Les patrons ont-ils lu Marx ?

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© Gwenn Dubourthoumieu

Consciente de ses intérêts, la haute bourgeoisie se distingue par la sophistication de ses modes d’organisation… Ce groupe social pratique l’entre-soi et les échanges de bons procédés. Mais ce collectivisme pratique se dissimule derrière un discours faisant passer pour du talent individuel des positions transmises de génération en génération.

Les Portes-en-Ré, une île dans l’île. À la pointe extrême de l’île de Ré, cette commune est devenue un des lieux de ralliement des familles de la bourgeoisie. Chacun se salue, tout le monde bavarde longuement sur le parvis à la sortie de la messe, des groupes se forment à la terrasse du café Bazenne pour l’apéritif dominical. Une société enjouée, ravie d’être rassemblée et de pouvoir être elle-même à l’abri du regard des importuns.

Dans un entre-soi toujours soigneusement contrôlé, les membres de la haute bourgeoisie fréquentent les mêmes lieux. Les salons parisiens, les villas des bords de mer, les chalets de montagne constituent un vaste espace quasi public pour la bonne société, qui y goûte le même plaisir qu’elle a à se retrouver dans des cercles comme, à Paris, l’Automobile Club de France, place de la Concorde, ou le Cercle de l’Union interalliée, rue du Faubourg-Saint-Honoré.

On transforme les « exploiteurs » d’hier en « créateurs de richesses »

À observer la bourgeoisie, on pourrait la croire collectiviste tant elle est, en apparence au moins, solidaire. Mais ce collectivisme n’est que pratique. Il prend la forme d’échanges, de dons et de contre-dons, avec non seulement les autres patrons mais également tous ceux qui occupent des positions de pouvoir dans les domaines financier, politique ou médiatique…”

Lire la suite de l’article de Michel Pinçon & Monique Pinçon-Charlot sur MONDE-DIPLOMATIQUE.FR (mai 2017)

Plus de presse…

22 mai 1967: les 323 morts de l’Innovation

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(c) Sylvain Piraux

Le feu se déclencha dans une réserve. Des scènes d’apocalypse au cœur de Bruxelles. L’hypothèse accidentelle fut retenue. En ce lundi 22 mai 1967, plus de deux mille clients se pressent, rue Neuve, dans les rayons de l’Innovation. Ce grand magasin du centre de Bruxelles construit en 1902 par Victor Horta entendait attirer le passant pour en faire un acheteur, l’encageant dans cet espace de fer et de verre qui deviendra tombeau. Bruxelles s’apprête à sacrifier aux cérémonies des communions. Des robes blanches parées de voiles s’alignent au rayon fillettes. Une vendeuse qui s’apprête à reprendre son service au 1er étage perçoit une odeur de brûlé provenant d’un petit local de 6 m² où sont stockées quelques robes blanches. Elles sont en feu. Des pompiers du magasin tentent en vain de réduire le brasier naissant à l’aide d’extincteurs. Dans le magasin, la sonnerie stridente de l’alarme retentit. Elle est confondue avec celle appelant le personnel à reprendre le travail après son heure de table. Il est 13h32. Rien n’arrêtera ce feu qui promet à Bruxelles la plus grande catastrophe civile de son histoire…”

Lire la suite de l’article de Marc METDEPENNINGEN sur LESOIR.BE (21 mai 2017) et voir plusieurs photos d’époque…

Continuer à parcourir la Revue de presse…

Le monument de pierres verbales de Jean-Luc Outers : Le Dernier Jour

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Jean-Luc OUTERS par Alice PIEMME

“Parmi les plus beaux poèmes de la langue française, figurent les « Tombeaux » que signa Stéphane Mallarmé : Tombeau de Poe (« Tel qu’en lui-même enfin l’éternité le change »), Tombeau de Baudelaire (« Le temple enseveli divulgue par la bouche ») ; Tombeau de Verlaine (« Verlaine ? Il est caché parmi l’herbe, Verlaine »). Or, voilà que Jean-Luc Outers, auteur de plusieurs romans dont le remarquable La Place du mort (1995) dédié à son père alors en fin de vie, vient de renouer superbement avec le genre, non pas au travers de sonnets mais au gré de proses d’une écriture plus que sensible. Le titre Le Dernier jour coiffe ainsi six chapitres rendant hommage à des artistes admirés et aimés et que l’auteur fréquenta de près ou de loin. Et cela donne, à chaque fois, un petit monument de pierres verbales prises dans un montage tout d’élégance tranquille.

À chaque fois encore, Outers a voulu saisir le moment d’une sortie de vie qui fut tantôt brutale et imprévue, tantôt programmée et comme mise en scène. C’est donc ce passage au néant, passage où tout bascule, qu’il a voulu cerner en se demandant comment les créateurs retenus par lui ont pris la porte de sortie, comment ces personnes connues de leurs contemporains ont bien dû tout planter là. En chaque occasion, l’auteur bâtit sa stèle de mots et de phrases en puisant à trois registres : l’œuvre telle qu’elle fut carrière et telle qu’elle fut passion (avec une infinie discrétion du narrateur sur les produits de cette œuvre et sur leurs titres) ; la singularité d’un être réfractaire à l’existence commune ; enfin la manière pour chaque auteur de concevoir le sens de sa mort en étroite réplique à une ligne de vie. Et tout cela dans une construction fluide qui dit une relation comme pacifiée avec les deuils évoqués.

On rencontrera ici trois écrivains (Henri Michaux, Dominique Rolin, Hugo Claus), deux artistes de l’image (Michaux encore et Chantal Akerman), un professeur de lettres et de philosophie (Simon Leys), un homme politique (dont le nom est tu). Ce dernier mis à part, tous forment une sorte de cercle enchanté comparable à un cimetière où il ferait bon de se promener et dans lequel Jean-Luc Outers reconnaît les siens.”

Lire la suite de l’article de Jacques DUBOIS sur DIACRITIK.COM (15 mai 2017)

Plus de littérature ?

HOWE : Tolkien a su faire basculer les mythes antiques dans le monde moderne

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(c) John HOWE

“Directeur artistique culte de la trilogie du “Seigneur des anneaux”, le Canadien expose actuellement ses dessins à Paris. Rencontre avec le dessinateur passionné d’heroic fantasy. C’est vrai qu’il ressemble un peu à Saroumane, John Howe. Regard pénétrant, visage émacié, barbe poivre et sel, le dessinateur canadien de 59 ans est de passage à Paris pour y présenter sa nouvelle exposition. Installé en Suisse depuis des lustres, Howe se passionne depuis l’adolescence pour l’heroic fantasy. Mondes perdus, dragons et créatures légendaires, sagas épiques, hommes en armure, combats homériques… depuis plus de quarante ans, l’homme explore sans relâche les grands classiques du genre et, au delà, les textes fondateurs qui les ont inspirés.

