TAROT : Les tarots

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A notre époque troublée, aussi percluse de certitudes techniques que de ‘vérités alternatives‘, garder le cap n’est pas chose aisée et raison garder, étonnamment, demande souvent d’accepter la rencontre avec le mystère, l’informulé. Notre connaissance du monde ne passe manifestement pas toujours par des terminologies contrôlées, qu’elles soient scientifiques, poétiques, propres à des fumeurs de moquette qui jouent les gourous New-Age ou tristement censurées par les NVF (les Nouveaux Victoriens Frustrés), les rois de la cancélisation et de la censure puritaine.

La troisième voie

Entre froideur scientifique et aveuglement affectif, une troisième voie a été ouverte par des philosophes comme Ernst Cassirer [lire dans nos pages : Doktor Frankenstein et le body-building]. Constatant que l’homme est avant tout un créateur de formes symboliques et que celles-ci lui sont nécessaires pour son appropriation du monde, il a consacré son oeuvre à l’identification de ces formes symboliques dans les cultures, à la vérification de leur cohésion interne et à l’évaluation de leur degré d’opacité : en quoi offrent-elles une représentation utilisable de ce qui Est (ex. “en quoi la physique représente-t-elle fiablement le monde qui nous entoure, avant que nous ne le percevions individuellement ?”).

C’est ici que le tarot s’impose de plein droit dans la réflexion : ces cartes que l’on va retourner sur une table et consulter avec l’air grave, traduisent-elles une vérité transcendante, où chacun pourra lire son destin ou sont-elles plutôt de petites pierres à tailler, des prétextes à une introspection plus libre des préjugés rationnels qui nous brident ? Plus simplement : consulter le tarot est-ce (a) interpréter le sens mystérieux des cartes ou (b) créer du sens en travaillant leur association, pourtant aléatoire ?

Mais d’abord, le tarot, c’est quoi ? “A l’heure actuelle il existe, dans le commerce des dizaines de jeux de tarot. L’un d’eux peut être considéré comme représentant la forme canonique du tarot : le Tarot de Marseille.

Contrairement à ce que pense la plupart des gens le tarot peut avoir bien d’autres usages que la cartomancie. C’est également un jeu de cartes avec des règles, des clubs et des tournois comme n’importe quel jeu de cartes. Il peut aussi servir de support iconographique pour une méditation personnelle, au point que certains psychothérapeutes peuvent s’en servir comme support de travail soit pour aider leurs patients à conscientiser leurs problèmes soit pour les aider dans leur travail sur eux-mêmes. Il peut aussi, évidemment, être utilisé par les cartomancien(ne)s pour dire la bonne aventure…” [d’après RTBF.BE]


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A l’entrée “tarot” de leur Dictionnaire des symboles, Jean CHEVALIER et Alain GHEERBRANT expliquent :

Jeu de cartes sans doute des plus anciens, le Tarot met en oeuvre un monde de symboles. On ne peut douter de son enseignement ésotérique, plus ou moins secrètement transmis à travers les siècles. Le problème de ses origines est très difficile, sinon impossible à résoudre. Depuis Court de Gébelin qui, au XVIIIe, se passionna pour son interprétation, les théories les plus diverses ont été avancées. Qu’il vienne de Chine, des Indes, de l’Égypte, qu’il soit l’oeuvre même de Thot-Hermès Trismégiste, celle de Bohémiens, d’Alchimistes, de Kabbalistes ou d’un homme sage entre les sages, le Tarot présente en fait une iconographie assez nettement moyenâgeuse et mêlée de symboles chrétiens.

