SLOW MEDIA : wallonica persiste et signe

Temps de lecture : 11 minutes >

La bergeronnette vient de s’envoler ; elle piétait dans la prairie détrempée par le déluge de ces derniers jours et elle m’a arraché à une rêverie étonnée. Merci Hugues Dorzée et l’équipe dImagine, Demain le monde : vous revendiquez l’appartenance à la Slow Press -et tout le monde vous l’accorde- et vous me faites découvrir que wallonica fait du slow media depuis plus de 23 ans… sans le savoir, malgré une Charte de qualité qui le formule en d’autres termes.

Pour Monsieur Jourdain, c’était la prose, pour wallonica c’est du Slow… quoi ? Je constate que les initiatives d’éducation permanente (nous, même sans la reconnaissance officielle) visant à développer le sens critique de leurs bénéficiaires (vous, avec toute notre reconnaissance) en leur faisant travailler des contenus dûment sélectionnés et édités, n’ont pas de Slow quelque chose. Parler de Slow Education fait trop penser à l’école, Slow Knowledge aux innovations en Intelligence Artificielle et Slow Content à une tortue qui se rend au feu d’artifice du 14 juillet à Liège. Essayons Slow Docu en attendant mieux…

Il nous reste à vérifier si nous participons du même mouvement que tous nos confrères et consœurs qui, comme nous, ont décidé de descendre d’un train lancé à trop grande vitesse, sans renoncer à leur volonté de faire Société. J’ai idée que nous allons tomber d’accord !

Patrick THONART

N.B. Dans le texte ci-dessous, nos commentaires seront précédés d’un [eW] pour “encyclo WALLONICA“.


[OWNI.FR, 4 août 2010] Et si on levait le pied ? C’est le programme proposé par des Allemands, qui détaillent en quatorze points leur concept de slow media ou “médias lents” dans un manifeste publié en janvier de cette année. Nos camarades d’outre-Rhin sont particulièrement actifs et semblent être des champions du manifeste. Après un manifeste Internet qui a généré de nombreuses discussions, voici la traduction d’un manifeste pour promouvoir… les slow media, ou médias lents [eW : ou médias doux]. Certaines des valeurs qu’il prône ne sont pas étrangères à la soucoupe.

Le manifeste des slow media
(traduction DE > FR)

Dans la première décennie du vingt-et-unième siècle, que l’on appelle les années zéro, les fondements technologiques du paysage médiatique ont profondément changé. Les mots clés les plus importants s’appellent réseau, Internet et médias sociaux. Dans la deuxième décennie, il y aura moins de gens qui chercheront de nouvelles technologies permettant une production de contenu plus simple, plus rapide et moins chère. Au lieu de cela, il aura des réactions appropriées à cette révolution des médias, qui intégreront les dimensions politiques, culturelles et économiques et qui seront constructives. Le concept de lenteur “slow”, à prendre comme dans “slow food” et non en tant que “décélération”, en sera une clé importante. Tout comme le slow food, les slow media n’ont rien à voir avec la consommation rapide, ils sont du côté du choix réfléchi des ingrédients et de la préparation concentrée. Les slow media sont accueillants et chaleureux. Ils partagent volontiers.

1. Les slow media contribuent à la pérennité

La pérennité est liée aux matières premières, aux processus et aux conditions de travail, qui sont les fondements de la production médiatique. L’exploitation et le sous-paiement comme la commercialisation sans condition des données privées des usages ne pourra donner lieu à des médias pérennes. Le terme renvoie en même temps à la consommation pérenne des slow media.

[eW] L’édition en ligne est consommatrice de ressources énergétiques, par la nature même de ses outils. Il nous revient d’en faire usage raisonnable et de gérer sainement le ratio entre l’énergie consommée et l’activité critique suscitée chez nos visiteurs. Notre bénévolat auto-géré reste un mode de collaboration où intervient jugement, confort et respect : voilà qui garantit des conditions de travail éthiques et responsables. Loin des arcanes de l’ISO27001 et autres tracasseries bureaucratiques, nous garantissons un usage des données personnelles non-commercial : l’abonné reçoit gratuitement, une fois par semaine, notre infolettre qui ne mentionne que les derniers parus, sans pub, et nos décomptes de visites sont totalement anonymisés.
Audit interne du critère 01 : OK !

2. Les slow media promeuvent le monotasking

Les slow media ne peuvent être consommés de manière distraite, ils provoquent au contraire la concentration de l’usager. Tout comme pour la production d’un bon repas, qui demande une pleine attention de tous les sens par le cuisinier et ses invités, les slow media ne peuvent se consommer avec plaisir que dans la concentration.

[eW] Mea Culpa. Nous gagnons notre visibilité également au travers des réseaux sociaux, hauts-lieux du multitasking : avec un titre intrigant ou une iconographie qui interpelle (ne serait-ce que par sa qualité : pas de photos de petits chats ou d’images achetées à des banques de données internationales), nous suscitons souvent le premier clic, celui qui ouvre une page de wallonica.org. Plus souvent, c’est l’attaque d’un article, dans la première page des résultats d’un moteur de recherche bien connu, qui rend le visiteur curieux. La suite lui appartient : il ou elle lira l’article découvert, s’intéressera au thème et cliquera sur les liens connexes qui redirigent vers des contenus Wallonie-Bruxelles, qui bénéficieront ainsi de leur pleine attention. Notre dispositif d’entonnoir de liens ainsi organisé permet de passer de la dispersion à l’attention. What else ?
Audit du critère 02 : OK !

3. Les slow media visent le perfectionnement

Les slow media ne se présentent pas comme des choses vraiment nouvelles sur le marché. Ils accordent davantage d’importance à l’amélioration continue d’interfaces fiables et robustes, accessibles et parfaitement conçues pour les habitudes de consultation de leurs usagers.

[eW] De l’éducation permanente à l’amélioration continue, il n’y a qu’un pas, que nous avons fait tant de fois, en 23 ans d’activités : notre histoire, tant logicielle que méthodologique, en témoigne. Notre interface en logiciel libre est constamment mise-à-jour et augmentée de nouvelles fonctionnalités. Ceux parmi nos fidèles qui ont connu les versions précédentes de notre encyclo pourront témoigner. Rétrospectivement, je trouve qu’ils ont été courageux. Nous aussi !
Audit du critère 03 : OK !

4. Les slow media rendent la qualité palpable

Les slow media se mesurent en production, en attrait et en contenu par rapport à des standards de qualité élevés et se distinguent de leurs homologues rapides et vite passés, que ce soit par une interface de qualité supérieure ou par un design esthétique inspirant.

