BERGMAN : En présence d’un clown (1997)

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BERGMAN, Ingmar Larmar och gör sig till (En présence d’un clown, tv-film, 1997)

BERGMAN Ingmar, Larmar och gör sig till (En présence d’un clown, tv-film, Suède, 1997)

Carl Akerblom est inventeur. Mais il est aussi un amateur inconditionnel de Schubert. Mélomane averti, il rêve de la vie de ce musicien, qu’il imagine avec force détails. Après avoir violemment battu sa fiancée, Pauline, il est interné au service psychiatrique de l’hôpital d’Uppsala. Il s’y lie d’amitié avec un autre patient, Osvald Vogler, professeur à la retraite. Tous deux sont désabusés par la vie, dont ils n’attendent plus rien. Pour tromper leur ennui, ils nourrissent le projet insensé de réaliser le premier film parlant de l’histoire. Ils l’intitulent «La Joie de la fille de joie». Ce film, construit contre le chaos et la dissolution, doit relater la passion, historiquement improbable, de Schubert pour une prostituée viennoise. Lors de la première, le film est détruit par un incendie…”

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“En présence d’un clown : l’un des plus beaux films de Bergman. Ecrit pour le théâtre en 1993, réalisé pour la télévision suédoise en 1997, ce film a été montré en de rares occasions. L’événement n’est a priori pas mince : on annonce, pour le mercredi 3 novembre, la révélation d’un film inédit en salles d’Ingmar Bergman. Réalisé en 1997 pour la télévision suédoise, En présence d’un clown sortira dans trois salles à Paris, dans une quinzaine d’autres en province. Cette nouvelle étonnera les amoureux de ce cinéaste de génie qui aura su donner forme aux plus sombres tourments de l’âme humaine. Mais l’une des principales raisons de l’occultation de ce film tient à Bergman lui-même. Le cinéaste exprima clairement sa réticence à l’idée de l’exploitation cinématographique de ses téléfilms, tout particulièrement ceux réalisés après Fanny et Alexandre, chef-d’oeuvre que le maître intronisa en 1982 comme son dernier film de cinéma. Mais à qui la faute s’il continua, après cet arrêt officiel, à faire du très grand cinéma sous couvert de réalisation télévisuelle ? Parmi ses téléfilms tardifs, deux ont ainsi connu, depuis, une sortie en salle : Après la répétition (1984), et Sarabande (2003), oeuvre ultime qui eut légitimement droit à tous les honneurs testamentaires. Certains cinéphiles, portant très haut En présence d’un clown sur l’échelle des valeurs bergmaniennes, en conçurent du dépit. C’est le cas du critique et enseignant Jean Narboni, qui n’est pas pour peu dans la sortie du film, auquel il consacra, en 2008, un lumineux opuscule (En présence d’un clown, d’Ingmar Bergman : voyage d’hiver, éd. Yellow Now, 2008, 108 p., 12,50 €)…”

Lire la suite de l’article de Jacques Mandelbaum sur LEMONDE.FR (30 octobre 2010)

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