les esprits en ébullition qui circulent dans cette ville. Il visite les expositions et les ateliers, rencontre ses amis, s’attarde longuement au Louvre auprès des anciens et des modernes.
La maison de Rassenfosse existe toujours, rue Saint-Gilles à Liège
A Liège, ses instants de loisir, il les consacre avec un réel bonheur à la littérature et à la musique. Ses nombreuses lectures lui ont donné un esprit extrêmement cultivé. Ses amis écrivains lui envoient régulièrement leurs publications récentes, lui demandant parfois une illustration ou un frontispice. Il installe aussi un cabinet de musique dans sa maison de la rue Saint-Gilles et le soir y réunit, pour former un orchestre, quelques amis dont l’architecte-décorateur Gustave Serrurier-Bovy, précurseur de l’Art Nouveau en Belgique. Il participe activement à la vie culturelle de sa ville natale, assistant aux concerts, patronnant et visitant les expositions, rencontrant ses collègues liégeois Auguste Donnay, François Maréchal et Emile Berchmans.
Son atelier, installé dans sa demeure, est un perpétuel lieu de rencontre et de conversation. Des critiques d’art, des romanciers, des artistes ou simplement des amis (Emile Verhaeren, Octave Maus, Albert Mockel, Camille Lemonnier, Hubert Krains, Edmond Glesener, Xavier Neujan, Albert de Neuville, Louis Lebeer…) gravissent l’escalier de pierre qui y mène afin de saluer Rassenfosse. Plusieurs artistes, dont James Ensor, viennent tirer leurs estampes sur la presse à cylindres. De jeunes graveurs lui soumettent leurs travaux recevant toujours un conseil ou un encouragement.
EVOLUTION ET TECHNIQUE
Avant 1900, Rassenfosse consacrera peu d’instants à la peinture à l’huile. Ses débuts dans ce domaine sont marqués par plusieurs œuvres de caractère impressionniste. Lors de séjours familiaux à la côte belge, il se lancera dans l’étude de la mer et de la plage. De ces premières expériences de paysagiste, Rassenfosse retiendra la leçon de la lumière qui illumine une composition, rehausse par touches légères les éléments essentiels du tableau. Bientôt, il adoptera le climat plus intime d’un intérieur, dans la peinture duquel il excellera. Mais, à ce moment, il est encore à la recherche de son meilleur mode d’expression : il essaye différents supports : bois, toile et carton. Il se lance dans l’interprétation de la lumière, de son impact sur la nature et les êtres : peinture d’impression, au caractère fugitif et nerveux mais combien attachant, ou peinture de genre, plus centrée sur le personnage féminin, aux profonds accents de vérité.
Comme d’autres artistes de son époque et notamment les Nabis, Rassenfosse recherche des tonalités particulières et rares. Soucieux en outre d’une bonne conservation de ses tableaux, il abandonne le vernis, traditionnellement posé sur l’œuvre achevée, au profit de la cire d’abeille. Cette technique n’est compatible qu’avec un support absorbant ; aussi la grande majorité de ses tableaux sont-ils réalisés sur carton. La cire, alliée au carton, préserve la matité des couleurs, procure à l’œuvre un aspect velouté et accentue la douceur de la composition. Au revers, Rassenfosse indique généralement cet avertissement : “Cette peinture est cirée et ne doit jamais être vernie.” Ces recherches témoignent de son perfectionnement esthétique et technique.
De 1910 à 1913, Rassenfosse adopte définitivement cette technique et choisit sa principale source d’inspiration : la femme. Dans son atelier, il travaille d’après le modèle vivant dont il croque les attitudes. Il esquisse d’abord quelques dessins préparatoires avant de les transposer en peinture à l’huile. Il étudie parfois une même figure dans les trois techniques qu’il pratique : dessin, gravure et peinture.
Ses nus sont libres et sensuels. Rassenfosse saisit toutes les attitudes de son modèle, accentuant souvent le regard rêveur ou mutin lancé au spectateur. Il surprend le mouvement d’abandon d’une pose et rend le jeu de courbes qui anime le corps. Au gré de nouvelles émotions, Rassenfosse reprendra ses tableaux ; la date indiquée sur l’œuvre correspond à l’année où il se décide à les abandonner.
De 1913 à 1915, l’élément oriental s’installe progressivement dans le décor avant d’occuper entièrement la composition. Cette vague d’exotisme s’insère principalement dans la tradition des Contes de Mille et Une Nuits. Elle crée un monde aux harmonies puissantes et produit une atmosphère chatoyante et raffinée. Les danseuses, richement parées, surgissent dans la lumière dorée et vibrante. La tendance orientale, dont le point culminant se situe en 1915, s’interrompt brusquement. Rassenfosse conservera jusqu’à la
fin de sa carrière une prédilection pour les tapisseries, tentures et soieries colorées. Elles deviennent un élément décoratif dont les tonalités vives rehaussent les tableaux en apportant une note délicate.
Dès 1916, ses recherches divergentes le mènent à une peinture plus sobre. La palette s’adoucit, les couleurs s’attendrissent afin de mieux rendre l’atmosphère d’un intérieur ; sans éclats superflus, la lumière, par contraste, met en valeur les personnages. Une évolution vers une économie de moyens apparaît : les pâtes grasses sont volontairement oubliées, la texture devient lisse et légère. C’est une peinture de tons dont cinq, au maximum, sont utilisés. Souvent celui du fond domine la composition ; à partir de celui-ci s’accordent en harmonie les valeurs qui en découlent. L’artiste recherche la modulation tendre d’une tonalité et de ses nuances. Il
les agence en une disposition subtile des valeurs qui fait ressortir l’unité de la composition.
Dans un premier temps, une seule touche de couleur vive subsiste de l’ensemble du tableau ; durant l’étape suivante, cette dernière tache colorée disparaît complètement et les œuvres, au point de vue technique, se rapprochent dans certains cas du camaïeu (les rehauts de fusain et de crayon sont parfois apparents). Cet assagissement de la palette dictera dorénavant la facture de Rassenfosse ; les couleurs seront délicatement fondues et nuancées. L’utilisation du carton et de la cire intervient pour une bonne part dans l’effet obtenu. Cette peinture en demi-teintes correspond davantage au caractère et au tempérament de l’artiste.
Aux abords de 1930, renouant avec certaines conceptions de la fin du XIXème siècle, l’étude de nu devient un prétexte aux compositions d’allure symboliste. Rassenfosse poursuit un thème iconographique dans la tradition des Vanités des XVIème et XVIIème siècles où le squelette est associé à l’image féminine. A la fin de sa vie, il s’interroge sur la brièveté de l’existence et le mystère de la mort.
Dans les dernières œuvres, la délicatesse des tons alliée à la pureté des lignes atteindra un degré intense.
