Étiquette : gravure
LONG : Le Monstre, Love Transformer – planche 1 (2008, Artothèque, Lg)
SALEMI : Réveillon (s.d., Artothèque, Lg)
MOOLINEX : Le modèle (2016, Artothèque, Lg)
MONTI : Sans titre (2014, Artothèque, Lg)
HAPPART : Sans titre (s.d., Artothèque, Lg)
THEATE : Sans titre (s.d., Artothèque, Lg)
RASSENFOSSE par Rassenfosse : L’oeuvre peint (1983)
Temps de lecture : 19 minutes >
MONOGRAPHIES DE L’ART
en Wallonie et à Bruxelles
Nadine de Rassenfosse
ARMAND RASSENFOSSE
(Liège, 1862 – 1934)
L’ŒUVRE PEINT

Publié chez Paul Legrain, éditeur à Bruxelles, avec l’aide du Centre d’Action
Culturelle de la Communauté d’Expression française (CACEF, Namur)
© Paul Legrain 53, rue Simonis, 1050 Bruxelles
D 1983 /0197/12
ISBN 2-87057-007-4
Dès le début du XXème siècle, la réputation d’Armand Rassenfosse en tant que dessinateur, graveur, illustrateur et affichiste est déjà bien établie. Il maîtrise en effet parfaitement les divers procédés de la gravure en taille douce, combine les techniques et s’exerce avec le même succès à l’art de la lithographie. Ce n’est que tardivement qu’il abordera la dernière étape de sa carrière : l’œuvre peint. Aussi cette facette de sa production artistique reste-t-elle la moins connue. Pourtant, en élaborant sa propre technique picturale il retrouvera la fougue et l’enthousiasme de sa jeunesse. Cette nouvelle expérience marque ainsi un jalon dans son évolution artistique et témoigne de sa volonté constante de recherche.
FORMATION
Destiné à reprendre le commerce d’objets d’art familial installé à Liège, Rassenfosse n’a jamais suivi les cours d’aucune académie. Il dessine sans conseil les objets et les personnages qu’il voit autour de lui. Insatisfait, il travaille, recommence sans cesse ; il se fait la main. Avec des outils rudimentaires, il transpose peu à peu sa liberté d’expression en gravure. Rassenfosse présente ses premières tentatives au peintre, dessinateur et graveur liégeois Adrien de Witte, qui lui prodigue de nombreux conseils et l’encourage. La rencontre avec Félicien Rops, à Paris, en 1886, détermine l’engagement artistique de Rassenfosse. Au point de vue des procédés techniques, remarquablement assimilés, il se trouve tôt dans la position d’un collaborateur, voire d’un égal. N’ont-ils pas notamment élaboré ensemble le fameux procédé de vernis mou, transparent comme le verre, invisible sur le cuivre, assez solide pour résister aux acides, baptisé Ropsenfosse ?
Influencé au début par le maître namurois, Rassenfosse comprend progressivement que la perception satanique de la femme chez Rops ne correspond pas à sa propre personnalité.
En peinture, il franchit seul les obstacles et parvient à la maîtrise de son art. Cet apprentissage en dehors de tout enseignement lui conservera spontanéité et fraîcheur.
L’HOMME
En dehors de ses activités artistiques, Rassenfosse mène une vie intérieure très intense. Esprit éveillé, curieux, ouvert aux courants de son époque, il voyage aux Pays-Bas et en Italie où il découvre avec admiration Venise et Florence. Comme la plupart des artistes de son temps, il entretient des relations très enrichissantes avec les milieux intellectuels. De fréquents séjours à Paris lui ont permis de rencontrer de nombreuses personnalités du monde artistique (le sculpteur Fix-Masseau, le graveur Henri Destouches…) mais également littéraire (Colette et Willy, Eugène Rodrigues, les romanciers Claude Farrère et Eugène Demolder, les éditeurs Dorbon et Hachette, le critique d’art Camille Mauclair…). Il est sensible au fluide émanant de tous les esprits en ébullition qui circulent dans cette ville. Il visite les expositions et les ateliers, rencontre ses amis, s’attarde longuement au Louvre auprès des anciens et des modernes.

A Liège, ses instants de loisir, il les consacre avec un réel bonheur à la littérature et à la musique. Ses nombreuses lectures lui ont donné un esprit extrêmement cultivé. Ses amis écrivains lui envoient régulièrement leurs publications récentes, lui demandant parfois une illustration ou un frontispice. Il installe aussi un cabinet de musique dans sa maison de la rue Saint-Gilles et le soir y réunit, pour former un orchestre, quelques amis dont l’architecte-décorateur Gustave Serrurier-Bovy, précurseur de l’Art Nouveau en Belgique. Il participe activement à la vie culturelle de sa ville natale, assistant aux concerts, patronnant et visitant les expositions, rencontrant ses collègues liégeois Auguste Donnay, François Maréchal et Emile Berchmans.
Son atelier, installé dans sa demeure, est un perpétuel lieu de rencontre et de conversation. Des critiques d’art, des romanciers, des artistes ou simplement des amis (Emile Verhaeren, Octave Maus, Albert Mockel, Camille Lemonnier, Hubert Krains, Edmond Glesener, Xavier Neujan, Albert de Neuville, Louis Lebeer…) gravissent l’escalier de pierre qui y mène afin de saluer Rassenfosse. Plusieurs artistes, dont James Ensor, viennent tirer leurs estampes sur la presse à cylindres. De jeunes graveurs lui soumettent leurs travaux recevant toujours un conseil ou un encouragement.
EVOLUTION ET TECHNIQUE
Avant 1900, Rassenfosse consacrera peu d’instants à la peinture à l’huile. Ses débuts dans ce domaine sont marqués par plusieurs œuvres de caractère impressionniste. Lors de séjours familiaux à la côte belge, il se lancera dans l’étude de la mer et de la plage. De ces premières expériences de paysagiste, Rassenfosse retiendra la leçon de la lumière qui illumine une composition, rehausse par touches légères les éléments essentiels du tableau. Bientôt, il adoptera le climat plus intime d’un intérieur, dans la peinture duquel il excellera. Mais, à ce moment, il est encore à la recherche de son meilleur mode d’expression : il essaye différents supports : bois, toile et carton. Il se lance dans l’interprétation de la lumière, de son impact sur la nature et les êtres : peinture d’impression, au caractère fugitif et nerveux mais combien attachant, ou peinture de genre, plus centrée sur le personnage féminin, aux profonds accents de vérité.

Comme d’autres artistes de son époque et notamment les Nabis, Rassenfosse recherche des tonalités particulières et rares. Soucieux en outre d’une bonne conservation de ses tableaux, il abandonne le vernis, traditionnellement posé sur l’œuvre achevée, au profit de la cire d’abeille. Cette technique n’est compatible qu’avec un support absorbant ; aussi la grande majorité de ses tableaux sont-ils réalisés sur carton. La cire, alliée au carton, préserve la matité des couleurs, procure à l’œuvre un aspect velouté et accentue la douceur de la composition. Au revers, Rassenfosse indique généralement cet avertissement : “Cette peinture est cirée et ne doit jamais être vernie.” Ces recherches témoignent de son perfectionnement esthétique et technique.
