EXPO | Less Extra Ordinary (photographies, CWAC)

La Châtaigneraie invite à découvrir le travail de deux photographes, Lola Reynaerts et Michel Beine. Deux photographes, deux générations, deux sensibilités qui chacun.e, à sa manière, interroge et raconte les États-Unis. Leurs travaux se déploient comme deux récits parallèles, portés par une même envie : celle de partager une vision personnelle, sensible et singulière de l’Amérique du Nord. Entre instants suspendus et pulsions de vie, leurs images oscillent entre l’essentiel et le superflu. Elles reflètent, sans artifices, l’extraordinaire du quotidien. Une invitation à voir, à ressentir, à (re)découvrir un territoire à travers leurs yeux, à travers leurs choix. Un dialogue photographique, entre distance et intimité.

Lola REYNAERTS : le doux présent du présent

L.R. : “Dans ce travail, je n’ai pas cherché à rendre beau ce qui, aux yeux des habitants, ne l’est pas. Ce qui ailleurs pourrait sembler hors du temps (des décors un peu fanés, figés, presque irréels), demeure ici, dans le sud, profondément contemporain. Les choses ont évolué, bien sûr mais à leur rythme. Au fil de mes rencontres et au gré des témoignages recueillis, j’ai ressenti une volonté commune chez les gens que je découvrais : celle de dépasser l’Histoire, leur histoire. Pour certains, la musique les y aidait. Il ne s’agit pas pour autant d’une quête de l’oubli. Ce qui a été, a été. It is what it is. Lorsque j’ai entamé ce voyage, mon regard était celui d’une Européenne.

© Lola Reynaerts

Je pensais et voyait les choses différemment. Mais petit à petit au gré des moments partagés avec des habitants ou des musiciens mon regard a changé. Ils m’ont alors accueillie comme l’une des leurs. J’ai été intégrée dans leur communauté et j’ai cessé d’être considérée comme “l’étrangère”. C’est à partir de ce moment-là que les portes se sont ouvertes, que les barrières se sont levées et que j’ai pu capturer dans mes clichés une part intime de leur histoire. Ce travail n’a pas pour but de dénoncer ou de souligner certaines fêlures mais bien de trouver de la beauté dans le quotidien, dans la banalité.

Ce projet m’a permis de m’imprégner d’une culture qui n’est pas la mienne afin d’en livrer une vision artistique et sensible. Afin de concrétiser cette approche, j’ai choisi d’allier deux techniques photographiques : le moyen format, pour son côté plus poétique et le numérique pour son ancrage dans la réalité et sa frontalité face aux sujets. Deux écritures complémentaires pour restituer un équilibre fragile entre réalité et impression. Une manière de fixer, humblement, le doux présent du présent.”

Michel BEINE : In the mood for vibe

M.B. : “Cinq films comme autant de balises dans ma pratique photographique : Point Blank de John Boorman (1967), Zabriskie Point de Michelangelo Antonioni (1970), The Killing of a Chinese Bookie de John Cassavetes (1977), Paris, Texas de Wim Wenders (1984), Stranger Than Paradise de Jim Jarmusch (1984). Chacun m’a laissé une empreinte singulière : les décors et les couleurs du premier, la puissance évocatrice des paysages et de la musique du second, l’improvisation des acteurs chez Cassavetes, la narration linéaire chez Wenders, et enfin, l’absurdité chez Jarmusch.

© Michel Beine

Quant à l’impact de la littérature américaine sur mon travail, la liste serait interminable ! Deux noms, pourtant, se détachent : John Fante et Charles Bukowski. Tous deux pour cette manière de raconter le réel avec un humour. Ils ont, à leur manière, nourri mon regard sur l’Amérique. Je suis né en 1967 …déjà presque la fin du rêve américain… Néanmoins, j’ai été très tôt bercé, “biberonné”, par les séries télés venues des États-Unis (Columbo, restant ma préférée !). C’est dans ses souvenirs cathodiques que j’ai puisé les racines de ma démarche photographique.

Un travail en couleur, réalisé au Polaroïd, dans un style faussement documentaire, totalement subjectif. Vision frontale, cadrages serrés, lumière aveuglante, flous légers, teintes délavées, comme autant de signes d’un monde en train de s’effacer. Motels surannés, enseignes de fast-food, stations-services hors d’âge, vieilles carrosseries oubliées, caravanes Airstream, typographies passées…

J’ai ainsi créé mon bestiaire vernaculaire du rêve américain, collecté au fil des kilomètres. Les clichés sélectionnés pour cette exposition emportent le visiteur dans un voyage à travers la Californie, le Nevada, l’Utah, l’Arizona, le Nouveau-Mexique et le Texas. Autant d’images d’une Amérique fantasmée, d’une Amérique décalée mais souvent mélancolique. Une Amérique que l’on croit connaître, mais qui ne cesse de nous échapper.”