[eW] Du logo à la mise en page, du confort de lecture à la qualité de l’iconographie, du niveau des contenus à la transfiguration des publications originales en publications “wallonica”, notre Livre d’or déborde de témoignages et de retours qui font chaud au cœur.
Audit du critère 04 : OK !

5. Les slow media encouragent les prosommateurs (les personnes qui déterminent activement ce qu’ils veulent produire et consommer, et comment)

Dans les slow media, le prosommateur actif s’inspire de son usage des médias pour développer de nouvelles idées et agir en conséquence, plutôt que d’être un consommateur passif. Cela s’illustre par exemple par les annotations en marge dans un livre ou par les discussions animées entre amis à propos d’un disque. Les slow media inspirent, impactent les pensées et actions de leurs usagers de manière continue et cet impact est encore perceptible plusieurs années plus tard.

[eW] Voilà un critère émouvant pour nous et qui sonne comme une reconnaissance a posteriori : nous avons très tôt publié sur le passage du prolétariat au consomtariat qu’avaient identifié Bard & Söderkvist dans Les Netocrates (2008). L’idéal du prosommateur traduit enfin la saine réaction contre cette déchéance sociétale. Nous y travaillons, notamment en nous efforçant de susciter l’apparition d’un réseau de contributeurs et de centres d’édition encyclo : les Maisons Jaucourt.
Audit du critère 05 : OK !

6. Les slow media sont discursifs et alimentent des conversations

Ils cherchent interlocuteur avec qui entrer en contact. Le choix du medium cible est donc secondaire. L’écoute est aussi importante que le discours dans les slow media. Aussi, slow signifie ici : être attentif et abordable, être capable d’observer et de questionner sa propre position sous un angle différent.

[eW] Objectif “débat” : voilà un point fondateur chez nous. Dans nos 7 critères de qualité, nous insistons sur les principes de l’édition critique en citant Simone Weil : “Il faut accueillir toutes les opinions, les loger au niveau qui convient et les composer verticalement.” wallonica.org doit ainsi s’interdire tout dogmatisme et son travail d’édition doit induire une approche critique du sujet abordé, sans exclusive. Plus encore, là où nous évoquons la liberté absolue de conscience, nous remettons le couvert : documenter le monde (c’est-à-dire la Wallonie et Bruxelles…) dans le but de convaincre du bien-fondé d’un dogme ou d’une idéologie n’est pas la même chose que publier une encyclopédie vivante qui alimente le débat et nourrit la réflexion critique. Nous avons fait notre choix.
Audit du critère 06 : OK !

7. Les slow media sont des médias sociaux

Des communautés actives ou des tribus se constituent autour des slow media. Cela peut être par exemple un auteur échangeant ses pensées avec ses lecteurs ou une communauté interprétant les œuvres tardives d’un musicien. Ainsi, les slow media contribuent à la propagation de la diversité et respectent les cultures et les particularismes locaux.

[eW] Nous avons fait le choix de désactiver la possibilité pour nos visiteurs de laisser un commentaire au bas des articles du blog encyclo. C’est par manque de ressources : avec près de 1.500 entrées dans l’encyclo, nous ne pourrions gérer les interactions nous-mêmes. Nous interagissons dès lors via le formulaire de contact et la messagerie. Les commentaires restent possibles dans le topoguide.wallonica.org et, à titre expérimental, dans l’essai Être à sa place qui est écrit en live ! Les réseaux de fidèles visiteurs qu’anime wallonica.org restent néanmoins garants du rayonnement de l’initiative. Seul bémol : nous n’allons jamais mettre en avant un particularisme local (le terme sent le communautarisme, à l’opposé de notre option “universaliste”) alors que nous rendrons justice à toutes les particularités locales. A débattre avec le traducteur du document source…
Audit du critère 07 : OK !

8. Les slow media respectent leurs usagers

Les slows media abordent leurs usagers d’une manière et consciente amicale et ont une bonne idée de la complexité ou de l’ironie que portent leurs usagers. Les slow media ne considèrent pas leurs usagers de haut ni ne les approchent d’une manière dominatrice.

[eW] La proximité systématique que nous entretenons avec nos visiteurs et nos réseaux ne nous invite pas à prendre quiconque de haut, pire : nous nous exposerions immédiatement à des retours de flamme, ce qui constituerait d’ailleurs une belle reconnaissance de notre travail d’éducation permanente !
Audit du critère 08 : OK !

9. Les slow media se diffusent par la recommandation

Le succès des slow media n’est pas fondé sur une pression publicitaire envahissante sur tous les canaux mais sur la recommandation par des amis, des collègues ou membres de la famille. Une personne qui achète cinq fois un livre et qui le distribue à ses meilleurs amis est un bon exemple de ce principe.

[eW] Pas de 20 m² pour nous, pas de mailings envahissants, pas de call centres harcelants ou de porte-à-porte pour vendeurs d’aspirateurs. Dommage, non ? Le jour où une encyclopédie en ligne fera des campagnes de promotion sur des panneaux gigantesques, à l’entrée des autoroutes, on pourra se dire que quelque chose a changé dans notre monde… En attendant, le bouche-à-oreille, c’est très bien. Et, mmmh, quel bouquin ai-je récemment acheté 5 fois ? Ah oui : La fille du sculpteur de Tove Jannson. Je vous le recommande ?
Audit du critère 09 : OK !

10. Les slow media sont intemporels

Les slow media ont une longue durée de vie et paraissent encore frais après des années voire des décennies. Ils ne perdent pas leur qualité avec le temps, mais obtiennent au contraire une patine qui augmente leur valeur.

[eW] Certains de nos articles datent de l’époque québécoise et ont été rapatriés dans wallonica.org. Nous travaillions alors avec l’équipe de l’Encyclopédie de l’Agora, alimentant la même base de données. Les temps ont changé et wallonica.org est aujourd’hui autonome. Reste que nous sélectionnerions les mêmes Incontournables qu’à l’époque. Nous restons fidèles à nous-mêmes et nos coups de cœur, comme nos engagements, ne sont pas très volatils.
Audit du critère 10 : OK !

11. Les slow media ont une aura

Les slow media diffusent leur propre aura. Ils génèrent la sensation que le média particulier appartient à ce moment précis de la vie de son utilisateur. Bien qu’ils soient produits industriellement ou soient partiellement bâtis sur des procédés industriels de production, ils donnent l’impression d’un caractère unique et d’être autocentrés.