De 1910 à 1913, Rassenfosse adopte définitivement cette technique et choisit sa principale source d’inspiration : la femme. Dans son atelier, il travaille d’après le modèle vivant dont il croque les attitudes. Il esquisse d’abord quelques dessins préparatoires avant de les transposer en peinture à l’huile. Il étudie parfois une même figure dans les trois techniques qu’il pratique : dessin, gravure et peinture.
Ses nus sont libres et sensuels. Rassenfosse saisit toutes les attitudes de son modèle, accentuant souvent le regard rêveur ou mutin lancé au spectateur. Il surprend le mouvement d’abandon d’une pose et rend le jeu de courbes qui anime le corps. Au gré de nouvelles émotions, Rassenfosse reprendra ses tableaux ; la date indiquée sur l’œuvre correspond à l’année où il se décide à les abandonner.
De 1913 à 1915, l’élément oriental s’installe progressivement dans le décor avant d’occuper entièrement la composition. Cette vague d’exotisme s’insère principalement dans la tradition des Contes de Mille et Une Nuits. Elle crée un monde aux harmonies puissantes et produit une atmosphère chatoyante et raffinée. Les danseuses, richement parées, surgissent dans la lumière dorée et vibrante. La tendance orientale, dont le point culminant se situe en 1915, s’interrompt brusquement. Rassenfosse conservera jusqu’à la
fin de sa carrière une prédilection pour les tapisseries, tentures et soieries colorées. Elles deviennent un élément décoratif dont les tonalités vives rehaussent les tableaux en apportant une note délicate.
Dès 1916, ses recherches divergentes le mènent à une peinture plus sobre. La palette s’adoucit, les couleurs s’attendrissent afin de mieux rendre l’atmosphère d’un intérieur ; sans éclats superflus, la lumière, par contraste, met en valeur les personnages. Une évolution vers une économie de moyens apparaît : les pâtes grasses sont volontairement oubliées, la texture devient lisse et légère. C’est une peinture de tons dont cinq, au maximum, sont utilisés. Souvent celui du fond domine la composition ; à partir de celui-ci s’accordent en harmonie les valeurs qui en découlent. L’artiste recherche la modulation tendre d’une tonalité et de ses nuances. Il
les agence en une disposition subtile des valeurs qui fait ressortir l’unité de la composition.

Dans un premier temps, une seule touche de couleur vive subsiste de l’ensemble du tableau ; durant l’étape suivante, cette dernière tache colorée disparaît complètement et les œuvres, au point de vue technique, se rapprochent dans certains cas du camaïeu (les rehauts de fusain et de crayon sont parfois apparents). Cet assagissement de la palette dictera dorénavant la facture de Rassenfosse ; les couleurs seront délicatement fondues et nuancées. L’utilisation du carton et de la cire intervient pour une bonne part dans l’effet obtenu. Cette peinture en demi-teintes correspond davantage au caractère et au tempérament de l’artiste.
Aux abords de 1930, renouant avec certaines conceptions de la fin du XIXème siècle, l’étude de nu devient un prétexte aux compositions d’allure symboliste. Rassenfosse poursuit un thème iconographique dans la tradition des Vanités des XVIème et XVIIème siècles où le squelette est associé à l’image féminine. A la fin de sa vie, il s’interroge sur la brièveté de l’existence et le mystère de la mort.
Dans les dernières œuvres, la délicatesse des tons alliée à la pureté des lignes atteindra un degré intense.
SOURCES D’INSPIRATION
Considérer l’œuvre peint de Rassenfosse uniquement comme une célébration de la femme, c’est ignorer certains thèmes assez rares mais parfois attachants.
Oublions un temps les paysages et marines du début de sa carrière pour découvrir un aspect nouveau de son art : la nature morte. A travers elle, Rassenfosse se livre à demi-mots en présentant ses objets porte-bonheur. La première place revient aux instruments de musique, aux livres et aux bouquets de fleurs. Cependant, le sujet ne s’accorde pas suffisamment à son caractère pour qu’il s’y attarde longuement. Il lui réservera souvent une place dans le décor des pièces où il installe ses modèles.
Les portraits officiels – il n’en existe pas beaucoup en peinture chez Rassenfosse – présentent les personnalités de façon très traditionnelle. Le nom et la date d’exécution apparaissent clairement au recto du tableau. Dans d’autres œuvres, Rassenfosse représente le personnage plus librement, il interprète en artiste le visage qui s’offre à lui.
Dans le même esprit que Daumier, Rassenfosse rend hommage aux amateurs de tableaux ou d’estampes. Le personnage masculin, coiffé d’un chapeau, tient en main une œuvre d’art. Souvent, celle-ci masque une partie du visage tandis que nous sentons dans la pièce la présence du modèle féminin. Nous devinons l’admiration et la sympathie de Rassenfosse pour l’homme sensible à l’art et qui en a la révélation.
La hiercheuse, l’ouvrière de la mine, souvent évoquée en gravure et en dessin, n’apparaît pas aussi fréquemment en peinture. Rassenfosse ne désire pas souligner le drame social comme Constantin Meunier, mais honorer la femme au travail. Elle abandonne pour un instant ses outils et se repose face au paysage industriel où se distinguent, voilées par la fumée, les usines et les “belles fleurs”. L’attachement que Rassenfosse porte à sa région natale, il le témoigne par ses représentations des femmes qui en sont l’âme ; peut-être le tient-il du premier artiste qui le conseilla dans sa jeunesse : Adrien de Witte.
Dans les maternités, chaque élément du tableau participe au climat de simplicité, de paix et de bonheur du sujet. Le trait se réduit et s’arrondit pour cerner la jeune mère aux formes épanouies et l’enfant qu’elle allaite ou qu’elle apaise. Aucun éclairage violent ; la lumière, volontairement tamisée, berce la scène. La gamme des tons chaleureux accentue l’émotion créée par le thème.
Nous assistons à toutes les phases de l’éveil quotidien dans les œuvres intitulées Toilettes. Rassenfosse comme Degas, surprend les gestes matinaux d’une jeune femme dans la tiédeur de sa chambre ; d’un simple geste journalier, il peut tirer une page émouvante. Sa passion pour l’étude du corps humain s’y révèle : la douce lumière du contre-jour caresse délicatement la chair, se réfléchit dans le miroir pour se décomposer en touches vibrantes sur toute la composition.
