VIENNE : Le lac (nouvelle, 2025)

Il fait trop chaud, je rentre“, dis-je au chien. Je n’attends évidemment pas de réponse. Je veux juste ainsi lui signifier qu’il est inutile qu’il m’attende, couché sous le figuier, ce qu’il ferait immanquablement si je lui disais “je reviens“. Je rentre, il fait trop chaud, et il m’emboîte le pas.

Dans la maison que nous occupons, les volets sont, pour la plupart, fermés. Seules quelques fenêtres, au nord, laissent filtrer, entre les rideaux, une lumière encore éclatante. Je dis “occupons” car je ne vis pas ici, pas plus que mon chien d’ailleurs. Il s’agit d’un gîte loué, en pleine campagne, entre prairies et vergers agrémentés de quelques ruches, à un millier de kilomètres de mon domicile. De cette maison aux volets fermés que nous occupons, j’apprécie en cet instant la fraîcheur…