Formé à l’Ecole des Arts décoratifs de Strasbourg (où il a passé des centaines d’heures à contempler et arpenter l’extraordinaire cathédrale), Howe est devenu au fil du temps et de sa passion, l’un des deux grands spécialistes mondiaux de l’œuvre JRR Tolkien. L’autre étant son ami, Alan Lee. Repérés et recrutés comme « concept artists » par Peter Jackson, tous deux ont participé — au plus près — à l’aventure du Seigneur des Anneaux, puis de Bilbo, le Hobbit, en imaginant aussi bien les décors et l’architecture des cités que l’aspect des personnages. Sans retirer quoi que ce soit au talent du réalisateur et de son équipe, on peut affirmer que le tandem de dessinateurs n’est pas pour rien dans le succès remporté par les films.

Explorateur de l’imaginaire, sans cesse à la recherche d’archétypes, Howe consacre son exposition parisienne à de nouveaux rivages où d’impressionnants hommes corbeaux côtoient d’énigmatiques divinités égyptiennes. Disert, lettré et pince sans rire, le natif de Vancouver s’exprime dans un français châtié. Attention , un rêve peut en cacher un autre…”

Lire la suite de l’article de Stéphane JARNO sur TELERAMA.FR (13 mai 2017)

Plus de cinéma…

Comment les arbres discutent dans la forêt

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Que ce soit par les airs ou par le sol, pour se nourrir ou se défendre, les arbres échangent sans cesse les uns avec les autres. De nouvelles études documentent leurs étonnantes capacités.

Vous appréciez le silence lors de vos promenades en forêt? Sachez qu’il masque en fait une intense activité! Car les arbres ressentent le monde extérieur, se défendent contre les agresseurs et échangent des messages entre eux par les sols ou par les airs, en particulier en cas de danger. L’univers de la communication végétale commence à peine à être défriché.

Le vent est un grand allié, car il peut transporter des signaux d’alarme d’une plante à l’autre, sous forme de substances volatiles comme l’éthylène. Le cas des acacias de la savane africaine est exemplaire. Dans les années 1980, en Afrique du Sud, des milliers d’antilopes koudou en captivité ont commencé à mourir mystérieusement. Le professeur Wouter Van Hoven de l’Université de Pretoria a démasqué les coupables: il s’agissait des acacias, qui, pour se défendre d’une agression trop importante, enrichissaient leurs feuilles en tanins, des substances amères et toxiques pour les herbivores, lorsqu’elles sont ingérées en trop grande quantité. Il s’est avéré que les acacias attaqués libéraient dans l’air de l’éthylène qui allait alerter les autres acacias de la menace…!

Lire la suite de l’article de Lia ROSSO sur LETEMPS.CH (8 mai 2017)

D’autres faits naturels…

VARGAS : « J’ai croisé l’araignée et elle est restée dans ma tête »

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Fred Vargas, le 3 mai, à Paris. Photo Astrid Di Crollalanza. Flammarion

“En cet après-midi d’avril ensoleillé où tout invite à se découvrir, Fred Vargas arrive au rendez-vous en pull à col roulé et une grosse veste : «J’ai une crève XXL.» Elle s’installe dans le café du XIVe arrondissement parisien où elle habite, commande un petit noir. L’abonnée aux best-sellers a la fébrilité des timides poussés dans la lumière, et l’appréhension des discrets pris dans les rets de la curiosité tous azimuts 2.0. Vargas, l’as du mystère, s’effraie même quand on tente une première incursion, sur elle, sur sa place dans le paysage littéraire, sur son évolution – «Je ne suis pas un phénomène de société.» Trente ans d’active, et toujours petit chat sauvage. A la faveur d’une cigarette, nous voilà dehors. Et bientôt assises en rang d’oignons sur un trottoir face au soleil à refaire le film de la gestation de Quand sort la recluse, son nouveau «rompol» (roman policier). Fred Vargas a un monde entier dans la tête, qu’elle fait, refait, défait sans relâche, avec la gouaille d’un titi et une passion pour le détail technique qui rappelle qu’elle est au départ scientifique, archéozoologue de formation. A l’écouter, on suit le processus de création et d’écriture comme s’il se déroulait en direct, sous nos yeux parfois éberlués. Fragile et forte à la fois, la créatrice du saturnien commissaire Adamsberg est une frémissante qui limite ses apparitions et brouille les pistes trop intrusives. A l’image de sa recluse…”

Lire la suite de l’article d’Alexandra SCHWARZBROD et Sabrina CHAMPENOIS sur LIBERATION.FR (5 mai 2017)


Littéraire un jour, littéraire toujours…

Concours Reine Elisabeth 2017 : cette année, le roi, c’est le violoncelle !

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“Cette année, le Concours Reine Elisabeth organise pour la première fois une session réservée aux violoncellistes, que vous pourrez vivre en direct radio et télévision dès la Demi-finale, et sur RTBF AUVIO dès la Première épreuve. A la présentation, on retrouve l’équipe habituelle (Camille De Rijck, Patrick Leterme et Caroline Veyt), à laquelle viennent s’ajouter deux nouveaux visages : Vincent Delbushaye (Musiq’3) en radio et télévision pour la Demi-finale, et la violoncelliste Camille Thomas en radio pour la Finale. Avec pour la première fois une expérience enrichie de la Finale grâce à du Facebook live et à un streaming avec son 3D (son ” binaural “). Le Concours commence dès lundi 8 mai, avec 70 candidats qui ont été admis à participer à la 1ère épreuve à Flagey. Découvrez le parcours qui mènera 12 d’entre eux vers la Finale, et qui désignera un ou une musicien, premier prix de la première édition du Concours Reine Elisabeth consacré au violoncelle…”

Lire la suite de l’article de Françoise BRUMAGNE sur RTBF.BE (4 mai 2017)

Ecoutez voir…

Le Guggenheim offre ses livres d’art en téléchargement gratuit

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Rothko | Klee

À vous la version numérique de centaines d’ouvrages sur Picasso, Kandinsky, Lichtenstein, Klimt, Rothko, etc, etc.

Le musée Solomon R. Guggenheim de New York vient de mettre en ligne, en accès libre, l’équivalent d’une bibliographie entière de diplôme d’histoire de l’art. Le fameux essai de Wassily Kandinsky Du spirituel dans l’art, des ouvrages sur les mouvements artistiques, de la Renaissance italienne au constructivisme russe, sur les arts de civilisation extra-européennes, des Aztèques à la Chine ou les livres des nombreux et prestigieux artistes qui sont passés sur les murs de l’iconique édifice conçu par Frank Lloyd Wright.