La belle forme, le rythme, l’équilibre des rapports, la grâce, l’harmonie, autant de principes artistiques que peut réunir la danse. L’apparition de ce sujet dans l’œuvre peint de Rassenfosse coïncide avec la période orientale et sert de prétexte à une étude du mouvement et de l’animation des salles de spectacles. Peu à peu, les gestes se libèrent, les arabesques se font plus audacieuses, l’équilibre devient fragile. L’artiste pénètre secrètement dans les coulisses et découvre les jeunes danseuses en pleins préparatifs ; il parcourt la salle des yeux pour surprendre les femmes élégantes. En parant ses modèles d’un loup de velours, Rassenfosse accentue le regard mystérieux qui filtre à travers l’étoffe. La séduction de la forme prend souvent le pas sur la représentation du masque satirique.
Peu sensible aux nouveaux courants esthétiques – fauvisme, expressionnisme, cubisme… – qui bouleversent les principes artistiques du début du XXème siècle, Rassenfosse demeure un peintre de tradition, d’un modernisme classique.
La simplicité des moyens d’expression n’est qu’apparente car elle repose sur une parfaite connaissance du métier et de ses techniques. Un bon artiste ne reste-t-il pas toute sa vie un bon artisan ? Il adopte une peinture précise et lisse qui laisse deviner sa formation initiale de dessinateur et de graveur. Les mêmes caractères de clarté et de finesse se rencontrent dans son œuvre peint où le trait s’accompagne d’un modelé harmonieux et sensible. Aucune arête vive, tout est judicieusement arrondi et sensuel, dévoilant l’harmonie intérieure de l’artiste.

Son œuvre entier est dédié à la vie qu’il saisit sous ses diverses apparences. Il choisit principalement l’éternel féminin pour traduire sa vision idéale de la beauté. Il l’observe, sans distinction sociale, à chacun des instants de la journée : dans l’intimité de sa chambre, lorsqu’elle procède à sa toilette ou nourrit son enfant ; au travail, interrompant un moment ses activités ; sur la scène, lorsqu’elle esquisse un pas ; au spectacle ; ou plus simplement dans sa nudité… Chaque touche célèbre le corps féminin, de l’inflexion du buste à la courbe du dos en passant par la forme pure du sein. Rassenfosse recherche en chacun de ses modèles la parcelle de vie qu’il représente. Tel est le véritable sujet de son œuvre, qu’il rend avec une scrupuleuse exactitude.
Peut-on insérer Rassenfosse dans une école ? Difficilement ; il peint avant tout pour son plaisir. Comme le soulignait M. Lebeer, il s’inscrit plutôt dans un courant artistique et intellectuel directement issu du Symbolisme et de l’Art Nouveau, dont un des thèmes dominants est la femme.
Depuis une vingtaine d’années, un certain regain d’intérêt s’est manifesté à l’égard de l’artiste ; mais s’il a atteint dans le domaine de la gravure le degré mérité, il est temps aujourd’hui, cinquante ans après sa disparition, de reconnaître le peintre.
REPÈRES BIOGRAPHIQUES
-
- 1862 : 6 août. Naissance à Liège d’Armand Rassenfosse. Ses parents tiennent un commerce d’objets d’art au centre de la ville. Etudes secondaires au Collège Saint-Servais à Liège, où son goût pour le dessin, le chant, le piano et la littérature apparaît déjà.
- 1880 : A 18 ans, il entre dans les affaires familiales. Il dessine sans relâche
et s’exerce à la gravure. De nombreux voyages commerciaux à Paris l’amènent à fréquenter les milieux artistiques et intellectuels. L’artiste liégeois Adrien de Witte le conseille et l’encourage. - 1884 : 30 août. Mariage à Bruges avec Marie Delgoffe. De cette union naîtront trois fils.
- 1886 : Rencontre décisive avec Félicien Rops, dans son atelier parisien. Début d’une profonde amitié et d’une intense collaboration technique marquée, notamment, par la mise au point du vernis mou baptisé “Ropsenfosse“.
- 1890 : Abandon définitif du commerce paternel. Association avec l’imprimeur français Auguste Bénard. Rassenfosse devient l’administrateur et le directeur artistique de cette imprimerie, installée rue Lambert-Le-Bègue, à Liège.
- 1892 : Publication de plusieurs estampes de Rassenfosse, à Paris, dans Le
courrier français, La plume et dans l’album de la Société des aquafortistes belges. - 1895-97 : Illustration des Fleurs du Mal de Charles Baudelaire, publiée par la Société des Cent Bibliophiles de Paris. Début de cette nouvelle carrière ponctuée par l’illustration d’ouvrages de Barbey d’Aurevilly, Edmond Glesener, Noël Ruet, Omer Englebert, Claude Farrère, René Boyslève, Gilbert des Voisins… Rassenfosse aborde la peinture à l’huile.
- 1925 : Rassenfosse est appelé à l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts en tant que membre correspondant.
- 1930 : Il est élevé au rang de membre titulaire.
- 1934 : Nommé directeur de la Classe des Beaux-Arts de l’Académie royale, il meurt le 28 janvier de la même année, à l’âge de 72 ans.
CATALOGUE
Liste des abréviations :
-
-
-
-
-
-
- hlb : huile sur bois
- hic : huile sur carton
- hlt : huile sur toile
- s : signé
- ns : non signé
- d : daté
- h : haut
- b : bas
- d : droite
- g : gauche
- monog : monogrammé
-
-
-
-
-
Sauf indication contraire, toutes les œuvres font partie de collections privées.
-
-
- Panorama liégeois, hlb, 8,5 x 20 cm, ns, 1884.
- Marie Rassenfosse dans le salon, hlb, 10,8 x 9 cm, ns, 1888.
- Nieuport, h/b, 22 x 18 cm, monog, 1899.
- Le coussin rouge, hic, 45 x 35 cm, set d en hd, 1900.
- Toilette, hlt, 46 x 36 cm, monog, 1900.
- Femme au masque, hic, 40 x 32 cm, s et den hd, 1906.
- Dunes à La Panne, hic, 24 x 32,5 cm, ns, 1908.
- Fermes de La Panne, hic, 24 x 32,5 cm, monog, 1908.
- Plage de La Panne, hic, 24 x 32,5 cm, monog, 1908.
- Jardin, 21, rue Bassenge, hic, 24,2 x 33,1 cm, monog, 1908.
- Portrait de Palmyre Sauvenière, hic, 35,2 x 26 cm, monog, 1908.
- Melle Laure de Neuville, hic, 44,5 x 34,5 cm, ns, 1908.
- Esquisse, nu, hic, 49 x 35 cm, s et d en bd, 1908.
- Melle Laure de Neuville, hic, 37 x 27 cm, monog, 1909.
- Etude de Nu, hic, 89 x 70 cm, s et den bg, 1910, Louvain, Musée Vanderkelen-Mertens.
- Le chapeau rouge, hic, 27 x 21,5 cm, monog, 1910.
- Le chapeau rouge, hic, 43,5 x 34 cm, monog, 1910.
