Il est intéressant d’examiner le vocabulaire qu’emploie Marine Le Pen : dans son discours, les classes populaires sont souvent englobées dans des adjectifs : “les invisibles” ou “les oubliés.” Derrière cette question sémantique, l’enjeu politique n’est pas mince : les employés et les ouvriers représentent 55% de la population active, auxquels il faut ajouter les retraités modestes. L’enjeu électoral n’est pas anecdotique non plus : impossible de gagner sans l’apport des classes populaires. Ce qu’avait réussi Nicolas Sarkozy en 2007, en candidat du “travailler plus pour gagner plus.” Alors pourquoi autant d’expressions entortillées, d’euphémismes maladroits, de périphrases risibles ?
“Petites gens”, “France d’en bas”… Comment les responsables politiques désignent les classes populaires