L’initiative de mettre en ligne gratuitement les ouvrages de la vaste bibliothèque du Guggenheim a commencé en 2012, avec 65 catalogues à l’époque et quelque 205 titres aujourd’hui. Avec tout ça — et les nombreux cours gratuits que l’on peut trouver sur Internet —, vous n’auriez bientôt presque plus besoin de vous traîner en fac d’histoire de l’art…”

Lire la suite de l’article de Beckett MUFFSON sur CREATORS.VICE.COM (4 mai 2017)

Mort de Jidéhem, précieux artisan de la BD franco-belge

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Assistant de luxe de Franquin (Gaston, Spirou et Fantasio), et auteur à part entière (Ginger, Starter, Sophie), le dessinateur belge s’est éteint à l’âge de 81 ans.

Qu’elle soit sportive, familiale ou utilitaire, Jidéhem aimait la voiture sous toutes ses formes. Combien en dessina-t-il tout au long de sa carrière ? Difficile à dire. A celles auxquelles il consacra des illustrations dans les pages du journal Spirou, il faudrait en effet ajouter toutes celles qu’il glissa dans les planches d’autres dessinateurs, tout particulièrement André Franquin, en tant qu’assistant spécialisé dans les décors. Les repérer n’était pas difficile, ceci étant : qu’il s’agisse ou non de modèles existants, les bagnoles « à la Jidéhem » se reconnaissaient immédiatement par leurs courbes élégantes et l’impression de dynamisme qui se dégageait d’elles.

Décédé dimanche 30 avril à l’âge de 81 ans, Jidéhem signait sous ce pseudonyme créé à partir des initiales de son patronyme : Jean De Mesmaeker, un nom bien connu des lecteurs de Gaston Lagaffe. Lorsque Franquin créa le personnage d’un homme d’affaires acariâtre ne parvenant jamais à faire signer ses contrats, il lui donna, en effet, le nom de De Mesmaeker, Jidéhem ayant remarqué qu’il ressemblait à son propre père, qui exerçait le métier de commercial. On aurait tort, toutefois, de résumer à cette anecdote son apport à la bande dessinée franco-belge. Jidéhem fut même davantage qu’un très précieux collaborateur de Franquin : un auteur à part entière.

Lire la suite de l’article de Frédéric Potet sur LEMONDE.FR (3 mai 2017)

Plus sur la BD dans wallonica.org…

Jidéhem, bras droit de Franquin et pilier du journal Spirou, est décédé

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Pilier de la bande dessinée franco-belge, Jean De Mesmaeker s’est éteint ce dimanche 30 avril, à l’âge de 81 ans. Et il fut bien plus que le prête-nom de l’homme des contrats de Gaston Lagaffe.

L’information a été divulguée ce mardi par les éditions Dupuis: Jean De Mesmaeker, alias Jidéhem, est mort ce dimanche 30 avril à l’âge de 81 ans. Né à Bruxelles en 1935, il était l’un des derniers représentants de l’âge d’or du journal de Spirou et de la BD franco-belge. Et si le grand public connaît plus son nom, grâce à Gaston, que parfois ses propres bandes dessinées, Jidéhem fut longtemps un pilier du journal, et un des plus proches collaborateurs de Franquin, qu’il assista sur Gaston pendant 12 ans, et ce dès sa création en 1957.

Jidéhem commença sa carrière en bande dessinée dès 1954, après des études à l’institut Saint-Luc de Bruxelles, avec la publication de Ginger dans les pages du magazine Héroïc-Albums. Comme Maurice Tillieux son collègue et futur créateur de Gil Jourdan, Jidéhem y déploie déjà un dessin semi-réaliste très énergique, et un goût prononcé pour les récits d’action et les mises en scène spectaculaires – Ginger restera d’ailleurs un des ses personnages favoris, qu’il relancera 25 ans plus tard dans Spirou. En 1956, c’est d’ailleurs Tillieux qui l’emmène avec lui à la rédaction du journal Spirou. Charles Dupuis l’envoie alors immédiatement chez André Franquin, l’incontournable star du journal, utilisé à toutes les sauces (en plus de la reprise de Spirou et Fantasio, Franquin assurait alors d’innombrables rubriques, illustrations et “cul-de-lampes”)…

Lire la suite de l’article d’Olivier van Vaerenbergh sur LEVIF.BE (2 mai 2017)

Plus sur la BD dans wallonica.org…

Transformer le travail en jeu, pour mieux aliéner

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© Milan

Si la fête du travail a lieu le 1er mai, c’est à cause de mouvements ouvriers qui eurent lieu aux Etats-Unis en 1884. C’est peut-être aux Etats-Unis qu’il faut aller dénicher les nouvelles formes d’aliénation… Et chez Uber en particulier. Parce que si le terme d’ubérisation est désormais passé dans la langue pour désigner cette économie des plateformes qui mettent en lien directement des clients et des travailleurs indépendants, il va sans doute falloir lui ajouter un contenu supplémentaire au mot. C’est en tout cas ce à quoi nous incite une enquête passionnante publiée le mois dernier par le New York Times.
Une enquête qui nous apprend que Uber, faisant face à une contestation montante de ses chauffeurs, a décidé d’utiliser les sciences comportementales pour réformer le rapport entre la plateforme et les gens qui travaillent pour elle. Le problème d’Uber, c’est que ses chauffeurs sont des travailleurs indépendants. Ca permet d’alléger considérablement les coûts de l’entreprise, mais il y a un souci : ces travailleurs travaillent où ils veulent, quand ils veulent…

Lire la suite de l’article de Xavier de la Porte sur FRANCECULTURE.FR (1 mai 2017)


Plus de presse…

REAGE : Histoire d’O (JEAN-JACQUES PAUVERT, 1954)

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REAGE, Pauline Histoire d’O (JEAN-JACQUES PAUVERT, 1954)
[EAN/ISBN: 9782253147664]

Pauline Réage est le pseudonyme de Anne Cécile Desclos, également dite Dominique Aury.

O EST MORTE. DOMINIQUE AURY, LE VÉRITABLE AUTEUR D’«HISTOIRE D’O», AVAIT 90 ANS. C’est seulement en 1994 que Dominique Aury, qui est morte à 90 ans dans la nuit du 26 au 27 avril dernier, avait formellement reconnu être Pauline Réage, l’auteur d’Histoire d’O, l’un des plus célèbres romans érotiques de l’après-guerre. C’était dans un long entretien donné à un journaliste du New Yorker, quarante ans tout juste après avoir publié chez Jean-Jacques Pauvert ce petit livre scandaleux, pré-facé par Jean Paulhan…”

Lire la suite de l’article d’Antoine de GAUDEMAR sur LIBERATION.FR (2 mai 1998) et lire le roman d’amour de Pauline, alias Dominique, alias Anne Cécile


D’autres incontournables du savoir-lire :

Photos avant-après: découvrez comment Liège a changé au fil du temps

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“Qu’on ne sait plus s’il neige sur Liège, ou si c’est Liège qui neige vers le ciel”. Quand Jacques Brel chantait Liège, il évoquait avec poésie une beauté froide, celle d’une ville chère au coeur des Belges. Liège, tout comme Bruxelles, fait partie de ces villes dont les traits se sont, avec le temps, métamorphosées.