- Poyette, hic, 90 x 70 cm, set d en bg, 1912, Paris, Musée d’Orsay.
- Le peignoir jaune, hic, 90 x 70 cm, s et den bg, 1912.
- Les yeux bleus, hic, 46 x 35 cm, set den hd, 1912.
- Le mouchoir rouge, hic, 69 x 45 cm, set d en hd, 1912.
- Geste, hic, 44,5 x 35 cm, set d en hg, 1913, Liège, Musée de l’art wallon.
- Le corsage persan, h et pastelle, 33,5 x 23 cm, set d en hg, 1913.
- Femme à la cigarette, hic, 44 x 34,5 cm, s et d en hg, 1913.
- Les danseuses jaunes, hic, 90 x 70 cm, set den hg, 1913.
- Estrellita, hic, 70 x 45 cm, monog, 1913.
- Autoportrait, hic, 26,5 x 16 cm, ns, 1913.
- La petite liégeoise, hic, 76 x 56 cm, s et den hd, 1914, Liège, Musée de l’art wallon.
- Le bonnet hongrois, hic, 70 x 46,5 cm, s et d en hd, 1914, Bruxelles, Musées royaux des Beaux-Arts.
- Etude de mouvement, hlb, 40 x 27 cm, monog, 1915.
- Danseuse orientale, hlb, 105 x 65 cm, monog, 1915.
- Buste d’orientale, hic, 46 x 35,5 cm, s et d en hd, 1915.
- La favorite, hic, 75 x 56 cm, s et den hg, 1915.
- Le chapeau de paille, hic, 51,5 x 36,5 cm, monog, 1915.
- Le peignoir hindou, hic, 56 x 41,5 cm, set den hd, 1915.
- La revue mauve, hic, 70 x 45 cm, monog, 1915.
- Portrait d’Olympe Gilbart, hic, 45 x 35,5 cm, set den bd, 1915.
- Nu de profil, hic, 26 x 17 cm, monog, 1915.
- Ah cette critique, hic, 51,5 x 42 cm, set den hg, 1917.
- La robe grise, hic, 44,5 x 34,5 cm, set den bd, 1917.
- La marchande de masques, hic, 90 x 70 cm, monog, 1917.
- Nu au peigne, hic, 70 x 45 cm, set den hg, 1918.
- Nu, hic, 68 x 53 cm, s et d en hg, 1918.
- Le masque rose, hic, 46,5 x 36 cm, s et d en hd, 1919.
- La toilette (Femme se lavant), h/b, 57 x 49,5 cm, s et d en hg, 1919, Liège, Musée de l’art wallon.
- La toilette, hic, 67 x 52 cm, set d en bd, 1919, Louvain, Musée Vanderkelen-Mertens.
- La toilette, hic, 57 x 50 cm, set d en hd, 1919.
- Les danseuses bleues, hic, 77 X 59 cm, set den hg, 1919.
- Jeune femme en chemise, hic, 55 x 45 cm, s et den hd, 1919.
- Nu buste, hic, 37 x 25 cm, s et den hd, 1919.
- Bouquet de printemps, hic, 55,5 x 46,5 cm, s en bd, 192.
- Femme à la cruche, hlb, 70 x 56 cm, s et den hg, 1920, Liège, Musée de l’art wallon.
- La dame en noir, hic, 50,5 x 40,5 cm, s et d en bd, 1920, Liège, C.P.A.S.
- Femme à sa toilette et broc blanc, hic, 42 x 36 cm, s et d en hg, 1920.
- Nu assis, hic, 44 x 35 cm, set den bd, 1921.
- Le rideau jaune, hic, 64,5 x 54 cm, set den hg, 1921.
- Femme enfilant ses bas, hic, 35,5 x 27 cm, s et d en bg, 1921, Riga, Musée d’art étranger de Lettonie.
- La danseuse aux rubans, hic, 79 x 59 cm, s et d en hd, 1921.
- Femme à la bouteille, hic, 54 x 38 cm, set den bg, 1921.
- La femme au miroir, hic, 64,5 x 54 cm, set den hd, 1921.
- Les cartes, hic, 64,5 x 54 cm, s et d en hg, 1921.
- Jeune femme en tenue de soirée, hic, 70 x 45 cm, set d en hd, 1921.
- Femme à la toilette, hic, 57 x 46 cm, s et d en bg, 1922, Bruxelles, Musées royaux des BeauxArts.
- Nature morte au violoncelle, hic, 90 x 70 cm, s et d en bd, 1922.
- Femme à l’éventail, hic, 44,8 x 35,2 cm, s et d en hd, 1922, Riga, Musée d’art étranger de Lettonie.
- L’amateur de tableaux, hic, 51,5 x 40,5 cm, s et d au revers, 1923.
- L’amateur d’estampes, hic, 52,5 X 68 cm, set den hd, 1923.
- Portrait de Berthe, hic, 61 x 47,5 cm, monog, 1923.
- Maternité, hic, 65 x 53,5 cm, set den hg, 1923.
- Maternité, hic, 54,5 x 48,5 cm, set d en hg, 1923.
- Maternité, hic, 57,5 x 51 cm, set d au revers, 1924.
- Sortie de bal, hic, 56,5 x 41,5 cm, s et den bg, 1924.
- Femme aux coussins, hic, 77 x 61 cm, set den bg, 1924.
- Nu au bonnet blanc, hic, 75,5 x 55,5 cm, set d en bg, 1924.
- Roses, hic, 57 x 47 cm, set d en bg, 1925.
- Maternité, hic, 64 x 53 cm, set den bd, 1926.
- Nu de dos, hic, 76,5 x 60,5 cm, set den hg, 1926, Riga, Musée d’art étranger de Lettonie.
- Scène de théâtre, hic, 45,5 x 36 cm, s et den hg, 1926.
- Le châle bleu, hic, 65 x 54 cm, s et d en hg, 1926.
- La toilette bleue, hic, 75 x 61 cm, s et d en hg, 1926.
- Sérénade, hic, 67,5 x 57,5 cm, set den hd, 1926.
- Hiercheuse, hlt, 60 x 49,5 cm, set den bd, 1927.
- Femme au miroir, hic, 69,5 x 56,5 cm, set den hd, 1927, Milan, Galeria d’arte moderna.
- Portrait d’Adèle Gerber, hic, 59,5 x 44,5 cm, s et d en bd, 1929.
- Jeunes femmes, hic, 62 x 48 cm, set den hg, 1929.
- Ars longa, vita brevis, hic, 51 x 42 cm, set den bg, 1929.
- Autoportrait, hic, 55 x 46 cm, set d au revers, 1930.
- Femme se coiffant, hic, 68,5 x 53 cm, s et d en hg, 1930.
- Vanitas, hic, 87 x 65 cm, set den hd, 1931.
- La servante, hic, 69 X 45 cm, set den hd, 1931, Liège, Musée de l’art wallon.
