laïcité

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“La laïcité est le principe humaniste* qui fonde le régime des libertés* et des droits humains* sur l’impartialité du pouvoir civil démocratique dégagé de toute ingérence religieuse. Il oblige l’État de droit à assurer l’égalité, la solidarité et l’émancipation des citoyens par la diffusion des savoirs et l’exercice du libre examen*.”

Article 4 des statuts du Centre d’Action Laïque (Liège, BE)

*Droits humains

La laïcité est indissociable de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Elle partage les valeurs universelles qui la sous-tendent et qui garantissent à chaque citoyen une équité de traitement et le respect d’un certain nombre de droits fondamentaux. Elle s’insurge contre tous les agissements qui dégradent la dignité des personnes, qui mettent en cause le principe d’égalité des citoyens ou qui privilégient les uns au détriment des autres. La laïcité milite pour une société de justice et de solidarité.

*Humanisme (laïque)

L’humanisme laïque est une philosophie de vie, une éthique de pensée. Elle assume la primauté de l’humain sur le surnaturel. Elle dit « conscience » là où d’autres disent « dieu ». L’humanisme ne compte que sur l’être humain dans sa vie terrestre pour assurer son bonheur et son évolution. Qui dit humanisme dit droits humains. Décrire la laïcité implique de mettre en avant ce texte central qu’est la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948. Si la déclaration française des droits de l’homme et du citoyen de 1789 énumérait une série de droits naturels imprescriptibles pour l’individu, la déclaration de 1948 y ajoute une série de droits sociaux: droit à la sécurité sociale, à l’emploi, à l’enseignement gratuit. L’essentiel de l’idéal laïque est contenu dans cette déclaration.

*Liberté

Aspiration première, volonté sans cesse réaffirmée, la liberté pour soi-même, mais aussi et surtout pour les autres, est indissociable du concept de laïcité. Construire, défendre, exiger des espaces de liberté et en jouir, est fondamental. Liberté de ne pas croire et de croire, liberté de penser, liberté de s’exprimer, liberté de disposer de son corps, liberté d’assumer ses choix. Une liberté qui, on le sait, a ses limites: la liberté de chacun s’arrête là où elle empiète sur celle des autres. La liberté se conçoit donc comme un concept social.

*Libre examen

Basé sur la remise en question continuelle et le refus des idées figées, il n’y a évidemment pas une définition unique du libre examen. Le libre examen procède de la volonté de maîtriser sa pensée et ses idées, de les basées sur des faits vérifiables; il implique avant tout le refus de tout dogmatisme. Par dogmatisme, bien au-delà de toute référence religieuse, il faut entendre tout discours ou doctrine qui se prétend fondamental, vrai et incontestable; toute vérité qui impose sa légitimité voire son évidence par l’autorité morale, la contrainte et le conditionnement, de sorte à ne plus pouvoir supporter la moindre remise en question et à réduire au silence ou à disqualifier tout ce qui le contredit. Comme Robert Joly le définit, le libre examen, c’est donc « la méthode scientifique étendue et adaptée à toute question non scientifique »

Définitions extraites de l’abécédaire du CAL

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