[eW] Un témoignage bien senti, plutôt que des commentaires : “J’avais postposé quelque peu la lecture de votre ‘dernier paru’ consacré au développement personnel. M’étant levé aux aurores, je viens de m’y consacrer tout à mon aise et j’ai bien fait. J’ai d’abord beaucoup ri. Et puis, j’aime beaucoup la manière détachée d’aborder les choses graves et d’émailler votre propos -fort bien construit pas ailleurs- d’expressions familières, idiomatiques voire absurdes (silly, isn’t it ?) ce qui est évidemment une marque de fabrique depuis toujours.
En quelques instants de lecture, je vous ai retrouvés tout entiers, avec des feintes à deux balles (pan-pan) avec un tropisme affirmé pour le beau, avec la liqueur du Suédois, avec Spa, avec la dinde au whisky, avec Yves Teicher et Madame Chapeau (Amélie Van Beneden, les crapuleux de sa strootje et Jefke, pauvre Jefke), avec Frank Capra, la charmille de Haut Regard, avec le maire de Champignac (“là où la main de l’Homme n’a encore jamais posé le pied”), la sardine à l’huile (et donc l’huile de ricin), etc. J’ai évidemment ‘surkiffé sa race, wesh’. Bien sûr, je me suis goinfré des consignes et des exercices pratiques. Je me vais d’ailleurs trouver illico deux bouteilles de Chablis et Stars Wars 4-5-6 pour ce soir (ma femme aime bien le Chablis !).
Tout ça pour dire que cette encyclo.pédie.thèque (biffer rageusement la mention inutile) devient de plus en plus ce que vous vouliez qu’elle devienne et que je veux vous en féliciter fort chaleureusement. Voilà donc sans doute un chef-d’oeuvre à jamais inachevé.
Audit du critère 11 : OK par applaudimètre !

12. Les slow media sont progressistes, et non réactionnaires

Les slow media dépendent de leurs progrès technologiques et du mode de vie de la société connectée. C’est en raison de l’accélération de différents domaines de la vie que les îlots de lenteur délibérée sont rendus possibles et essentiels pour la survie. Les slow media ne sont pas en contradiction avec la vitesse et la simultanéité de Twitter, des blogs ou des réseaux sociaux, mais ils sont une attitude et une façon d’en faire usage.

[eW] Le point est délicat qui mélange bonnes pratiques dans l’usage des médias et positionnement sociétal, voire philosophique. L’intérêt du “slow” sous toutes ses formes est l’accent mis (mais non verbalisé) sur l’usage de la Raison, là où l’insistance sur la qualité et la cohésion sociale est mise en avant. User de Raison, c’est à dire ne pas être aveuglé par ses affects (et, partant, échapper au tout-commerce qui mise justement sur notre aveuglement affectif) demande du temps et de la maîtrise. Peu d’encyclopédies prennent l’industrie du Fast Food comme modèle : nous ne sommes pas très originaux sur ce point-là et nous travaillons dans le “temps long”. Notre attitude envers les dispositifs de réseaux sociaux électroniques et le e-Business est plus tangente : à aucun moment la viralité de nos contenus sur tel ou tel support n’est un critère de réussite (sauf pour briguer des subsides…) mais la maîtrise des outils du e-Business au sens large est une exigence de notre métier. Nous y travaillons tous les jours.
Audit du critère 12 : OK !

13. Les slow media reposent sur la qualité, à la fois dans la production et dans la réception des contenus médiatiques

Des compétences intellectuelles comme la critique des sources, le classement et l’évaluation des sources d’information prennent de l’importance avec l’accès croissant à une information disponible en grande quantité.

[eW] Une des exigences de notre travail est la documentation des bonnes pratiques que nous mettons en oeuvre au quotidien. Nous avons créé un ‘auteur virtuel’ pour ce faire et les articles signés de Maison Jaucourt sont adressés aux confrères qui voudraient faire bon usage de nos méthodes. Qui plus est, nous avons rédigé une Charte de qualité en sept point et déposé la marque wallonica®, synonyme du respect de ces critères.
Audit du critère 13 : OK !

14. Les slow media cherchent la confiance et ont besoin de temps pour devenir crédibles

Derrière les slow media, il y a des hommes et cela se ressent.

[eW] Chez nous, il y a des hommes… et des femmes. Le critère est émouvant et rappelle une exigence d’Auguste Renoir, rapportée par son fils Jean dans la magnifique biographie qu’il lui a consacrée : Renoir ne voulait autour de lui rien qui fut industrialisé ; dans chaque objet, il voulait reconnaître la main de l’homme qui l’avait façonné. Nous y sommes : nos articles sont fait-main !
Audit du critère 14 : OK+ !

Enikao, trad., et Patrick THONART, eW


[INFOS QUALITE] statut : validé | mode d’édition : rédaction, partage et iconographie | contributeur : Patrick Thonart | sources : owni.fr | crédits illustrations : © DR.


Lire et débattre en Wallonie-Bruxelles…

ARCHIVES WALLONIEBRUXELLES.ORG : premières campagnes

Temps de lecture : 3 minutes >

On vous l’a souvent rappelé. Le blog encyclo wallonica.org est l’héritier d’une vénérable initiative (“vénérable” parce que lancée dans les années 2000), à l’occasion d’un partenariat Wallonie-Québec ; l’encyclopédie québécoise de l’Agora partageait ses bases de données (= les articles) avec des petits wallons, constitués en sprl LEODICA, qui les alimentaient en contenus et diffusaient le tout via une interface (= le site proposé aux visiteurs) proprement “Wallonie-Bruxelles”. L’aventure a connu différentes péripéties et, notre encyclopédie, différentes adresses : de encyclopedie-agora.org à walloniebruxelles.org, vous avez eu différentes portes auxquelles sonner pour exercer votre droit de savoir-s !

Mais, comme le prouvent les documents d’archives que nous partageons ici, la ligne directrice “Cliquez curieux” était déjà bien ancrée dans notre travail et, vous l’allez voir, on la retrouve sur chacun des documents promotionnels que nous distribuions à l’époque (2003-2005), efficacement mis en page et conçus visuellement par Joëlle Wertz qui, avec Axelles Fuks, faisait partie de l’équipée, en ces temps que les moins de vingt ans…

Patrick Thonart

Les documents partagés ici sont téléchargeables dans notre DOCUMENTA…

Les Passeports Encyclo (2003-2005)

Acquérir un Passeport Encyclo, c’est recevoir un cd-rom documenté sur  l’Encyclopédie de l’Agora et les Encyclopédistes, c’est pouvoir proposer dix titres d’articles à publier, soumettre des dossiers ou des documents associés sur des thèmes qui vous tiennent à cœur, c’est pouvoir figurer dans la liste officielle des Ambassadeurs de l’Agora avec des liens vers votre courriel ou celui de votre organisation, c’est aussi recevoir le bulletin d’information électronique de l’ Encyclopédie de l ‘Agora.

