La franc-maçonnerie – 101 questions sans un tabou (Dervy, 2018)

Un jeu conçu, écrit et réalisé par : Yasmine Bonhomme, François Cavaignac et Valeria Cassisa. Ce jeu est constitué de 101 cartes réparties en trois domaines auxquels est associée une couleur pour les différencier :
. rouge pour ce qui se rapporte aux valeurs, à l’institution,
. vert pour ce qui se rapporte à l’histoire,
. bleu pour ce qui se rapporte aux symboles.
Questions bleues (1, niveau débutant)
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- Que désigne le “salaire” ?
- De quoi le profane doit-il se dépouiller ?
- Quel symbole exprime la dualité ?
- Pourquoi les francs-maçons portent-ils des gants blancs ?
- Quelle valeur est inséparable de l’éthique maçonnique ? a. La fidélité ; b. L’amitié ; c. La tolérance ; d. La sincérité.
- Quels outils de l’Apprenti sont indissolublement liés ?
- Quel outil permet de vérifier qu’un plan est horizontal ?
- Que symbolise le fil à plomb ? a. La droiture et l’équilibre ; b. La force et la progression ; c. L’impartialité et la logique.
- La ruche est un symbole maçonnique : vrai ou faux ?
- A quelle heure débutent et se finissent les travaux des maçons ?
- Selon la formule consacrée, que faut-il rassembler ?
- Quelle est la particularité de l’épée flamboyante ?
- L’expression tableau de Loge est plus correcte que tapis de Loge : vrai ou faux ?
- Le sablier est-il un symbole maçonnique ?
- Le langage maçonnique est symbolique : vrai ou faux ?
- Que représente la chaîne d’union ?
- A partir de quels éléments s’effectue le signe de l’Apprenti ?
- Quel symbole figure derrière le plateau du Vénérable ?
- Que représente le Grand Architecte de l’Univers ?
- Le levier est un symbole maçonnique : vrai ou faux ?
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Questions bleues (2, niveau intermédiaire)
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- Qu’est-ce qui doit être juste et parfait ? a. Le Vénérable ; b. La Loge ; c. La tenue ; d. Le Temple.
- Pour avertir qu’un profane est susceptible d’entendre ce qui est dit, quelle expression les maçons utilisent-ils ?
- Où peut-on voir des lacs d’amour ?
- En quoi consiste le secret maçonnique ?
- Comment est orientée une Loge ?
- Que symbolisent les grenades au sommet des colonnes bu temple ? a. L’amitié ; b. La connaissance ; c. La fécondité ; d. La fraternité.
- Que représentent les éléments gravés sur la planche à tracer ?
- A quel endroit du tableau de Loge ne figure pas de fenêtre ?
- Quel outil symbolise l’affection fraternelle ?
- À quelles occasions la corde est-elle utilisée ?
- Quelle erreur s’est glissée dans cette présentation vestimentaire du profane pour son initiation ? a. Sein gauche dénudé ; b. Genou droit découvert ; c. Pied droit déchaussé.
- Quel est le sens de l’initiation maçonnique ?
- Quel est le symbole cosmique présent dans tout temple maçonnique ?
- Quelles sont les trois purifications pratiquées au cours de l’initiation ?
- Pourquoi le crâne est-il un symbole en franc-maçonnerie ?
- Quels symboles remplacent les grenades sur le tableau de Loge du compagnon ?
- Que désigne l’expression enfants de la veuve ?
- Que signifie la formule secrète V.I.T.R.I.O.L. ?
- Quelle est la formule secrète du grade d’Apprenti ?
- Qu’est-ce qu’un symbole ?
- Que veut dire l’expression : “être libre et de bonnes moeurs” ?
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Questions bleues (3, niveau avancé)
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- Lequel de ces outils n’est pas un bijou mobile ? a. La perpendiculaire ; b. Le niveau ; c. Le compas ; d. L’équerre.
- Quel emblème est associé à chaque Officier Dignitaire ?
- Comment appelle-t-on l’association du Soleil et de la Lune ?
- Que désigne l’Orient pour un franc-maçon ?
- Combien de marches l’Apprenti et le Compagnon doivent-ils gravir chacun pour accéder au temple ?
- Que signifient les deux lettres inscrites sur les colonnes ?
- À quel mythe philosophique célèbre est assimilée l’initiation maçonnique ? a. Le mythe de la caverne ; b. Le mythe de Gygès ; c. Le mythe de Prométhée ; d. Le mythe de Faust.
- Pourquoi la franc-maçonnerie utilise-t-elle le symbolisme ?
- Quels sont les faux amis du symbole ?
- Pourquoi les grades se voient-ils attribuer chacun un âge particulier ?
- Quel mois marque le début du calendrier maçonnique ?
- Quels symboles du Cabinet de réflexion sont absents de la liste suivante ? Crâne humain, ossements, cruche d’eau, miroir, sablier, sel, pain, mercure, soufre.
- Quelles sont les fonctions du symbole ?
- Pourquoi appelle-t-on la porte du temple la porte basse ?
- Lequel de ces outils n’est pas un bijou immobile ? a. Le maillet ; b. La pierre brute ; c. La pierre cubique à pointe ; d. La planche à tracer.
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Réponses bleues (1, niveau débutant)
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- Que désigne le “salaire” ?
L’expression régulièrement utilisée par les francs-maçons lorsqu’ils sont satisfaits d’une tenue est “J’ai touché mon salaire” ou “J’ai bien reçu mon salaire.” Ils expriment ainsi leur contentement à l’égard d’une cérémonie rituellement réussie, d’une planche enrichissante ou de débats intéressants. La formule augmentation de salaire, quant à elle, veut dire passer au degré supérieur : d’Apprenti à Compagnon et de Compagnon à Maître. L’emploi du terme salaire évoque intuitivement une référence aux maçons médiévaux rémunérés quotidiennement pour leurs tâches. Il semble, toutefois, que cette locution soit une pénétration de l’esprit ouvriériste, qui a touché la franc-maçonnerie française au cours du XIXème siècle, les locutions chantier et atelier étant propices à une analogie de ce type. Mais personne auJourd’hui ne songerait à remettre en cause cette expression largement passée dans les moeurs maçonniques. - De quoi le profane doit-il se dépouiller ?
