Esquisser le paysage urbain de Liège, c’est -jusqu’à la Révolution- tracer les bras du fleuve dans une forêt d’édifices religieux. On en compte alors pas loin de cent, d’ampleur très diverse. Les souches principales, celles qui pendant huit siècles domineront la Cité, on les doit presque toutes à Notger (972-1008), premier des princes-évêques -le plus grand aussi- de la principauté. Comme d’autres évêques de son temps, Notger a voulu faire de Liège une nouvelle Jérusalem, une Cité de Dieu. Il a orné la cathédrale Sainte-Marie-et-Saint-Lambert, qu’il a superbement reconstruite, “d’une couronne de collégiales et d’abbayes qui formèrent un rempart spirituel appelé à doubler et à consolider les murailles de pierre dont il avait entouré sa ville” (J.-L. Kupper)…
- la collégiale Saint-Denis : une tour forte dans l’enceinte notgérienne,
- la collégiale Saint-Barthélémy : la dernière née des collégiales liégeoises,
- la collégiale Saint-Martin-en-mont : cathédrale éphémère, forteresse sacrée, une fondation détournée,
- la collégiale Saint-Paul : Eracle, premier promoteur immobilier de l’île,
- la collégiale Sainte-Croix : Liège sous la protection de la croix,
- la collégiale Saint-Jean-l’Evangéliste : l’église de Notger,
- la collégiale Saint-Jacques : une grande abbaye bénédictine…