SOURCES D’INSPIRATION
Considérer l’œuvre peint de Rassenfosse uniquement comme une célébration de la femme, c’est ignorer certains thèmes assez rares mais parfois attachants.
Oublions un temps les paysages et marines du début de sa carrière pour découvrir un aspect nouveau de son art : la nature morte. A travers elle, Rassenfosse se livre à demi-mots en présentant ses objets porte-bonheur. La première place revient aux instruments de musique, aux livres et aux bouquets de fleurs. Cependant, le sujet ne s’accorde pas suffisamment à son caractère pour qu’il s’y attarde longuement. Il lui réservera souvent une place dans le décor des pièces où il installe ses modèles.
Les portraits officiels – il n’en existe pas beaucoup en peinture chez Rassenfosse – présentent les personnalités de façon très traditionnelle. Le nom et la date d’exécution apparaissent clairement au recto du tableau. Dans d’autres œuvres, Rassenfosse représente le personnage plus librement, il interprète en artiste le visage qui s’offre à lui.
Dans le même esprit que Daumier, Rassenfosse rend hommage aux amateurs de tableaux ou d’estampes. Le personnage masculin, coiffé d’un chapeau, tient en main une œuvre d’art. Souvent, celle-ci masque une partie du visage tandis que nous sentons dans la pièce la présence du modèle féminin. Nous devinons l’admiration et la sympathie de Rassenfosse pour l’homme sensible à l’art et qui en a la révélation.
La hiercheuse, l’ouvrière de la mine, souvent évoquée en gravure et en dessin, n’apparaît pas aussi fréquemment en peinture. Rassenfosse ne désire pas souligner le drame social comme Constantin Meunier, mais honorer la femme au travail. Elle abandonne pour un instant ses outils et se repose face au paysage industriel où se distinguent, voilées par la fumée, les usines et les “belles fleurs”. L’attachement que Rassenfosse porte à sa région natale, il le témoigne par ses représentations des femmes qui en sont l’âme ; peut-être le tient-il du premier artiste qui le conseilla dans sa jeunesse : Adrien de Witte.
Dans les maternités, chaque élément du tableau participe au climat de simplicité, de paix et de bonheur du sujet. Le trait se réduit et s’arrondit pour cerner la jeune mère aux formes épanouies et l’enfant qu’elle allaite ou qu’elle apaise. Aucun éclairage violent ; la lumière, volontairement tamisée, berce la scène. La gamme des tons chaleureux accentue l’émotion créée par le thème.
Nous assistons à toutes les phases de l’éveil quotidien dans les œuvres intitulées Toilettes. Rassenfosse comme Degas, surprend les gestes matinaux d’une jeune femme dans la tiédeur de sa chambre ; d’un simple geste journalier, il peut tirer une page émouvante. Sa passion pour l’étude du corps humain s’y révèle : la douce lumière du contre-jour caresse délicatement la chair, se réfléchit dans le miroir pour se décomposer en touches vibrantes sur toute la composition.
La belle forme, le rythme, l’équilibre des rapports, la grâce, l’harmonie, autant de principes artistiques que peut réunir la danse. L’apparition de ce sujet dans l’œuvre peint de Rassenfosse coïncide avec la période orientale et sert de prétexte à une étude du mouvement et de l’animation des salles de spectacles. Peu à peu, les gestes se libèrent, les arabesques se font plus audacieuses, l’équilibre devient fragile. L’artiste pénètre secrètement dans les coulisses et découvre les jeunes danseuses en pleins préparatifs ; il parcourt la salle des yeux pour surprendre les femmes élégantes. En parant ses modèles d’un loup de velours, Rassenfosse accentue le regard mystérieux qui filtre à travers l’étoffe. La séduction de la forme prend souvent le pas sur la représentation du masque satirique.
Peu sensible aux nouveaux courants esthétiques – fauvisme, expressionnisme, cubisme… – qui bouleversent les principes artistiques du début du XXème siècle, Rassenfosse demeure un peintre de tradition, d’un modernisme classique.
La simplicité des moyens d’expression n’est qu’apparente car elle repose sur une parfaite connaissance du métier et de ses techniques. Un bon artiste ne reste-t-il pas toute sa vie un bon artisan ? Il adopte une peinture précise et lisse qui laisse deviner sa formation initiale de dessinateur et de graveur. Les mêmes caractères de clarté et de finesse se rencontrent dans son œuvre peint où le trait s’accompagne d’un modelé harmonieux et sensible. Aucune arête vive, tout est judicieusement arrondi et sensuel, dévoilant l’harmonie intérieure de l’artiste.
Son œuvre entier est dédié à la vie qu’il saisit sous ses diverses apparences. Il choisit principalement l’éternel féminin pour traduire sa vision idéale de la beauté. Il l’observe, sans distinction sociale, à chacun des instants de la journée : dans l’intimité de sa chambre, lorsqu’elle procède à sa toilette ou nourrit son enfant ; au travail, interrompant un moment ses activités ; sur la scène, lorsqu’elle esquisse un pas ; au spectacle ; ou plus simplement dans sa nudité… Chaque touche célèbre le corps féminin, de l’inflexion du buste à la courbe du dos en passant par la forme pure du sein. Rassenfosse recherche en chacun de ses modèles la parcelle de vie qu’il représente. Tel est le véritable sujet de son œuvre, qu’il rend avec une scrupuleuse exactitude.
Peut-on insérer Rassenfosse dans une école ? Difficilement ; il peint avant tout pour son plaisir. Comme le soulignait M. Lebeer, il s’inscrit plutôt dans un courant artistique et intellectuel directement issu du Symbolisme et de l’Art Nouveau, dont un des thèmes dominants est la femme.
Depuis une vingtaine d’années, un certain regain d’intérêt s’est manifesté à l’égard de l’artiste ; mais s’il a atteint dans le domaine de la gravure le degré mérité, il est temps aujourd’hui, cinquante ans après sa disparition, de reconnaître le peintre.
REPÈRES BIOGRAPHIQUES
1862 : 6 août. Naissance à Liège d’Armand Rassenfosse. Ses parents tiennent un commerce d’objets d’art au centre de la ville. Etudes secondaires au Collège Saint-Servais à Liège, où son goût pour le dessin, le chant, le piano et la littérature apparaît déjà.
1880 : A 18 ans, il entre dans les affaires familiales. Il dessine sans relâche
et s’exerce à la gravure. De nombreux voyages commerciaux à Paris l’amènent à fréquenter les milieux artistiques et intellectuels. L’artiste liégeois Adrien de Witte le conseille et l’encourage.
1884 : 30 août. Mariage à Bruges avec Marie Delgoffe. De cette union naîtront trois fils.