    1. Passeport Diderot : soutenez l’Agora et proposez dix titres de dossiers (l’ordre des publications sera fonction des titres plébiscités) ;
    2. Passeport D’Alembert : soumettez un formulaire de dossier/document associé, complété ou à développer par notre équipe éditoriale ;
    3. Passeport Goussier : soumettez cinq formulaires de dossier/document associé, complétés ou à développer par notre équipe éditoriale ;
    4. Passeport Formey : soumettez trente formulaires de dossier/document associé, complétés ou à développer par notre équipe éditoriale ;
    5. Passeport Réaumur : publiez une encyclopédie thématique en ligne, avec votre interface et vos propres dossiers ;
    6. Passeport Chambers : publiez une encyclopédie thématique en ligne, avec votre interface et votre sélection des dossiers de l’Agora ;
    7. Passeport Pancoucke : publiez votre encyclopédie en ligne, avec votre interface et vos dossiers + votre sélection des dossiers de l’Agora ;
    8. Passeport Mouchon : ajoutez un module encyclopédique à votre site actuel, avec vos dossiers + votre sélection des dossiers de l’Agora ;
    9. Passeport Démosthènes : publiez les actes de votre colloque dans un site encyclopédique dédié, avec dossiers, agenda et inscription en ligne.

Vers le réel par le virtuel. Lancé en 1998 par le philosophe québécois Jacques Dufresne, le portail francophone de l’Encyclopédie de l’Agora est une initiative citoyenne unique, relayée en Europe par l’équipe de leodica.org. Aujourd’hui, plus de 12 millions d’internautes affichent chaque année quelque 32.400.000 pages. L’Encyclopédie de l’Agora leur offre l’accès gratuit à plus de 6.000 documents multimédia et 50.000 liens vers d’autres sites documentés. Un réseau toujours croissant de contributeurs (1.450 en 2005) édite chaque Jour de nouveaux contenus et assure une veille critique de ce que l’Internet offre de meilleur. Publier l’Encyclopédie de l’Agora pour tous, c’est le rêve humaniste d’une équipe engagée, concrétisé grâce à un mariage heureux entre les nouvelles technologies et la maîtrise éditoriale. L’Agora fait le bonheur de plus d’un : de l’utilisateur qui y explore un trésor de savoirs, validés et clairement hiérarchisés, aux moteurs de recherche qui l’indexent souvent très haut dans leurs résultats, en passant par les partenaires qui garantissent à leurs contenus publiés dans www.encyclopedie-agora.org une visibilité hors du commun.

Droit de Savoirs. Vous pouvez embarquer avec nous dans l’aventure de tous les savoirs en participant activement à l’opération Droit de Savoirs, car aujourd’hui, être citoyen, c’est savoir et faire savoir.

Comment ? Faites l’acquisition d’un ou de plusieurs Passeports Encyclo et, selon votre choix, contribuez à l’Encyclopédie de l’Agora aux côtés de l’équipe éditoriale de leodica.org. Ainsi, vous favorisez l’accès universel aux savoirs, petits et grands, vous luttez contre l’obscurantisme et vous assurez la promotion des contenus francophones sur l’Internet.

Avec les adresses de l’époque…

[INFOS QUALITE] statut : validé | mode d’édition : rédaction et iconographie | contributeur : Patrick Thonart | crédits illustrations : WERTZ Joëlle © leodica – wallonica.


D’autres initiatives en Wallonie-Bruxelles ?

WALLONICA : Lettre ouverte aux mécènes publics et privés

Temps de lecture : 3 minutes >

 

Madame la mécène, Monsieur le mécène,
Ma très chère [prénom], Mon très cher [prénom],

Conc. Encyclopédie en ligne wallonica.org – demande d’aide structurelle

Voici plus de vingt ans que nous éditons le blog encyclo wallon wallonica.org et c’est fort de notre engagement que je me permets de vous écrire à propos de cette initiative. Le projet wallonica.org est né d’une triple volonté :

    1. Développer une plateforme documentaire robuste, structurée en encyclopédie originale et dédiée aux savoirs de Wallonie et de Bruxelles, d’accès gratuit et sans publicité (hors promotion d’intérêt public : parutions, expositions, conférences, rencontres…) ;
    2. Capter les internautes de la Francophonie par des dispositifs traditionnellement réservés au e-Business (en ce compris une présence active sur les réseaux sociaux) et les rediriger vers les acteurs culturels de Wallonie et de Bruxelles ;
    3. Réseauter à 360° les différentes initiatives institutionnelles ou privées, les savoirs populaires et les contenus plus techniques, les plateformes documentaires visibles (institutions, musées…) et celles qui mériteraient de l’être plus, les informations récentes et les documents à intégrer dans les mémoires…

Notre dispositif de base est simple : si nous publions au minimum cinq nouveaux articles chaque semaine, sur des sujets divers, issus de toute la Francophonie, chaque page de wallonica.org propose néanmoins une série d’hyperliens vers des sujets similaires, issus exclusivement de Wallonie et de Bruxelles.

Notre projet a commencé par un partenariat Wallonie-Québec en 2000, pour devenir totalement autonome dès 2012. L’asbl wallonica (dépositaire de la marque wallonica®) a déjà bénéficié de subsides et de soutiens par le passé (Communauté française, Province de Liège, Fédération Wallonie-Bruxelles) : ce n’est plus le cas et le manque de ressources devient critique pour nous, qui travaillons depuis plus de 20 ans à titre bénévole.

Concrètement, la plateforme wallonica.org est constituée de 4 sites apparentés, proposant chacun un service différent :

    1. wallonica.org : un blog encyclopédique (1.350 articles publiés à ce jour ; promotion via infolettre hebdomadaire et réseaux sociaux) augmenté d’un kiosque (revue de presse, initiatives, tribune libre, agenda culturel…), de nos incontournables et d’une “bibliographie de l’Honnête Homme/Femme” ;
    2. documenta.wallonica.org : un centre de ressources à télécharger gratuitement (périodiques épuisés, brochures didactiques, témoignages manuscrits, reproductions d’images, curiosa…) ;
    3. topoguide.wallonica.org : un guide en ligne des lieux et des curiosités d’intérêt dans notre Wallonie et à Bruxelles, avec liens vers des compléments de documentation et vers les cartes en ligne de la Région ;
    4. boutique.wallonica.org : une boutique virtuelle non-commerciale, consacrée aux productions des artistes wallons et bruxellois, le bouton [acheter] renvoyant soit à l’artiste lui-même, soit à la plateforme des libraires indépendants de Belgique francophone, un de nos partenaires.