Les couleurs et les nombres

Sous sa forme la plus traditionnelle, celle du Tarot de Marseille (le seul auquel se rapportent nos descriptions détaillées), le jeu se compose de soixante-dix-huit (78) lames : cinquante-six arcanes mineurs, vingt-deux arcanes majeurs. […] Ce nombre, dans le tarot, est fait de vingt et un arcanes numérotés et du mat […] Le mat qui lui est ajouté est, dirait un sage africain, la parole donnée à la perfection, son animation. Des cinquante-six arcanes mineurs, on retiendra surtout qu’ils constituent quatre groupes, on pourrait dire quatre colonnes de quatorze lames, qui correspondent aux quatre familles des jeux de carte, dérivés du tarot. […] Toutes ces lames sont vivement coloriées. […] nous rappellerons ici en quelques lignes la symbolique des couleurs dominantes du tarot : ocre rose (chair), bleu, rouge et jaune. L’ocre rose indique toujours ce qui est humain ou se rattache à l’humanité ( visages, corps, constructions). Le bleu, couleur nocturne, passive, lunaire, est la couleur du secret, du sentiment, de l’anima, des valeurs féminines par excellence. Le rouge est la couleur mâle de la force interne, de l’énergie potentielle, des manifestations de l’anima, du sang et de l’Esprit. Le jaune enfin, dans toute son ambivalence, est en même temps la couleur de la terre et celle du soleil, de la richesse du miel et des mois sons, de la lumière intellectuelle en sa pureté d’or inaltérable. […]

Seul en face du monde, l’homme cherche la voie de la sagesse dans l’acquisition d’une double maîtrise : celle du monde extérieur et celle de son univers intérieur. Cette maîtrise procède d’une initiation progressive qui distingue elle-même deux
voies, deux modes ou deux phases principales, à prédominance active ou passive,
solaire ou lunaire. “La première se fonde sur l’exaltation du principe d’initiative individuelle, sur la raison et la volonté. Elle convient au sage qui reste toujours en pleine possession de lui-même et ne compte que sur les ressources de sa propre personnalité, sans attendre aucun secours des influences extérieures. Il en va tout autrement de la seconde, qui prend l’exact contre-pied de la première. Loin de développer ce qu’on a en soi et de donner selon toute l’expansion de ses énergies intimes, il s’agit pour le mystique de se mettre en état de recevoir dans toute la mesure d’une réceptivité spécialement cultivée” [WIRTH]. […]

Quelle que soit la valeur de tous ces points de vue, nous ne devons pas  oublier que le tarot ne se soumet entièrement à aucune tentative de systématisation : il reste toujours en lui quelque chose qui nous échappe. Son aspect divinatoire n’est pas le moins difficile à saisir. Nous ne l’envisagerons pas ici, car les combinaisons sont infinies et les interprétations, même si elles s’appuient sur les symboles que nous avons tenté de mettre en lumière, exigent une éducation de l’imagination, qui ne s’acquiert que par une longue pratique, et une grande réserve de jugement.”


Les tarots de wallonica.org

L’équipe wallonica ne pouvait être en reste face à une pratique ancienne comme celle du tarot, riche d’une iconographie foisonnante et, hélas aussi, objet de toutes les charlataneries. Pour vous permettre d’approcher la pratique du tarot avec un œil à la fois curieux et critique, nous avons choisi de la documenter via un travail de comparaison. Nous allons créer un article wallonica par lame (= carte) et juxtaposer pour chacune les interprétations et commentaires de sept tarots différents : le traditionnel Tarot de Marseille (dont l’original est conservé à la BnF), le tarot des Intuiti, le tarot d’Alexandro Jodorowsky, le tarot indien Vision Quest, le tarot symbolique maconnique de Jean Beauchard, le tarot de la Forêt enchantée et un tarot celtique. Nous renvoyons aux notices de chacune des éditions du tarot pour les différentes manières de “tirer les cartes“.

“Lorsque je tire des cartes, j’aime toujours confronter plusieurs tarots (et oracles) car il me semble qu’ils répondent chacun à une strate de la personnalité, une sphère de préoccupation, un aspect de ma question, qu’ils racontent chacun l’histoire à sa manière. Par ailleurs, chaque tarot a son ton, incisif, bienveillant ou insipide (celui-là alors on l’écarte !). Certains trouveront qu’un tarot suffit, qu’un bateleur est un bateleur, qu’un deux de coupe est de bonne augure de toute façon. Pourtant, c’est comme demander l’avis à plusieurs amis plutôt qu’un !”