Comment Liège a-t-elle évolué au cours des dernières décennies ? Après avoir réalisé le même exercice dans les rues de Bruxelles, nous avons choisi onze photos d’archives. Objectif : retourner sur les lieux en 2017, exactement au même endroit qu’à l’époque du cliché, et faire une comparaison.

Lire la suite de l’article de Simon WOHLFART sur RTBF.BE (28 avril 2017)

Une vision humaniste pour l’Europe

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L’Union européenne vient de fêter ses 60 ans. L’occasion pour la Fédération Humaniste Européenne (FHE) de proposer sa « vision humaniste pour l’Europe »: une perspective confiante, optimiste et solidaire. Une vision qui doit permettre à l’Union européenne de venir à bout des nombreux défis auxquels elle fait face actuellement. Une vision qui doit aussi lui permettre de sauvegarder son modèle basé sur l’État providence et le service public. Une vision enfin qui lui permet de se projeter avec ambition vers l’avenir.

Des valeurs humanistes essentielles

Liberté, égalité, solidarité, respect de la dignité humaine, recours à l’argumentation rationnelle, au dialogue et au débat, mais aussi devoir de garantir un avenir durable pour les générations futures: la vision pour l’Europe proposée par la FHE est résolument humaniste.

Les grandes lignes de la Vision humaniste pour l’Europe proposée par le FHE:
  • La laïcité: la meilleure garantie de la coexistence harmonieuse de toutes les conceptions de la vie ;
  • Aucune concession sur l’Etat de Droit et les Droits Humains ;
  • L’éducation est le fondement de la pensée critique ainsi qu’un élément vital de la démocratie ;
  • La science comme meilleure arme pour faire face aux défis du monde d’aujourd’hui et de demain ;
  • Solidarité et humanité pour une vision de long terme pour l’asile et l’immigration ;
  • L’Union européenne a plus que jamais besoin d’une vision politique commune.

Lire la suite sur le site du Centre d’Action Laïque (07 avril 2017)

Comment notre jugement moral change quand on change de langue

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Nous ne faisons pas les mêmes choix éthiques dans notre langue maternelle que dans une langue étrangère. Eh oui, la moralité est plastique…

Vous aussi, vous avez l’impression d’être une personne un peu différente lorsque vous vous exprimez dans une autre langue que votre langue maternelle? Le Scientific American, le célèbre mensuel de vulgarisation scientifique américain, rend compte dans sa dernière édition d’expériences «fascinantes» dont il ressort que notre sens de la morale, qui fait une grande part de notre identité profonde, est altéré lorsqu’il faut faire des choix dans une langue étrangère.
La première expérience date de 2014, elle proposait à des volontaires une nouvelle version du «dilemme du tramway», l’expérience originale remontant à 1967: Actionnerez-vous l’aiguillage qui tuera une personne pour en sauver cinq? Peut-on, faut-il provoquer un décès pour en éviter d’autres? C’est ce que choisissent la plupart des participants. Les interprétations et les critiques de cette expérience sont innombrables.
Mais tout se complique lorsqu’on précise que la personne qui devra être sacrifiée doit être poussée du haut d’un pont pour stopper le tramway fou, et qu’on pose la question dans une langue qui a été apprise. Alors que 20% des volontaires reconnaissent qu’ils pourraient le faire quand le choix cornélien est proposé dans leur langue maternelle, la proportion passe à 50% quand le choix est proposé dans une langue d’apprentissage…

Lire l’article de Catherine FRAMMERY dans LETEMPS.CH (18 avril 2017)

Pour une politique économique sérieuse et à la hauteur des enjeux, votons Mélenchon

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Plus d’une centaine d’économistes de dix-sept pays à travers le monde appellent les citoyens à se prononcer, dimanche, pour le candidat de La France insoumise.

Alors que la France n’est toujours pas sortie de la stagnation économique qui fait suite à la crise de 2007-2008, Emmanuel Macron et François Fillon veulent poursuivre et intensifier les politiques de coupes dans les dépenses publiques, de démantèlement de l’Etat social et du droit du travail, menées sans relâche par les gouvernements précédents. Ces politiques ne servent que les plus riches. Elles ne conduisent qu’à plonger le pays dans le cercle vicieux du chômage et de la précarité, terreau de la montée du FN dont le faux vernis social peine à cacher la nature profondément raciste et xénophobe et l’incohérence des propositions économiques.

A l’inverse, les solutions proposées par Jean-Luc Mélenchon sont, à nos yeux, les seules capables de répondre aux cinq urgences majeures de notre temps. Elles forment un cadre cohérent et rigoureusement chiffré qui tient compte des équilibres budgétaires, non pas en se lançant dans une course à l’austérité, mais en proposant un programme économique précis et ambitieux reposant sur une plus grande justice fiscale, une politique d’investissement et une émancipation vis-à-vis des marchés financiers…

Lire la suite de l’article rédigé par un collectif d’universitaires et paru dans LIBERATION.FR (18 avril 2017)

Tribunal Monsanto : un avis citoyen pour «rééquilibrer le droit»

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Six mois après avoir auditionné des victimes supposées du géant américain des pesticides et des OGM, à La Haye, les juges de cet organisme non reconnu ont rendu mardi leurs conclusions : ils insistent sur la nécessité de rééquilibrer la législation, et affirment l’impact négatif de l’entreprise sur la santé et l’environnement.

Il y a urgence à rééquilibrer le droit international, qui protège aujourd’hui bien davantage les intérêts privés de multinationales comme Monsanto que les droits de l’homme et l’environnement : voici, en substance, la principale conclusion de l’«avis consultatif» rendu ce mardi par les juges du Tribunal international Monsanto, un «procès citoyen», sans reconnaissance officielle, qui s’est tenu à La Haye (Pays-Bas) en octobre. Durant deux jours, cinq magistrats professionnels avaient accepté d’auditionner une trentaine d’experts, d’avocats et de victimes supposées de la multinationale américaine des OGM et des pesticides.

Six mois plus tard, les juges ont rendu un document de 51 pages. L’objectif des «tribunaux d’opinion» est double, rappellent-ils en préambule : «Alerter l’opinion publique et les décideurs en cas d’actes considérés comme inacceptables et injustifiables selon les standards légaux, et contribuer à l’avancée du droit.» «[Le Tribunal Monsanto] n’est donc pas là pour juger Monsanto, mais pour examiner la compatibilité des actions de cette société avec les droits fondamentaux, insiste auprès de Libération la présidente, la Belge Françoise Tulkens, ancienne vice-présidente de la Cour européenne des droits de l’homme. Il ne s’agit pas de dire si Monsanto est coupable, mais de préparer la route pour qu’il y ait de vrais procès par rapport à ces questions.»