Pour garantir la pérennité de notre travail, nous sommes aujourd’hui confrontés à des dépenses qui hypothèquent notre bon fonctionnement : support/développement informatique, stockage des supports matériels (donations), équipement de dématérialisation (ex. scan-ocr professionnel), rétribution des bénévoles, actions de réseautage, supports promotionnels…

Qui plus est : faute d’un subside minimum, nous ne pouvons briguer le statut d’association d’éducation permanente, faute duquel, nous ne pouvons proposer d’exonération fiscale à des mécènes privés.

C’est pourquoi, Madame la/Monsieur le mécène public/privé, je vous demande d’examiner avec bienveillance notre demande d’aide structurelle, afin de nous permettre de pérenniser cette initiative généreuse.

Je vous joins copie de notre plaquette et du dossier de présentation complet et je reste à votre entière disposition pour toute information complémentaire, une démonstration ou une entrevue, à votre meilleure convenance.

Cordialement,

Patrick THONART, éditeur responsable
+32 470 32 37 34 – wallonica@wallonica.org

 

Annexes :

 

On en parle ensemble ? Contactez-nous…
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[INFOS QUALITE] statut : validé | mode d’édition : rédaction et iconographie | contributeur : Patrick Thonart | crédits illustrations : Vermeer J., Femme écrivant une lettre et sa servante (1670-71) © DP.


Plus de tribunes libres en Wallonie et à Bruxelles…

AGORA VII.3 : L’Encyclopédie de l’Agora, un portail éclairé (2000)

Temps de lecture : 7 minutes >

En 2000, Jacques DUFRESNE, Hélène LABERGE et leur tribu publiaient un numéro spécial du magazine trimestriel L’agora : des idées, des débats. Ce numéro 3, volume 7, du magazine qui parut en avril-mai 2000, était entièrement consacré à une nouveauté pour l’époque : le portail de l’Encyclopédie de l’Agora. L’éditeur responsable de wallonica.org venait de rejoindre l’équipe et Jacques allait par ailleurs lui confier la mise en oeuvre d’un portail wallon (walloniebruxelles.org) qui partagerait les mêmes dossiers de fond. Le tout était techniquement possible grâce au logiciel Lotus Notes, aujourd’hui désuet, dont Bernard Lebleu avait détourné le module “bibliothèque”.

C’était un temps que les moins de vingt ans…

A l’époque, l’Internet documentaire en était encore à ses balbutiements et il paraissait normal de publier des contenus parallèlement dans une revue papier et sur le web. Sur les deux fronts, l’Agora partageait des articles de qualité qui n’avaient rien à envier aux revues plus établies. Au fil du temps, l’équipe d’Agora, couplée à la petite l’équipe wallonne (merci Joëlle, merci Axelle…) a rassemblé autour du projet quelque 1.500 contributeurs (auteurs, compilateurs, réviseurs) venus de partout dans le monde francophone, publié plus de 6.000 articles et atteint des sommets de visibilité, culminant à plus de 12 millions de visiteurs certaines années.

Aujourd’hui, l’Encyclopédie de l’Agora continue son petit bonhomme de chemin en fédérant autour de son portail central, un archipel de sites thématiques qui font sens et luttent activement contre l’ignorance. Dans nos terres wallonnes, wallonica.org sert les mêmes principes avec le Carré Wallonica : l’obscurantisme ne passera pas… par là, en tout cas !

Une des missions que wallonica.org veut privilégier, c’est la pérennisation de contenus d’intérêt critique qui, autrement, disparaîtraient dans les intestins des souris de nos greniers ou sous le poids des champignons de nos caves. Nous avons créé la documenta dans ce but et nous allons y partager les contenus de ce numéro spécial. Le contenu intégral du “spécial portail Agora” est également reproduit dans un dossier qui aura cet article comme table des matières. Que chacun y voie un hommage au travail de nos amis québécois !


© documenta.wallonica.org

L’Encyclopédie de l’Agora
Un portail éclairé

Volume 7, n°3, avril-mai 2000

Sommaire [en construction]

    • L’Agora : un magazine et une encyclopédie en symbiose (éditorial de la rédaction),
    • Une nouvelle encyclopédie, pourquoi ? (Jacques Dufresne),
    • L’Encyclopédie de Phèdre (Dominique Collin),
    • Les grands fleuves encyclopédiques (Claude Gagnon),
    • La structure de L’Encyclopédie,
    • Deux discours sur la méthode (Jacques Dufresne, Josette Lanteigne),
    • Les dossiers,
    • De l’esprit français à l’humour anglais,
    • Les sites Internet,
    • Les secteurs,
    • Les disciplines (Josette Lanteigne),
    • La recherche dans L’Encyclopédie (Josette Lanteigne),
    • Consultation de l’Encyclopédie,
    • Marché de L’ Agora,
    • Commentaires sur l’actualité,
    • La mode au noir (Hélène Laberge)
    • Projet de Charte (Josette Lanteigne),
    • Vie privée et Internet (Bernard Lebleu),
    • Les «mantras» de la Révolution tranquille (Stéphane Stapinsky),
    • Maux d’humeur et maux d’humour (Jean-Pierre Bouchard),
    • La dernière Europe (Marc Chevrier),
    • Des droits d’auteur obscurantistes (Jacques Dufresne),
    • Qui sommes-nous ? (Jacques Dufresne),
    • Au cœur d’un projet pédagogique (Mario Asselin),
    • Des orphelins de Duplessis aux orphelins de Lazure (Hélène Laberge),
    • Films et livres.

L’Agora : un magazine et une encyclopédie en symbiose

Jacques Dufresne

C’est normalement le magazine qui nourrit l’Encyclopédie sur Internet. Exceptionnellement, nous faisons l’inverse dans ce numéro qui est entièrement constitué de textes ayant d’abord été publiés dans L’Encyclopédie sur Internet.

Au cours des trois premières années, de 1993 à 1996, le magazine paraissait dix fois l’an Comme notre projet d’Encyclopédie commençait à se préciser en 1996, et comme nous savions que L’Encyclopédie serait aussi un portail Internet, qu’elle contiendrait une section actualité, nous avons fait le pari suivant : ne publier que quatre fois l’an un magazine sur papier, qui porterait sur un grand thème et serait surtout constitué de textes de fond. Par la suite, miser progressivement sur L’Encyclopédie pour prendre position sur l’actualité commenter livres et spectacles, etc.

Nous arrivons à l’étape où L’Encyclopédie peut tenir ses promesses, comme vous pourrez le constater en lisant ce numéro. Ce qui fait d’Internet un média plus approprié qu’un magazine papier pour traiter de l’actualité, ce n’est pas seulement la possibilité de commenter l’événement, quand il est encore tout chaud, c’est aussi celle d’enraciner le commentaire dans des textes plus intemporels, qui tantôt le prolongent, tantôt lui servent de fondement.

