Étiquette : illustration
GODIN : Foot (2016, Artothèque, Lg)
SALEMI : Réveillon (s.d., Artothèque, Lg)
MOOLINEX : Le modèle (2016, Artothèque, Lg)
SEMPE : Sans titre (s.d., Artothèque, Lg)
VAN SANTEN : L’Angleterre (1991, Artothèque, Lg)
CROWTHER, Kitty (née en 1970)
Temps de lecture : 4 minutes >
Née en 1970 d’une mère suédoise et d’un père britannique, Kitty CROWTHER est une auteure et illustratrice belge de littérature jeunesse. Elle est diplômée d’Arts plastiques à Saint-Luc à Bruxelles. Après ses études, elle commence à illustrer et à publier ses premiers livres : elle publie son premier album en 1994. A ce jour, elle a réalisé une quarantaine de livres, traduits en une trentaine de langues.
Kitty Crowther parcourt le monde pour donner des conférences, des ateliers (avec des adultes tout autant que des enfants), pour monter des expositions ou encore pour partager son art par des performances sur scène.
La plupart de ses livres sont publiés à l’Ecole des Loisirs (Pastel) ainsi que chez Lilla Piratförlaget (éditeur suédois). Son travail, très tôt remarqué par la critique, a été récompensé – tant pour ses illustrations que pour ses textes – par d’importantes distinctions : le prix Baobab, le Grand Prix triennal de Littérature de Jeunesse et, en 2010, le très prestigieux prix international Astrid Lindgren Memorial Award.
Chaque nouveau livre marque le rythme de l’évolution intérieure de l’artiste, de ses questionnements et de ses éblouissements. Car Kitty Crowther envisage l’album comme bien plus qu’un support à raconter des histoires. Elle y inscrit, dans l’écriture comme dans le dessin, de multiples degrés d’interprétation qui donnent tout à la fois une clarté à la narration et des résonances plus profondes, voire philosophiques, dont chacun peut s’emparer. Ses ouvrages sont aussi de formidables réservoirs d’émotions, simples et complexes, qui surprennent le lecteur et peuvent l’amener sur des rivages inattendus… Comme elle le dit : “Je n’essaie pas de faire des livres plaisants mais des histoires qui m’intéressent profondément. D’ailleurs, je n’ai pas l’impression de décider, ce sont elles qui me choisissent.“

Pour l’exposition inédite En Fluo aux CHIROUX de Liège (2021-2022), elle a revisité plusieurs titres de sa bibliographie en déployant des atmosphères caractéristiques de ses livres, ainsi qu’une pluralité de tempéraments des personnages qu’elle a créés. C’est notamment le dernier livre de Kitty Crowther, Je veux un chien et peu importe lequel, publié au printemps dernier, et ses personnages principaux qui ont été mis à l’honneur dans l’exposition. L’univers de Far West, publié en 2018, était également évoqué.
Un parcours de “boîtes-récits” y a alterné avec des matériaux bruts, comme le bois, et des objets variés ainsi que des originaux. La couleur, bien entendu, avait une place essentielle, en particulier – comme le titre l’évoque – le fluo qui est une couleur-lumière, utilisée pour voir mieux, pour mettre en valeur, pour alerter. Pour faire pétiller l’espace et les surfaces aussi.
Kitty Crowther a développé depuis quelques années une pratique de la peinture murale. Cette dimension supplémentaire de son travail d’illustratrice, qui tire vers la performance visuelle, a donné lieu à des dessins originaux et éphémères sur les murs de l’espace d’exposition.
Enfin, un carnet conçu par l’artiste y donnait des pistes d’exploration et de lecture de son travail. Catalogue autant que petit livre d’artiste, cette brochure constitue une nouvelle porte d’entrée pour rentrer dans l’univers complet, peuplé d’êtres interdépendants, de beautés et d’obstacles, de cette immense artiste.
La bibliographie de Kitty Crowther compte de très nombreux titres, parmi lesquels une bonne dizaine peut être considérée comme fondateurs de sa pratique et de son art. On citera donc :
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- Je veux un chien et peu importe lequel (Pastel, 2021),
- FarWest, avec un texte de Peter Elliot (Pastel, 2018),
- Petites histoires de nuit (Pastel, L’Ecole des Loisirs, 2017),
- Mère Méduse (Pastel, L’École des loisirs, 2014),
- La série de Poka & Mine (Pastel, 2005, 2007 et 2016),
- Le petit homme et Dieu (Pastel, L’École des loisirs, 2010)
- Annie du lac (Pastel, L’École des loisirs, 2009)
- Alors ? (Pastel, L’École des loisirs, 2006)
- La Visite de la Petite Mort (Pastel, L’École des loisirs, 2004)
- Moi et rien (Pastel, L’École des loisirs, 2000).