- Baudelaire et sa muse, hic, 70 x 88 cm, set den hd, 1931-32.
- Coulisse, hic, 63 x 54,5 cm, set den bg, 1933.
- Jeunesse, hic, 57 x 46 cm, s et den hd, 1933.Œuvres non datées :
- Boulevard, hic, 24,5 x 34,5 cm, monog en bd.
- Jeune femme dans le jardin de St-Gilles, hic, 27 x 19 cm, ns.
- L’œillet rouge, hlb, 21,5 x 16 cm, ns.
- Adèle au bonnet blanc, hic, 34,5 x 27,5 cm, ns.
- L’affiche, hic, 37 x 24,5 cm, ns.
- Jeune femme au chapeau noir, hic, 38 x 18,5 cm, ns.
- Jeune femme en jaune, hlt, 27 x 19 cm, monog au revers.
- Etude en robe jaune, hic, 30,5 x 24,5 cm, ns, Riga, Musée d’art étranger de Lettonie.
- Le chapeau à fleurs, hic, 25 x 19 cm, monog en hg.
- Portrait d’Adèle Gerber, hic, 37,5 x 28,5 cm, ns.
- Nu assis, hic, 70 x 56 cm, monog en hd.
- Portrait de Laure de Neuville, hlb, 17,5 x 12 cm, ns.
- Femme en chemise assise sur un lit, hic, 46 x 31 cm, ns.
- Femmes à la toilette, hic, 38 x 33,5 cm, monog en bd.
- La rose, hic, 44 x 35 cm, monog en hd, s au revers.
- Le bonnet hollandais, hic, 44 x 34,5 cm, sen hg.
- Femme au bonnet, hlt, 41 x 27,5 cm, monog en bg, Liège, Musée de l’art wallon.
- Le masque noir, hic, 45 x 34 cm, ns.
- Femme se chaussant, hic, 45 x 34,5 cm, s en bd.
- Fillette se coiffant, hic, 45 x 34,5 cm, sen bd, Rotterdam, Musée Boymans van Beuningen.
- Hiercheuse, hic, 45 x 35 cm, sen hd.
- Femme au chapeau noir, 47 x 38 cm, ns.
- Portrait du modèle Jeanne T., hic, 30 x 24 cm, ns.
- La toilette, hic, 32,5 x 24,5 cm, sen bg.
- Le Carnaval, hic, 60 x 44,5 cm, s en bg.
- L’atelier, hic, 54,5 x 37,5 cm, ns.
- Etude de femme blonde, hic, 44,5 x 35 cm, monog en hg.
- La fille arrogante, hic, 44,5 x 34,5 cm, monog en hg.
- Nu à la toilette, hlt, 40 x 30 cm, s en hd.
- Nu de dos, hic, 45 X 35 cm, sen hg.
- Le rideau jaune, hic, 69 x 45,5 cm, ns.
- Tête de fille, hic, 45 x 35 cm, monog en hg.
- Femme au corsage bleu, hic, 27 x 22 cm (passe-partout), monog en bg.
- Jeune exotique, hic, 49 x 39 cm, s en bd.
- Autoportrait au turban blanc, hic, 41 x 28 cm, ns.
- Six danseuses, hic, 45 X 36 cm, sen bg.
- Hiercheuse au foulard rouge, hic, 69 x 43,5 cm, ns.
- Femme à la fourrure, hic, 44,5 x 35 cm, monog en bg.
- Tête de femme, hic, 32 x 27 cm, monog en bg.
- Tête de hiercheuse, hic, 39,5 X 34 cm, ns.
- Toilette, h, gouache et aquarellelc, 51,5 x 41 cm, sen bd..
- Toilette, hic, 44,8 x 34,8 cm, sen bg, Riga, Musée d’art étranger de Lettonie.
- Toilette, hic, 56 x 41 cm, ns.
- Nature-morte, hic, 50 x 40 cm, ns.
- L’éventail, hic, 45 x 35 cm, s en bd.
- Maternité, hic, 48 x 38 cm, sen hg.
- Les deux amies, hic, 51 x 42 cm, sen bd.
- La dame aux œillets, hic, 44 x 34 cm (passe-partout), ns.
- Grand nu de dos, hic, 80 x 61 cm, ns.
- L’amateur de tableaux, hic, 45 x 34,5 cm, sen hg.
- Le bar, hic, 47 x 37 cm, ns.
- Guitariste (étude), hic, 43 x 32,5 cm, ns.
- Portrait de Charles Baudelaire, hic, 40 x 36 cm, ns.
- Femme au chapeau blanc, hic, 71 x 45,5 cm, ns.
- Le corsage blanc, hic, 44,8 x 34,1 cm, monog en hg.
- L’écharpe jaune, hic, 45 X 35 cm, s en bg.
- L’éveil, hic, 34 x 34 cm, s en bd.
- Femme en buste, 45,5 x 35,5 cm, ns.
- Hiercheuse au foulard rose, hic, 36 X 35,5 cm, ns.
- Hiercheuse à la toilette, hic, 45 x 35 cm, s en hg.
- Le livre vert, hic, 44 x 35 cm, monog en hg.
- Fille rousse, hic, 45 x 34,2 cm, monog en bd et g.
- Deux lutteuses nues, hic, 44,5 x 34,5 cm, sen bd.
- Le meuble rouge, hic, 44 x 34 cm, sen bd.
- La robe bleue, hic, 36 x 35,5 cm, ns.
- Le ruban rouge, hic, 41 x 34 cm, ns.
- La petite servante, hic, 69 X 42,5 cm, ns.
- La sortie de bain, hlt, 45 x 35 cm, monog au revers.
- La tenture orange, hic, 44 x 34,5 cm, sen hd.
-
A LIRE (bibliographie sélective)
-
-
- Des Ombiaux, M., Quatre artistes liégeois : A Rassenfosse, F. Maréchal, A. Donnay, E. Berchmans, Bruxelles, 1907, p. 18 à 31.
- Donnay, J., Mes maîtres et mes amis, dans La vie Wallonne, numéro spécial du Millénaire de la principauté de Liège, Tome LIV, 1980, p. 158 à 174.
- Kunnel, M., Ce qu’il faut voir au Musée des Beaux-Arts de Liège : La Toilette par A. Rassenfosse, dans Instruire et Distraire, Liège , 1933.
- Lebeer, L., Armand Rassenfosse, dans Catalogue de l’exposition A. Rassenfosse et G. Serrurier-Bovy, Stavelot, Liège, 1975.
- Parisse, J., Actuel XX, la peinture à Liège au XXe siècle, Liège , 1975 , p. 34.
- Rouir, E.S. , Armand Rassenfosse, notes sur sa vie et son œuvre gravé, dans Le livre et l’estampe, 1958, 1959.
- Vanzype, G., Notice sur Armand Rassenfosse, dans L’annuaire de l’Académie royale de Belgique, 1936, p. 105 à 122.