De ses métaux. Le dépouillement des métaux est l’un des symboles les plus caractéristiques de l’initiation maçonnique. Le rituel précise que le profane doit, avant le commencement de la cérémonie, se défaire de tous les objets métalliques qu’il porte sur lui. Par cette prescription il est invité à apprendre à se détacher des éléments matériels qui obstruent la vie humaine, un sens figuré étend cette demande aux préjugés intellectuels et moraux ainsi qu’aux considérations sociales. Ce principe oblige le récipiendaire à accepter l’égalité de tous dans la Loge, à penser désormais par lui-même et à éviter de laisser transparaître une quelconque supériorité issue de sa situation profane D’une grande portée méthodologique, ce principe implique une dimension psychologique évidente qui justifie l’abandon de toute passion susceptible de troubler l’ordre de la Loge. - Quel symbole exprime la dualité ?
Il s’agit du pavé mosaïque, symbole type des binaires qui émaillent l’enseignement maçonnique. Dans chaque Temple, un rectangle central est formé d’un damier alternant des dalles carrées noires et blanches. Le symbolisme de cette pièce est double : d’une part, il comprend l’alternance des couleurs avec le blanc et le noir, d’autre part, il rappelle la dualité apparente qui particularise souvent la vie humaine. Enfin, au plan moral, suivant l’affectation classique, il évoque le Bien et le Mal. Le symbolisme du pavé mosaïque est très riche et nourrit de nombreuses réflexions maçonniques d’autant que c’est sur lui que le tapis de Loge est déployé à chaque ouverture des travaux. Selon la tradition maçonnique, le pavé mosaïque figure au centre du Temple un espace sacré sur lequel il est absolument interdit de marcher tant que la tenue est en cours. - Pourquoi les francs-maçons portent-ils des gants blancs ?
Lors de son initiation, l’Apprenti reçoit deux paires de gants blancs : l’une pour son usage personnel en Loge, l’autre pour la personne qu’il estime le plus. Cet usage semble très ancien en franc-maçonnerie, car on le note dès les années 1740. La blancheur est évidemment symbole de pureté : pureté de l’esprit du maçon et pureté de ses actions. Les gants blancs représentent aussi un objet rituel : c’est une obligation pour le maçon d’en être vêtu pendant la tenue, tout comme du tablier. Ces deux symboles étaient des accessoires opératifs qui protégeaient des éclats de la pierre en cours de taille. Enfin, ils rappellent en permanence les engagements pris. Au niveau collectif, ils dégagent une impression de sérénité et ils ne sont ôtés que pour la cérémonie de la chaîne d’union. - Quelle valeur est inséparable de l’éthique maçonnique ? a. La fidélité ; b. L’amitié ; c. La tolérance ; d. La sincérité.
c. La tolérance. Dans le contexte de luttes politiques et religieuses de l’Angleterre des XVIIème et XVIIIème siècles, l’idée de tolérance émerge grâce à des philosophes tel Locke (1632-1704), repris sur le continent par Voltaire (1694-1778). Dans ses Constitutions (1723), Anderson explique que la franc-maçonnerie est un lieu où des hommes qui n’étaient pas prédisposés à se connaître pourront travailler ensemble, si on laisse à chacun ses propres opinions, et si chacun se comporte en homme loyal et probe. Toutes les obédiences maçonniques revendiquent de nos jours la pratique de la tolérance, devenue une vitrine essentielle vis-à-vis du monde profane. La tolérance est inséparable de l’éthique maçonnique ; elle est souvent difficile à vivre, car elle oblige à considérer que l’autre détient une part de vérité ; elle permet le travail de maîtrise de soi tout en autorisant aussi la liberté d’être soi. Sa seule limite est de savoir si l’on peut tolérer l’intolérance. - Quels outils de l’Apprenti sont indissolublement liés ?
L’Apprenti a pour mission première de dégrossir la pierre brute, c’est-à-dire de donner une forme au bloc de pierre que lui-même représente, et d’en supprimer les aspérités afin de l’insérer convenablement dans l’édifice en construction. Les deux outils indispensables à ce travail sont le maillet et le ciseau. De nombreuses interprétations symboliques sont accordées à chacun de ces outils considérés isolément, mais l’intérêt pour l’Apprenti réside dans l’indissolubilité pratique de ce tandem. En effet, séparés, le ciseau et le maillet sont impuissants. Dès lors il faut retenir l’acception traditionnelle qui veut que le maillet soit la volonté agissante, symbole d’énergie et de puissance, et que le ciseau, quoique instrument passif, doit être affûté en permanence pour être efficace. Enfin, la conjonction de ces deux outils implique une manière de faire – angle de frappe respectif-, donc une intellectualisation de l’action. - Quel outil permet de vérifier qu’un plan est horizontal ?
Tous les métiers qui ont besoin de vérifier l’horizontalité d’un plan ou d’une droite utilisent le niveau comme instrument de mesure. Les ouvriers médiévaux dont est issue la franc-maçonnerie ne dérogeaient pas à ce moyen. Le niveau du maçon est ainsi constitué d’un triangle – la plupart du temps en bois – au sommet duquel est accroché un fil à plomb ; les deux branches de ce triangle sont reliées par un élément transversal marquant la ligne horizontale. Il est nécessaire, quelle que soit la hauteur de l’édifice. Devenu un symbole très fort dans la franc-maçonnerie moderne, il est l’insigne du Premier Surveillant, rappelant que toute construction est fondée, pour être solide, sur la stabilité et l’équilibre. Il représente l’égalité qui préside aux travaux et aux comportements des francs-maçons ; toute élévation intellectuelle et symbolique en dépend. - Que symbolise le fil à plomb ? a. La droiture et l’équilibre ; b. La force et la progression ; c. L’impartialité et la logique.
a. La droiture et l’équilibre. Le fil à plomb est l’un des instruments les plus caractéristiques du métier de maçon, car il est lié à la hauteur, qui est elle-même le propre de toute construction d’édifice. Aucun mur ne peut être élevé sans un fil à plomb. Outil de base permettant de vérifier la verticalité, il est également d’une simplicité enfantine, celui-ci étant constitué d’un fil tendu par un poids, généralement en plomb, métal connu pour sa relative résistance à la corrosion. Il est dès lors aisé d’en comprendre la signification symbolique utilisée par les maçons spéculatifs : il est l’attribut du Second Surveillant vérifiant la verticalité du travail de l’Apprenti, donc sa rectitude et son équilibre ; il est la marque de l’indispensable recherche en soi et en profondeur afin de se construire par une élévation régulière et constante. Le fil à plomb, qui pend de la voûte étoilée, symbolise aussi l’axe du monde autour duquel est orientée la Loge. - La ruche est un symbole maçonnique : vrai ou faux ?
