C’est en juriste qui connaît les mots (sa matière première, l’objet de son artisanat) que Ringelheim préfère « seconde vie » à « deuxième vie. » Après deuxième vient troisième, etc., alors que second est final. Quand on a les orteils (froids) au bord du vide, il est toujours possible de céder aux roucoulements suaves de la Camarde. Il est également jouable de se réinventer une dignité rien qu’à soi, dans l’état bien connu de l’after. Potz est un vrai vieux dégoûtant, un authentique Pervers Pépère que ni Gotlib, ni Wolinski, n’auraient renié : Carmen Cru doit être une fan inconditionnelle. Reste que, la goutte au nez, sa superbe est jubilatoire et elle promène dans un cabas pourri les vraies questions, celles dont les minettes effarouchées ne se doutent pas encore. Lisez, lisez plus, lisez mieux…
RINGELHEIM : La seconde vie d’Abram Potz (2005)