Lire la suite de l’article de Coralie SCHAUB sur LIBERATION.FR (18 avril 2017)


Des enjeux ?

Pourquoi les Wallons adorent et suivent de près la présidentielle française

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“Tout un pays” sera bientôt suspendu aux résultats d’une élection particulièrement décisive. La France ? Non, la Belgique, où la lutte entre Emmanuel Macron, Marine Le Pen, François Fillon ou encore Jean-Luc Mélenchon attise les passions.

L’issue de la présidentielle, qui aura lieu les 23 avril et 7 mai, est attendue par les Belges, en particulier côté francophone, “comme si leur propre sort en dépendait”, assure Henri Goldman, le rédacteur en chef de la revue “Politique”.

C’est que l’attrait pour la chose politique française, pour des Belges qui se perdent souvent dans les méandres de leur propre système fédéral, vire parfois à “l’obsession”, observe M. Goldman, dont le magazine a publié en mars un numéro spécial sur la France sous le titre “Cette république que nous avons tant aimée”.

En Belgique, le Premier ministre émerge de délicates négociations entre une demi-douzaine de partis, qui peuvent durer des mois, après l’élection du Parlement au scrutin proportionnel. Au contraire de l’élection présidentielle française au suffrage universel direct.

En 2017, les multiples péripéties de la campagne renforcent encore la passion des Belges pour la politique française qui remonte à des décennies…

Lire la suite de la dépêche de l’AFP sur la LALIBRE.BE du 14 avril 2017

La Bible n’est pas tombée du ciel !

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Une approche historique, critique et laïque de la Bible. Qui a écrit la Bible, à quelle époque, dans quel contexte ? Une certitude : elle n’a pas été dictée à Moïse… Ecouter l’entretien avec Thomas Römer du Collège de France (FRANCECULTURE.FR, enregistré en décembre 2013)

Jack Nicholson, ou l’art de se mettre en colère

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Le plus remarquable chez Jack Nicholson ? Sa faculté à péter un câble dans à peu près chacun de ses rôles.
Ce qui est encore plus remarquable chez Nicholson ? L’énergie, l’intensité qu’il arrive toujours à déployer pour ces scènes-là. Sans compter l’incroyable variété de son jeu… Lire l’article de Romain CAPELLE sur TELERAMA.FR (4 avril 2017)

Origine du poisson d’avril : 1er avril et facéties

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Le Poisson d’avril, tout le monde le sait, n’est autre chose qu’une attrape, un piège innocent (et bienséant, cela va sans dire) que l’on tend à quelque personne amie, parente ou familière, le premier jour du mois d’avril. Donner un poisson d’avril à quelqu’un, c’est lui faire faire une démarche inutile, lui annoncer une nouvelle qu’on invente, l’envoyer au-devant de quelqu’un qui ne vient pas, en un mot, se divertir un peu à ses dépens, et éprouver sa patience.

Une première origine est donnée par des ouvrages tels que l’Origine des proverbes, le Dictionnaire de Trévoux au mot Avril, ou encore le Spectateur anglais : l’expression ‘poisson d’avril’ serait, selon ces sources, liée à la corruption de la passion de Jésus-Christ qui arriva le 3 avril : Jésus étant renvoyé d’un tribunal à l’autre, et contraint de faire diverses courses par manière d’insulte et de dérision, on aurait pris de là la froide coutume de faire courir et de renvoyer, d’un endroit à l’autre, ceux dont on voulait se moquer. En effet, dans les premiers temps du christianisme, le clergé, afin de graver plus puissamment dans l’esprit des populations le sentiment et le souvenir des mystères de la religion catholique, eut recours à des représentations scéniques. Lors des grandes fêtes de l’année, le peuple venait écouter pieusement ces pièces religieuses, qui n’étaient pour lui qu’un commentaire vivant de l’évangile du jour. Rien de profane ne se mêlait alors à ces jeux, et ce ne fut que plus tard, au XIIIe siècle, que des éléments de cette nature vinrent s’ajouter à ces cérémonies religieuses et en modifier à la longue le caractère sacré. Dans les premiers jours d’avril avaient lieu ces représentations de la Passion, et l’assistance écoutant avec terreur, voyait le Christ, raillé et renvoyé de Caïphe à Pilate et de Pilate à Caïphe. Plus tard, l’habitude rendit la terreur moins grande, et quelques railleurs impies, en revenant le soir de l’église, s’amusèrent à répéter la scène du matin aux dépens de leurs amis ou de leurs voisins. De là, l’origine avancée de ce jeu du premier avril, et le nom de passion passant de bouche en bouche et n’étant plus guère compris, devenant le mot poisson.

Une deuxième origine fut proposée : le mois d’avril étant peu favorable à la pêche, plus d’un gourmand se serait vu, à cette époque, privé d’un plat délicat sur lequel son palais avait compté. Mais cette explication, pour suffisante qu’elle soit à justifier l’expression Manger du poisson d’avril, semble n’avoir aucun rapport avec les facéties du 1er avril.

On donne également une troisième origine, beaucoup plus récente, de cette expression : un prince de Lorraine que Louis XIII faisait garder à vue dans le château de Nancy, aurait trompé ses gardes et se serait sauvé en traversant la rivière de Meurthe, le premier jour d’avril. Certes le duc Nicolas François, frère de Charles IV, duc de Lorraine, quitta son évêché de Toul et le chapeau de cardinal par politique d’État, avant d’épouser à Lunéville, au mois de mars 1635, la princesse Claude, sa cousine germaine, fille de Henri II. Puis, s’étant retiré à Nancy et ayant eu vent qu’on voulait le conduire à la cour de France, il trompa ses gardes. Mais en réalité, le prince ne passa point la rivière de Meurthe à la nage, et sortit par une des portes de la ville, déguisé en paysan, portant une hotte pleine de fumier, de même que la princesse. Il aurait simplement délibérément choisi la date du 1er avril pour s’échapper et tromper les Français. Une jeune paysanne des environs de Nancy, qui fournissait journellement du laitage à la cour, reconnut la princesse malgré son déguisement et, l’ayant dit à quelques soldats de la garde, ceux-ci se figurèrent que cette fille voulait leur donner à tous le poisson d’avril, en les faisant courir mal à propos ; ce qui donna au prince et à la princesse le temps de gagner leurs chevaux pour se réfugier à Bruxelles, auprès du cardinal Infant. Cette évasion fit dire au peuple que le roi avait donné à garder un poisson d’avril, mais l’usage était connu au XIVe siècle, à en juger par les manuscrits du pasteur Paul Ferry relatifs à l’histoire de Metz et dans lesquels il cite déjà l’expression.