Vrai ! La ruche, indissociable des abeilles. a été un symbole maçonnique très employé au XVIIIème siècle et au début du XIXème siècle. Elle figure sur de nombreux tabliers (comme sur celui offert par Helvétius à Voltaire le jour de son initiation, le 7 avril 1778), diplomes ou accessoires divers. Sous le Premier Empire, l’abeille étant l’un des emblèmes de Napoléon les maçons l’utilisèrent souvent comme une marque de loyalisme. Des revues maçonniques portèrent ce nom, L’Abeille maçonnique (1829-1830) et La Ruche maçonnique (1865). La ruche est largement tombée en désuétude depuis, bien que son symbolisme ne soit pas incompatible avec les orientations républicaines de la franc-maçonnerie à partir du milieu du XIXème siècle. Elle figure la Loge où le maçon doit extraire le meilleur de lui-même pour l’idéal commun, elle représente le travail perrnanent et par conséquent la persévérance. - A quelle heure débutent et se finissent les travaux des maçons ?
Les travaux commencent à midi et se terminent à minuit. Cette formule, qui est fractionnée entre l’ouverture et la fermeture des travaux à chaque tenue maçonnique, suscite toujours l’étonnement des jeunes initiés. L’explication spontanée et naturaliste consiste à constater qu’à midi le soleil est au zénith et répand la pleine lumière, ce qui permet effectivement le travail. Mais entre le coucher du soleil et minuit, il faut également relever que les travaux se dérouleraient dans l’obscurité, ce qui peut s’avérer difficile ! Cette formule donne lieu à des interprétations fumeuses où le symbolisme le plus débridé fait intervenir la lune ou la crucifixion du Christ ! Plus prosalquement, ce décalage symbolique des horaires nécessite de la part du maçon une prise de conscience du temps obligeant à une certaine distanciation au regard du réel. La formule rejoint en cela le travail de recherche propre à l’initiation.
- Selon la formule consacrée, que faut-il rassembler ?
Il faut rassembler ce qui est épars. Parmi les nombreuses formulations du rituel qui marquent la démarche initiatique, celle-ci est souvent reprise comme un leitmotiv. Elle est spécifique du grade de Maître, car elle rappelle, en arrière-fond, le démembrement du corps du Maître Hiram et, plus avant encore, le mythe d’Isis et d’Osiris. Mais elle rejoint aussi une définition traditionnelle de la franc-maçonnerie (Constitutions d’Anderson) qui permet à des hommes que rien n’aurait prédisposé à se rencontrer à réfléchir ensemble dans une Loge. Sa signification classique est celle de l’idéal universel de la maçonnerie qui doit travailler au rassemblement des hommes, à la prise en compte de la diversité, à la conciliation des contraires. Si socialement cette formule est harmonieuse, sa traduction philosophique qui vise à la construction de l’Unité reste plus discutable. Symboliquement, la formule enjoint à l’initié de dépasser le strict niveau des apparences. - Quelle est la particularité de l’épée flamboyante ?
L’épée flamboyante dispose d’une lame ondulée depuis la garde jusqu’à la pointe. Elle est apparue tardivement en franc-maçonnerie (début du XIXème siècle) et cette innovation semble être empruntée à l’iconographie chrétienne par référence à un passage de la Bible où sont citées des épées de feu (Genèse, Ill, 24). Dès lors, les ondulations traduiraient les vibrations de toute flamme. L’épée flamboyante représente alors symboliquement la lumière intérieure et les vibrations de la vie. Elle joue un rôle déterminant dans la pratique maçonnique, car elle est obligatoirement utilisée par le Vénérable pour consacrer tout récipiendaire. En matière ésotérique, toute transmission s’accompagne de vibrations. Enfin, cette épée n’est pas une arme : elle est tenue de la main gauche par le Vénérable. - L’expression tableau de Loge est plus correcte que tapis de Loge : vrai ou faux ?
Faux. Les deux expressions sont synonymes. On peut toutefois supposer que la forme « tableau de Loge» a précédé celle de « tapis de Loge » Dans les débuts de la maçonnerie spéculative (ou moderne), les francs-maçons prirent l’habitude de dessiner sur le sol – à la craie ou avec du charbon – les symboles spécifiques du grade pratiqué (Apprenti, Compagnon ou Maître). Cet acte était censé transformer n’importe quel local où se réunissaient des maçons en Temple maçonnique. Le tableau était ensuite effacé à la fin de chaque tenue. Il semble que progressivement une toile peinte ait été utilisée par souci de commodité, ce qui a justifié le glissement synonymique vers le mot
«tapis». L’habitude du dessin manuscrit du tableau a disparu avec la création de locaux spécifiques durant le XIX’ siècle, mais la pratique renaît de nos jours. - Le sablier est-il un symbole maçonnique ?
Oui, le sablier est un symbole maçonnique. À ce titre, il est présent dans le Cabinet de réflexion avec d’autres symboles (ossements, crâne et faux) pour rappeler en permanence au maçon la brièveté de la vie. L’écoulement rapide et la fluid ité des grains de sable illustrent le caractère passager de l’existence. Le maçon en retire donc la nécessité de relativiser les choses terrestres, mais aussi de saisir la plénitude de l’instant vécu. Ce relativisme et cet épicurisme ne font pas obstacle à l’engagement dans un idéal de solidarité, de fraternité et d’harmonie universelle. Très prisé des symbolistes et des ésotéristes, le sablier n’apparaît guère qu’au grade d’Apprenti, comme un rappel de l’évidence matérielle avant le travail d’approfondissement propre à la démarche maçonnique. - Le langage maçonnique est symbolique : vrai ou faux ?
