La larme de l’ours l’avait trahi.
Débordée de son œil rougi,
Elle allumait sa joueDe la lueur du feu nourri.
Dans sa caverne, dans son abri,
L’Ours brûlait le sapin inutile,Et le vent avait compris
Tout le chagrin de son ami.
“Une escarbille, sans doute”,
Disait Martin un peu contrit.Et le vent avait conté,
La belle Renarde rencontrée,
Tous les fastes et les flambeaux
A chaque fenêtre du château,Alors que Martin marchait,
Martin marchait dans sa forêt.
- L’illustration est © Pierre ALECHINSKY, Linolog I (1972)
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