Après avoir lu l’article de Jean-Pierre Bouchard sur l’humour, vous pourrez vous reporter aux pages sur les mots d’esprit. Dans l’Encyclopédie, vous pourrez faire de même avec tous les documents d’actualité. Vous aurez un accès direct à tous les autres documents du dossier dans lequel ils sont insérés, ainsi qu’à tous ceux qui sont indiqués par un hyperlien.

L’éditorial typique de nos journaux est un genre littéraire ambigu. Au lieu d’inciter les lecteurs à faire usage de leur raison, il les habitue à l’argument d’autorité. Comme l’éditorialiste ne donne pas ses sources, comme ses démonstrations ne peuvent être que sommaires – lorsqu’elles existent -, et comme il ne peut pas indiquer de documents jetant un autre éclairage sur la question, il invite ses lecteurs à le croire sur parole. Il est facile de remédier à cette lacune intellectuelle sur Internet.

C’est l’actualité éclairée qui nous intéresse, c’est aussi l’occasion qu’elle nous offre de redonner vie à des textes fondamentaux et, parfois, de les faire découvrir. Le présent ranime ainsi le passé qui l’éclaire. Ce va et vient fécond n’est-il pas le mouvement naturel de la pensée ?

L’Encyclopédie, dans son ensemble, est un tel va et vient. C’est pourquoi le dialogue socratique de Dominique Collin et les réflexions de Claude Gagnon sur les divers types d’encyclopédie nous ont semblé être la meilleure manière de présenter la mission première de l’Encyclopédie, de préciser les exigences que nous devons respecter, les écueils que nous devons éviter. Viennent ensuite des textes plus analytiques sur la structure de l’œuvre et sur la méthode que les artisans de l’Encyclopédie élaborent en en faisant l’apprentissage.

Suivent deux exemples de dossiers : voyage et civilisation. Les dossiers sont le cœur de l’Encyclopédie et le mot cœur ici, par delà la métaphore devenue banale, est une invitation à faire en sorte que les textes constituant le tronc du dossier soient vivants, qu’ils palpitent, et qu’ainsi le réseau de liens de l’Encyclopédie soit fait d’artères qui oxygènent pensée et non de veines qui évacuent le sang mort.

Chaque champ de la base de données devient pour l’internaute une façon de consulter l’Encyclopédie. Nous illustrons dans ce numéro quelques-unes de ces façons. Les rubriques : article, mot d’esprit, poème, site, dans le champ genre de documents, permettent d’accéder à tous les articles, poèmes, etc. de l’Encyclopédie. Ce sont autant d’anthologies. Nous donnons dans ce numéro des exemples de mots d’esprit et de sites. Les longues listes de citations et bons mots surabondent sur Internet. En plus de n’être pas toujours de très bon goût, elles se présentent généralement hors de tout contexte vivant et elles s’alignent comme des flacons de médicaments sur une chaîne d’encapsulage. Nous nous sommes efforcés de recréer le contexte, tout en invitant nos lecteurs à nous aider à comprendre la différence entre l’esprit français et l’humour anglais.

On pourra penser que dans nos exemples de sites nous avons fait preuve d’un préjugé favorable aux sites québécois. Le site Encéphi du Cégep du Vieux-Montréal, par exemple, nous l’avons découvert à partir d’hyperliens trouvés sur des sites européens et nous avons mis un certain temps a comprendre qu’il s’agissait d’un site québécois. Le manque d’espace nous a empêché de présenter le site de René Desgroseillers sur la psychanalyse.  C’est une recherche sur Vienne qui nous a mis sur la piste de cette encyclopédie spécialisée. Le site contient en effet d’excellentes pages sur la Vienne de 1880-1930. C’est seulement au terme de longs et délicieux séjours sur ce site que nous avons découvert qu’il était l’œuvre d’un praticien ayant son cabinet à Ville Saint-Laurent. Je serais porté à faire confiance à un professionnel qui, au lieu de faire sa publicité de façon tapageuse, en misant sur les réflexes conditionnés, la fait en renseignant ses éventuels clients et les internautes du monde entier sur l’école à laquelle il appartient [NdW : le site a aujourd’hui disparu].

Le Québec intellectuel replié sur lui-même est mort à jamais. Quant à nos entreprises et institutions qui veulent se faire connaître à l’étranger, elles auraient intérêt à mettre leurs annonces sur des sites comme celui de René Desgroseillers : 40.000 visiteurs en un an ! La plupart Européens sans doute. Ce ne sont pas des sites comme celui des journaux, à mille autres pareils, qui seraient visités par le reste du monde, mais des sites à la fois universels et uniques en leur genre, comme celui de notre psychanalyste. Avis au Ministère du tourisme !

Il y a des textes de présentation sur nos pages consacrées à la consultation par secteurs et par disciplines. La page sur les films et les livres est pour nous l’occasion de dire a nos amis éditeurs et cinéastes que l’Encyclopédie nous permettra enfin de faire état des livres et cassettes que nous jugerons intéressants.

En lisant dans la section actualité le texte de Bernard Lebleu sur les renseignements personnels, tous auront compris que nous nous engageons à n’utiliser les renseignements personnels qui nous sont confiés qu’après en avoir fait expressément la demande aux intéressés.

À l’heure actuelle, les entreprenautes profitent de l’absence de législation sur l’utilisation des renseignements personnels sur l’Internet pour présumer que leurs clients les autorisent à communiquer les informations les concernant, à moins que ces derniers, du moins ceux qui connaissent ce procédé, le leur interdisent expressément. C’est ce qu’on appelle l’opting out que nous traduirions par présomption d’autorisation.

Dans la législation que nous souhaitons, ce sera à l’entreprenaute que reviendra la responsabilité d’obtenir expressément l’assentiment de son client. C’est ce que l’anglais si concis appelle l’opting in, que nous traduirions par présomption de refus.

La rédaction

Jacques Dufresne en 2020 © ledevoir.com

[INFOS QUALITÉ] statut : en construction | sources : agora.qc.ca | mode d’édition : rédaction, transcription et correction par wallonica | commanditaire : wallonica.org | contributeur : Patrick Thonart | crédits illustrations : © Bernard Lebleu ; agora.qc.ca ; ledevoir.com.


Prenons l’initiative !

ARTICLE MILLIEME : 1.000 articles publiés sur wallonica.org… et ça continue

Temps de lecture : 4 minutes >

Oyez. Oyez. Avis aux citoyens francophones de Wallonie et du Bruxelles : cet article est le millième article publié dans wallonica.org ! D’aucuns vous promettaient du sang et de la sueur mais c’est notre sang et notre sueur qui permettent à l’équipe wallonica de vous promettre aujourd’hui : de la lumière, des initiatives, de la joie et, dès que possible, l’article numéro 2.000 ! Yapluka.