1886 : Rencontre décisive avec Félicien Rops, dans son atelier parisien. Début d’une profonde amitié et d’une intense collaboration technique marquée, notamment, par la mise au point du vernis mou baptisé “Ropsenfosse“.
1890 : Abandon définitif du commerce paternel. Association avec l’imprimeur français Auguste Bénard. Rassenfosse devient l’administrateur et le directeur artistique de cette imprimerie, installée rue Lambert-Le-Bègue, à Liège.
1892 : Publication de plusieurs estampes de Rassenfosse, à Paris, dans Le courrier français, La plume et dans l’album de la Société des aquafortistes belges.
1895-97 : Illustration des Fleurs du Mal de Charles Baudelaire, publiée par la Société des Cent Bibliophiles de Paris. Début de cette nouvelle carrière ponctuée par l’illustration d’ouvrages de Barbey d’Aurevilly, Edmond Glesener, Noël Ruet, Omer Englebert, Claude Farrère, René Boyslève, Gilbert des Voisins… Rassenfosse aborde la peinture à l’huile.
1925 : Rassenfosse est appelé à l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts en tant que membre correspondant.
1930 : Il est élevé au rang de membre titulaire.
1934 : Nommé directeur de la Classe des Beaux-Arts de l’Académie royale, il meurt le 28 janvier de la même année, à l’âge de 72 ans.
CATALOGUE
Liste des abréviations :
hlb : huile sur bois
hic : huile sur carton
hlt : huile sur toile
s : signé
ns : non signé
d : daté
h : haut
b : bas
d : droite
g : gauche
monog : monogrammé
Sauf indication contraire, toutes les œuvres font partie de collections privées.
Panorama liégeois, hlb, 8,5 x 20 cm, ns, 1884.
Marie Rassenfosse dans le salon, hlb, 10,8 x 9 cm, ns, 1888.
Nieuport, h/b, 22 x 18 cm, monog, 1899.
Le coussin rouge, hic, 45 x 35 cm, set d en hd, 1900.
Toilette, hlt, 46 x 36 cm, monog, 1900.
Femme au masque, hic, 40 x 32 cm, s et den hd, 1906.
Dunes à La Panne, hic, 24 x 32,5 cm, ns, 1908.
Fermes de La Panne, hic, 24 x 32,5 cm, monog, 1908.
Plage de La Panne, hic, 24 x 32,5 cm, monog, 1908.
Jardin, 21, rue Bassenge, hic, 24,2 x 33,1 cm, monog, 1908.
Portrait de Palmyre Sauvenière, hic, 35,2 x 26 cm, monog, 1908.
Melle Laure de Neuville, hic, 44,5 x 34,5 cm, ns, 1908.
Esquisse, nu, hic, 49 x 35 cm, s et d en bd, 1908.
Melle Laure de Neuville, hic, 37 x 27 cm, monog, 1909.
Etude de Nu, hic, 89 x 70 cm, s et den bg, 1910, Louvain, Musée Vanderkelen-Mertens.
Le chapeau rouge, hic, 27 x 21,5 cm, monog, 1910.
Le chapeau rouge, hic, 43,5 x 34 cm, monog, 1910.
Poyette, hic, 90 x 70 cm, set d en bg, 1912, Paris, Musée d’Orsay.
Le peignoir jaune, hic, 90 x 70 cm, s et den bg, 1912.
Les yeux bleus, hic, 46 x 35 cm, set den hd, 1912.
Le mouchoir rouge, hic, 69 x 45 cm, set d en hd, 1912.
Geste, hic, 44,5 x 35 cm, set d en hg, 1913, Liège, Musée de l’art wallon.
Le corsage persan, h et pastelle, 33,5 x 23 cm, set d en hg, 1913.
Femme à la cigarette, hic, 44 x 34,5 cm, s et d en hg, 1913.
Les danseuses jaunes, hic, 90 x 70 cm, set den hg, 1913.
Estrellita, hic, 70 x 45 cm, monog, 1913.
Autoportrait, hic, 26,5 x 16 cm, ns, 1913.
La petite liégeoise, hic, 76 x 56 cm, s et den hd, 1914, Liège, Musée de l’art wallon.
Le bonnet hongrois, hic, 70 x 46,5 cm, s et d en hd, 1914, Bruxelles, Musées royaux des Beaux-Arts.
Etude de mouvement, hlb, 40 x 27 cm, monog, 1915.
Danseuse orientale, hlb, 105 x 65 cm, monog, 1915.
Buste d’orientale, hic, 46 x 35,5 cm, s et d en hd, 1915.
La favorite, hic, 75 x 56 cm, s et den hg, 1915.
Le chapeau de paille, hic, 51,5 x 36,5 cm, monog, 1915.
Le peignoir hindou, hic, 56 x 41,5 cm, set den hd, 1915.
La revue mauve, hic, 70 x 45 cm, monog, 1915.
Portrait d’Olympe Gilbart, hic, 45 x 35,5 cm, set den bd, 1915.
Nu de profil, hic, 26 x 17 cm, monog, 1915.
Ah cette critique, hic, 51,5 x 42 cm, set den hg, 1917.
La robe grise, hic, 44,5 x 34,5 cm, set den bd, 1917.
La marchande de masques, hic, 90 x 70 cm, monog, 1917.
Nu au peigne, hic, 70 x 45 cm, set den hg, 1918.
Nu, hic, 68 x 53 cm, s et d en hg, 1918.
Le masque rose, hic, 46,5 x 36 cm, s et d en hd, 1919.
La toilette (Femme se lavant), h/b, 57 x 49,5 cm, s et d en hg, 1919, Liège, Musée de l’art wallon.
La toilette, hic, 67 x 52 cm, set d en bd, 1919, Louvain, Musée Vanderkelen-Mertens.
La toilette, hic, 57 x 50 cm, set d en hd, 1919.
Les danseuses bleues, hic, 77 X 59 cm, set den hg, 1919.
Jeune femme en chemise, hic, 55 x 45 cm, s et den hd, 1919.
Nu buste, hic, 37 x 25 cm, s et den hd, 1919.
Bouquet de printemps, hic, 55,5 x 46,5 cm, s en bd, 192.
Femme à la cruche, hlb, 70 x 56 cm, s et den hg, 1920, Liège, Musée de l’art wallon.
La dame en noir, hic, 50,5 x 40,5 cm, s et d en bd, 1920, Liège, C.P.A.S.
Femme à sa toilette et broc blanc, hic, 42 x 36 cm, s et d en hg, 1920.
Nu assis, hic, 44 x 35 cm, set den bd, 1921.
Le rideau jaune, hic, 64,5 x 54 cm, set den hg, 1921.
Femme enfilant ses bas, hic, 35,5 x 27 cm, s et d en bg, 1921, Riga, Musée d’art étranger de Lettonie.
