La larme de l’ours l’avait trahi.
Débordée de son œil rougi,
Elle allumait sa joueDe la lueur du feu nourri.
Dans sa caverne, dans son abri,
L’Ours brûlait le sapin inutile,Et le vent avait compris
Tout le chagrin de son ami.
“Une escarbille, sans doute”,
Disait Martin un peu contrit.Et le vent avait conté,
La belle Renarde rencontrée,
Tous les fastes et les flambeaux
A chaque fenêtre du château,Alors que Martin marchait,
Martin marchait dans sa forêt.
- L’illustration est © Pierre ALECHINSKY, Linolog I (1972)
D’autres du même…
- THONART : Tu es ma rive (2019)
- THONART : Dieu est mort. C’est vrai, je l’ai vu sur les réseaux sociaux… (2020)
- THONART : La lumière est si joyeuse (2014)
- THONART : extrait de “Être à sa place” – 02 – Les loyautés tordues (2024)
- HUSTINX, Astrid (1950-2022)
- THONART : Le doux conte de Jolie-Femme et du Hérisson de cœur (2019)
- AGORA VII.3 : L’Encyclopédie de l’Agora, un portail éclairé (2000)
- THONART : Vanité (2017)
- OLIVER : Une ourse dans le jardin (anthologie, 2023, trad. P. Thonart)
- THONART : Culture-HoReCa, même combat. Ce que nous en faisons, chez wallonica (2022)
- THONART : Tolkien or the Fictitious Compiler (ULiège, 1984) – 05 – The Ring