BECKETT : textes

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My very dear Alan,​​
I know your sorrow and I know that for the likes of us there is no ease to the heart to be had from words or reason and that in the very assurance of sorrow’s fading there is more sorrow.
So I offer you only my deeply affectionate and compassionate thoughts and wish for you only that the strange thing may never fail you, whatever it is, that gives us the strength to live on
and on with our wounds.
Ever,​
Sam

(Paris, 19.11.1963)

You’re on earth. There’s no cure for that.

Citez-en d’autres :

25 Propositions pour une République laïque au XXIème siècle (GODF)

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Le Grand Orient de France a publié ces 25 propositions le 9 décembre 2014 et le document complet (.pdf) est disponible via ce lien

“Fidèle aux exigences de Liberté, d’Égalité et de Fraternité qui le fondent, le Grand Orient de France (GODF) a pour principe essentiel la liberté absolue de conscience ; dans le prolongement de ce principe, les statuts du GODF précisent que celui-ci « attache une importance fondamentale à la laïcité ».

Dans un monde que la globalisation bouleverse chaque jour un peu plus au détriment des plus faibles, où les Etats renoncent de plus en plus à prendre en charge les missions d’intérêt général qui seules permettraient de réduire les inégalités et les précarités, où le réveil des intégrismes et des fondamentalismes religieux constitue une menace croissante, le pacte républicain constitue plus que jamais pour la France le levier d’un progrès au service du plus grand nombre.

Premier pilier du pacte républicain, la laïcité doit bénéficier d’une promotion volontariste et sans faille. Or force est de constater qu’aujourd’hui, le politique semble abandonner au juge le soin de fixer les limites du territoire de la laïcité au risque de laisser s’installer une certaine insécurité juridique ; que la notion de laïcité est affaiblie voire dénaturée par tous ceux qui souhaitent en assouplir les règles au nom d’une vision communautariste de la société ou au contraire la durcir pour interdire toute expression des convictions religieuses dans l’espace civil. Face à ces tentatives de redéfinitions contradictoires, il convient de rappeler que la laïcité entendue comme principe politico-juridique et incarnée par la loi de 1905 est seule en mesure d’assurer la neutralité confessionnelle de la sphère publique ainsi que l’égalité et la liberté de conscience des croyants et des non croyants.

L’école laïque et républicaine joue un rôle essentiel dans l’instruction et la formation du futur citoyen. Encore faut-il que cette école soit activement soutenue face aux établissements privés à caractère confessionnel et que le corps enseignant bénéficie d’un cadre réglementaire clair qui lui permette de faire de l’école le lieu de formation des plus jeunes à l’abri de toutes les pressions dogmatiques. Ces règles doivent trouver un prolongement dans l’enseignement supérieur afin que celui-ci ne devienne pas le terrain d’affrontements idéologiques et religieux préjudiciables à sa mission.

De ce point de vue, c’est souvent la loi qui protège et la liberté qui opprime. C’est ce qu’a notamment démontré la loi du 15 mars 2004 dont on a craint un moment qu’elle ne soit remise en cause. C’est donc par la loi que l’on doit mettre un terme à l’érosion lente, continue et souvent insidieuse des principes issus de la loi de 1905 comme l’illustre également le préoccupant financement indirect des cultes par les collectivités locales.

De plus, la laïcité sera d’autant mieux comprise que l’Etat saura aussi mettre son organisation territoriale en accord avec la loi de 1905. Au législateur de concevoir les modalités d’une sortie progressive du concordat dans tous les territoires hexagonaux et ultra-marins qui relèvent encore à ce jour d’un régime dérogatoire.

Il convient aussi, au nom du combat pour la liberté absolue de conscience, de libérer les débats de société des approches dogmatiques qui les enferment dans des préjugés contraires aux droits des personnes, qu’il s’agisse de la fin de vie ou des questions relatives à la procréation, tout comme du monde du sport ou de l’entreprise.