Vrai ! Les francs-maçons, même les plus rationalistes, reprennent à leur compte avec aisance les formules des rituels empreintes de symbolisme. Le langage rituélique, destiné à permettre une prise de conscience du franc-maçon et une ouverture universelle au monde, utilise volontiers des formulations métaphoriques et allégoriques fondées sur des images ainsi que des fables ou récits, souvent imaginaires, à portée morale (paraboles ou apologues). Progressivement, une véritable imprégnation culturelle saisit le franc-maçon qui en vient à glisser dans son langage courant des formules rituelles apparemment anodines. Cela explique la surprise de personnes profanes qui constatent que deux interlocuteurs qui ne se connaissaient pas font preuve soudainement d’une proximité complice. - Que représente la chaîne d’union ?
La chaîne d’union consiste à former un cercle en se tenant par les mains dégantées et avec les bras croisés, celui de droite passé sur celui de gauche. Ce rite symbolise une chaîne destinée à montrer la solidarité qui doit prévaloir entre les membres de la Loge. La portée de cette cérémonie s’étend à tous les maçons du monde. Elle rappelle l’universalité de cette démarche à travers tous les Rites, tous les pays, dans le passé comme dans le futur. Elle réitère l’idéal de fraternité comme oeuvre indispensable de l’engagement maçonnique. L’une des
premières manifestations rituelles d’intégration pour un Apprenti est celle de son insertion dans la chaîne d’union. L’interruption du rite se fait par une triple pression des mains et un triple balancement des bras sur commandement du Vénérable. Elle est effectuée à la fin de chaque tenue et parfois dans des moments où la communion des membres se justifie (joie ou douleur). - A partir de quels éléments s’effectue le signe de l’Apprenti ?
La formulation traditionnelle pour décrire le signe du maçon est la suivante : “par équerre, niveau et perpendiculaire.” Outre la référence symbolique aux outils de base du métier opératif au Moyen Âge, il a une signification morale : le maçon, dans ses actes, doit être juste et équitable, tout en travaillant à s’élever et à élever les autres. Par ce signe, le franc-maçon rappelle également qu’il préférerait “avoir la gorge tranchée que de manquer à son serment.” La gestuelle a toujours représenté un élément important de la pratique en Loge et de la reconnaissance entre maçons. De nombreux signes existent, spécifiques à chaque grade, dont un signe d’horreur, connu pour être propre au grade de Maître, ainsi qu’un signe de détresse, répandu durant les guerres napoléoniennes. - Quel symbole figure derrière le plateau du Vénérable ?
Parmi les nombreux symboles qui décorent un Temple maçonnique, figure, à l’Orient, derrière le siège du Vénérable et placé au-dessus de lui afin qu’il soit visible de tous, un triangle appelé également “delta lumineux” (par homologie avec la forme majuscule de la lettre grecque “delta“). Généralement, ce delta contient un oeil, d’où émane, parfois, un rayonnement. Le triangle est la représentation traditionnelle de l’équilibre et l’oeil manifeste de son côté la vigilance et la conscience. Situé dans l’axe central du Temple et à égale distance du Soleil et de la Lune, le delta lumineux correspond à l’autorité morale que doit avoir le Vénérable nimbé de la lumière qui se lève à l’est, et devant maintenir l’équilibre de la Loge. Souvent, les trois côtés du delta sont assortis d’une formule, la plus courante étant la devise républicaine : “Liberté, Égalité, Fraternité.” - Que représente le Grand Architecte de l’Univers ?
C’est en 1723, dans les Constitutions d’Anderson, que le terme apparaît pour la première fois en franc-maçonnerie. Anderson utilise la formule : “Adam, notre premier ancêtre, créé à l’image de Dieu, le Grand Architecte de l’Univers […]“. L’unification des Loges anglaises en 1813 introduit l’obligation de croire en Dieu, “Glorieux Architecte de l’Univers du Ciel et de la Terre.” Cette position va engendrer la querelle du Grand Architecte de l’Univers : en 1877, le Grand Orient de France supprime cette obligation, provoquant une scission avec la maçonnerie anglo-saxonne et américaine. De nos jours, la libre interprétation individuelle de ce symbole ne constitue plus un sujet d’affrontement. La grande diversité des options philosophiques proposées par les obédiences permet à chacun de s’orienter vers la Loge de son choix, en fonction de ses priorités personnelles. - Le levier est un symbole maçonnique : vrai ou faux ?
Vrai ! Cet outil, très utilisé par les maçons médiévaux pour soulever et mouvoir des pierres de grosses proportions, est l’un des symboles spécifiques du grade de Compagnon. C’est un instrument qui multiplie la force de celui qui l’utilise, ce qui nécessite une certaine expérience et justifie qu’il n’apparaisse pas au niveau de l’Apprenti. D’une simplicité déroutante (une barre de fer sur un point d’appui), il ne nécessite que la volonté du constructeur pour être opérant. Au niveau symbolique, il est systématiquement associé à la règle, laquelle permet de son côté la mesure. Il est considéré comme l’emblème de la puissance qui compense la faiblesse, comme le moyen de surmonter un obstacle et comme l’obligation de contrôler l’action et l’effort
- Que désigne le “salaire” ?
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Réponses bleues (2, niveau intermédiaire)
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- Qu’est-ce qui doit être juste et parfait ? a. Le Vénérable ; b. La Loge ; c. La tenue ; d. Le Temple.
b. La Loge. Les plus anciens rituels mentionnent que, pour qu’une Loge puisse régulièrement procéder à l’ouverture des travaux ou à des initiations, il faut qu’au moins sept membres de la Loge soient réunis. De plus, la compos1t1on requise est tradit1onnellement établie ainsi : “Trois la gouvernent” (le Vénérable Maître et les deux Surveillants) ; “Cinq l’éclairent” (aux trois précités s’ajoutent l’Orateur et le Secrétaire) ; enfin, “Sept la rendent juste et parfaite” (la seule obligation pour ces deux autres membres, c’est d’être au moins Compagnons). Le chiffre sept fait référence à la valeur hautement symbolique de perfection qui lui est traditionnellement accordée depuis des temps très anciens dans la plupart des cultures humaines et qui a été reprise par la franc-maçonnerie - Pour avertir qu’un profane est susceptible d’entendre ce qui est dit, quelle expression les maçons utilisent-ils ?