1.000 et plus…

Avis aux amateurs de quantités : avec 1.000 articles publiés, on n’a pas épuisé le décompte des objets qui garnissent notre bibliothèque virtuelle. 1.000 contenus disponibles pour vous, en ligne, gratuitement, cela implique une multitude d’autres choses en coulisses, soit qu’elles attendent patiemment leur tour, soit qu’elles participent de la construction de ces contenus que nous traitons chaque jour :

    • 1.003 brouillons qui attendent de faire le grand saut dans la lumière des pages publiées de wallonica.org ou… de disparaître à jamais dans le silence de la corbeille, parce leur actualité ou leur intérêt est devenu obsolète à nos yeux ;
    • 2.541 médias (images, vidéos, enregistrements…), aux côtés des événements, des articles de la base de connaissances interne et des pages du site  (153 autres objets) ;
    • à quoi s’ajoutent les contenus des trois autres côtés du Carré Wallonica, encore jeunes il est vrai : 200 objets (ressources à télécharger, articles, pages, médias…) dans documenta.wallonica.org ; 192 dans la boutique.wallonica.org et, pour la rawète, les 150 objets du topoguide.wallonica.org.

En veux-tu, en voilà ! Si nous comptons bien, l’initiative wallonica.org affiche plus de 5.000 objets au compteur aujourd’hui et le nombre augmente tous les jours, grâce à notre veille et grâce à vos propositions !

Martine fait une photo de famille

© Zibiline Rouillon

Avis aux amateurs de belles histoires : avant sa renaissance en 2012, la petite wallonica.org avait déjà un historique commencé sous les meilleurs auspices. Dès 1998, tonton Jacques Dufresne lançait l’encyclopédie de l’Agora au Québec. Il s’agissait d’une des premières encyclopédies gratuites en ligne. Malgré la mode du web 2.0 et les quelques belles réussites qu’elle a suscitées (ex. wikipedia), la volonté de garder le contrôle de la qualité et de l’édition des contenus publiés est demeurée la marque de fabrique de l’Agora comme, plus tard, de wallonica.org.

En 2000, Patrick Thonart a fait le lien avec nos contrées en développant un portail walloniebruxelles.org dans le giron de l’Agora. L’initiative a alors été partagée avec le Québec jusqu’en 2012, date à laquelle nos amis de North-Hatley ont lancé une nouvelle version d’agora.qc.ca exclusivement québécoise. Nous avons alors créé un nouvel avatar encyclopédique dédié à la Wallonie et à Bruxelles, sur une plateforme Open Source : wallonica.org était née.

Depuis 2012, notre blog encyclopédique a grandi et s’est épanoui, au point de se voir adjoindre 3 petits frères (sœurs ?) : un centre de ressources téléchargeables (documenta), un recueil des mille-et-un lieux remarquables de nos régions (topoguide) et une boutique culturelle (boutique). Un plus trois font quatre : le Carré Wallonica était né.

Tintin au Pays des Serviettes

GOOSSENS, L’homme à la valise © Fluide Glacial

Avis aux amateurs de feuilletons à rebondissements : la carrière de l’initiative wallonica.org n’a jamais été un long fleuve tranquille (l’image elle-même devient indécente après les inondations de l’été 2021). Notre travail a connu  des rebondissements à rendre jaloux un kangourou qui aurait avalé un stock de balles magiques…

Commencée comme une collaboration Wallonie-Québec entre citoyens engagés, l’édition de wallonica a été ensuite l’activité principale de LEODICA (une SPRL de droit belge), pendant quelques années : un partenariat public-privé qui a mal tourné, au détriment de la PME wallonne. Redevenue une initiative sans statut, wallonica a fait les joies d’après-journée de quelques volontaires qui se voulaient éclairés. Quelques discrets soutiens publics ont ensuite permis de migrer vers une nouvelle plateforme informatique. Rien qui puisse assurer la pérennité du blog, qui reste un “hobby” éclairé.

Ces dernières années, quelques tours de vis légaux ont préparé un meilleur avenir pour notre travail : la marque wallonica a été déposée et l’asbl wallonica a été fondée, ce qui permet différentes choses :

      1. percevoir des dons (si vous voyez ce que je veux dire…) et des cotisations de membres ;
      2. demander une reconnaissance d’initiative d’intérêt public, ce qui permet à des donateurs de déduire fiscalement leurs soutiens ;
      3. demander des subsides accordés à des initiatives d’éducation permanente

Un dossier de présentation (dossier de presse) est désormais prêt à être envoyé à tous les ministres et responsables publics qui ont survécu à la pandémie, de même qu’aux entreprises ou mécènes potentiels. Quelques belles heures d’attente dans des couloirs administratifs en perspective. Nos plus belles cravates sont prêtes. D’autant plus qu’il faudra maintenant compter avec notre nouveau BM (Bénévole Masqué) : Philippe Vienne !

Et vous, qu’en pensez-vous ?


Savoir plus…

APPEL A L’EQUIPE
Nous lançons documenta.wallonica.org
Vous nous aidez ?

Temps de lecture : 5 minutes >

C’est le moment ! C’est l’instant ! Nous voulons passer à la vitesse supérieure, remplir plus pleinement encore notre mission d’éducation permanente et vous offrir une palette plus large de contenus issus de Wallonie, de Bruxelles et d’ailleurs. Pour ce faire, nous passons en mode projet.

wallonica.org va lancer en son sein un centre de ressources picturales et documentaires (libres de droits ou propriété de notre réseau de contributeurs) à une adresse bientôt universellement célèbre : documenta.wallonica.org !

Mais, mon bon monsieur, pourquoi cette soudaine agitation ?

Parce que le hasard fait bien les choses. Manifestement féru de sérendipité (et, depuis peu, du clic curieux alla wallonica), un internaute hennuyer a découvert notre blog encyclo et nous a rapidement contactés. Je résume : “Au fil des années, j’ai stocké des milliers et des milliers d’images (± 300.000), réalisés des clichés (c’était mon métier), des dessins et des aquarelles, scanné des gravures libres de droits et dématérialisé des centaines de livres aujourd’hui hors édition. Je me fais vieux et je ne voudrais pas voir disparaître ce patrimoine virtuel (± 2 To !). On en parle ?

© Dupuis
Pérenniser, structurer et partager : notre métier !

Les sept missions que nous nous sommes choisies pour l’initiative wallonica.org sont bien connues : animation, édition, mutualisation, travail de mémoire, promotion, distribution et éducation permanente.