- La vie wallonne (double numéro entièrement consacré au souvenir d’Armand Rassenfosse), 15 avril 1934, p. 229 à 278.
-
A VOIR
-
-
- Liège, Musée de l’art wallon : Geste, La petite liégeoise, La toilette, Femme à la cruche, La servante, Femme au bonnet.
- Liège, Parc de la Boverie : Buste en bronze, réalisé par le sculpteur Fix-Masseau, à l’initiative de M. Labbé, ministre plénipotentiaire de France et d’un groupe d’artistes parisiens.
- Bruxelles, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique : Le bonnet hongrois, Femme à la toilette.
- Louvain, Musée Vanderkelen-Mertens [M-Museum] : Etude de nu, La toilette.
- Paris, Musée d’Orsay : Poyette.
- Rotterdam, Musée Boymans van Beuningen : Fillette se coiffant.
- Dordrecht, Musée communal : Nu.
- Milan, Galleria d’arte moderna : Femme au miroir.
- Riga (URSS), Musée d’art étranger de Lettonie : Femme enfilant ses bas, Femme à l’éventail, Nu de dos, Etude en robe jaune, Toilette.
-
Nadine de Rassenfosse
[INFOS QUALITE] statut : validé | mode d’édition : dématérialisation, partage, correction et iconographie | source : RASSENFOSSE N. de-, Armand Rassenfosse (Liège, 1862 – 1934), L’oeuvre peint (Legrain, 1983, épuisé) | commanditaire : wallonica.org | contributeur : Patrick Thonart | crédits illustrations : © DR | L’intégralité de la plaquette est disponible dans le PDF (avec reconnaissance de caractères) que vous pouvez télécharger dans la documenta, en cliquant ici…
Plus d’arts visuels en Wallonie-Bruxelles…
- DOTREMONT : Dépassons l’anti-art – Écrits sur l’art, le cinéma et la littérature, 1948-1978 (2022)
- DE WITTE : Femme au corset rouge (1880)
- CHARLIER : The Belgian Effect (2003, Artothèque, Lg)
- CREVECOEUR : Souvenirs de Libramont (2011, Artothèque, Lg)
- DEPREZ : Quand le feu… (s.d., Artothèque, Lg)
- DOTREMONT, Christian (1922-1979)
- COTTON : Parade (2014, Artothèque, Lg)
- RASSENFOSSE par Rassenfosse : L’oeuvre peint (1983)
- LEVAUX : SOS Mauvaise Réputation (2013, Artothèque, Lg)
- VLAMINCK, Elise
- HAPPART : Sans titre (s.d., Artothèque, Lg)
GRAAS : La Nature nous enseigne à ne pas avoir peur de la couleur (2012, Artothèque, Lg)
DE LORENZI : Hiéroglyphe de Lumière I, II et III (s.d., Artothèque, Lg)
DUNDIC : Inutile de stocker, nous en avons pour tout le monde (2009, Artothèque, Lg)
COTTON : Parade (2014, Artothèque, Lg)
BAWIN : King Kong (2008, Artothèque, Lg)
BRONITZ : Flingue (2013, Artothèque, Lg)
BODET : Les copains d’abord… (s.d., Artothèque, Lg)
SONCK : Echec solaire (2011, Artothèque, Lg)
VENZI : Les Poissons (2015, Artothèque, Lg)
CREVECOEUR : Souvenirs de Libramont (2011, Artothèque, Lg)
DOHY : Sans titre (2012, Artothèque, Lg)
Musée Pierre-Joseph Redouté, à Saint-Hubert
Temps de lecture : 4 minutes >
INITIATIVE. L’asbl Musée Pierre-Joseph Redouté (1759-1840), fondée à Saint-Hubert le 7 juin 1984, a pour but de promouvoir la connaissance et le rayonnement du peintre-botaniste, né à Saint-Hubert le 10 juillet 1759, de sa famille et des artistes de son époque qui ont enrichi le patrimoine culturel de la ville de Saint-Hubert, de l’Ardenne et du Luxembourg, ainsi que la conservation de leurs œuvres, de leur esprit et de leurs souvenirs. En 1987, la ville a mis à sa disposition l’immeuble situé au numéro 11 de la rue Redouté, face à l’emplacement de la maison natale de l’artiste, détruite lors d’un bombardement à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cet immeuble héberge maintenant le Musée Pierre-Joseph Redouté qui présente en permanence des œuvres originales du « Raphaël des fleurs », des objets qui lui ont appartenu et quelques gravures de son jeune frère, Henri-Joseph. Le musée accueille également des expositions temporaires.
Le saviez-vous ? Pierre-Joseph REDOUTE (1759-1840), le peintre-botaniste est né à Saint-Hubert le 10 juillet 1759. C’est un des ceux de chez nous… Dans la famille Redouté, depuis Charles-Joseph Redouté, arrière-grand-père de Pierre-Joseph qui peignait pour les Princes-Evêques de Liège jusqu’à P.J.Redouté, on est artiste de père en fils. On ne peut, dès lors, s’étonner de l’héritage culturel et pictural que reçut le Prince des roses.
À l’influence familiale s’ajoute celle de la célèbre abbaye de Saint-Hubert. Dom Clément Lefèbvre, abbé de Saint-Hubert (1686-1727) natif de Ciney, alors occupé à de grands travaux au sein de l’abbatiale, fait appel au peintre Jean-Jacques Redouté, originaire de sa région. Le grand-père de Pierre-Joseph collabore aux travaux dans les années 1720-1730. Successeur de Dom Lefèbvre, Dom Célestin De Jong (1727-1760), entreprend quant à lui la construction du quartier abbatial (1729), une opportunité de travail pour le peintre Charles-Joseph Redouté, père de Pierre-Joseph. Il s’installe à Saint-Hubert, se mariant en 1750 avec une fille de la localité, Marguerite-Josèphe Chalon.

En 1782, Pierre-Joseph, alors âgé de vingt-trois ans, gagne Paris à l’invitation de son frère aîné Antoine-Ferdinand. Celui-ci est peintre décorateur. Il travaille entre autres pour le Théâtre Italien, le Palais-Royal, mais aussi pour la réalisation de décorations aux châteaux de Compiègne et de Malmaison. Pierre-Joseph l’accompagne pendant deux ans. Ensuite pendant plus de 50 ans, Pierre-Joseph mettra ses talents confirmés de peintre au service des botanistes.
L’Héritier de Brutelle, magistrat de formation de Louis XVI et passionné de botanique, ouvre à Pierre-Joseph les portes de la renommée et lui enseigne les bases de l’étude des plantes et l’art de les dessiner avec la rigueur et l’exactitude d’un scientifique. Séduits par la qualité de ses illustrations, d’autres botanistes auront recours à ses services : De Candolle, Ventenat, Rousseau, Michaux, etc.