C’est donc bien l’affirmation de la dignité de chacun, du respect mutuel, de la liberté et de l’égalité des droits et devoirs pour tous que le principe de laïcité entend sceller. Il permet de lutter contre les exclusions et toutes les formes de ségrégation. Il donne tout son sens aux valeurs de fraternité et de solidarité. Enfin, la laïcité doit être accompagnée de mesures sociales, économiques et politiques qui permettront, en luttant contre la précarité, la pauvreté et l’exclusion, à tous les citoyens de s’intégrer à la communauté nationale au sein d’une République non seulement laïque mais aussi démocratique, sociale et donc solidaire. C’est ainsi que ceux de nos concitoyens qui sont en proie au doute se détourneront des mouvements extrémistes prônant une contre-société anti-laïque et liberticide.

Déjà en 2001, le Grand Orient de France avait publié un Livre Blanc de la Laïcité, dont les termes demeurent actuels ; en 2005, à l’occasion du centenaire de la loi de 1905, il avait ouvert des Chantiers de la Laïcité, dont la plupart sont loin d’être clos.

A l’occasion de la fête de la Laïcité du 9 décembre, le Grand Orient de France renouvelle son engagement en faveur de la laïcité. Les propositions énoncées ci-après ont pour but de faire prendre conscience à tous que le renforcement des règles laïques dans la sphère publique redonnera un nouveau souffle au pacte républicain, à l’heure où ses principes fondateurs
semblent de moins en moins bien compris voire acceptés.”

Développer la pédagogie de la laïcité
  1. Instaurer une journée nationale de la laïcité le 9 décembre.
  2. Adopter une « charte de la laïcité à l’intention des élus et responsables institutionnels » pour préserver la liberté de conscience de tous les citoyens.
  3. Inscrire dans la Constitution, les principes des deux premiers articles de la loi du 9 décembre 1905 : “ La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes ” ; “ La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte ”.
  4. Mettre en place un enseignement des conditions historiques et juridiques d’application de la laïcité dans la formation des professeurs, personnels éducatifs et chefs d’établissements.
  5. Mettre en place un enseignement de la laïcité dans les formations préparant aux métiers des trois fonctions publiques, et des carrières sanitaires et sociales.
Appliquer la loi de 1905 sur l’ensemble du territoire de la République
  1. Favoriser l’adoption des mesures législatives nécessaires à l’application de la loi de 1905 dans les territoires ultramarins où elle ne s’applique pas.
  2. Mettre en place une sortie progressive du régime des cultes reconnus visant l’harmonisation avec le droit commun (loi du 9 décembre 1905).
  3. Abolir au plus tôt le délit de blasphème 1.
  4. Abolir l’obligation de suivre un enseignement religieux dans les écoles publiques.
Promouvoir l’école publique laïque et gratuite
  1. Créer les établissements scolaires publics et les sections nécessaires dans les zones qui en sont dépourvues, chaque fois que les effectifs des élèves concernés le justifient.
  2. Supprimer l’obligation pour les communes de financer la scolarité des élèves dans les établissements privés situés dans d’autres communes.
  3. Faire étudier l’impact du déploiement de la charte de la laïcité dans les écoles et établissements d’enseignement publics.
  4. Faire respecter, par les adultes accompagnateurs de sorties et déplacement scolaires, l’obligation de neutralité religieuse, politique, et philosophique requise par le fonctionnement du service public de l’éducation.
En finir avec les financements indirects aux cultes
  1. Mettre un terme au financement public des activités consistant en l’exercice d’un culte, même présentées comme culturelles.
  2. Faire procéder à un état des lieux chiffré de l’ensemble des financements publics en faveur des cultes.
Faire vivre la laïcité dans l’enseignement supérieur
  1. Les établissements d’enseignement supérieur privés ne peuvent en aucun cas prendre le titre d’universités. Les certificats d’études qu’on y juge à propos de décerner aux élèves ne peuvent porter les titres de baccalauréat, de licence ou de doctorat. Art. L.731-14 du code de l’éducation.
  2. Abroger l’accord entre la République française et le Saint-Siège sur la reconnaissance mutuelle des grades et diplômes dans l’enseignement supérieur.
  3. Faire diffuser dans les établissements publics d’enseignement supérieur, et annexer à leur règlement intérieur, la Charte de la laïcité dans les services publics.
  4. Prohiber, dans les salles de cours, lieux et situations d’enseignement et de recherche des établissements publics d’enseignement supérieur, les signes et tenues manifestant ostensiblement une appartenance religieuse.
  5. Faire respecter, dans les centres d’examen, l’obligation d’identification, l’interdiction de tout objet ou manifestation susceptible de gêner les autres candidats ou de perturber le déroulement de l’épreuve, et contrevenant à la neutralité des conditions d’examen.
Assurer la liberté de conscience
  1. Audiovisuel – Donner un temps d’antenne sur les chaînes publiques de télévision aux mouvements philosophiques non-confessionnels, et aux courants de pensée laïques, libres penseurs, athées.
  2. Sport – Exiger le respect, dans les compétitions olympiques, de l’égalité hommes-femmes et de la règle 50 de la Charte Olympique interdisant toute forme de « propagande politique, religieuse, ou raciale ».
  3. Ethique – Reconnaître, dans l’encadrement législatif de la fin de vie, le droit de mourir dans la dignité selon les souhaits exprimés par le patient.
  4. Entreprises – Favoriser le développement des chartes de la neutralité religieuse dans les entreprises qui le souhaitent.
  5. Europe – Défendre et promouvoir le respect de la liberté absolue de conscience au niveau européen.