Elisabeth Joachim [Tête d’Arbre Ecriture]

1. Le Tarot de Marseille

Une fois n’est pas coutume, nous partageons la fiche wikipedia sur le tarot de Marseille. Son auteur indique avec précision : “Les cartes de tarot sont un type de cartes à jouer apparu en Italie au XVe siècle. Les carte da trionfi ou naipe a trionfi sont mentionnées pour la première fois au milieu du XVe siècle en Italie du Nord. Le mot italien tarocchi et le mot français tarot sont mentionnés pour la première fois au début du XVIe siècle. Les plus anciennes cartes de tarot connues aujourd’hui ont été peintes pour la famille Visconti-Sforza. Le tarot dit de Marseille désigne un ensemble de cartes à enseignes (ou couleurs) latines qui ont la particularité de posséder une cinquième suite de vingt-deux cartes décorées d’images allégoriques spécifiques. Depuis la fin du XVIIIe siècle, il est associé à la Taromancie (cartomancie utilisant le tarot). L’appellation tarot de Marseille est utilisée par Papus, puis elle est popularisée à partir de 1930 par Paul Marteau qui choisit d’intituler son tarot destiné au marché de la cartomancie. Le type dit tarot belge à couleurs latines (ou Rouen-Bruxelles) a coexisté en France (avant de passer en Belgique) au XVIIIe siècle. Le Tarot bruxellois, indiqué par une source allemande de 1772, désigne les tarots à couleurs françaises faits à Bruxelles. Le tarot dit de Besançon est une variante du tarot de Marseille, née probablement à Strasbourg au début du XVIIIe siècle et où deux cartes, la Papesse et le Pape, sont remplacées en général par Junon et Jupiter ; peut-être ces deux cartes étaient-elles jugées blasphématoires ou bien peut-être voulait-on gommer la référence à la papauté. Sa production à Besançon tout au long du XIXe siècle (et alors qu’on n’en faisait plus à Strasbourg) lui a valu ce nom, lui aussi connu de Romain Merlin et Papus.

2. Les Intuiti de Matteo di Pascale (2017)

Intùiti est un paquet de cartes qui veut vous mettre en contact avec votre créativité. C’est un projet de Matteo di Pascale, qui l’a mis en place durant ses études à l’Université Polytechnique de Milan, en collaboration avec Alessandra Mazzucchelli. Matteo n’est pas convaincu par les techniques qui forcent les gens à trouver des idées (il prend en exemple le brainstorming) et a imaginé un système où on accueille la création dans le calme. Les cartes sont donc là pour apporter des suggestions. Pour cela, il s’est notamment inspiré de la numérologie et du tarot dont il s’est réapproprié certaines figures. […] le paquet de cartes est livré avec une notice assez claire. Pour l’utiliser, il vous faudra d’abord séparer les cartes primaires des cartes secondaires (facile de les différencier : les numéros des cartes sont inscrits différemment). […] Vous pouvez par exemple laisser venir les idées, prendre la carte primaire comme direction principale et des cartes secondaires comme suggestions complémentaires. Chaque carte est illustrée par Matteo (je ne sais pas si c’est volontaire, cependant certaines d’entre elles me semblent bien tendancieuses : j’ai une affection toute particulière pour la vulve flamboyante, mais il y a aussi un pénis multicolore). Elles correspondent toutes à une entrée du manuel avec un petit conte et un conseil. A vous de vous laisser inspirer par un ou plusieurs de ces éléments.” [CIELDORAGE.COM]

3. Le tarot d’Alexandro Jodorowsky (2004)
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Alexandro Jodorowsky, artiste multiforme – cinéaste, acteur, dramaturge, auteur visionnaire… – et psychothérapeute novateur, s’est engagé depuis une trentaine d’années dans la Voie du tarot. Avec Marianne Costa, ce compagnon de route des surréalistes a extrait la quintessence de ses innombrables conférences, leçons et lectures données aux quatre coins du monde pour écrire cet ouvrage unique, qui explore l’architecture subtile du tarot, cette cathédrale nomade. Jeu de cartes de vingt-deux arcanes majeurs et cinquante-six arcanes mineurs, le tarot voyage à travers les cultures et les siècles depuis le Moyen-Âge. Même s’il est souvent employé comme art divinatoire, il est avant tout un fabuleux instrument de connaissance de soi et une représentation de la structure de l’âme. En tirant les cartes, celui qui interroge le tarot est confronté à son état intérieur et guidé dans l’exploration de sa propre profondeur. Source inépuisable de symboles, La Voie du tarot est une invitation à l’aventure spirituelle et un outil d’interprétation du quotidien.” [BABELIO.COM] Alexandro Jodorowsky utilise le tarot de Marseille traditionnel.