La danseuse aux rubans, hic, 79 x 59 cm, s et d en hd, 1921.
Femme à la bouteille, hic, 54 x 38 cm, set den bg, 1921.
La femme au miroir, hic, 64,5 x 54 cm, set den hd, 1921.
Les cartes, hic, 64,5 x 54 cm, s et d en hg, 1921.
Jeune femme en tenue de soirée, hic, 70 x 45 cm, set d en hd, 1921.
Femme à la toilette, hic, 57 x 46 cm, s et d en bg, 1922, Bruxelles, Musées royaux des BeauxArts.
Nature morte au violoncelle, hic, 90 x 70 cm, s et d en bd, 1922.
Femme à l’éventail, hic, 44,8 x 35,2 cm, s et d en hd, 1922, Riga, Musée d’art étranger de Lettonie.
L’amateur de tableaux, hic, 51,5 x 40,5 cm, s et d au revers, 1923.
L’amateur d’estampes, hic, 52,5 X 68 cm, set den hd, 1923.
Portrait de Berthe, hic, 61 x 47,5 cm, monog, 1923.
Maternité, hic, 65 x 53,5 cm, set den hg, 1923.
Maternité, hic, 54,5 x 48,5 cm, set d en hg, 1923.
Maternité, hic, 57,5 x 51 cm, set d au revers, 1924.
Sortie de bal, hic, 56,5 x 41,5 cm, s et den bg, 1924.
Femme aux coussins, hic, 77 x 61 cm, set den bg, 1924.
Nu au bonnet blanc, hic, 75,5 x 55,5 cm, set d en bg, 1924.
Roses, hic, 57 x 47 cm, set d en bg, 1925.
Maternité, hic, 64 x 53 cm, set den bd, 1926.
Nu de dos, hic, 76,5 x 60,5 cm, set den hg, 1926, Riga, Musée d’art étranger de Lettonie.
Scène de théâtre, hic, 45,5 x 36 cm, s et den hg, 1926.
Le châle bleu, hic, 65 x 54 cm, s et d en hg, 1926.
La toilette bleue, hic, 75 x 61 cm, s et d en hg, 1926.
Sérénade, hic, 67,5 x 57,5 cm, set den hd, 1926.
Hiercheuse, hlt, 60 x 49,5 cm, set den bd, 1927.
Femme au miroir, hic, 69,5 x 56,5 cm, set den hd, 1927, Milan, Galeria d’arte moderna.
Portrait d’Adèle Gerber, hic, 59,5 x 44,5 cm, s et d en bd, 1929.
Jeunes femmes, hic, 62 x 48 cm, set den hg, 1929.
Ars longa, vita brevis, hic, 51 x 42 cm, set den bg, 1929.
Autoportrait, hic, 55 x 46 cm, set d au revers, 1930.
Femme se coiffant, hic, 68,5 x 53 cm, s et d en hg, 1930.
Vanitas, hic, 87 x 65 cm, set den hd, 1931.
La servante, hic, 69 X 45 cm, set den hd, 1931, Liège, Musée de l’art wallon.
Baudelaire et sa muse, hic, 70 x 88 cm, set den hd, 1931-32.
Coulisse, hic, 63 x 54,5 cm, set den bg, 1933.
Jeunesse, hic, 57 x 46 cm, s et den hd, 1933.Œuvres non datées :
Boulevard, hic, 24,5 x 34,5 cm, monog en bd.
Jeune femme dans le jardin de St-Gilles, hic, 27 x 19 cm, ns.
L’œillet rouge, hlb, 21,5 x 16 cm, ns.
Adèle au bonnet blanc, hic, 34,5 x 27,5 cm, ns.
L’affiche, hic, 37 x 24,5 cm, ns.
Jeune femme au chapeau noir, hic, 38 x 18,5 cm, ns.
Jeune femme en jaune, hlt, 27 x 19 cm, monog au revers.
Etude en robe jaune, hic, 30,5 x 24,5 cm, ns, Riga, Musée d’art étranger de Lettonie.
Le chapeau à fleurs, hic, 25 x 19 cm, monog en hg.
Portrait d’Adèle Gerber, hic, 37,5 x 28,5 cm, ns.
Nu assis, hic, 70 x 56 cm, monog en hd.
Portrait de Laure de Neuville, hlb, 17,5 x 12 cm, ns.
Femme en chemise assise sur un lit, hic, 46 x 31 cm, ns.
Femmes à la toilette, hic, 38 x 33,5 cm, monog en bd.
La rose, hic, 44 x 35 cm, monog en hd, s au revers.
Le bonnet hollandais, hic, 44 x 34,5 cm, sen hg.
Femme au bonnet, hlt, 41 x 27,5 cm, monog en bg, Liège, Musée de l’art wallon.
Le masque noir, hic, 45 x 34 cm, ns.
Femme se chaussant, hic, 45 x 34,5 cm, s en bd.
Fillette se coiffant, hic, 45 x 34,5 cm, sen bd, Rotterdam, Musée Boymans van Beuningen.
Hiercheuse, hic, 45 x 35 cm, sen hd.
Femme au chapeau noir, 47 x 38 cm, ns.
Portrait du modèle Jeanne T., hic, 30 x 24 cm, ns.
La toilette, hic, 32,5 x 24,5 cm, sen bg.
Le Carnaval, hic, 60 x 44,5 cm, s en bg.
L’atelier, hic, 54,5 x 37,5 cm, ns.
Etude de femme blonde, hic, 44,5 x 35 cm, monog en hg.
La fille arrogante, hic, 44,5 x 34,5 cm, monog en hg.
Nu à la toilette, hlt, 40 x 30 cm, s en hd.
Nu de dos, hic, 45 X 35 cm, sen hg.
Le rideau jaune, hic, 69 x 45,5 cm, ns.
Tête de fille, hic, 45 x 35 cm, monog en hg.
Femme au corsage bleu, hic, 27 x 22 cm (passe-partout), monog en bg.
Jeune exotique, hic, 49 x 39 cm, s en bd.
Autoportrait au turban blanc, hic, 41 x 28 cm, ns.
Six danseuses, hic, 45 X 36 cm, sen bg.
Hiercheuse au foulard rouge, hic, 69 x 43,5 cm, ns.
Femme à la fourrure, hic, 44,5 x 35 cm, monog en bg.
Tête de femme, hic, 32 x 27 cm, monog en bg.
Tête de hiercheuse, hic, 39,5 X 34 cm, ns.
Toilette, h, gouache et aquarellelc, 51,5 x 41 cm, sen bd..
Toilette, hic, 44,8 x 34,8 cm, sen bg, Riga, Musée d’art étranger de Lettonie.