L’expression consacrée est : « il pleut ! » Elle apparaît dans plusieurs rituels anciens du XVIIIème siècle, elle est utilisée quels que soient les obédiences ou les Rites. À l’origine, cette métaphore signifie que le Temple doit être couvert, c’est-à-dire constituer un ensemble complètement clos, à l’abri des éléments extérieurs. La pluie est donc la preuve du contraire. Cette expression a été étendue à toute situation où des maçons peuvent se trouver en présence de profanes, y compris dans la rue. De par son caractère simpliste, sinon naïf, et la plupart du temps décalé, car il ne pleut pas systématiquement, elle prête souvent à étonnement et à confusion lorsqu’elle est captée par des personnes ignorantes de ce code langagier. - Où peut-on voir des lacs d’amour ?
Sur les tableaux d’Apprenti et de Compagnon figure une corde à noeuds – également appelée houppe dentelée – qui en fait le tour. Cette corde est directement issue de la corde à treize noeuds des bâtisseurs médiévaux, instrument indispensable aux mesures et aux repères nécessaires à tout arpentage et à toute construction. Dans la symbolique maçonnique, les noeuds ont été transformés en lacs d’amour : ils sont plus déliés et prennent la forme d’un 8 allongé ou du symbole mathématique de l’infini. Ils signifient l’union fraternelle indissoluble qui caractérise les francs-maçons entre eux ; ils représentent à la fois la fraternité et la solidité de toute chaîne. Par un glissement de sens, cette corde est assimilée à la chaîne d’union, qui est un rite – c’est-à-dire une action cérémonielle et non plus une représentation – maçonnique universel. - En quoi consiste le secret maçonnique ?
Cette disposition est l’une de celles qui, dès le commencement, ont le plus fait fantasmer les antimaçons. notamment l’Église catholique. Elle a pour origine la préservation des secrets techniques de fabrication des mortiers au Moyen Âge où la concurrence était âpre. Étendue à la franc-maçonnerie spéculative, elle a souvent été enfreinte, révélations et divulgations ayant lieu de tout temps. AuJourd’hui, outre le secret du contenu symbolique des grades, le secret maçonnique prend deux formes : d’une part, l’interdiction de révéler l’appartenance maçonnique d’un autre maçon afin de ne pas lui nuire, et, d’autre part, la défense de révéler ce qui est vu et dit dans le Temple. Au fond, il s’agit de préserver la liberté de tout homme de réfléchir avec qui il veut et comme il le souhaite, dans une démarche personnelle et intérieure. - Comment est orientée une Loge ?
Les édifices sacrés (les églises et les temples) sont orientés de deux façons : soit leur entrée est à l’est, le chœur se trouvant alors à l’ouest, car le soleil doit pouvoir pénétrer dans le corps de la construction, soit leur entrée est à l’ouest, tandis qu’à l’intérieur les fidèles tournés vers l’orient évoquent l’attente du soleil levant. La détermination des points cardinaux dépend de l’orient pris comme point de référence (orientation) pour les chrétiens, le soleil levant rappelle la résurrection du Christ. Pour leur part, les Temples maçonniques ont, symboliquement, toujours leur entrée à l’ouest, le siège du Vénérable étant à l’Orient, car il est censé représenter la Lumière qui illumine l’ensemble de l’édifice. Mais le Temple représente également le cosmos avec la voûte étoilée figurée au plafond. Une formule traditionnelle mentionne que, dans sa longueur, le Temple va de l’Occident à l’Orient, dans sa largeur, du Septentrion au Midi et, dans sa hauteur, du Nadir au Zénith. - Que symbolisent les grenades au sommet des colonnes bu temple ? a. L’amitié ; b. La connaissance ; c. La fécondité ; d. La fraternité.
c. La fécondité. Chacune des deux colonnes du Temple est surmontée par trois grenades entrouvertes. Ce fruit d’origine orientale, qui est comestible alors que les racines de l’arbre sont toxiques, dont les grains sont savoureux alors qu’ils sont difficiles à séparer, dont la couleur est rouge alors que les graines baignent dans une pulpe transparente, donne lieu à de nombreuses interprétations. Si certains auteurs maçons y voient le symbole de l’amitié, donnant alors la priorité à la liaison entre les grains, la plupart lui confèrent, toutefois, la représentation de la fécondité dans une conception plus intuitive et traditionnelle, rappelant ainsi la mission que la Bible attribue aux hommes de croître et de se multiplier. Quant aux thèmes de la connaissance et de la fraternité, parfois rencontrés, ils découlent de raisonnements ésotériques plutôt complexes. - Que représentent les éléments gravés sur la planche à tracer ?
Le symbole de la planche à tracer est constitué d’un rectangle à l’intérieur duquel figurent un carré dont les droites se croisent à chaque angle et la lettre X, dénommée aussi croix de Saint-André. Ces deux signes sont les matrices qui permettent, par déclinaison, de constituer l’alphabet maçonnique. Longtemps utilisé au XVIIIème siècle, celui-ci est parfois réemployé de nos jours. La planche à tracer concerne essentiellement le grade de Maître qui est seul capable d’établir des plans. Mais elle figure aussi sur les tableaux d’Apprenti et de Compagnon afin que son existence soit connue même si son usage est encore énigmatique à ces degrés. Ce symbole est bien évidemment issu des métiers médiévaux du bâtiment et sa dénomination même traduit l’importance du dessin dans l’expression maçonnique. Très souvent, plutôt que d’employer le verbe écrire, c’est la formulation tracer une planche qui est usitée. - A quel endroit du tableau de Loge ne figure pas de fenêtre ?
Les tableaux de Loge d’Apprenti et de Compagnon contiennent chacun trois fenêtres grillagées – de nombreuses interrogations subsistent sur les raisons de l’existence d’un grillage – systématiquement placées l’une à l’Orient, la deuxième au Midi et la troisième à l’Occident. Le seul endroit où il n’y a pas de représentation
de fenêtre est donc au nord. L’explication traditionnelle repose sur l’assimilation de la position des fenêtres par rapport à la course du soleil, celui-ci ne passant Jamais au nord. De plus, cela correspond à la situation des Apprentis qui sont assis sur la colonne du nord, endroit symboliquement le moins éclairé de la Loge. On leur signifie ainsi qu’ils sont encore dans l’ombre et que le chemin vers la véritable conscience initiatique se fait par l’accès aux grades de Compagnon et de Maître. - Quel outil symbolise l’affection fraternelle ?