L’Europe envoie aux quatre coins du monde ses explorateurs comme Dombey, Cook, Humbold etc., souvent accompagnés de botanistes, qui ramèneront dans les cales des navires les plantes exotiques les plus diversifiées. Pierre-Joseph Redouté collaborera ainsi à la création d’un Jardin illustré d’une partie de la flore mondiale
Au XVIe siècle, le grand peintre allemand Albrecht Dürer est un des précurseurs de l’aquarelle. Jusqu’au XVIIIe s., Dürer faisant exception, l’aquarelle n’aura qu’une valeur documentaire et ne sera que l’auxiliaire de la peinture à l’huile dont la valeur artistique sera seule prise en considération.
C’est en Angleterre qu’est créée la première société d’aquarellistes au monde. La France ne connaît vraiment l’aquarelle qu’à la fin du XVIIIe siècle. C’est alors qu’apparaissent les Hubert Robert, Chapalle, van Spaendonck et les frères Redouté, Pierre-Joseph et son cadet Henri-Joseph. Tous deux sont recrutés par le Muséum d’histoire naturelle pour continuer la prestigieuse Collection des vélins, l’un pour la botanique et l’autre pour la zoologie.
Si Pierre-Joseph reste l’artiste le plus populaire de la famille, Henri-Joseph est aussi un excellent aquarelliste. Il fait partie d’une Commission des sciences et des arts qui accompagne Bonaparte en Égypte. Il est un des collaborateurs de la célèbre Description de l’Égypte, recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l’expédition de l’armée française.
À partir de ce moment, l’aquarelle est reconnue pour elle-même, comme une expression artistique à part entière. Comme la demande devient très importante, Pierre-Joseph doit employer une technique de reproduction plus rapide et moins coûteuse : la gravure en taille-douce. Une particularité chez lui est l’estampe réalisée à l’aide d’une roue dentée pour obtenir des points sur le métal (cuivre), technique dite du pointillé. La différence de densité des points permet de marquer les jeux d’ombre et de lumière.

Pierre-Joseph Redouté a peint d’innombrables fleurs mais ses Roses sont considérées comme le sommet de son art. Il immortalise leur beauté éphémère. Cet inventaire des roses, le plus complet de l’époque, a été réalisée par Pierre-Joseph, avec la collaboration du botaniste Le Thory qui en rédigea les textes. Il compte trois volumes qui rassemblent 169 planches.
Les roses de Pierre-Joseph Redouté, fleurs de la séduction, ont charmé la reine Marie-Antoinette, l’impératrice Joséphine, épouse de Napoléon 1er et la première reine des Belges, Louise-Marie d’Orléans. Comment rêver meilleure publicité pour le professeur Redouté que de donner cours au Muséum de Paris aux dames les plus célèbres de la noblesse parisiennes ?
d’après une notice du Musée Redouté à Saint-Hubert
[INFOS QUALITÉ] statut : validé | Source : museepjredoute.be | mode d’édition : partage et iconographie | commanditaire : wallonica.org | contributeur : Patrick Thonart | crédits illustrations : © DP.
Contempler encore…
- CHARLIER : Courage to the last (2003)
- PEALE : Venus Rising from the Sea – After the Bath (a Deception) (1822)
- GRATON : Hélène (2013)
- BRICARD : Nu au bracelet vert
- DE WITTE : Femme au corset rouge (1880)
- CORRADINI Antonio (1668–1752) : voiles
- GUERIN : Nu (1910)
- LIPKING : Baignoire dans un château de la Loire
- GAUGUIN : Madame la Mort (1890-91)
- TURNER : Trois marines (1827)
- BALTHUS : La Rue (1933)
VAN SANTEN : L’Angleterre (1991, Artothèque, Lg)
BERGER, Aliye (1903-1974)
Temps de lecture : 2 minutes >
Peintre et graveuse turque, Aliye Berger naît le 24 décembre 1903 dans une famille d’artistes, d’intellectuels et d’intellectuelles : sa sœur est la peintre Fahrelnissa Zeid (1901-1991) et son frère l’écrivain Cevat Şakir Kabaağaçlı (1886-1973). Bien que la jeune fille ait fréquemment observé sa sœur en train de peindre, l’enfance d’Aliye Berger est surtout placée sous le signe de la musique et de la littérature, bien plus que des arts visuels. Dès son plus jeune âge, elle apprend le violon auprès du virtuose hongrois Karl Berger, avec qui elle entamera une relation amoureuse tumultueuse qui durera vingt-trois ans, jusqu’à la mort de celui-ci en 1947.
Après la mort de son mari, Aliye Berger part vivre à Londres avec sa sœur, qui l’encourage à essayer la gravure. Cet art, avec ses couleurs sombres et la discipline qu’il requiert, se prête bien à sa mélancolie d’alors. Elle fréquente durant trois ans l’atelier du graveur John Buckland Wright (1897-1954), où elle apprend les différentes techniques d’impression. En 1950, Aliye Berger retourne à Istanbul avec près de 150 estampes dans ses valises ; un an plus tard, elle inaugure sa première exposition personnelle au consulat de France. Elle prend le devant de la scène en 1954 lorsqu’elle remporte le premier prix du concours de peinture “ Travail et production” de la banque Yapı Kredi Bankas’ avec sa toile Güneşin Doğuşu (“Lever de soleil”). Cette victoire choque la très masculine scène artistique et académique turque. Des peintres et des critiques d’art célèbres dénigrent publiquement le tableau au motif de sa déviation par rapport au sujet, de son style abstrait et de l’absence de formation académique d’Aliye Berger. Par son abstraction non figurative, son dynamisme et ses couleurs éclatantes, l’œuvre est très différente des autres tableaux du concours, qui arborent le style alors à la mode : figuratif, cubique et constructiviste. “Lever de soleil” est devenue son œuvre la plus connue, mais elle a produit en outre de nombreux tableaux, ainsi que des dessins au fusain et à l’encre de Chine. Il s’agit surtout de portraits, de silhouettes humaines, de paysages abstraits et oniriques abordés de manière expressionniste. Elles restent cependant des œuvres expérimentales comparées à ses estampes. [d’après AWAREWOMENARTISTS.COM]

[INFOS QUALITE] statut : validé | mode d’édition : partage & compilation par wallonica | commanditaire : wallonica.org | contributeur : Philippe Vienne | crédits illustrations : en tête de l’article, Aliye Berger, Lever de soleil (1953) © awarewomenartists.com ; dailysabah.com.
Plus d’arts visuels…
- LIPKING : Baignoire dans un château de la Loire
- BREITNER : Geesje Kwak (détail, 1894)
- LEFEBVRE : Marie-Madeleine dans la grotte (1876)
- GOBLET et PFEIFFER : Feu d’artifice au jardin (2014, Artothèque, Lg)
- PETROVITCH : Les poupées (2014, Artothèque, Lg)
- De Piranèse à l’urbex : pourquoi sommes-nous fascinés par les ruines ?