Toilette, hic, 56 x 41 cm, ns.
Nature-morte, hic, 50 x 40 cm, ns.
L’éventail, hic, 45 x 35 cm, s en bd.
Maternité, hic, 48 x 38 cm, sen hg.
Les deux amies, hic, 51 x 42 cm, sen bd.
La dame aux œillets, hic, 44 x 34 cm (passe-partout), ns.
Grand nu de dos, hic, 80 x 61 cm, ns.
L’amateur de tableaux, hic, 45 x 34,5 cm, sen hg.
Le bar, hic, 47 x 37 cm, ns.
Guitariste (étude), hic, 43 x 32,5 cm, ns.
Portrait de Charles Baudelaire, hic, 40 x 36 cm, ns.
Femme au chapeau blanc, hic, 71 x 45,5 cm, ns.
Le corsage blanc, hic, 44,8 x 34,1 cm, monog en hg.
L’écharpe jaune, hic, 45 X 35 cm, s en bg.
L’éveil, hic, 34 x 34 cm, s en bd.
Femme en buste, 45,5 x 35,5 cm, ns.
Hiercheuse au foulard rose, hic, 36 X 35,5 cm, ns.
Hiercheuse à la toilette, hic, 45 x 35 cm, s en hg.
Le livre vert, hic, 44 x 35 cm, monog en hg.
Fille rousse, hic, 45 x 34,2 cm, monog en bd et g.
Deux lutteuses nues, hic, 44,5 x 34,5 cm, sen bd.
Le meuble rouge, hic, 44 x 34 cm, sen bd.
La robe bleue, hic, 36 x 35,5 cm, ns.
Le ruban rouge, hic, 41 x 34 cm, ns.
La petite servante, hic, 69 X 42,5 cm, ns.
La sortie de bain, hlt, 45 x 35 cm, monog au revers.
La tenture orange, hic, 44 x 34,5 cm, sen hd.
A LIRE (bibliographie sélective)
Des Ombiaux, M., Quatre artistes liégeois : A Rassenfosse, F. Maréchal, A. Donnay, E. Berchmans, Bruxelles, 1907, p. 18 à 31.
Donnay, J., Mes maîtres et mes amis, dans La vie Wallonne, numéro spécial du Millénaire de la principauté de Liège, Tome LIV, 1980, p. 158 à 174.
Kunnel, M., Ce qu’il faut voir au Musée des Beaux-Arts de Liège : La Toilette par A. Rassenfosse, dans Instruire et Distraire, Liège , 1933.
Lebeer, L., Armand Rassenfosse, dans Catalogue de l’exposition A. Rassenfosse et G. Serrurier-Bovy, Stavelot, Liège, 1975.
Parisse, J., Actuel XX, la peinture à Liège au XXe siècle, Liège , 1975 , p. 34.
Rouir, E.S. , Armand Rassenfosse, notes sur sa vie et son œuvre gravé, dans Le livre et l’estampe, 1958, 1959.
Vanzype, G., Notice sur Armand Rassenfosse, dans L’annuaire de l’Académie royale de Belgique, 1936, p. 105 à 122.
La vie wallonne (double numéro entièrement consacré au souvenir d’Armand Rassenfosse), 15 avril 1934, p. 229 à 278.
A VOIR
Liège, Musée de l’art wallon : Geste, La petite liégeoise, La toilette, Femme à la cruche, La servante, Femme au bonnet.
Liège, Parc de la Boverie : Buste en bronze, réalisé par le sculpteur Fix-Masseau, à l’initiative de M. Labbé, ministre plénipotentiaire de France et d’un groupe d’artistes parisiens.
Née en 1962, Béatrice GRAAS est diplômée de l’Institut supérieur des Beaux Arts Saint Luc à Liège en 1987, elle ajoute à ses études de peinture une formation en gravure et lithographie, d’abord avec Marc Laffineur à Liège, et ensuite, à l’Académie du soir de Verviers avec Michel Barzin. Depuis 2004, Béatrice Graas est membre du groupe Impression. (d’après BEATRICEGRAAS.BE)
Son vocabulaire pictural se rattache à l’enfance, au bonheur de créer, à la liberté, la spontanéité. Elle traduit la pureté de cet univers par des coloris imprégnés de fraîcheur. Dans ses peintures apparaissent des personnages, des animaux imaginaires ou familiers et toute une série de graffitis, de fragments d’écriture qui relèvent du côté enfantin. “Il y a comme un plaisir d’étendre largement la couleur, d’inonder la toile de jaune de bleu, de vert, d’y introduire des éléments graphiques qui sont souvent bienvenus et accrochent la vie à ces grandes étendues peintes […]” (Pierre Deuse, cité sur BEATRICEGRAAS.BE)
AMALIA DE LORENZI est née à Liège en 1966. Elle étudie la Décoration / Arts Textiles à Bruxelles, puis à Tournai et est également diplômée des cours du soir de gravure de l’Académie des Beaux-Arts de Liège. Elle est membre du groupe de graveurs “Impression(s)“. Amalia de Lorenzi a reçu plusieurs prix pour son travail sur textile (Prix Horlait-Dapsens, plusieurs prix au concours du Domaine de la Lice) et participe régulièrement à des expositions de gravure à Liège et en Belgique (d’après AMALIADELORENZI.WIXSITE.COM)
Cette série de trois gravures est réalisée en gravure sur linoléum (en creux et en relief) et joue sur le relief au moyen de découpes et d’assemblages. Il s’agit d’une composition abstraite en trois parties, qui n’utilise que deux tons : le blanc et l’oranger. De cadre en cadre on peut voir se former un profil courbe discontinu. Chacune des trois compositions présente un carré découpé et collé, sur lequel se devine en légère impression d’autres motifs. Ce travail tout en délicatesse peut s’apprécier en terme de textures, de matières, de couleurs et de motifs.
Plasticien multidisciplinaire né en 1969, Emmanuel DUNDIC est actif et reconnu dans le monde de l’art contemporain belge. Présent dans de nombreuses collections et lauréat de prix (prix de la Fondation Bolly-Charlier 2018, Prix de la Création de la ville de Liège 2016, Prix Jeune révélation de Leuze-en-Hainaut 1993 et d’autres), son travail artistique nous invite à prendre part à une narration faite de mots, d’images et d’objets.