La truelle. Elle est l’outil indispensable au maçon. En permettant de gâcher le mortier et en étalant le ciment, elle établit le lien matériel entre les pierres. Sa forme triangulaire la rend précieuse pour affiner la pose et réaliser ainsi l’unité et la solidité de l’édifice. Elle est depuis toujours le symbole de la fraternité qui prévaut entre les francs-maçons, ainsi que l’emblème universel des sentiments de bienveillance envers le monde profane. La truelle est particulièrement mise en valeur par le Rite Français tandis qu’elle a été oubliée par le Rite Écossais Ancien Accepté. Sans la citer explicitement, Anderson, dans les Constitutions (1723), rappelle que l’amour fraternel est le ciment et la gloire de cette ancienne fraternité qu’est la maçonnerie. - À quelles occasions la corde est-elle utilisée ?
Cet instrument très ancien, tressé depuis les premiers temps pour toutes sortes d’opérations techniques (liens, tractions, guidages, etc.) a été repris par la franc-maçonnerie sous deux formes. D’abord, celle de la corde au cou : lorsque le récipiendaire est introduit dans le Temple pour la cérémonie d’initiation, il porte une corde à noeud coulant autour du cou, en signe d’humilité, qui lui rappelle symboliquement l’état d’esclavage dans lequel il est, et ce qui l’attend au cas où il trahirait ses engagements. Ensuite, celle de la corde à noeuds : instrument classique des chantiers opératifs, elle sert à tracer des plans, à mesurer dans les actions d’arpentage. Elle symbolise la nécessaire précision et rectitude que doit mettre en oeuvre le maçon dans son travail. Elle a été transposée sous la forme de la houppe dentelée. - Quelle erreur s’est glissée dans cette présentation vestimentaire du profane pour son initiation ? a. Sein gauche dénudé ; b. Genou droit découvert ; c. Pied droit déchaussé.
c. Pied droit déchaussé. Lorsqu’il pénètre dans le Temple, se courbant au passage de la porte basse, le récipiendaire a les yeux bandés et une corde autour du cou ; son bras gauche, son sein gauche et son genou droit sont découverts, il porte une pantoufle ou une chaussette au pied gauche. Cette séquence rituélique vise principalement à montrer au futur Apprenti – on n’est Apprenti maçon que lorsque l’on a prêté serment – que, après être passé par le Cabinet de réflexion où il a été confronté à la mort, il est encore dans un état d’infériorité et de dénuement manifestes. Cet habillement débraillé figure le vieil homme qui doit disparaître par l’accomplissement de l’initiation. - Quel est le sens de l’initiation maçonnique ?
L’initiation est un phénomène anthropologique universel mis en oeuvre par la franc-maçonnerie et est porteuse d’une grande subjectivité. Elle est auJourd’hui la clé de voûte de la franc-maçonnerie donnant lieu à des interprétations nombreuses, divergentes et parfois opposées, chaque franc-maçon, selon sa conception philosophique, ayant sa définition personnelle. Toutefois, on s’accorde à penser que c’est un long processus évolutif d’éveil à la conscience, reprenant à la fois la fonction de rite de passage et d’acte de socialisation. Il s’agit également d’un processus actif et personnel, car c’est l’individu qui doit se réaliser pleinement par l’enseignement et la méthode qui lui sont transmis. Enfin, spiritualistes et rationalistes se rejoignent pour admettre que l’initiation maçonnique concerne le sens de la condition humaine et son harmonie avec le monde. - Quel est le symbole cosmique présent dans tout temple maçonnique ?
La voûte étoilée. La dimension universelle de la franc-maçonnerie se traduit par l’ouverture du Temple vers le ciel, représenté de nuit et constellé d’étoiles. Ce symbolisme, classique dans la plupart des religions, a été manifestement repris dans une perspective contemplative, le franc-maçon étant ainsi confronté en permanence à une méditation sur la notion d’infini dépassant la condition humaine. Philosophiquement, cet usage confirme aussi son caractère naturaliste qui se retrouve également dans de nombreux autres symboles. La voûte étoilée, un symbole très riche permettant d’avoir accès à la notion d’infini, se retrouve dans le symbolisme de la grotte (mythe platonicien de la caverne) ou dans l’usage chevaleresque de la voûte d’acier (accueil d’un frère en Loge par tous les frères tenant une épée pointée vers le haut). - Quelles sont les trois purifications pratiquées au cours de l’initiation ?
Comme les trois mousquetaires, il y en a quatre en réalité, mais, par commodité, on parle de trois purifications, car la première se déroule en dehors du Temple. Depuis la plus haute antiquité, certains philosophes, tel Empédocle, ont proposé une explication du monde fondée sur quatre éléments : la terre, l’air, l’eau et le feu. Par l’intermédiaire du courant alchimiste qui l’a reprise, cette théorie s’est introduite en franc-maçonnerie Ainsi, lors de son passage dans le Cabinet de réflexion, l’impétrant est-il purifié par la terre avant de l’être par l’air, l’eau et le feu durant la cérémonie. Ces trois purifications sont concrétisées matériellement par l’envoi d’un souffle sur le visage, par le trempage d’une main dans un récipient d’eau et par le passage d’une flamme devant les yeux, ce qui, en raison des yeux bandés, constitue toujours des moments de surprise intense. - Pourquoi le crâne est-il un symbole en franc-maçonnerie ?
L’initiation maçonnique ayant pour but de transformer l’homme afin de l’éveiller à la conscience universelle et à l’harmonie, le symbolisme ne manque jamais de faire appel aux figurations traditionnelles de la mort. Ainsi apparaissent les ossements humains, le sablier, la faux et évidemment le crâne. Ces symboles sont présents dans le Cabinet de réflexion, mais le crâne, en raison de sa dimension symbolique exceptionnelle dans les différentes cultures humaines, occupe une place spécifique. Il est très probable également que la vogue des vanités au XVIIème siècle baroque ait influencé les premiers rédacteurs des rituels spéculatifs. On retrouve souvent le crâne posé sur le plateau du Vénérable durant les tenues des trois premiers degrés comme un rappel constant de l’inéluctable brièveté de la vie. De même, au grade de Maître et dans certains hauts grades, sa présence constitue un élément fondamental du rituel. - Quels symboles remplacent les grenades sur le tableau de Loge du compagnon ?
