FROIDEBISE, Jean-Pierre (né en 1957)

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Né à Liège en 1957, guitariste autodidacte au départ, Jean-Pierre FROIDEBISE commence par se produire au sein de formations orientées vers le blues et le folk. Il rencontre ensuite Bill FrisellSteve Houben (avec qui il jouera plus tard) qui lui prodigue des cours d’harmonie au séminaire de jazz de Liège, où il suit également les cours du guitariste Serge Lazarevich, les cours d’arrangements de Michel Herr et ceux de Guy Cabay.

Dans les années 80, il joue entre autres avec  Pierre Rapsat, BJ Scott, Pascal Charpentier, Jacques Ivan Duchesne, Christiane Stefanski. Guitariste de l’Eurovision en 1986, il participe à plusieurs émissions pour la RTBF où il joue notamment avec Juliette Greco, Nicoletta, Michel Fugain, Adamo, etc.

Il travaille également avec Daniel Willem, le premier violoniste belge à utiliser un violon électrique et rejoint le groupe “Baba Cool”, où il tient la guitare aux côtés de Stéphane Martini. Il fonde ensuite le groupe rock “Such a Noise” qui sortira quatre albums entre 1991 et 1996 et tournera régulièrement en Europe (nombreuses premières parties de groupes comme Deep Purple, Peter Gabriel, John Hammond, Luther Alison, Albert Colins, Robben Ford). A l’occasion du 20ème anniversaire de la disparition de Jimi Hendrix, le groupe invitera les guitaristes Uli Jon Roth et Randy Hansen pour quelques concerts.

À partir de 1998, il est guitariste au cirque moderne Feria Musica pendant une dizaine d’années (Paris, Berlin, Amsterdam.). Il est lead guitar dans la version française de Jésus-Christ Superstar sous la direction de Pascal Charpentier.

Il enregistre à son nom : Freezing to the Bone (blues en anglais), Eroticomobile (chanson française) en compagnie de Thierry Crommen (harmonica), Jack Thysen (guitare basse) et Marc Descamps (batterie).

En 2010, avec René Stock et Marcus Weymaere, il enregistre  le CD/DVD The Mind Parasites en trio avec de nouvelles compositions et des reprises de blues, de Bob Dylan, de Jimi Hendrix, suivi en 2011 d’un Live@the Montmartre.

JP Froidebise (Such A Noise) © Philippe Vienne

A partir de 2011, il commence à se produire en solo, accompagné de ses guitares et ses processeurs de son. Il nous transporte dans un univers très personnel fait de poésie et de chansons. Il a donné de nombreuses master-class et a exercé comme professeur de guitare et animateur de stages d’été aux Jeunesses musicales Wallonie Bruxelles et dans divers foyers culturels.

Il s’est produit en duo avec Steve Houben, avec la virtuose chinoise Liu Fang, Daniel Willem ainsi qu’avec sa sœur Anne Froidebise aux grands orgues ; il a occasionnellement accompagné la chanteuse américaine Lea Gilmore.

Avec  Froidebise Soft Quartet (composé de Manuel Hermia, François Garny et Michel Seba), il enregistre Soft Music for Broken hearts (ballades et poèmes en français et en anglais).

En 2012, il monte un orchestre le Froidebise Orchestra se composant de trois violonistes classique, d’une section de cuivres de jazz, une rythmique rock/funk  et un harmoniciste. L’enregistrement d’un album studio est réalisé en avril 2014 chez Home Records et la sortie de l’album en février 2015.

En avril 2013, Paris Tour 2013 avec le bluesman Karim Albert Kook. Avec le guitariste de jazz Jacques Pirotton, il monte un quartet orienté Jazz-Rock, Froidebise/Pirotton Quartet qui verra le jour en janvier 2015.

Jean-Pierre Froidebise est apprécié pour ses compositions, ses solos de guitare qu’il pousse au paroxysme mais aussi pour ses textes et son humour parfois décapant.

Au cours de l’été 2014, le luthier fou Jérôme Nahon réalise son rêve, le Théorbaster. Un instrument de 13 cordes, prototype électrique qui est un mélange du théorbe et de la célèbre Stratocaster, dont Jean-Pierre explore les possibilités actuellement.

d’après JEANPIERREFROIDEBISE.WIXSITE.COM


Pour ceux qui n’apprécieraient pas mes opinions sur tout, j’ai également des opinions en-dessous de tout

Jean-Pierre Froidebise

Jean-Pierre Froidebise fait partie de notre univers musical depuis des décennies. Comme guitariste dans les années 80, derrière des chanteurs et chanteuses belges (Rapsat, BJ Scott..), puis comme bluesman, comme rockeur dans Such A Noise et comme musicien, voire acteur, impliqué dans de nombreux projets musicaux. Sa récente activité musicale le voit aux côtés du guitariste Jacques Pirotton dans un superbe quartet jazz blues rock.