Michel Beine est présent dans wallonica, parmi les oeuvres empruntables à l’Artothèque. En savoir plus…

      • Vernissage le vendredi 16 mai 2025 à 18h30.
      • Visite guidée en présence des artistes le dimanche 25 mai 2025 à 15h.
      • Exposition accessible du mercredi au dimanche, de 14h à 18h ou sur rendez-vous. Fermée lundi, mardi et jours fériés.

EXPO | 3 Générations de l’Œil Grooteclaes (Chaudfontaine, BE)

Pour marquer les 30 ans de la disparition du célèbre photographe Hubert Grooteclaes, Arthouse accueille une exposition inédite, où l’art de la photographie traverse trois générations. À cette occasion, Marianne Grooteclaes, fille d’Hubert, et Noé Delépine, son petit-fils, tissant un dialogue visuel entre passé, présent, et avenir.

Hubert Grooteclaes

Maître du Flou Artistique : Hubert Grooteclaes (1927-1994) est reconnu pour son approche unique de la photographie, où le flou est plus qu’une technique : c’est une vision.

Marianne Grooteclaes

Une Poétique de la Nature : Marianne explore également le flou et les couleurs pastel, réinventant parfois ses images noir et blanc avec des touches de crayon qui évoquent des souvenirs de couleurs passées.

Noé Delépine

Le Regard Poétique de la Biodiversité Urbaine : Noé Delépine, porte un regard frais et poétique sur le monde naturel. Ses photographies capturent des détails infimes de la biodiversité urbaine avec une simplicité déconcertante.

Cette exposition, au-delà de l’hommage, est une célébration du regard unique que chacun porte sur le monde, transformant le banal en merveilleux.

Infos pratiques :

      • Arthouse est ouvert 7j/7 de 10h00 à 17h00
      • Entrée: 4€ (gratuit jusqu’à 12 ans)

CONFERENCE CHiCC | LEWY : Sebastiao Salgado, l’humanisme en noir et blanc

Présentation d’un des tout grands reporters-photographes de notre temps au travers de ses photographies et, en particulier, de celles de sa dernière exposition Amazonia, qui a aussi fait l’objet d’un livre. Les êtres humains sont au centre de ses préoccupations ainsi que la préservation de notre planète.

Claude LEWY est architecte : il a travaillé dans le domaine des infrastructures culturelles et scolaires en Wallonie et à Bruxelles. Passionné de photographie depuis l’adolescence, il va nous présenter l’un des grands reporters-photographes de notre temps.


Les conférences de la CHiCC sont ouvertes à tous. Elles sont gratuites pour les membres de la CHiCC (cotisation de soutien de 15 euros pour la saison 2024-2025 à verser sur le compte BE24 0011 8159 9638) et en participation libre (montant : 5 euros) pour les non-membres.

Suivez les activités de la CHiCC sur Facebook ou sur wallonica.org

EXPO | Bill VIOLA, Sculptor of Time (Boverie, Liège)

[d’après TODAYINLIEGE.BE, 2 juin 2023] L’événement est très attendu par tous les amateurs de cette forme d’art mais séduira aussi le grand public. Le Musée de La Boverie consacrera une exposition monographique à l’artiste américain Bill Viola d’octobre à mars. Figure majeure de l’art contemporain, il est considéré comme l’un des pères de l’art vidéo et a révolutionné le genre en investissant très tôt le champ des possibilités offert par la technologie numérique.

En partenariat avec Tempora et le Studio Bill Viola, le musée liégeois propose la première exposition belge d’envergure internationale célébrant l’œuvre de ce vidéaste inégalé.

L’exploit majeur de Bill Viola consiste à aspirer le spectateur dans ses œuvres. Nul n’est insensible aux expériences qu’il met en scène car ces expériences concernent tout un chacun. Les œuvres abordent les thèmes fondamentaux de la naissance, de la vie et de la mort, et évoquent des émotions primordiales telles que l’empathie, la souffrance et l’espoir“, présentent les organisateurs. Exposé de Melbourne à Bilbao, en passant par Tokyo, New York, Rome ou Paris, l’art de Bill Viola attire des centaines de milliers de visiteurs.

Exposition Bill Viola. Sculptor of Time

En attendant la mise à jour du site de La Boverie, voici déjà des infos…

      • Octobre 2023 à avril 2024
      • Musée de La Boverie
        Parc de la Boverie, 3
        4020 Liège
Tarifs
      • Standard : 18€
      • Jeune (6-25 ans) : 12€
      • Pack famille (2 standards et 2 jeunes) : 54€

La Ville de Liège, soucieuse de garantir un large accès à l’exposition, lance une tarification spéciale à destination des jeunes visiteurs. Chaque mercredi, un tarif préférentiel de 10€ est proposé aux moins de 26 ans. Cette démarche s’inscrit dans la volonté de la Ville de Liège de rendre l’art accessible à tous, encourageant la curiosité, l’épanouissement et l’éveil par la découverte artistique.