Jusqu’ici, nous avons édité, semaine après semaine, des articles de blog catégorisés selon une logique unique, propre à wallonica.org. Nous venons de passer la barre des 777 publications ! Nulle part ailleurs, vous ne retrouverez un classement des savoirs fondés sur notre interrogation de base : “Que fait un individu humain quand il va vers l’autre et vers le monde ?”

C’est ainsi que les articles de votre blog encyclopédique préféré sont présentés selon sept catégories originales qui regroupent, par exemple, les ACTIONS de ceux et celles qui, simplement, exercent leur puissance d’être humain, les DISCOURS élaborés par les uns pour modéliser le monde aux yeux des autres, les DISPOSITIFS développés par les techniciens pour être utiles à l’homme confronté à la matière ou les ARTEFACTS par lesquels les plus créatifs d’entre nous s’efforcent de partager leur image du monde…

Parallèlement, le kiosque propose des contenus volontairement alléchants pour drainer les internautes vers les articles, selon la même classification. C’est vrai pour, à titre d’exemples, les publications de la revue de presse, les événements du calendrier ou pour les cartes blanches de la tribune.

Nos incontournables sont marqués des mêmes métadonnées de catégorie. Dès lors, si vous vous plongez dans les œuvres sélectionnées de la page Savoir-contempler, vous pourrez cliquer sur des titres d’articles de la catégorie Artefacts > Arts visuels. Souvenez-vous, les incontournables regroupent nos coups de cœur (citations marquantes, tableaux sidérants, livres à lire, films à voir, extraits musicaux fondateurs…) et vous permettent de vous régaler puis… de continuer à cliquer curieux dans le même domaine.

Accueillir et publier un fonds documentaire ou pictural aussi massif que celui de notre internaute non seulement rentre dans nos missions mais, de plus, wallonica.org est certainement le lieu idoine pour ce projet. Reste que… il faut qu’on en parle d’abord et qu’on donne un nom à ce fonds : par discrétion envers l’initiateur de ce tsunami encyclopédique et en hommage, nous parlerons désormais du Fonds Primo, puisqu’il sera le premier.

“Oui, parlons-en ! On commence par où ? Des réserves ?”

Des réserves ? Oui ou, plutôt, non : un enthousiasme et un vertige. Enthousiasme devant l’opportunité de créer un vrai centre de ressources, une bibliothèque virtuelle, une médiathèque dans le nuage. A ce jour, tous nos articles de blog sont du pur fait-main : pas question de partager une toile, une opinion ou une initiative sans éditer une page complète, compiler différentes sources, citer les auteurs, trouver les illustrations et commenter le sujet pour générer le débat. Jusque-là, nous avons fait un travail de journalisme encyclopédique. Un vrai bonheur militant qui nous habite depuis de longues années… avec la frustration de ne pas proposer -en parallèle- un centre de ressources à part entière, de ne pas offrir une bibliothèque d’ouvrages et d’images structurée qui, en nombre d’objets documentaires, dépasserait largement notre capacité rédactionnelle.

Vertige devant la quantité de documents et d’images que nous pourrions partager dans nos pages. Imaginez, au-delà du fonds que notre désormais contributeur nous propose, tous les autres corpus qui dorment dans des placards à souris, sur des disques durs oubliés ou dans les tiroirs d’initiatives généreuses… qui ont autre chose à faire au quotidien que ranger et publier leurs archives. Je me souviens encore d’un dossier qui attend peut-être encore, quelque part dans les couloirs d’un ministère : la FGTB de Liège avait conservé la totalité des films tournés pendant les mouvements sociaux d’après-guerre, des centaines de cassettes VHS qui pourrissaient dans un grenier. Où sont-ils aujourd’hui ? L’Institut d’histoire ouvrière, économique et sociale (IHOES) a-t-il pu intégrer ce corpus qui en intéresse plus d’un ? Notre éditeur Philippe VIENNE est un photographe chevronné et a conservé les clichés de dizaines de photos prises pendant des concerts organisés en Wallonie et à Bruxelles. Pourquoi ne pas vous les proposer en ligne ? Alors, vous pensez bien, quand un lecteur débarque avec des milliers d’images à partager avec vous…

© Dupuis
Diderot & wallonica : même combat !

L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, c’est comme Ma cabane au Canada : elle n’est rien sans ses planches. Il en ira de même pour votre blog encyclo préféré : si nous continuons à pratiquer notre beau métier de journalistes encyclo en éditant des articles de blog bien sentis, classés dans wallonica.org, nous allons nous lancer dans le métier parallèle de documentalistes encyclo et vous proposer des ressources digitales (images, ouvrages, médias divers), classés selon les mêmes nomenclatures originales dans documenta.wallonica.org ! On vous offre ainsi le beurre, l’argent du beurre et le sourire de notre équipe…

En résumé, le projet wallonica, c’est l’articulation entre

    1. un kiosque de services (revue de presse, tribune, agenda…) ;
    2. une sélection d’articles incontournables en tête de gondole ;
    3. le blog encyclo, au cœur de notre travail journalistique ;
    4. un nouveau centre de ressources multimédia virtuel ;
    5. des dispositifs de promotion non-intrusifs (infolettre, réseaux sociaux, portfolios d’images…).

Yapluka ! Nos autres métiers nous permettent de lancer ce projet renouvelé avec confiance. Reste que c’est du boulot et que des ressources complémentaires sont nécessaires. Nous devons faire les bons choix techniques (Open Source intégral : wallonica.org est un blog wordpress.org ; omeka.org pourrait supporter documenta.wallonica.org ; notre hébergeur infomaniak.com pourrait accueillir les fichiers avant traitement), développer l’architecture, planifier les migrations et… faire l’indexation des nouveaux contenus.

Alors, on a pensé à vous solliciter -oui, vous– et nous avons trois questions :

    1. CONTENUS. Avez-vous connaissance de corpus de médias (images, sons, ouvrages, films…) qui trouveraient gracieusement leur place dans notre centre de ressources et pouvez-vous nous mettre en contact avec leur propriétaire ?
    2. RESSOURCES. Vous sentez-vous la fibre d’un généreux donateur ou d’une mécène éclairée et voulez-vous soutenir notre projet ?
    3. TRAVAIL. Êtes-vous spécialiste WP, PHP-MySQL, PMB ou Omeka et pouvez-vous généreusement nous conseiller ? Avez-vous l’âme bénédictine et voulez-vous nous rejoindre comme bénévole pour indexer en ligne les différents corpus que nous allons traiter ?

Dans tous les cas (également pour nous envoyer un petit mot de soutien), nous attendons de vos nouvelles, via notre formulaire de contact. Merci déjà !

L’équipe wallonica.org


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