“Le travail d’Emmanuel Dundic est empreint de drame, de silence évoquant l’exil intérieur et la mélancolie. Peintre de formation, l’artiste écrit souvent des dialogues courts qui n’en sont pas (affirmation, question, échappatoire) et donnent parfois lieu à une mise en image sous forme de photographies détournées de leur objet, ou d’objets créés en fonction des contingences ou de hasards. Des phrases météores issues de nulle part. Le “hors contexte” l’intéresse au plus haut point. Qui s’adresse à qui, et dans quel contexte ? Tout est prétexte à jeux de mots, anagrammes, filtrages, prophéties, traitements. Toutes ces phrases sont à tiroirs multiples, parfois évidentes, souvent hermétiques. La forme de présentation de ses textes est variable : édition, projection, distribution…”. (d’après SPACE-COLLECTION.ORG)
Jean COTTON est né à Lessines en 1947. Il étudie la gravure aux Beaux-Arts de Mons. En 1980, il y devient l’assistant de Gabriel Belgeonne. Jean Cotton pratique une figuration libre au trait nerveux et privilégie l’eau-forte (d’après CENTREDELAGRAVURE.BE)
“Jean Cotton réussit, par quelques traits vifs, à saisir les êtres et les choses. Il tire un judicieux parti de la page blanche d’où se détachent des images banales, en somme, auxquelles le frémissement du tracé confère une présence chaleureuse.” (d’après CONNAITRELAWALLONIE.BE)
Richard BAWIN (1955-2013) est né à Seraing, en Belgique. Il est l’un des plus anciens et des plus fidèles participants des ateliers duCEC La Hesse. Son travail se focalise essentiellement sur la peinture, le dessin et le collage. L’ensemble donne une impression d’architecture rigoureusement géométrique, d’une mosaïque de couleurs où les détails se révèlent dans un rapport de proximité. (d’après FREMOK.ORG)
Cette linogravure très expressive, aux traits bruts esquisse le portrait renfrogné du plus célèbre des gorilles, King Kong. Richard Bawin puise dans un de ses thèmes de prédilection, le cinéma, et en livre une interprétation énergique et personnelle.
Née en 1968, Elisabeth BRONITZ se forme à la peinture et à la scénographie à l’E.N.S.A.V. La Cambre. Elle apprend ensuite la gravure à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles (notamment avec Kikie Crêvecoeur ou Roger Dewint). Elle participe à de nombreuses expositions personnelles ou collectives, notamment avec l’atelier Kasba auquel elle appartient depuis 2010.
Cette représentation d’un revolver .38 fait partie d’une série plus larges où Elisabeth Bronitz explore des icônes de notre société : “Flingues”, “Hôtesses” ou “Salon de coiffure”. L’aspect brut du travail de linoléum confère à l’image une plasticité qui éloigne le spectateur de la représentation littérale de l’objet. “Bronitz nous brosse le portrait d’un monde coloré dans lequel la réalité de l’autre passe par le filtre de son imaginaire”. (d’après E. Bronitz).
Née en 1977, Clémentine BODET est diplômée de l’Ecole des Beaux-Arts “Le Quai” à Mulhouse, elle suit une formation en illustration à l’Institut St-Luc à Liège, ainsi que différents stages et cours en Belgique : en illustration avec Kitty Crowther et Dominique Goblet, en gravure, autour de la fabrication d’un livre… Depuis une dizaine d’années elle développe un travail personnel et s’est spécialisée dans la gravure essentiellement sur linoléum et bois comme technique d’illustration pour petits et grands. Elle pose sur le monde qui nous entoure un regard poétique et humoristique.
Dans un style naïf et enfantin, l’artiste évoque la chanson de Georges Brassens. La linogravure convient à merveille pour souligner ce style brut et expressif.
Né en 1971, Olivier SONCK est diplômé de l’Ecole Supérieure des Arts Plastiques et Visuels en gravure (Mons) et professeur de sérigraphie dans l’Atelier de Gravure et Image imprimée, il expose depuis 1993 (Belgique, Canada, Allemagne) et a été sélectionné dans des prix (prix du Hainaut-Arts Plastiques, prix de la gravure et de l’image imprimée, La Louvière) et lauréat d’autres prix (prix des arts de la province du Brabant Wallon, lauréat du Prix international à Tournai).
Cette œuvre en plomb gravé, renvoie au travail du typographe. Chaque lettre est emboutie manuellement dans le métal. Des mots graphiques deviennent petit à petit linguistiques et prennent sens. Olivier Sonck a forcé une typographie familière, celle, banale de la plaque minéralogique ; il l’a détournée des codes et usages, au profit d’une pure poésie. Des sérigraphies participent à raconter le silencieux combat de l’artiste qui cherche le mot ou l’image.
Né en 1985, Nicolas VENZI s’est formé en gravure à l’Ecole Estienne à Paris, et à l’Académie des Beaux-Arts d’Arlon. Il participe à de nombreuses expositions en France et en Belgique, et est sélectionné pour le prix de la Gravure de la Fédération Wallonie-Bruxelles en 2015.
Nicolas Venzi aime à utiliser la gravure sur linoléum pour le coté hypnotique de sa taille. Il créé des multiplications de motifs au point de les perdre dans une composition à la limite de l’abstraction. Ici, les poissons, crabes et animaux marins envahissent l’espace entier, évoquant des créatures en train de naître ou de disparaître, tel une image figurative en train d’immerger ou de sombrer dans l’abstrait, ou encore les estampes japonaises… On peut voir dans les coloris utilisés les teintes des états décomposés du corps (la putréfaction, le sang, etc.).
Diplômée de l’Atelier de Gravure à l’Académie Royale des Beaux- Arts de Bruxelles,Kikie CREVECOEUR a effectué de nombreux stages en Belgique et à l’étranger (France, Italie, Québec, Serbie, Chili, Suisse…). Elle propose un travail sériel, souvent inspiré par le quotidien, le cinéma, la BD, les pictogrammes … Son œuvre, qui procède souvent de la juxtaposition, concerne souvent l’intime, l’événement banal (sujet pour lequel elle privilégie l’usage de gommes gravées). Mais elle travaille aussi une certaine abstraction, dans ses études de feuillages et de motifs végétaux, ou géométriques, qu’elle organise en de grandes compositions très graphiques. (d’après CULTUREPLUS.BE)
Cette suite d’images émaillée d’éléments textuels relate des souvenirs d’un séjour de l’artiste à Libramont. Le texte nous indique qu’il s’agissait de l’AKDT de juillet 1983, stage organisé par la Royale académie internationale d’été de Wallonie (où elle enseignera quelques années après). Chaque image et portion de texte est réalisée sur une gomme (une simple gomme). Chaque vignette est donc gravée et imprimée séparément, puis juxtaposée, créant ainsi un continuum proche de la bande dessinée, une narration lâche faite d’impressions et de souvenirs diffus.