Le contrat social, parlons-en…

DECOUFLE : Le petit bal perdu

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“Chorégraphier la chanson C’était bien de Bourvil ? Voilà de prime abord une nouvelle idée saugrenue de Philippe Decouflé, chorégraphe qui entretient un lien si particulier avec la vidéo (on lui doit les chorégraphies de clips des Fine Young Cannibals, New Order, une pub pour Polaroïd…) et qui depuis maintenant trente ans nous a habitué à ses loufoqueries (Codex, La voix des légumes ou plus récemment Panorama et Octopus).

Le court-métrage débute avec deux plans détails sur les touches et le soufflet d’un d’accordéon, puis un enchaînement avec un plan panoramique sur une accordéoniste. Un couple (on reconnait Philippe Decouflé), assis derrière une table au milieu d’un pré, apparaît alors à l’écran. Assis ? Voilà qui étonne dans une chorégraphie ! Ce ne sera pas la seule surprise de cette vidéo. On n’abandonnera le couple que pour les passages instrumentaux (des plans sur l’accordéoniste et des vaches, n’y voyez aucun lien). Le chant débute. On s’attend alors à une illustration de la chanson en mime (un clip pour malentendants en somme). Ce serait mal connaître Philippe Decouflé.

Le chorégraphe illustre la chanson, mais à sa façon, en jouant avec l’homophonie de certains mots de la chanson de Bouvil. Si certaines d’entre elles sont faciles (le nom qui devient un non de la tête, le bal est une balle), d’autres sont plus recherchées (“qui s’appelait” devient “ça pelait”, des pelles de tailles différentes, un téléphone et une bouteille de lait, une grimace pour “s’appeLAID”…). Il s’amuse aussi du sens générique de quelques mots, c’est ainsi que la danse des amants qu’on imaginait tendre devient alors un simulacre de danse des canards. Decouflé fait dire à Bourvil ce qu’il souhaite et dénature avec enthousiasme sa chanson. L’ensemble est comique, accentué par les effets sonores (des onomatopées) et visuels (des images en vitesse accélérée), mais aussi touchant (les gros plans accélérés sur le refrain qui symbolisent le temps qui passe inexorablement).

Decouflé, en distinguant langage des mots et du corps réussit son pari en transformant, grâce à la danse, une chanson mélancolique en une oeuvre burlesque (mais pas dénuée d’émotions tout de même). Il nous livre une oeuvre accessible à tous, qui ravira les néophytes comme les connaisseurs. Et une fois les quatre minutes terminées, vous ne pourrez que citer le titre de la chanson de Bourvil et vous dire: C’était bien…”

Visiter le blog LESCORPSEMOUVANTS (article du 6 octobre 2012)

Philippe DECOUFLE est un chorégraphe français, né en 1961. Pour découvrir la compagnie de Philippe Decouflé : DCA (site officiel)

Plus d’art de la scène…

AREALISME : Second manifeste de l’Aréalisme (2011)

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© frederic robert georges

L’Aréalisme est né en nous du fait du ressenti et de la prise de conscience d’une intériorité puissante à laquelle notre expression artistique est soumise.

Depuis cette intériorité, ici au cœur où se tient notre conscience et notre inconscience, chaque oeuvre nous révèle une partie de notre identité, une partie de qui nous sommes totalement.

