EXPO | Les mondes de Paul Delvaux (Boverie, Liège)
4 octobre 2024 - 16 mars 2025
12€ à 18€[EXPO-PAULDELVAUX.COM] DANS LE CADRE DU 100ème ANNIVERSAIRE DU SURRÉALISME, LA BOVERIE ACCUEILLE UNE GRANDE EXPOSITION DÉDIÉE À L’ARTISTE BELGE PAUL DELVAUX. Suivant une approche inédite, cette rétrospective à trois parcours – thématique, dialogique et multimédia – permet d’embrasser l’ensemble de l’œuvre de Paul Delvaux et de comprendre la place qu’il occupe dans le surréalisme et plus largement dans l’histoire de l’art.
Une rétrospective complète de la première à la dernière œuvre de Delvaux…
Artiste majeur, Paul Delvaux (1897-1994) a développé un univers singulier peuplé d’éléments iconographiques forts qui se répètent d’une œuvre à l’autre, telle une conversation picturale. Grâce à l’exposition Les Mondes de Paul Delvaux, qui rassemble plus de 150 œuvres et objets, le dialogue reprend de plus belle sous la forme d’un jeu de ricochets visuels entre peintures et dessins.
Depuis la grande exposition organisée aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique en 1997 à l’occasion du centenaire de la naissance de Paul Delvaux, cette rétrospective est une occasion unique de voir le monde du peintre se déployer de la première à la dernière œuvre (1920-1986). Le parcours, élaboré selon les thématiques chères au maître, permet de faire fi de la stricte chronologie pour démultiplier le champ des interactions. Les vestales mélancoliques, les trains, les squelettes, la Vénus endormie découverte au Musée Spitzner ou encore des résurgences antiques sont autant de motifs qui parsèment son œuvre et y cohabitent.
Des chefs-d’œuvre de cette figure de l’art à la renommée internationale, immortalisée par Andy Warhol, qui n’ont plus été vus ni rassemblés depuis de nombreuses années seront présentés afin d’apporter un éclairage nouveau sur une œuvre intemporelle, d’en révéler la complexité et d’engager un nouveau dialogue avec les visiteurs d’aujourd’hui.
… offrant des dialogues inédits avec d’autres artistes…
Delvaux, bien que solitaire dans la création, a façonné son univers au contact de l’œuvre de ses aînés et confrères. Au fil de l’itinéraire, l’exposition révèle ces parentés ou des divergences en plaçant en regard les œuvres de Delvaux et celles d’autres grands noms. Si la mise en regard avec René Magritte ou Giorgio De Chirico peut s’avérer évidente de par les liens au surréalisme, elle l’est moins avec d’autres artistes. Fait peu connu, Delvaux s’intéresse à Amedeo Modigliani dont le travail encouragera le peintre, encore débutant, à assumer pleinement la nudité. Par la suite, Delvaux se révèle proche de l’expressionisme offrant des liens méconnus avec Constant Permeke ou Gustave De Smet. L’intérêt que Delvaux porte à l’Antiquité permet de rappeler sa formation auprès de Constant Montald et d’ouvrir un rapprochement sensible avec Pablo Picasso. Dans cet ensemble, les œuvres de James Ensor et Félicien Rops offrent des contre-points intéressants par le traitement des thèmes (le squelette et les Deux Amies) qui chez Delvaux prennent une forme moins sulfureuse que celles adoptées par ses prédécesseurs.
Témoignant des influences, des emprunts et des coïncidences, ces dialogues inédits lèvent un coin du voile sur des filiations et démontrent comment et dans quel contexte l’univers de Delvaux, d’apparence hermétique et clos, s’est façonné.
… et des dispositifs multimédia pour entrer au cœur de la création de Delvaux..
Cette rétrospective invite également le visiteur au cœur du processus de création delvalienne grâce à des dispositifs multimédia innovants et interactifs sous trois formes distinctes et complémentaires.
En premier lieu, le visiteur pénètre dans l’intimité de l’artiste grâce à la reconstitution originale de son atelier. Il surprend le peintre occupé à travailler d’après modèle dans l’environnement qui était le sien, entouré d’objets personnels qui lui étaient chers et qui résonnent avec le monde pictural qu’il a créé.
Un autre dispositif permet de découvrir l’élaboration d’un tableau. L’original, Rumeurs (1980) est exposé ainsi que le dessin préparatoire tandis qu’un film permet de prendre connaissance des changements introduits par l’artiste durant la phase de réalisation de la peinture. Le film se base sur des documents inédits réunis par un ami de l’artiste, Paul Anrieu. Ce procédé permet de rentrer dans la tête du peintre.
En outre, le visiteur aura l’occasion de prendre la place du peintre en composant son propre Delvaux grâce à un dispositif interactif Dessine-moi un Delvaux. En empruntant des éléments iconographiques issus du vocabulaire Delvaux, il pourra composer son propre Delvaux.
Au milieu du parcours, une ligne du temps augmentée offre une mise en perspective entre l’œuvre et la vie de Paul Delvaux, véritable gloire de la peinture belge et mondiale qu’il est urgent de (re)découvrir…