Monique DOHY est diplômée de l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles section graphisme et image. Depuis, elle développe son travail de gravure, participe à de nombreuses expositions collectives ou personnelles ainsi qu’à des stages ou des formations (art thérapie, atelier vocal…). Monique Dohy enseigne la gravure depuis 1997 à l’Ecole d’art de Wavre et à l’Académie d’Anderlecht (d’après ESPERLUETE.BE)
Dans cette composition abstraite, Monique Dohy joue avec les traits comme autant de fissures ou de veines qui zèbrent l’espace. La technique de l’eau-forte semble hybridée avec celle de la pointe sèche, car certains traits sont plus épais et “flous” alors que d’autres sont fins et nets.
INITIATIVE. L’asbl Musée Pierre-Joseph Redouté (1759-1840), fondée à Saint-Hubert le 7 juin 1984, a pour but de promouvoir la connaissance et le rayonnement du peintre-botaniste, né à Saint-Hubert le 10 juillet 1759, de sa famille et des artistes de son époque qui ont enrichi le patrimoine culturel de la ville de Saint-Hubert, de l’Ardenne et du Luxembourg, ainsi que la conservation de leurs œuvres, de leur esprit et de leurs souvenirs. En 1987, la ville a mis à sa disposition l’immeuble situé au numéro 11 de la rue Redouté, face à l’emplacement de la maison natale de l’artiste, détruite lors d’un bombardement à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cet immeuble héberge maintenant le Musée Pierre-Joseph Redouté qui présente en permanence des œuvres originales du « Raphaël des fleurs », des objets qui lui ont appartenu et quelques gravures de son jeune frère, Henri-Joseph. Le musée accueille également des expositions temporaires.
Le saviez-vous ? Pierre-Joseph REDOUTE (1759-1840), le peintre-botaniste est né à Saint-Hubert le 10 juillet 1759. C’est un des ceux de chez nous… Dans la famille Redouté, depuis Charles-Joseph Redouté, arrière-grand-père de Pierre-Joseph qui peignait pour les Princes-Evêques de Liège jusqu’à P.J.Redouté, on est artiste de père en fils. On ne peut, dès lors, s’étonner de l’héritage culturel et pictural que reçut le Prince des roses.
À l’influence familiale s’ajoute celle de la célèbre abbaye de Saint-Hubert. Dom Clément Lefèbvre, abbé de Saint-Hubert (1686-1727) natif de Ciney, alors occupé à de grands travaux au sein de l’abbatiale, fait appel au peintre Jean-Jacques Redouté, originaire de sa région. Le grand-père de Pierre-Joseph collabore aux travaux dans les années 1720-1730. Successeur de Dom Lefèbvre, Dom Célestin De Jong (1727-1760), entreprend quant à lui la construction du quartier abbatial (1729), une opportunité de travail pour le peintre Charles-Joseph Redouté, père de Pierre-Joseph. Il s’installe à Saint-Hubert, se mariant en 1750 avec une fille de la localité, Marguerite-Josèphe Chalon.
En 1782, Pierre-Joseph, alors âgé de vingt-trois ans, gagne Paris à l’invitation de son frère aîné Antoine-Ferdinand. Celui-ci est peintre décorateur. Il travaille entre autres pour le Théâtre Italien, le Palais-Royal, mais aussi pour la réalisation de décorations aux châteaux de Compiègne et de Malmaison. Pierre-Joseph l’accompagne pendant deux ans. Ensuite pendant plus de 50 ans, Pierre-Joseph mettra ses talents confirmés de peintre au service des botanistes.
L’Héritier de Brutelle, magistrat de formation de Louis XVI et passionné de botanique, ouvre à Pierre-Joseph les portes de la renommée et lui enseigne les bases de l’étude des plantes et l’art de les dessiner avec la rigueur et l’exactitude d’un scientifique. Séduits par la qualité de ses illustrations, d’autres botanistes auront recours à ses services : De Candolle, Ventenat, Rousseau, Michaux, etc.
L’Europe envoie aux quatre coins du monde ses explorateurs comme Dombey, Cook, Humbold etc., souvent accompagnés de botanistes, qui ramèneront dans les cales des navires les plantes exotiques les plus diversifiées. Pierre-Joseph Redouté collaborera ainsi à la création d’un Jardin illustré d’une partie de la flore mondiale
Au XVIe siècle, le grand peintre allemand Albrecht Dürer est un des précurseurs de l’aquarelle. Jusqu’au XVIIIe s., Dürer faisant exception, l’aquarelle n’aura qu’une valeur documentaire et ne sera que l’auxiliaire de la peinture à l’huile dont la valeur artistique sera seule prise en considération.
C’est en Angleterre qu’est créée la première société d’aquarellistes au monde. La France ne connaît vraiment l’aquarelle qu’à la fin du XVIIIe siècle. C’est alors qu’apparaissent les Hubert Robert, Chapalle, van Spaendonck et les frères Redouté, Pierre-Joseph et son cadet Henri-Joseph. Tous deux sont recrutés par le Muséum d’histoire naturelle pour continuer la prestigieuse Collection des vélins, l’un pour la botanique et l’autre pour la zoologie.
Si Pierre-Joseph reste l’artiste le plus populaire de la famille, Henri-Joseph est aussi un excellent aquarelliste. Il fait partie d’une Commission des sciences et des arts qui accompagne Bonaparte en Égypte. Il est un des collaborateurs de la célèbre Description de l’Égypte, recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l’expédition de l’armée française.
À partir de ce moment, l’aquarelle est reconnue pour elle-même, comme une expression artistique à part entière. Comme la demande devient très importante, Pierre-Joseph doit employer une technique de reproduction plus rapide et moins coûteuse : la gravure en taille-douce. Une particularité chez lui est l’estampe réalisée à l’aide d’une roue dentée pour obtenir des points sur le métal (cuivre), technique dite du pointillé. La différence de densité des points permet de marquer les jeux d’ombre et de lumière.
Pierre-Joseph Redouté a peint d’innombrables fleurs mais ses Roses sont considérées comme le sommet de son art. Il immortalise leur beauté éphémère. Cet inventaire des roses, le plus complet de l’époque, a été réalisée par Pierre-Joseph, avec la collaboration du botaniste Le Thory qui en rédigea les textes. Il compte trois volumes qui rassemblent 169 planches.
Les roses de Pierre-Joseph Redouté, fleurs de la séduction, ont charmé la reine Marie-Antoinette, l’impératrice Joséphine, épouse de Napoléon 1er et la première reine des Belges, Louise-Marie d’Orléans. Comment rêver meilleure publicité pour le professeur Redouté que de donner cours au Muséum de Paris aux dames les plus célèbres de la noblesse parisiennes ?