ISBN : 978-2-8083-1369-8

Et puis il y a aussi ce livre. Ce que beaucoup d’entre nous ignorions, c’est que Jean-Pierre Froidebise est passionné par les mots, par la poésie. Ce premier livre (le second est déjà bien élaboré) est disponible en circuit court. Du producteur au consommateur. Pas d’intermédiaire : vous lui envoyez un mot via Messenger et il vous suffira de payer 18 euros, frais d’envoi compris, pour le recevoir. J’adore cette démarche, à la demande, rien au rebut ! Ce livre est une compilation de textes, de réflexions, de poèmes, de quelques citations d’illustres personnages (Gandhi, Jules Renard, Paul Valery, Jimi Hendrix…) initialement publiés sur Facebook, qu’il a remaniés quelque peu et qu’il nous livre comme un fourre-tout, sans ligne du temps, sans logique, sans chapitre.

On y ressent les frustrations du musicien vis-à-vis de la scène live, du marché musical, des radios désormais toutes formatées, de l’inhumanité qui prévaut. Il y a aussi de nombreuses et brèves réflexions, teintées d’humour parfois très noir sur, entre-autres, les codes idiots de l’actuelle chanson française (“Faites du bruit !” que tout le monde lance bêtement comme appât), Live Nation et son pouvoir absolu, les rapports difficiles entre les musiciens, les créateurs et les institutions belges, le système capitaliste, les religions, la publicité.

Entre poésie et coups de gueule tout se voit imprimer pour permettre à cet artiste de vider son cœur, de laisser s’exprimer ses ressentis et par là même de nous attendrir, de nous conscientiser sur certaines conditions de vie dans le milieu musical. Et parfois dans le sien. Il ne m’en voudra pas si je vous dévoile cette petite perle : “Pour ceux qui n’apprécieraient pas mes opinions sur tout, j’ai également des opinions en dessous de tout”. Comme il n’émet pas d’opposition à la publication de cette phrase, je vous en refile en vitesse une seconde : “J’écoute Haendel…with care”. Eh oui, c’est du bon ! J’arrête les exemples et vous conseille tout de go d’ouvrir Messenger afin de passer votre commande. Ce sera l’occasion d’abord de faire un bel investissement en soutenant une démarche originale, et ensuite de passer de très bons moments de lecture.

d’après JAZZMANIA.BE

… Mais n’en parlons plus
je vous prie
Tout cela n’a aucun sens
et de plus
au milieu du silence
quelqu’un risquerait
de nous entendre
ne rien nous dire.

Jean-Pierre Froidebise


[INFOS QUALITÉ] statut : validé | mode d’édition : partage, décommercalisation et correction par wallonica | commanditaire : wallonica.org | contributeur : Philippe Vienne | crédits illustrations : en tête de l’article, Jean-Pierre Froidebise © Robert Hansenne ; Philippe Vienne.


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DROIXHE, Daniel (né en 1946) dit Elmore D

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Elmore D
Le Patriarche bienveillant du blues belge

“De son véritable état civil Daniel Droixhe, Elmore D s’avère un drôle de paroissien (et ce même pour un pays aussi singulier que la Belgique). Non content de s’avérer un militant wallon constamment entouré de musiciens flamands (voire français), le bonhomme est manifestement affecté d’un syndrome aigu de dédoublement de personnalité. Né à Herstal (arrondissement de Liège) le 26 avril 1946, il est un académicien et un linguiste de renom. licencié en philologie romane, il défendit en 1974 une thèse de doctorat intitulée La linguistique et l’appel de l’histoire (1600-1800), dont le sous-titre explicitait le propos : «Rationalisme et révolutions positivistes» (Droz, Paris, 1978). Dans la foulée, il créa la Société d’histoire et d’épistémologie des sciences du langage…

Ces doctes occupations n’ont pas empêché notre érudit de se consacrer à sa seconde passion : la pratique et la célébration d’un blues à la fois fruste et sophistiqué, tout autant soucieux d’un patrimoine remontant à Memphis Minnie et au Memphis Jug Band, que de l’interprétation de ses propres compos en dialecte picard…! Son dernier (et sixième) album à ce jour ayant été publié chez Frémeaux en 2013, cette rétrospective de ses cinq précédentes livraisons offre donc au complétiste l’opportunité d’embrasser l’oeuvre musicale du bonhomme dans son ensemble. De Basse-Moûse Blues (1997) à Grandiveûs (2008), nous est donc donné à mesurer l’évolution qui le mena de covers inspirées de Sleepy John Estes, Big Bill Broonzy, Skip James et Son House, à une forme pour le moins inédite de blues en picard dans le texte (dont un livret de 44 pages propose à point nommé la traduction simultanée). Patriarche bienveillant du blues belge, Elmore D dessine au fil de cette anthologie une figure évoquant celles de Cyril Davies ou Alexis Korner au pays des Trappistes.” [source : Patrick Dallongeville, Blues Magazine]