Pour nous, chaque oeuvre est l’avatar d’un état intime spontané, proche de notre moi fondamental. Ces œuvres ne sont que des écrans de notre être et de son ego et ne font qu’ afficher la réalité visible choisie par notre monde intérieur. Aussi nous aimons les qualifier d’aréalistes, car pour quiconque d’autre, l’essence de ce qu’elles montrent ne peut être d’abord qu’absente ou incomplète, et ensuite ne pourra se révéler, que métissée et unique, refécondée par l’attention de celui qui lui porte son regard.

Ces œuvres que nous aimons nommer aréalistes, peuvent être des formes de contemplations du réel visible et sont des prétextes à l’exploration de nos sentiments, d’un état intérieur toujours présent en nous.

Pour nous, créer des œuvres, développe et nourrit nos mondes intérieurs, mais aussi rappelle leurs existences, rappelle nos individualités, nos climats intérieurs, nous ramène à nous-même, et agit comme un guide vers notre intériorité, vers ce qui existe en nous. Ces œuvres-avatars agissent aussi chez nous comme des mémoires, comme des outils qui nous permettent de nous reconnecter vers notre identité fondamentale.

La qualité “aréaliste” de nos œuvres dépend de la qualité de notre état de contemplation … de la qualité de notre sentiment intérieur… de sa puissance poétique à relier notre monde extérieur et notre monde intérieur et à être un passage, un véhicule qui conduit notre public à goûter à sa propre intériorité.

Pour qu’un artiste se découvre aréaliste et y trouve ainsi sa cohérence, peut-être suffit-il qu’il se ressente et s’invente comme tel.

Ainsi soit l’image.

Second manifeste de l’Aréalisme par Frédéric Robert Georges,
Hans Verhaegen, Isabelle Elias Art et Philippe Graton
(Bruxelles, le 29 octobre 2011)


Voir plus… du réel ?

LAWRENCE : textes

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Et il lui sembla qu’elle était comme la mer, toute en sombres vagues s’élevant et se gonflant en une montée puissante jusqu’à ce que, lentement, toute sa masse obscure fût en mouvement et qu’elle devint un océan roulant sa sombre masse muette. Et, tout en bas, au tréfonds d’elle-même, les profondeurs de la mer se séparaient et roulaient de part et d’autre, en longues vagues qui fuyaient au loin, et, toujours, au plus vif d’elle-même, les profondeurs se séparaient et s’en allaient en roulant de chaque côté du centre où le plongeur plongeait doucement, plongeait de plus en plus profond, la touchant de plus en plus bas ; et elle était atteinte de plus en plus profond, de plus en plus profond, et les vagues d’elle-même s’en allaient en roulant vers quelque rivage, la laissant découverte ; et, de plus en plus près, plongeait l’inconnu palpable, et de plus en plus loin roulaient loin d’elle les vagues d’elle-même qui l’abandonnaient, jusqu’à ce que soudain, en une douce et frémissante convulsion, le fluide même de son corps fût touché ; elle se sut touchée ; tout fût consommé ; elle disparut. Elle avait disparu, elle n’était plus, elle était née : une femme.

L’amant de Lady Chatterley (1928)

ISBN 9782070387434

“Le roman le plus connu de D.H. Lawrence. Son succès repose sur l’idée que c’est le chef-d’œuvre de la littérature érotique, l’histoire d’une épouse frustrée, au mari impuissant, et qui trouve l’épanouissement physique dans les bras vigoureux de son garde-chasse. Mais l’importance du livre est dans la peinture d’un choc historique et social qui constitue le monde moderne. Entre la communauté rurale anglaise et le monde industriel, c’est tout le tissu d’un pays qui se déchire. La forêt du roman, où vit Mellors, le garde-chasse, représente le dernier espace de sauvagerie et de liberté ; lady Chatterley l’y retrouve et s’y retrouve, tout en voyant basculer son univers habituel. Ce roman poétique doit être lu comme un mélange de voyage initiatique, de descente aux enfers, comme une grande lamentation sur l’état de l’Angleterre, aux échos bibliques. L’intrigue amoureuse séduit à une première lecture ; mais le roman a une valeur historique et symbolique…” (en savoir plus via GALLIMARD.FR)