Les sphères. Elles prennent place au-dessus de chacune des deux colonnes J et B en remplacement des grenades propres au grade d’Apprenti. L’une des sphères représente le globe terrestre, et l’autre la sphère céleste. L’emprunt de ce symbole sphérique aux sciences de la Renaissance est évident, car il n’est pas utilisé antérieurement ni cité dans la Bible. Quoique signe de modernité, il a été pérennisé dans la maçonnerie anglaise depuis le milieu du XVIIIème siècle. Il a pour but de montrer au Compagnon que sa recherche n’a pas de limite et doit s’étendre à toutes les dimensions de l’univers. Dans le prolongement de cette approche, il s’agit de montrer que l’Ordre maçonnique est véritablement universel. - Que désigne l’expression enfants de la veuve ?
Ce sont les maçons qui se désignent ainsi. Cette expression est fort répandue et admise dans le monde maçonnique alors que personne n’en connaît ni l’origine exacte ni la date précise de première utilisation, malgré de nombreux travaux de recherche. La signification majoritairement retenue est issue de la Bible (1 Rois, VII, 14). “Le roi Salomon envoya chercher Hiram de Tyr, fils d’une veuve de la tribu de Nephtali.” Tout maçon s’assimile à Hiram dont il perpétue le destin ; tout maçon est donc enfant de sa veuve. Des interprétations historiques, ésotériques et symboliques n’ont toutefois pas manqué : la franc-maçonnerie serait veuve de la mort de Jacques de Molay, le dernier Grand Maître des Templiers, ou il s’agirait d’une reprise du mythe d’Isis, veuve d’Osiris. Des interprétations hermétistes et kabbalistiques existent aussi. - Que signifie la formule secrète V.I.T.R.I.O.L. ?
Il peut être surprenant de voir utiliser par des personnes attachées à l’harmonie universelle et au pacifisme un terme dont le sens classique désigne l’acide sulfurique, liquide corrosif à la réputation parfois criminelle. Il s’agit en fait d’une formule ésotérique en usage chez les alchimistes depuis au moins le XIIIème siècle. L’acronyme condense une formule latine : “Visita lnteriora Terrae Rectificandoque lnvenies Occultum Lapidem“, soit “Visite l’intérieur de la Terre et, en rectifiant, tu trouveras la pierre cachée.” La franc-maçonnerie l’a empruntée au courant alchimiste, et l’emploie dès le Cabinet de réflexion pour signifier au candidat qu’il aura toujours à s’interroger sur sa propre nature intime, l’introspection étant la base de toute démarche de construction de soi, sous réserve d’être capable de rectifier. L’expression est très répandue chez les maçons en quête d’effort permanent. - Quelle est la formule secrète du grade d’Apprenti ?
“Je ne sais ni lire, ni écrire…” Cette formule, qui fait partie des mots, signes et attouchements, est révélée à l’Apprenti lors de son instruction. À la demande “Donnez-moi le mot sacré”, il lui faut répondre par cette formule qu’il devra connaître par cœur. Il s’agit de transmettre un mot qui représente un symbole du grade, en épelant chacune de ses lettres : l’interrogateur donne la première, l’Apprenti la seconde et ainsi de suite. Cette modalité de transmission a une grande portée symbolique et philosophique : elle signifie que la connaissance est nécessairement fractionnée et que nul ne peut affirmer détenir pleinement la vérité. Cette formule secrète est structurante dans la démarche maçonnique, des maçons de longue date l’employant régulièrement Elle rappelle à l’impétrant que les connaissances acquises dans le monde profane ne suffisent pas pour accéder à la connaissance et qu’il doit acquérir de nouveaux langages. - Qu’est-ce qu’un symbole ?
Étymologiquement, le mot sumbolon veut dire en grec ancien “objet brisé.” C’était un signe de reconnaissance dont deux personnes qui avaient noué une relation d’hospitalité conservaient chacune une partie (la plupart du temps, un tesson d’argile). Dans un autre sens, le mot désignait à Athènes le jeton de présence pour les membres de l’assemblée du peuple ou pour les juges. Enfin, de façon extensive, le mot a désigné toute marque de reconnaissance, utile notamment dans les relations commerciales. Employé dans un sens figuré, il est devenu de manière courante la représentation d’une idée à travers un objet : un arbre représente la vie, la blancheur traduit l’innocence, une fleur signifie la beauté, une colombe est synonyme de paix. Adopté par les religions à mystères de l’Antiquité, le mot, dont les potentialités de sens sont infinies, a été repris par la franc-maçonnerie. - Que veut dire l’expression : “être libre et de bonnes moeurs” ?
C’est l’un des critères d’admission traditionnels en franc-maçonnerie : le candidat est supposé être libre et de bonnes moeurs. Cette formule est un résumé commode, passé depuis lors dans les rituels, des conditions fixées par les Constitutions d’Anderson (1723) dont le texte original est le suivant: “Les personnes admises membres d’une Loge doivent être hommes de bien et loyaux, nés libres et d’âge mûr et discret. ni esclaves, ni femmes, ni hommes immoraux et scandaleux, mais de bonne réputation.” La liberté requise est de nature économique, la personne devant assumer sa propre subsistance. La notion de bonnes moeurs ne concerne pas uniquement la conduite publique, mais s’applique aussi aux vertus personnelles telles que la sincérité, l’humilité et la maîtrise de soi. Enfin, l’exclusion des esclaves et des femmes reste un phénomène historiquement daté ; la franc-maçonnerie a rapidement lutté, dès le XVIIIème siècle, pour leur émancipation et leur liberté.
- Qu’est-ce qui doit être juste et parfait ? a. Le Vénérable ; b. La Loge ; c. La tenue ; d. Le Temple.