4. Le tarot Vision Quest de Gayan Sylvie Winter et Jo Dosé (1998)

Le tarot Vision Quest peut être d’un grand soutien dans la prise de conscience des forces du cosmos et de la voie unique de la vie. Même notre relation personnelle avec le cosmos diffère suivant les différents cycles de notre vie. Des changements de perspectives qui impliquent tout naturellement un nouveau passage de vie transposent et élargissent notre centre intérieur. C’est comme si nous apprenions à observer peu à peu les facettes les plus variées d’une pierre précieuse, ses rayonnements lumineux ainsi que ses couleurs à une échelle multidimensionnelle. Petit à petit notre conscience perçoit les différentes parties de cette pierre précieuse et nous dévoile toujours de cette façon une toute nouvelle image, insoupçonnée jusqu’ici . Et c’est ainsi que nous découvrons égaiement progressivement en nous-mêmes nos facettes les plus variées ainsi que les messages de notre subconscient ou de notre inconscient que le Tarot s’efforce, à travers ses images, de nous rendre visible…

5. Le tarot maçonnique de Jean Beauchard

Plus tard, au Siècle des Lumières, Tarot et Franc-Maçonnerie inscriront leur marque et se feront connaître dans leurs formes actuelles. C’est précisément un franc-maçon, Court de Gébelin, qui redécouvrit et fit connaitre le sens profond des arcanes du Tarot. Pourquoi ces rencontres ? Tarot et Franc-Maçonnerie véhiculent une même pensée traditionnelle et participent également à l’évolution de l’esprit de l’humanité dont ils sont les éléments moteurs. Leur finalité même est semblable : la Franc-Maçonnerie, école philosophique dans son essence, a pour but la recherche et la compréhension de l’individu en lui-même et dans ses rapports à l’univers ; elle est fidèle en cela à la vénérable devise socratique “connais-toi, toi-même… et tu connaîtras l’univers et ses dieux …” Le Tarot, quant à lui, est avant tout un révélateur et un moyen d’investigation. La réflexion qu’il propose sur les signes et leurs possibles associations, apporte à l’individu des clés pour la compréhension de son Etre propre…

Stéphane Lupasco, Du rêve, de la mathématique et de la mort

6. Le tarot de la Forêt enchantée de Mark Ryan & John Matthews (2011)

Les forêts et les bois m’ont fasciné dès mon jeune âge et aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours entendu leur chant. Le secret des régions boisées associé à l’obscurité et à l’épaisseur impénétrable me ravissait. Depuis lors, elles ont été un aspect central de mon paysage intérieur, influençant tout ce que j’ai écrit. Dès la naissance de la littérature occidentale, les forêts ont été tenues pour fournir abri à une foule de créatures mythologiques bizarres : les Hommes sauvages vêtus de feuilles, que le Moyen Âge voyait plus comme des animaux que des hommes, l’Homme vert et la Femme verte, les images les plus anciennes de l’interaction entre l’humanité et la nature, le Wodwose, être pareil à un troll, très fort et féroce, qui garde les recoins les plus secrets de la forêt et, bien entendu, toute la légion d’êtres féeriques, de monstres et de créatures puissantes. Vous en rencontrerez plusieurs dans Le Tarot de la Forêt enchantée. J’ai toujours aimé le Greenwood Tarot. J’ai été consulté par ses créateurs et, bien que l’idée fût entièrement la leur, je me suis senti un peu comme un grand-père se tenant en arrière pendant que les jeunes continuent à créer. J’ai donc été particulièrement ravi quand Mark Ryan m’a demandé d’ajouter mes idées à ce jeu. La vision de cette nouvelle variante appartient surtout à Mark, mais ici et là nous avons travaillé ensemble pour intensifier l’image et la signification des lames, enrichir l’Arcane mineur, et généralement transformer ce qui était déjà un Tarot dynamique en quelque chose de nouveau, reflétant les mondes les plus anciens de la forêt et ceux qui y demeurent. Travailler une fois de plus avec l’illustrateur Will Worthington a été un grand plaisir. Il a apporté au projet sa sagesse et une compréhension inégalée du monde naturel, dans une évocation visuelle riche et puissante de la Forêt enchantée. Comme Mark, un grand merci à Chesca Porter pour sa contribution au Greenwood Tarot d’où est né Le Tarot de la Forêt enchantée. Chesca, nous espérons que vous aimerez cette nouvelle présentation du Grand bois.