ISBN 9782070295968

En 2006, Pascale Ferran (FR) adapte au cinéma une version antérieure du roman (Lady Chatterley et l’homme des bois) dont Jacques MANDELBAUM dira dans LEMONDE.FR (31 octobre 2006) : “La transposition de Pascale Ferran ne tire pas ses qualités du parfum de scandale provoqué, à l’époque, par la charge érotique du roman. Resserré autour de la relation entre les deux amants, le film tient au contraire tout entier dans la manière, admirable, dont est mis en scène leur insensible rapprochement, surmonté le grand écart social, culturel et physique qui fonde la mutuelle attirance de la belle fiévreuse et de la brute suspicieuse. Pour dire le vrai, on aura très rarement vu au cinéma l’amour et le sexe, la réticence et l’abandon, l’attente et la jouissance, le sentiment et la chair aussi bien filmés qu’à travers le lent apprivoisement de cet homme et de cette femme, pour cette raison qu’ils sont manifestement pensés, et donc filmés, ensemble. La beauté primitive et sensuelle qui habite le film, l’attention qu’il porte à la nature et à la matérialité des choses, aux couleurs, aux tons et aux rythmes changeants à travers lesquels se noue et se consomme la rencontre entre ces deux personnages, tout cela contribue à rendre caduques les questions de morale et de pudeur qui se posent ordinairement en la matière…”


Plus d’amour ?

FERRE Jean : Dictionnaire des symboles maçonniques (1997)

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ISBN 2268025446

“La Franc-maçonnerie est un univers de symboles. Depuis son entrée dans le cabinet de réflexion jusqu’à son accès à la chambre du milieu, le parcours de l’initié en est semé. Voilà qui intrigue le profane et plonge parfois le maçon lui-même dans une profonde perplexité. Pour aider le lecteur à se repérer parmi les symboles maçonniques, Jean FERRE s’attache à faire ressortir la diversité des interprétations, sans toutefois privilégier une école aux dépens d’une autre, et prend appui sur les textes fondateurs (anciens devoirs, manuscrits, rituels) pour retrouver les racines du symbole, sa progression historique, sa richesse. Il étudie chaque outil, précise le rôle des officiers et détaille les divers rites en vigueur. Le Dictionnaire des symboles maçonniques (Paris, Editions du Rocher, première édition en 1997, réédité en 2003), remarquable synthèse sur le monde maçonnique, est à la fois un outil de travail pour le franc-maçon soucieux d’approfondir le sens de sa démarche et un instrument de réflexion pour le profane désireux de pénétrer un monde imprégné de secret.” (Editions du Rocher)

L’auteur, Jean Ferré, avertit le lecteur au début de l’ouvrage : “Ce travail est une recherche, un effort de synthèse, qui vise à apporter des éclaircissements aux Maçons curieux, désireux d’apprendre. Cependant, nous avons décidé de ne pas jouer le jeu des polémistes qui sévissent au sein des différentes Obédiences. Nous avons essayé de travailler au-delà de tout dogmatisme afin de ne froisser aucune susceptibilité. Le présent ouvrage a pour but essentiel de faciliter le travail des Maçons que la Maçonnerie intéresse. Ils y trouveront matière à recherche, à approfondissement. Plutôt que de renvoyer sans cesse le lecteur d’un chapitre à l’autre, nous avons préféré, quand cela n’alourdissait pas trop le texte, re-citer les extraits déjà cités dans un autre article. Dans le même esprit, nous avons daté la source du texte, à chaque citation, afin de bien marquer la « progression historique » et ne pas obliger le lecteur à rechercher systématiquement la date de parution ou d’édition. Parfois, le symbolisme général a été quelque peu négligé, au profit des textes de référence : les Anciens Devoirs, les manuscrits, les divulgations, les rituels. Ainsi le lecteur peut-il mieux se rendre compte des évolutions, des transformations de l’Ordre, des apports et des disparitions d’éléments symboliques survenus au cours de I’histoire. Bien évidemment, en rédigeant ce dictionnaire, nous n’avons pas eu l’ambition d’écrire une oeuvre totale et définitive. Cet ouvrage n’est qu’une approche de la Maçonnerie. Il est destiné à “ouvrir des portes”, à indiquer des directions de recherche à des profanes qui veulent comprendre ce qu’est la Franc-Maçonnerie, à des Maçons qui veulent progresser dans l’Art Royal.

Quelques extraits dans wallonica.org [en construction] :


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