Une quatrième opinion fait remonter l’origine de la coutume au changement opéré sous Charles IX, quand l’année, qui jusqu’alors avait commencé le jour de Pâques, dut s’ouvrir le 1er janvier. Les étrennes du premier de l’an furent donc offertes trois mois plus tôt, et il ne resta dès lors pour l’ancien premier jour de l’an que des félicitations pures et simples, auxquelles les mauvais plaisants ajoutèrent des cadeaux ridicules ou des messages trompeurs…”

Lire la suite de l’article sur  FRANCE-PITTORESQUE.COM (31 mars 2017)


Pour s’amuser encore…

Claude Seignolle, ethnologue du monde fantastique : “Je suis un menteur idéal…”

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Écrivain-culte pour un grand nombre de lecteurs, outre-atlantique notamment, Claude Seignolle, était le sujet de l’émission “Appel d’Air” en 2002. Alors âgé de 85 ans, il expliquait comment il avait construit son oeuvre fantastique sur un minutieux travail d’enquête. Dès l’âge de vingt ans, sur les conseils de l’ethnologue Van Gennep, il avait entrepris de collecter les traditions, les croyances, les peurs ancestrales auprès d’une population rurale née sous le second Empire. De là devait naître, selon les propos d’Hubert Juin en son temps, “le plus beau florilège d’histoires à faire peur de la littérature d’aujourd’hui”…
Claude Seignolle expliquait comment était née, dès son enfance, sa vocation d’ethnologue du monde fantastique. Formé avec la peur du loup, la peur de se pencher sur un puits… il se qualifiait de “menteur idéal” . Il évoquait sa rencontre avec Arnold Van Gennep, folkloriste français et ses premières enquêtes dans l’esprit du collectionneur. Il racontait quelques mésaventures vécues lors de ses enquêtes dans le monde paysan concernant le surnaturel, sa méthode pour questionner les gens, comment il était passé de l’enquête à la fiction, grâce à sa rencontre avec “Marie la louve”.

Ecouter l’interview sur FRANCECULTURE.FR

Le Washington Post se dote d’un slogan fort : “La démocratie meurt dans l’obscurité”

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“Le quotidien de référence américain, qui n’avait pas de slogan jusqu’à présent, se pare d’une devise qui lui a sûrement été inspirée par les relations plus que conflictuelles entre la presse et ses contradicteurs.

Depuis quelques jours, le Washington Post a garni sa une et ses réseaux sociaux d’un slogan fort : “Democracy dies in darkness” [la démocratie meurt dans l’obscurité].

Le grand quotidien américain n’avait, jusqu’à présent, pas de devise accolée à son nom, qui, à lui seul, assurait la réputation du journal à l’origine des révélations du Watergate – pour ne citer qu’elles.

Selon Kris Coratti, sa porte-parole, cette expression n’est pas neuve au sein du journal : “C’est quelque chose que nous nous disons depuis longtemps en interne quand nous parlons de notre mission, explique-t-elle à CNN. Nous avons pensé que ce serait une déclaration efficace et concise pour dire qui nous sommes aux millions de lecteurs qui nous ont rejoint pour la première fois au cours de l’an passé.” En 2016, les abonnés ont effectivement augmenté de 75 %.

La devise tombe à point nommé puisque le jour de la révélation de ce slogan, Donald Trump a déclaré la presse comme “ennemie du peuple américain“. Une énième attaque dans un climat d’extrême tension entre le président et les médias de son pays.

Le Washington Post, créé en 1877, rejoint ainsi la longue liste des journaux qui mettent en avant une phrase censée représenter leurs valeurs. Comme le recense le site Open Writing, citons aussi le New York Times et son “All the News That’s Fit to Print” [Toutes les nouvelles qui méritent d’être imprimées], le modeste Chicago Tribune, “World’s Greatest Newspaper” [Le plus grand journal du monde], le Post de Zambie qui se définit comme “Le journal qui creuse plus profondément” ou le Sydney Daily Telegraph, qui clame être “Le journal que vous pouvez croire“. En France, Le Figaro a son “Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur“, Le Canard enchaîné rappelle que “La liberté de la presse ne s’use que quand on ne s’en sert pas“, le quotidien local Sud Ouest soutient que “Les faits sont sacrés, les commentaires sont libres“, ou, plus délirant, le site satirique Le Gorafi revendique “Toute l’information selon des sources contradictoires“… Une profession de foi presque plausible…”

Lire l’article original de Jérémie MAIRE sur TELERAMA.FR (article du 22 février 2017)


La presse pour vous…

Top 13 des expressions cochonnes d’autrefois à réhabiliter (de toute urgence)

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“Aujourd’hui quand vous ramenez votre plan cul à la maison, vous dites à vos amis que vous avez baisé/niqué ou fait du sexe toute la nuit. C’est sympa, mais c’est tout de même pas bien évolué d’un point de vue vocabulaire. Faites-nous confiance, vous avez beaucoup à apprendre de vos ancêtres.

Départir sa grâce

Une expression que l’on doit à François Villon et qui voulait dire un truc du genre faire sa petite affaire. Avouez que c’est tout de même très chic.

Faire la bête à deux dos

Là pour le coup, c’est du côté de l’ami Rabelais qu’il faut se tourner. Rabelais qui est d’ailleurs apparemment très porté sur la chose puisqu’on lui doit pas mal d’expressions cochonnes toutes plus imagées les unes que les autres.

Jouer à cricon-criquette

On ne sait pas qui l’a inventée, mais c’est clairement l’expression la plus mignonne qui soit pour dire “baiser”. Bon après il n’est pas impossible que ça refroidisse clairement votre date Tinder si vous lui proposez d’aller jouer à cricon-criquette dans les toilettes du bar.

Fourrageur

A priori basé sur le verbe fourrer, le très classieux “fourrageur” désigne un monsieur qui aime mettre son zizi dans des dames (ou d’autres messieurs d’ailleurs). Vous pourrez par exemple pendant votre prochaine soirée entre amis dire du bachelor que c’est “un sacré fourrageur”.

Pousser la botte florentine

Alors là on ne parle pas de la petite porte de devant, mais de la petite porte de derrière si vous voyez ce que je veux dire (clin d’œil appuyé). Autrefois pousser la botte florentine voulait donc dire s’offrir une petite session sodomie au coin du feu.

Etre de l’abbaye de Longchamp

Nous n’avons pas tout compris au pourquoi du comment, mais sachez qu’au XVIe siècle à Paris on disait d’un homme qu’il était de l’abbaye de Longchamp quand il était obsédé par le cul.

Faire petite chapelle

Un terme un peu fourre-tout que l’on utilisait jadis à la place de strip-tease, mais aussi pour désigner les gros exhibitionnistes de service. Deux choses qui n’ont pas grand-chose à voir nous sommes d’accord, mais que voulez-vous la langue française est mystérieuse !

Marquer midi

Egalement appelé par certains membres de la rédaction dont je ne citerai pas le nom ici “zizi bâton”. Si vous ne voyez pas de quoi on parle, je suis au regret de vous annoncer que l’on ne peut rien faire pour vous.