- MONTI : Sans titre (2014, Artothèque, Lg)
- BERNSTEIN : Tomi Ungerer. L’esprit frappeur (2012)
- THANNEN : Tanz bei Abenddämmerung II (2011, Artothèque, Lg)
- BONMARIAGE : Fleurs de Chine (2013, Artothèque, Lg)
- RENOIR : Pierre-Auguste Renoir, mon père (GALLIMARD, Folio, 1981)
LENOIR : A table n°7 (2013, Artothèque, Lg)
KELLENS : Sans titre (2006, Artothèque, Lg)
COPPEE : Sans titre (s.d., Artothèque, Lg)
FRANSSEN-BOJIC : Ciel et terre 3 (2007, Artothèque, Lg)
DESIR : Les Vaches (2013, Artothèque, Lg)
HUSQUINET : Sans titre (1987, Artothèque, Lg)
SAILA, Pitaloosie (1942-2021)
Temps de lecture : 5 minutes >
L’artiste inuk Pitaloosie SAILA, dont les lithographies, gravures et estampes ont été exposées un peu partout au Canada et ailleurs dans le monde, est décédée le 24 juillet 2021, a annoncé vendredi la Winnipeg Art Gallery.
“Née en 1942, Pitaloosie Saila a fait partie des pionnières de l’art contemporain inuit. Elle en est devenue l’une des figures artistiques reconnues – puis l’aînée, au sein de la communauté de Kinngait, à l’ouest d’Iqaluit, au Nunavut.
Ses œuvres font partie des collections de plusieurs musées au Canada, dont le Musée des beaux-arts (MBAC), la Winnipeg Art Gallery ou encore le Musée canadien de l’histoire. C’était l’une des meilleures artistes de Kinngait, unique aussi
, témoigne la galeriste Patricia Feheley, qui la représente depuis plusieurs décennies avec la Feheley Fine Arts, à Toronto.
Alors que les premières générations d’artistes inuit contemporains s’inspirent surtout de sujets traditionnels et symboliques de leur culture, Pitaloosie Saila s’est démarquée en représentant aussi des scènes du Sud
qui l’ont marquée quand elle a dû quitter sa communauté alors qu’elle était jeune, raconte Mme Feheley.
Pitaloosie Saila a passé son enfance dans divers hôpitaux du Québec et de l’Ontario pour y traiter des problèmes de santé. Ce déracinement lui aura toutefois permis d’apprendre l’anglais, un atout non négligeable dans la communication de son travail, précise Patricia Feheley.

Tout au long de sa carrière, Pitaloosie Saila a fait preuve d’innovation à la fois dans les sujets et dans le style de ses images, elle avait une place spéciale dans son cœur pour les représentations de figures féminines fortes ainsi que pour la puissance de la mère et de l’enfant
, a écrit la galerie Feheley Fine Arts, en hommage à Mme Saila.
Ses œuvres ont régulièrement été intégrées aux collections annuelles des gravures de Cape Dorset, dès la fin des années 1960.
La reconnaissance de son travail prend un tout autre essor quand elle participe à l’exposition Isumavut – L’expression artistique de neuf femmes de Cape Dorset
, organisée par le Musée canadien des civilisations en 1994. Pitaloosie Saila y côtoie Pitseolak Ashoona, Lucy Qinnuayuak, Kenojuak Ashevak, Qaunak Mikkigak, ou encore Napachie Pootoogook.
L’exposition était alors présentée comme un ensemble tonique de sculptures, de gravures et de dessins réalisés de 1959 à [1994] illustrant les idées de chacune d’elle en abordant des problèmes de la vie contemporaine inuite.
Le travail de Pitaloosie Saila se concentrait plutôt sur sa vie personnelle, ce qui tranchait alors avec la perception que l’on pouvait se faire de l’art inuit, analyse Christine Lalonde, conservatrice associée de l’art autochtone au MBAC.
Pour la première fois, les commissaires avaient proposé aux artistes de rédiger leur propre description, se souvient-elle, c’était révolutionnaire, car ça nous permettait de mieux les connaître selon leur propre point de vue, avec plus de détails que les biographies génériques habituelles.
Pitaloosie Saila était une artiste solide, qui était reconnue et appréciée
, mais peut-être pas à la mesure de son talent, observe Mme Lalonde. Elle est parfois restée dans l’ombre d’artistes plus âgées qu’elle comme Kenojuak Ashevak, figure de proue des gravures de Cap Dorset, explique la conservatrice du Musée des Beaux-Arts du Canada.
Dans la sphère privée, Pitaloosie Saila était une aînée très respectée, généreuse, qui s’occupait de sa famille élargie, témoigne Mme Lalonde. Elle était célèbre aussi pour les banquets qu’elle organisait avec son époux (le sculpteur Pauta Saila), et qu’elle a continué à proposer après le décès de celui-ci, en 2009.
En 2004, l’artiste inuk a été nommée membre de l’Académie Royale des arts du Canada (ARC), en reconnaissance de sa contribution à la société canadienne d’art.” [d’après ICI.RADIO-CANADA.CA]

“Pitaloosie Saila, immense artiste inuit, est morte samedi. Hormis un galeriste sur son blog, moi sur les réseaux ici [FaceBook], personne n’en parle, ni ne la célèbre. Il y a deux ans, lorsque le grand sculpteur Barnabus Arnansungaaq était mort dans l’indifférence générale, j’avais sur cette page poussé un coup de gueule salutaire. Car par chance mes mots furent tellement partagés, surtout au Québec, que Radio Canada fit des reportages, des annonces, s’excusant de l’oubli et me remerciant de l’alerte.

Personnalité forte, aux épaules puissantes, elle dénonce avec ironie celles qui s’occidentalisent à l’excès. Féminisme affirmé aussi, et l’une des premières en cet art : dans une œuvre que j’ai dans ma collection, elle a pris la pipe de son père et la fume, symbole pour elle d’une femme qui prend le pouvoir avec pareil symbole. Son bestiaire est très large, ainsi que des faits du quotidien inusités. Ainsi, la dernière œuvre que j’ai acquise d’elle il y a à peine trois mois représente l’effet de l’insolation en été.
- Illustration en tête de l’article : Pitaloosie Saila, “Blue Bird” © inuitprints.ca
- LIPKING : Baignoire dans un château de la Loire
- GODIN : Sans titre (2016, Artothèque, Lg)
- WESEL, Bénédicte (née en 1964)
- Shirin contemplant le portrait de Khosrô (1494-1495)
- Selon des experts en armes à feu, l’artiste expressionniste allemand Kirchner ne se serait pas suicidé
- Noir
- HAUSMANN, Raoul (1886-1971)
- MULS : sans titre (2014, Artothèque, Lg)
- GUERIN : Nu (1910)
- BOUTROLLE : Le dernier dîner sur Mars (2015, Artothèque, Lg)
- Musée Pierre-Joseph Redouté, à Saint-Hubert