MAYER : Standby. Firat, Istanbul, Turquie (2013, Artothèque, Lg)

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MAYER Léa, Standby. Firat, Istanbul, Turquie
(monotype sur papier encadré, 15 x 19 cm, 2013)

Et pourquoi pas emprunter cette oeuvre gratuitement
à l’Artothèque Chiroux de la Province de Liège ?

Léa MAYER (née en 1987) est diplômée de dessin de l’ENSAV La Cambre à Bruxelles en 2012 et vit à Bruxelles et Paris. Elle développe un travail autour des notions de perception, de connaissance et d’imagination dans notre quotidien. Le dessin sur différents supports, les installations dans l’espace et l’écrit lui servent pour étudier l’espace, le temps et les influences de notre histoire ou de notre éducation pour les appréhender. Chaque projet d’artiste est une recherche ouverte.

Je vis une longue plage, pas de sable, mais de petites galets charmants. La mer plate sent bon. La mer touche la terre par de petites vagues et j’écoute le bruit que font les pierres lorsque la vague les atteint et coule sur elles. Il y a de l’air frais résultant des pins et d’un soleil radieux “.

La série Standby porte sur les images hypnagogiques : celles auxquelles on pense avant de s’endormir, celles que l’on construit et que l’on imagine pour se détendre juste avant l’endormissement. Ces images m’ont intéressé car elles sont très intimes et je pense qu’elles révèlent beaucoup sur le pouvoir des images sur notre corps et notre esprit. J’ai donc demandé à des gens via des forums Internet de me décrire ces images (en particulier celles qui sont récurrentes). La langue d’échange se fait en anglais. S’ensuivent des tentatives de représenter ces descriptions, comme les possibilités sont multiples, les formats, supports, mediums, temps de réalisations sont diversifiés.

[INFOS QUALITE] statut : actualisé | mode d’édition : compilation (droits cédés) et mise à jour par wallonica.org  | source : Artothèque Chiroux | commanditaire : Province de Liège – Culture | contributeur : Philippe Vienne | crédits illustrations : © leamayer.net | remerciements à Bénédicte Dochain et Frédéric Paques

BERGER, Aliye (1903-1974)

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Peintre et graveuse turque, Aliye Berger naît le 24 décembre 1903 dans une famille d’artistes, d’intellectuels et d’intellectuelles : sa sœur est la peintre Fahrelnissa Zeid (1901-1991) et son frère l’écrivain Cevat Şakir Kabaağaçlı (1886-1973). Bien que la jeune fille ait fréquemment observé sa sœur en train de peindre, l’enfance d’Aliye Berger est surtout placée sous le signe de la musique et de la littérature, bien plus que des arts visuels. Dès son plus jeune âge, elle apprend le violon auprès du virtuose hongrois Karl Berger, avec qui elle entamera une relation amoureuse tumultueuse qui durera vingt-trois ans, jusqu’à la mort de celui-ci en 1947.

Après la mort de son mari, Aliye Berger part vivre à Londres avec sa sœur, qui l’encourage à essayer la gravure. Cet art, avec ses couleurs sombres et la discipline qu’il requiert, se prête bien à sa mélancolie d’alors. Elle fréquente durant trois ans l’atelier du graveur John Buckland Wright (1897-1954), où elle apprend les différentes techniques d’impression. En 1950, Aliye Berger retourne à Istanbul avec près de 150 estampes dans ses valises ; un an plus tard, elle inaugure sa première exposition personnelle au consulat de France. Elle prend le devant de la scène en 1954 lorsqu’elle remporte le premier prix du concours de peinture “ Travail et production” de la banque Yapı Kredi Bankas’ avec sa toile Güneşin Doğuşu (“Lever de soleil”). Cette victoire choque la très masculine scène artistique et académique turque. Des peintres et des critiques d’art célèbres dénigrent publiquement le tableau au motif de sa déviation par rapport au sujet, de son style abstrait et de l’absence de formation académique d’Aliye Berger. Par son abstraction non figurative, son dynamisme et ses couleurs éclatantes, l’œuvre est très différente des autres tableaux du concours, qui arborent le style alors à la mode : figuratif, cubique et constructiviste. “Lever de soleil” est devenue son œuvre la plus connue, mais elle a produit en outre de nombreux tableaux, ainsi que des dessins au fusain et à l’encre de Chine. Il s’agit surtout de portraits, de silhouettes humaines, de paysages abstraits et oniriques abordés de manière expressionniste. Elles restent cependant des œuvres expérimentales comparées à ses estampes. [d’après AWAREWOMENARTISTS.COM]

Aliye Berger chez elle, en 1965 © dailysabah.com

[INFOS QUALITE] statut : validé | mode d’édition : partage & compilation par wallonica | commanditaire : wallonica.org | contributeur : Philippe Vienne | crédits illustrations : en tête de l’article, Aliye Berger, Lever de soleil (1953) © awarewomenartists.com ; dailysabah.com.


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