John Matthews

7. Le tarot des Celtes de L. Tuan (1998)

“S’il est vrai que, d’un point de vue historique, il ne reste aujourd’hui plus grand-chose de l’esprit celtique, le souffle de la nature et de la vie continue en revanche imperturbablement d’animer les ombres des forêts, les remous des ruisseaux, les grottes, les anfractuosités et les racines noueuses. L’univers celtique est enchanté, peuplé de créatures fantastiques plus ou moins bienveillantes et gentilles, mais toujours héroïques : les anciens dieux , les mythiques Tuatha De Danaan vaincus par les Milésiens et exilés dans une autre dimension, double subtil et archaïque du monde réel, en transformation constante. Observés à travers les yeux émerveillés d’un enfant qui n’a pas encore érigé les barrières rationnelles bridant l’imagination, chaque pierre, chaque tas de ruines recouvertes de lierre se transforment instantanément en un palais fastueux où les héros conversent autour de longues tables somptueusement parées, où les dieux livrent leurs batailles, où les morts interagissent avec les vivants. Et au printemps, avec la reprise de la végétation, ils se réincarnent tandis qu’un peuple minuscule et laborieux (nymphes, gnomes, elfes, fées) complote au milieu des fleurs, échafaude de mauvais tours, prend parti pour l’un au détriment de l’autre, tisse en somme la trame du destin à l’aide d’un fil impalpable. Avant d’aborder les tarots celtiques, où les dieux, les plantes, les esprits de la nature, les animaux , les oiseaux et les symboles s’enchaînent et se combinent pour former un réseau très dense d’ombres et de lumières, il faut commencer par se nettoyer les yeux en les lavant avec un seau de lait, comme l’écrit le poète danois Hans Christian Andersen dans le conte du Petit elfe. Les tarots sont des fenêtres sur l’invisible, et chacun des soixante-dix-huit arcanes (vingt-deux majeurs et cinquante-six mineurs, comme dans le jeu de cartes traditionnel) concentre en soi une myriade de symboles, de couleurs, de personnages, d’objets : d’inductions qui aident à se détacher lentement du plan matériel pour s’élancer, tels des papillons (ou comme les oiseaux, emblèmes de l’âme si chers à la pensée celtique) dans la dimension subtile habitée par les anciens druides, les dieux, les gnomes, les esprits. Il devient alors très facile de s’écarter du chemin de la raison pour emprunter celui, plus incertain mais infiniment plus intrigant, de l’intuition qui ne connaît aucune limite d’espace ou de temps. Le même chemin que celui parcouru il y a plusieurs milliers d’années par les druides et les devins, les poètes et les joueurs de harpe, par le mythique Merlin, l’astucieuse Viviane et le candide Galaad qui réussit à trouver le Saint-Graal : son cœur.”


Index des arcanes majeurs [en construction]

Petit à petit, nous allons ajouter un article distinct pour chacun des arcanes ci-dessous, dans l’ordre des numéros adoptés par le traditionnel tarot de Marseille. En cliquant sur le lien dans la liste, vous ouvrirez la page de l’arcane et vous pourrez comparer les différentes conceptions du symbole évoqué. Cliquez curieux…

          1. Le Bateleur
          2. La Papesse
          3. L’Impératrice
          4. L’Empereur
          5. Le Pape
          6. L’Amoureux
          7. Le Chariot
          8. La Justice
          9. L’Hermite
          10. La Roue de fortune
          11. La Force
          12. Le Pendu
          13. La Mort
          14. La Tempérance
          15. Le Diable
          16. La Maison-Dieu
          17. L’Etoile
          18. La Lune
          19. Le Soleil
          20. Le Jugement
          21. Le Monde
  • Plusieurs ouvrages mentionnés dans l’article sont disponibles via notre boutique wallonica ;
  • L’illustration de l’article montre une oeuvre de street-art, rue de la Halle à Mons.

D’autres symboles à étudier en Wallonie et à Bruxelles…