Née en 1955, Anne-Catherine VAN SANTEN vit et travaille à Bruxelles. Illustratrice pour divers journaux et magazines, elle a publié chaque semaine des images liées à l’actualité dans l’ancien quotidien Le Matin. Elle collabore activement à l’hebdomadaire Le Ligueur en publiant des dessins thématiques et en proposant chaque semaine une mini-BD, Les adorables. Elle travaille aussi pour Le Soir Magazine. Parallèlement, elle explore différentes techniques de gravure [d’après CENTREDELAGRAVURE.BE]
Cette lithographie fait partie d’une série relatant un voyage en Angleterre. Le texte est associé à l’image. Le trait épais, tracé au pinceau est spontané et expressif, les personnages semblent pris sur le vif. Le texte vient compléter l’image.
Peintre et graveuse turque, Aliye Berger naît le 24 décembre 1903 dans une famille d’artistes, d’intellectuels et d’intellectuelles : sa sœur est la peintre Fahrelnissa Zeid (1901-1991) et son frère l’écrivain Cevat Şakir Kabaağaçlı (1886-1973). Bien que la jeune fille ait fréquemment observé sa sœur en train de peindre, l’enfance d’Aliye Berger est surtout placée sous le signe de la musique et de la littérature, bien plus que des arts visuels. Dès son plus jeune âge, elle apprend le violon auprès du virtuose hongrois Karl Berger, avec qui elle entamera une relation amoureuse tumultueuse qui durera vingt-trois ans, jusqu’à la mort de celui-ci en 1947.
Après la mort de son mari, Aliye Berger part vivre à Londres avec sa sœur, qui l’encourage à essayer la gravure. Cet art, avec ses couleurs sombres et la discipline qu’il requiert, se prête bien à sa mélancolie d’alors. Elle fréquente durant trois ans l’atelier du graveur John Buckland Wright (1897-1954), où elle apprend les différentes techniques d’impression. En 1950, Aliye Berger retourne à Istanbul avec près de 150 estampes dans ses valises ; un an plus tard, elle inaugure sa première exposition personnelle au consulat de France. Elle prend le devant de la scène en 1954 lorsqu’elle remporte le premier prix du concours de peinture “ Travail et production” de la banque Yapı Kredi Bankas’ avec sa toile Güneşin Doğuşu (“Lever de soleil”). Cette victoire choque la très masculine scène artistique et académique turque. Des peintres et des critiques d’art célèbres dénigrent publiquement le tableau au motif de sa déviation par rapport au sujet, de son style abstrait et de l’absence de formation académique d’Aliye Berger. Par son abstraction non figurative, son dynamisme et ses couleurs éclatantes, l’œuvre est très différente des autres tableaux du concours, qui arborent le style alors à la mode : figuratif, cubique et constructiviste. “Lever de soleil” est devenue son œuvre la plus connue, mais elle a produit en outre de nombreux tableaux, ainsi que des dessins au fusain et à l’encre de Chine. Il s’agit surtout de portraits, de silhouettes humaines, de paysages abstraits et oniriques abordés de manière expressionniste. Elles restent cependant des œuvres expérimentales comparées à ses estampes. [d’après AWAREWOMENARTISTS.COM]
Né à Soignies le 20 juillet 1960, Thierry LENOIR est diplômé de l’Ecole Supérieure des Arts Plastiques et Visuels de l’Etat de Mons. Il y a suivi plus spécifiquement l’enseignement de Gabriel Belgeonne dans l’atelier de Gravure et Impressions. Ancien motard et chanteur du groupe Rot Guts, Thierry Lenoir développe un langage brut, cru proche de l’imagerie populaire. Spécialisé dans la gravure sur bois, il affectionne particulièrement le travail sur MDF, matériau constitué d’un aggloméré de poussières compressées. (d’après CENTREDELAGRAVURE.BE)
“Son art, avant tout narratif, se trouve, en effet, à la croisée des mouvements expressionnistes et des arts populaires, qu’ils soient d’antan, telles les images de colportages ou d’aujourd’hui, tels la bande dessinée, la caricature, le dessin publicitaire ou le graffiti. Fidèle à la technique modeste et directe de la gravure en relief – lino et bois – cet artiste utilise avec une rare vigueur la rudesse de ce procédé pour en dégager des images déclinées sur le mode de l’excès et de la dérision.” (d’après CENTREDELAGRAVURE.BE)
Issue d’une famille d’artistes (peintres, sculpteurs, architectes, décorateurs, restaurateur de peintures), Anne KELLENS (née en 1954) réalise des gravures, collages et dessins. Elle fréquente un cours de peinture de l’Académie des Beaux-Arts de Watermael-Boitsfort dès 1968. En 1977 elle est diplômée du cours de gravure de l’Académie royale des beaux-arts de Bruxelles, dont elle sera assistante éducatrice de 1979 à 1983. Professeure à l’École des Arts d’Ixelles du cours de dessin préparatoire de 1984 à 1988 et de gravure depuis 1985, elle a été en outre assistante du cours de gravure de La Cambre (Bruxelles) de 2011 à 2013.
Cette image réalisée par le collage de gravures fait partie d’une série où l’artiste décline le motif de deux chiens. Elle en fait un élément plastique au même titre que l’encadrement, qui vient compléter la composition. Jouant avec l’aspect factice des personnages et du décor, l’artiste lit représentation avec des objet-jouets et objet-sujets. Entre images copiées dans l’image et un papier peint, on ne sait s’ils sont feuilles et fruits réels ou reproduction d’un sujet.
Cofondatrice de l’atelier de gravure Kasba et membre de l’atelier de gravure Razkas, Marylin COPPEE (née en 1968) vit et travaille à Bruxelles. Elle participe régulièrement à des expositions et à des éditions collectives. Elle réalise des images noir et blanc dont les formes, aplats ou striées, ont souvent l’air d’avoir été découpées.
Évoquant des formes animales (oiseaux, poissons) et des éléments naturels (eaux, air), cette image épurée donne des sensations d’espace et de voyage imaginaire. Les vides laissent place à la pensée.
L’illustration de l’article s’intitule “Amour” et témoigne également de la technique de l’artiste.
Dragana FRANSSEN-BOJIC est née à Kragujevac, en 1952, en Serbie. Elle a effectué des études de Génie Civil en construction à l’université de Belgrade jusqu’au 1976. En Belgique depuis 1980, elle est diplômée en peinture et en gravure à l’Académie des beaux-arts de Verviers. Dragana est membre du collectif d’artistes “Silence, les Dunes” et du “Groupe U”. Elle a présenté de nombreuses expositions en Belgique et à l’étranger. (d’après SERGE-HENDRICKS.BE)
A travers ces jeux formels, imbriquant des formes abstraites rectangulaires de couleurs bleues et brunes, l’artiste semble ouvrir des fenêtres vers des paysages intérieurs. Le titre, d’autant plus important que l’œuvre est a priori abstraite, renvoie le spectateur vers une série de notions opposées : couleur froide/couleur chaude, clair/obscur, spirituel/matériel.