Jouer à la fossette

Au XVIIIe XIXe siècle, ça voulait dire forniquer. En toute simplicité.

S’endormir sur le rôti

Vous vous voyez cette fois où il vous est arrivé ce truc qui soit-disant ne vous arrive jamais et que vous n’avez pas pu finir votre petite affaire ? Eh bien vous vous êtes endormis sur le rôti.

Défriser le petit buisson

Si vous lisez ça en bouffant nous sommes confus, mais “défriser le buisson” vient du fait que les poils pubiens de madame sont tout durs quand ils sont enduits de sperme. Sur ce, on vous souhaite une belle fin de journée.

Avoir les pieds en bouquet de violette

Une expression toute choupette et printanière pour désigner l’orgasme. Pour votre gouverne, ça viendrait du fait que quand on jouit, nos doigts de pieds se détendent et s’écartent. Comme un bouquet de violettes. Voilà.

Chaud de la pince

Encore une façon de dire chaud lapin que l’on affectionne tout particulièrement. Si vous préférez, vous pouvez également utiliser “soudrillard”. Inutile de nous remercier, c’est cadeau.

Un peu plus mignonnes que nos expressions actuelles non ?”

Lire la suite de l’article d’Emma sur TOPITO.COM (14 février 2017)


Mieux parler encore…

Nicole Ferroni en mission de radio

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On lui a donné rendez-vous à l’hôtel Amour. Parce que quand elle fait escale à Paris, elle dort dans le IXe arrondissement, et qu’on y travaille. Mais nos inconscients respectifs ont possiblement joué un rôle. Une sentimentale, tout feu tout flamme, c’est l’idée qu’on s’est faite de Nicole Ferroni. Laquelle, bingo, arrive en pull gris à grand cœur rouge et tonitruant «I Love». Bientôt 35 ans et un prénom d’autrefois, elle en fait bien moins, a la ferveur des adolescents, le regard noir brillant, un débit de mitraillette.

Nicole Ferroni est comique de profession depuis 2011. Depuis six ans, elle sillonne la France avec succès et son one-woman-show l’Œuf, la Poule ou Nicole ?Mais pour nous, faute d’avoir pu aller la voir sur scène à Perpète-les-Alouettes, elle est cette voix dans la matinale de France Inter, où mercredi, trois minutes avant 9 heures, c’est Ferroni. Pipelette espiègle dans le ton, mais indignée dans le fond, voire castagneuse. L’impuissance lui est d’ailleurs insupportable, facteur de désespoir. Le 14 décembre, c’était à propos d’Alep, ses civils massacrés, la vie décomposée. «La guerre, ce n’est pas un truc de “loin, là-bas”. La guerre, ça peut avoir des allures d’un “ici et maintenant” qu’on prend et qu’on fracasse. C’est prendre un présent et le réduire en cendres.» Une chronique conclue gorge étranglée et larme à l’œil, pas du tout pro impavide, qui donnait envie de la consoler…

Lire la suite de l’article de Sabrina CHAMPENOIS
sur LIBERATION.FR (13 février 2017)

Empathie, une passion qui tue

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D’habitude, on n’a pour elle que des éloges. Mais cette inclination nous mène rarement au meilleur de nous-mêmes et souvent au pire, selon le psychologue Paul Bloom.

«L’empathie? Je suis contre», clame Paul Bloom, psychologue canadien installé à l’université de Yale et auteur d’un livre au titre ahurissant: Against Empathy, justement, «Contre l’empathie». Définie comme la tendance à se mettre spontanément dans la peau d’autrui, l’empathie est célébrée quasi universellement comme étant l’un des traits les plus aimables de notre esprit. Selon le chercheur, elle fait en réalité plus de mal que de bien, car elle nous focalise sur les souffrances d’une personne particulière en nous laissant indifférents (ou même en nous rendant hostiles) à toutes les autres. L’empathie serait partiale, bornée, capricieuse, aveugle aux conséquences de nos actes, facile à manipuler pour attiser la haine…

Le Temps: Pourquoi avez-vous appelé votre livre «contre l’empathie» plutôt qu’«au-delà de l’empathie»?

Paul Bloom : Parce qu’on se porterait mieux si on pouvait s’en débarrasser. L’empathie conduit à des jugements biaisés, elle pousse à prendre des mauvaises décisions, elle peut même nous entraîner dans des formes de cruauté. Il y a de nombreux exemples d’atrocités qui ont été fomentées en faisant levier sur l’empathie. Dans l’Allemagne des années 1930, les attaques antisémites étaient encouragées par des récits selon lesquels des Juifs avaient agressé sexuellement des enfants aryens. Dans les Etats-Unis d’aujourd’hui, Donald Trump et d’autres attisent l’hostilité contre les réfugiés en disant: je vais vous raconter une histoire… Et ils vous présentent un récit dans lequel une victime innocente a été tuée par un réfugié. Vraies ou fausses, ces histoires sont faites pour susciter votre empathie à l’égard de la victime et pour catalyser votre colère contre le groupe dénoncé comme l’auteur de ces actes. J’aimerais un monde où on dirait: arrêtez avec ces histoires, elles ne constituent pas une bonne façon de fonder une politique; fournissez-nous des données, des statistiques, des évaluations factuelles… Trump a annoncé, lui, qu’il publierait des listes de crimes commis par des immigrés. On voit bien comment l’empathie peut être convertie en arme.

Dans le sous-titre, vous annoncez un «Plaidoyer pour la compassion rationnelle». Quelle est la différence?

L’empathie consiste à ressentir ce que ressent l’autre. La compassion consiste, elle, à se soucier de quelqu’un qui souffre, sans pour autant éprouver soi-même ce qu’il ressent. Des études neuroscientifiques indiquent que cela correspond à deux états cérébraux différents… La compassion a plusieurs avantages. Les gens qui la développent ont plus facilement du plaisir à aider les autres, alors que les personnes très empathiques font souvent des burn-out…”

Lire la suite de l’article de Nic ULMI sur LETEMPS.CH (6 février 2017)

Le blob Physarum : une cellule géante sans cerveau qui apprend

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Le blob Physarum : une cellule géante sans cerveau qui apprend
Physarum polycephalum

Stupéfiant Physarum : cette sorte de cellule géante, sans système nerveux, sait apprendre et se souvenir, comme l’avait montré une équipe du CNRS. Laquelle nous explique maintenant que cet organisme peut aussi transmettre ses connaissances à un congénère. La vie est belle.
On l’appelle blob car on ne sait pas trop comment nommer cette masse colorée qui s’étale en forêt sur plusieurs mètres carrés, recouvrant des branches entières. On dit que c’est un « protiste » car les biologistes, sans bien savoir où le classer, constatent qu’il n’a qu’une cellule. Mais c’est la plus grande du monde et elle possède d’innombrables noyaux. Il a été appelé « myxomycète » – littéralement champignon gélatineux – car son corps est mou. Mais ce n’est pas un champignon. Ni une plante. Ni un animal. Physarum, un genre qui se compose d’un millier d’espèces, c’est… autre chose. D’ailleurs, il n’est pas soit mâle soit femelle mais il a le choix entre 221 sexes, il est immortel et même découpable.
Pour tout savoir sur lui, ne ratez pas cette présentation d’Audrey Dussutour, chercheuse CNRS à l’université Paul Sabatier, à Toulouse, effectuée sur scène pour une conférence TedX, que nous présentons ici. C’est elle, avec son collègue David Vogel, qui avait déjà découvert comment Physarum polycephalum est capable d’apprendre. À force d’entraînement, ces « protistes » traversaient des zones enduites de quinine ou de caféine, des substances qu’ils évitent à l’ordinaire comme évoqué dans l’article plus bas.”