Le travail et l’univers de Kitty Crowther ont aussi déjà été exposés à de nombreuses reprises. Parmi celles-ci, on peut citer :
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- exposition et performance lors du Festival GRAFIXX à Anvers (2019),
- Lanterna magica, petites histoires de nuit, au Musée de Poche, Paris (2018),
- à l’occasion de l’exposition des œuvres du peintre Jan Toorop au Gemeente Museum Den Haag – La Haye (2016), exposition simultanée dans la galerie des enfants du musée des originaux du livre de Kitty Crowther, Le chant du temps, une commande passée à l’illustratrice d’un livre s’inspirant des peintures de Jan Toorop,
- Fourth upon a time… Harriët, Eva, Kitty, Nadja, au Nordic Watercolour Museum, exposition collective avec les artistes et créatrices de livres Harriët Van Reek, Nadja, Eva Lindströ et Kitty Crowther (2015),
- Hell’o Kitty, à la Bries Space, Anvers (2013),
- La cour des miracles, Laterna magica Fotokino, Marseille (2013),
- Expo Play, à Montreuil en 2007 (conçue par Olivier Douzou) avec Christian Voltz, José Parrondo, Jochen Gerner, Natali Fortier, Anouk Ricard, Fréderic Bertrand…
D’après le communiqué de presse des Chiroux (2021)
et la fiche Kitty Crowther sur le site de WATTITUDE.BE
[INFOS QUALITÉ] statut : validé | sources : chiroux.be ; wattitude.be | mode d’édition : compilation par wallonica | commanditaire : wallonica.org | contributeur : Patrick Thonart | crédits illustrations : © L’Ecole des loisirs ; Wattitude.be
Tant qu’il y aura de la presse…
- Naissance de la littérature : l’épopée de Gilgamesh
- Claude Seignolle, ethnologue du monde fantastique : “Je suis un menteur idéal…”
- PANKAJ MISHRA : Les illusions occidentales sont en train de se briser
- IWEPS : La Wallonie reste l’une des régions les plus égalitaires d’Europe
- Le ‘Principe de Peter’ est-il devenu obsolète ?
- SERRES : L’espèce humaine est constituée de braves gens
- WALKER, Caroline (née en 1982)
- AGUEEV : textes
- Christine l’Admirable, la prédicatrice perchée
- ARDENNES : Arduina, l’éphémère (1997-1998)
- LIEGE : la Bibliothèque des Chiroux ouvre une artothèque (RTBF, 2014)
MOOLINEX : Sans titre (2016, Artothèque, Lg)
HENNI: Sans titre (2016, Artothèque, Lg)
DUBUS : Perce-oreille (2016, Artothèque, Lg)
GODIN : Sans titre (2016, Artothèque, Lg)
MATHY : Dog Show (2014, Artothèque, Lg)
BERNSTEIN : Tomi Ungerer. L’esprit frappeur (2012)
Temps de lecture : 3 minutes >
“Une adaptation et un documentaire autour du grand dessinateur alsacien, auteur d’œuvres pour enfants, et d’autres pour adultes.
Jean de la Lune est un dessin animé adapté d’un conte d’Ungerer. S’ennuyant sur la Lune, un enfant décide de venir visiter la Terre pour s’y faire des copains. En guise de bienvenue, il est pourchassé par les armées de l’autoproclamé président du monde. À la façon d’une fable voltairienne, la visite est prétexte à brosser un tableau critique de l’humanité, particulièrement du désir de puissance et de pouvoir, de la peur de l’étranger. Si le trait du réalisateur Stephan Schesch est plus arrondi et enfantin que celui d’Ungerer, on retrouve dans ce film tout l’esprit de l’Alsacien : le regard adulte sur l’enfance, le mélange de tendresse et de causticité, la fibre subversive, l’aspiration humaniste.
L’esprit frappeur d’Ungerer, c’est justement le sujet du documentaire que lui consacre Brad Bernstein. Sous son regard attentif, Ungerer retrace son incroyable bio, depuis son enfance en Alsace occupée par les nazis jusqu’à son présent entre l’Irlande et Strasbourg, en passant par la longue période new-yorkaise au cœur des sixties et seventies de la contre-culture.
S’y déploient toutes les facettes ungeriennes : les livres pour enfants qui ne prennent pas les gosses pour des demeurés, les dessins politiques subversifs, la veine érotique… Une des originalités d’Ungerer, qui lui a valu ennuis et censure aux États-Unis, c’est précisément d’avoir fait des dessins enfantins ET des dessins érotiques. À ceux qui furent (ou sont) choqués de la coexistence de ces deux veines chez un même artiste, ce dernier répond avec humour et pertinence que sexe et enfance sont liés puisque c’est en faisant l’amour qu’on fait des enfants.
Brad Bernstein nous fait prendre conscience de l’ampleur d’une œuvre tout en nous présentant un homme désormais âgé mais toujours alerte, vif, aiguisé, éminemment sympathique, qui consacre ses dernières années à promouvoir l’identité alsacienne (qui n’est ni française ni allemande).
Bien que ses livres soient des best-sellers mondiaux, Tomi Ungerer ne semble pas si connu que ça en France. Ces deux films remettent la lumière sur un très grand monsieur…”
Lire l’article de Serge KAGANSKI sur LESINROCKS.COM (18.12.2012)…

“Jean-Thomas Ungerer, dit Tomi (1931-2019), naît à Strasbourg le 28 novembre dans une famille bourgeoise et protestante, de Théodore, ingénieur, fabricant d’horloges astronomiques, artiste et historien, et d’Alice, née Essler. La famille compte déjà deux filles, Édith (1922-1991) et Geneviève (née en 1923) et un fils, Bernard (né en 1924)…”
Lire la biographie de Tomi UNGERER sur MUSEES.STRASBOURG.EU…
Savoir-regarder encore…
- FLAHERTY : Nanouk l’Esquimau (film complet, FR, 1922)
- HOWARD, MOORE & BUSH : Zootopia (2016)
- GODEAUX : Le prisonnier, Regards cinématographiques sur une série culte (2018)
- YU : Les rues de Liège, balade à deux temps (1956-1996)
- BROWNING : Freaks (1932)
- BERNSTEIN : Tomi Ungerer. L’esprit frappeur (2012)
- GRIMM : La jeune fille sans mains
- SPIELBERG : Les aventuriers de l’Arche perdue (1981)
- SORRENTINO : Youth (2015)
- GERVAIS : The Office (2001)
- WISE : West Side Story (1961)