Le Prince BIRABONGSE (dit Prince Bira) faisait partie des plus grands gentlemen–drivers de son époque, reconnu pour son élégance irréprochable, avec des “détails” comme le port du smoking… sous sa combinaison de pilote.
Il vint en Europe en 1927 pour finaliser son éducation à l’université d’Eton et de Cambridge. Le Prince Bira fit sa première expérience dans les sports mécaniques avec son cousin le Prince Chula Chakrabongse qui possédait une équipe, la White Mouse Racing. Le Prince Bira courut dans une Riley Imp sur le circuit de Brooklands en 1935. C’est avec cette voiture que le Prince Bira établira les couleurs de course du Siam : bleu pâle et jaune.
Plus tard, cette même année, le Prince Chula lui donna une voiturette de course ERA : une R2B, qui rapidement prit le surnom de Romulus. Il termina second de sa première course avec Romulus, malgré un arrêt au stand. Le reste de la saison vit le Prince Bira aligner sa petite voiture parmi les places de tête, tenues le plus souvent par des autos de Grand–Prix, avec une autre seconde place et une cinquième au Grand–Prix de Donington.
En 1936, le Prince Bira décida que les résultats de la saison précédente méritaient une seconde ERA. Une Remus fut achetée par l’équipe pour les courses britanniques, Romulus restant affectée aux courses internationales. Le Prince Chula se porta également acquéreur d’une Maserati 8CM pour allonger la liste des monoplaces de course. Le coup de volant du Prince Bira lui permit de remporter la Coupe du Prince Rainier à Monte-Carlo. Le Prince Bira gagna encore quatre courses avec l’ERA cette saison. Il amena la Maserati de Grand–Prix à la 5e place à Donington et à la 3e place à Brooklands.
Malheureusement, ce fut le point haut des carrières du Prince Bira et du White Mouse Racing Team. À la suite du départ de Dick Seaman vers l‘équipe Mercedes en 1937, les cousins thaïs achetèrent une Delage de Grand–Prix et toutes ses pièces détachées avec une deuxième Delage. Malgré des remises à niveau répétées et l’embauche d’un ingénieur d’expérience, Lofty England (futur chef de l’équipe Jaguar), les voitures ne fournirent pas les résultats attendus. À plusieurs occasions, le Prince Bira fut obligé de courir avec ses voitures plus anciennes, désormais dépassées. En plus, les sommes dépensées aux mises à niveau répétées de la Delage mirent les finances de l’équipe à mal. Il fallut réduire les sommes allouées à la maintenance des ERA. Si le Prince arrivait à maintenir des résultats respectables dans les courses anglaises, les courses internationales étaient, elles, un désastre.
Après la guerre, le Prince Bira reprit la course automobile dans plusieurs équipes. En 1951 il courut sur une Maserati 4CLT équipée d‘un moteur Osca V12, sans grand résultat, d‘autant plus que le Prince souffrait des conséquences d‘un assez grave accident de ski. En 1954, grâce à du nouveau matériel, une Maserati 250F, il gagna le Grand-Prix des Frontières à Chimay, en Belgique. Il termina 4e du Grand–Prix de France de 1954 avec sa propre Maserati. Il prit sa retraite du sport automobile l’année suivante, après avoir gagné le Grand–Prix de Nouvelle–Zélande (hors championnat).
d’après FR-ACADEMIC.COM
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