Lire la suite de l’article de Jean-Luc GOUDET sur FUTURA-SCIENCES.COM (27 décembre 2016) et y visionner l’intervention d’Audrey DUSSUTOUR (CNRS, Toulouse, FR)

Notre temps a une furieuse odeur d’années Trente

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Si vous êtes juif, musulman, noir, immigré, artiste, chercheur, intellectuel, marginal, cosmopolite, homosexuel ou simplement attaché aux libertés fondamentales, prenez garde, les «hommes forts» au service du «vrai peuple» sont de retour, estime François Cherix, politologue. Longtemps, les signes avant-coureurs de la tempête se sont accumulés. On les voyait envahir l’horizon, on pouvait les nommer. D’abord, les cumulus noirs d’un nationalisme renaissant couvrirent le ciel. Puis vinrent les coups de tonnerre des populistes, bretteurs avides de pouvoir. Enfin, le vent mauvais du simplisme brutal souffla sur les têtes. Aujourd’hui, la tempête fait rage. Inimaginable, le Brexit a été voté. Impensable, la présidence Trump est en marche. Incontrôlables, les mouvements extrémistes font l’agenda. Or, les alarmes ne retentissent pas. Parce qu’elle est sur nous, la tempête a disparu des écrans radar…

Lire la suite de l’article de François CHERIX sur LETEMPS.CH (18 décembre 2016)


Plus de presse…

Le HF6 de Seraing a été dynamité ce vendredi (vidéo)

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Dynamitage du HF6 à Seraing (c) RTBF

“Le Haut Fourneau 6, symbole du bassin sidérurgique liégeois, a été dynamité vendredi en milieu d’après-midi sous les yeux des hauts dirigeants d’ArcelorMittal qui, par cet acte hautement symbolique, ont tenu à respecter l’accord global signé en 2014 avec la Région wallonne et les organisations syndicales. Quelque 20 kilos de charge ont été nécessaires pour faire tomber ce géant d’acier culminant à 80 m d’altitude et construit fin des années 50. Sa mise en service remonte à avril 1959 par la compagnie Epérance-Longdoz qui fusionnera 11 ans plus tard avec Cockerill avant de battre sous pavillon ArcelorMittal…”

Voir la vidéo sur RTBF.BE (16 décembre 2016)


Plus de presse…

“Sausage Party” : pas facile de juger les relations sexuelles entre des boîtes de gruau et de crackers

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Des associations catholiques estimaient que l’interdiction de “Sausage Party” aux moins de douze ans était insuffisante. Une juge, après avoir décortiqué le film scène par scène, y compris celles impliquant poire à lavement et saucisse, les a déboutées. Il est des juges qui ont des boulots plus insolites que d’autres. Madame Weidenfeld, juge des référés au tribunal administratif de Paris, avait pour tâche de se pencher sur la requête de deux associations proches des milieurs catholiques intégristes, Promouvoir et Action pour la dignité humaine, qui demandaient que le film d’animation américain Sausage Party soit plutôt interdit aux mineurs de moins de seize ans qu’à ceux de moins de douze en raison du « trouble » qu’il pouvait susciter auprès de « ce jeune public et de leurs parents »…​

Lire la suite sur TELERAMA.FR (15 décembre 2016)

Pour les traducteurs, Trump est un casse-tête inédit et désolant

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L’élection de Donald Trump est sur le point de changer la vie de bien des gens. Celle de tout un paquet d’Américains pour commencer, des plus riches aux plus fauchés. Déjà, elle a perturbé de nombreuses familles qui se sont envoyé la dinde de Thanksgiving à la tête (cela n’a pas dû être facile de rendre grâce cette année…). Elle est en train de modifier l’équilibre des relations internationales, au grand bonheur des Russes et au grand dam de beaucoup d’Européens (certes, pas tous). Elle sème la zizanie au sein des médias, tenus pour partiellement responsables de la catastrophe parce qu’ils n’auraient pas su la voir arriver ou qu’ils l’auraient favorisée, notamment en accordant à Donald Trump une couverture médiatique démesurée ou en n’ayant pas pris sa candidature au sérieux. Parmi ceux qui vont devoir s’adapter à ce nouvel ordre américain et mondial en changeant leur mode de pensée ou de vie, certains invisibles chatons d’internet se retrouvent, eux aussi, obligés de revoir leur vision du monde: les traducteurs de la parole politique. En traduisant pour la presse papier et internet depuis plus de quinze ans et pour Slate depuis ses débuts, j’ai eu des centaines d’occasions de reformuler en français la parole politique de dirigeants étrangers, et notamment celle de Barack Obama qui se trouve être, allez savoir pourquoi, l’homme dont les discours reviennent le plus souvent dans l’actualité. Ah, Barack… Son débit régulier, sa diction impeccable, son éloquence, ses discours construits et logiques, son autodérision, son humour fin et souvent mâtiné d’une ironie calculée au millimètre…

Lire la suite de l’article de Bérengère VIENNOT sur SLATE.FR (14 décembre 2016)

“Petites gens”, “France d’en bas”… Comment les responsables politiques désignent les classes populaires

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Expressions entortillées, euphémismes maladroits, périphrases risibles… Quand la sémantique trahit un problème politique. Question de sémantique politique : comment parler des classes populaires ? Comment les désigner dans le discours public ? On sent les responsables politiques particulièrement embarrassés sur le sujet. Jean-Pierre Raffarin avait choisi « La France d’en bas ». Manuel Valls a fait un autre choix…

Lire la suite de l’article de Frédéric SAYS sur FRANCECULTURE.FR (13 décembre 2016)

Antihéros, poète, beatnik… Le Centre Pompidou rend hommage à Gaston Lagaffe

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Portrait express du personnage de BD culte imaginé par l’auteur belge dans les années 1950, à l’occasion de l’exposition visible à la Bpi.​..

Lire la suite de l’article d’Eric DELHAYE sur TELERAMA.FR (7 décembre 2016)