Pour en savoir plus sur Elmore D :


[INFOS QUALITE] statut : validé | mode d’édition : compilation | source : e.a. site du musicien (en anglais) | commanditaire : wallonica | contributeur : Philippe Vienne | crédits illustrations : non sourcé


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THONART : Concert KulturA. Left Lane Cruiser (US) + Renaud Lesire (BE) (avec quatremille.be, 2017)

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24 octobre 2017 : concert RENAUD LESIRE au KulturA (Liège, BE)
“Viens, Chérie, on rentre nourrir le chat…”

Ca avait mal commencé, pourtant : alors que le brave Renaud Lesire (“Blues | One-man bluesband | Delta, Country and Chicago blues”) avait ouvert le feu en première partie et qu’il grattait du bon blues comme-là-bas-dit-donc (on connaît l’homme, il sait y faire), une grève générale du technicien-son rendait la guitare aussi gluante que l’épave d’un camion de Nutella en plein soleil : voir les mains magiques du bluesman s’affairer sur son instrument sans pouvoir distinguer le beau son gras que ses doigts savent si bien sortir des différentes guitares, on l’avait tous mauvaise. Viens, Chérie, on rentre…

Puis, un sursaut d’humanité a ramené l’absent à sa table de mixage et la magie a repris après quelques glissements de curseurs. Renaud Lesire n’a pas démérité et le public post-ado qui lui était déjà acquis en a eu pour son argent : du Delta rugueux au Chicago plus stylé, le tout mâtiné de quelques passages de picking alla Chet Atkins, il y en a eu pour tous les goûts. Merci Renaud. Viens, Chérie, on rentre…

“Attends, ça va déménager, maintenant…”
24 octobre 2017 : concert LEFT LANE CRUISER au KulturA (Liège, BE)

Derrière le bar du KulturA (Liège, BE), Clément a l’œil à tout et il me retient d’une de ces œillades concupiscentes dont il a le secret : “Renaud Lesire, c’est déjà chouette, mais tu dois voir les deux gars de Left Lane Cruiser, tu vas adorer !”. OK, on est resté et… on n’a plus touché le sol avant le matin suivant (acouphène compris).

Originaires de l’Indiana (US), les deux larrons font du Blues post-Punk tendance Rock-garage, m’explique-t-on. Là, j’ai pas tout compris mais j’ai quand même réalisé qu’il n’y avait aucun rapport avec les dimanches que mon grand-père passait, justement dans son garage, à simoniser le capot de son automobile, en écoutant la “Palomaaa”.

Fredrick “Joe” Evans IV (guitares et chant) éructe ses tunes avec une voix de camionneur enroué, version Evil Dead, avec la gueule de bois en plus. On passera sur l’humour ringard de ses commentaires de transition (le garçon est américain, il n’y peut rien) parce que la manière dont sa gueulante de gorge racle les accords de guitare est inimitable (comme la Suze !) et que l’agilité de ses 666 doigts, c’est du jamais vu : à l’entendre, j’ai réalisé combien les cordes n’étaient qu’un moyen parmi d’autres de sortir du son d’une guitare. Bref, du bonheur-bien-gras-de-l’enfer-de-la-mort-qui-tue.

Aux côtés du Golem hurlant, Pete Dio joue l’érotisme pur aux percussions. Son jeu est précis et presque didactique, tant c’est lui qui structure toute la masse sonore qui sort du duo. Là où la voix et la guitare jouent la bombe à gluons et font rebondir les danseurs sur le mur opposé, les beats de Dio scandent chacune des marches qui monte vers l’explosion finale : il accélère, ralentit, il syncope, il détaille puis marque l’arrivée au palier d’une frappe de fin du monde pour ensuite re-ruisseler vers le bas et reprendre la progression. Ce type doit arrondir ses fins de mois en faisant du porno soft, côté bruitage, c’est pas possible autrement.

Soft, le concert ne l’a pas été et la salle n’a pas retrouvé sa respiration nocturne tout de suite, tellement les spasmes rythmiques de Pete Dio et les riffs peu articulés Fredrick J IV ont continué à pulser dans le ventre de tous ceux qui avaient rejoint Roture ce soir-là. Merci Clément…

Pourquoi lire également la chronique de Patrick THONART sur QUATREMILLE.BE (article du 3 novembre 2017) ? Parce qu’il y a les photos de Marie Valentine GILLARD en cadeau…

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