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- Lequel de ces outils n’est pas un bijou mobile ? a. La perpendiculaire ; b. Le niveau ; c. Le compas ; d. L’équerre.
c. Le compas. Malgré toute sa valeur symbolique, le compas n’est pas un bijou mobile. La distinction entre bijoux mobiles et bijoux immobiles (6 au total) reste obscure en tant que telle, mais elle a pris une importance rituélique certaine, car elle apparaît dans les plus anciens textes maçonniques de la fin du XVIIème siècle. Les trois bijoux mobiles rappellent le rôle essentiel que doivent jouer les trois Lumières de la Loge. Le Vénérable porte l’équerre, car ses actions doivent être conformes à la Justice et à la droiture ; le 1er Surveillant porte le niveau afin d’assurer une parfaite égalité entre les maçons ; le 2nd Surveillant arbore la perpendiculaire pour que les Apprentis apprennent à travailler en restant d’aplomb sur des fondations stables et à s’élever avec rectitude. Les bijoux sont d’usage en franc-maçonnerie, car ils permettent d’authentifier la fonction exercée par son porteur. - Quel emblème est associé à chaque Officier Dignitaire ?
Le Collège des Officiers comprend dix frères et sœurs pour administrer une Loge. Chaque fonction se voit attribuer un symbole spécifique, généralement brodé sur leur sautoir.
Vénérable : une équerre, signe de rectitude.
ler Surveillant : un niveau, symbole d’égalité.
2ème Surveillant : une perpendiculaire, recherche de l’élévation (verticalité).
Orateur : un livre ouvert avec le mot “Loi”, car c’est lui qui fait appliquer les règlements.
Secrétaire : deux plumes croisées, symbole de l’écriture.
Trésorier : deux dés croisées, signe de protection des moyens financiers.
Hospitalier : une bourse, pour récolter les aides en faveur des membres défavorisés.
Grand Expert : un glaive croisé avec une règle et un œil, car il fait respecter le rituel qu’il doit connaltre parfaitement.
Maître des Cérémonies : deux glaives croisés et une canne.
Couvreur: un glaive en position verticale, poignée en bas, pour défendre l’entrée du Temple. - Comment appelle-t-on l’association du Soleil et de la Lune ?
Les “deux luminaires”. L’association entre le Soleil et la Lune est immémoriale, liée à l’alternance mécanique de ces deux astres dans la
vie naturelle et reprise par le symbolisme universel. Par tradition, le Soleil est actif et placé à droite en regardant l’Orient de façon à éclairer la colonne du midi, il représente le feu. La Lune est l’élément passif, placée à gauche, devant la colonne des Apprentis, et représente l’eau. Ce couple symbolique indissociable donne lieu à des interprétations infinies fondées sur le naturalisme le plus simple jour et nuit, blanc et noir, Bien et Mal, etc. Les premiers textes de la maçonnerie moderne évoquent également une triade avec le Maître de la Loge. le Soleil gouverne le jour, la Lune la nuit et le Maître la Loge. - Que désigne l’Orient pour un franc-maçon ?
Le mot a trois significations :
l. Un sens naturel compris par tout le monde, initié ou non : c’est la direction d’où vient la lumière. Cette notion a une importance fondamentale en franc-maçonnerie : être initié, c’est avoir reçu la Lumière.
2. Un sens figuré : c’est la partie du Temple où siège le Vénérable Maître. Le Temple est toujours, symboliquement, orienté de l’Orient à l’Occident et le Vénérable, censé apporter la Lumière à la Loge, prend place à l’endroit où celle-ci apparaît.
3. Un sens administratif : c’est la localisation géographique de la Loge. Plutôt que d’utiliser le terme de « ville » pour indiquer le lieu où est installée une Loge, les francs-maçons la situent par l’expression traditionnelle “Orient de…”
Enfin, la formule Orient éternel signifie le décès d’un frère et traduit le lieu symbolique qu’il est présumé avoir atteint dans sa recherche de l’idéal maçonnique. - Combien de marches l’Apprenti et le Compagnon doivent-ils gravir chacun pour accéder au temple ?
Respectivement 3 et 5 marches. La notion d’escalier, qui ne peut exister que par la présence de marches, signifie traditionnellement la montée progressive vers la connaissance. Le chiffre 3 étant attribué au grade d’Apprenti et le chiffre 5 à celui de Compagnon, il est normal que symboliquement le nombre de marches corresponde au chiffre de chaque grade. Au niveau de l’Apprenti, les trois marches représentent une étape fondamentale, car celles-ci sont l’une des nombreuses marques du passage ascensionnel du monde profane vers le monde initiatique, des ténèbres vers la lumière. L’accès au grade de Compagnon complète cette élévation. Une vision plus ésotériste considère que les trois marches de l’Apprenti traduisent les trois plans de l’Homme : corps, âme et esprit. - Que signifient les deux lettres inscrites sur les colonnes ?
Les deux colonnes représentent l’un des symboles les plus forts de la franc-maçonnerie ; elles sont considérées comme un élément essentiel de toute architecture, et comme l’une des particularités du Temple de Salomon, idéal indépassable de toute construction. Sur l’une des colonnes est inscrite la lettre « J », initiale du mot hébreu Jakin qui signifie « il établira », sur l’autre colonne est inscrite la lettre « B », initiale du mot hébreu Boaz qui signifie « en force ». De nombreuses controverses entre exégètes bibliques, historiens, archéologues et autres spécialistes des rituels ont eu lieu quant à l’emplacement des colonnes et à l’interprétation de ces termes. Selon
ses convictions personnelles, le maçon considère que la combinaison des deux termes représente Dieu dans une conception spiritualiste, le Grand Architecte de l’Univers dans une vision symboliste, ou encore lui-même dans une perspective rationaliste. - À quel mythe philosophique célèbre est assimilée l’initiation maçonnique ? a. Le mythe de la caverne ; b. Le mythe de Gygès ; c. Le mythe de Prométhée ; d. Le mythe de Faust.
a. Le mythe de la caverne. La référence très souvent évoquée est celle du mythe de la caverne de Platon (La République, livre VII). Dans ce texte, Platon décrit la condition de l’homme à la recherche de la connaissance et de son émancipation. L’homme est prisonnier de son état, enchaîné et soumis à des illusions qui augmentent son ignorance ; il perçoit des ombres d’objets sur la paroi de la caverne et des reflets de l’extérieur. Pour atteindre la réalité du monde, il doit se libérer de ses liens. La caverne est donc le lieu symbolique universel de la renaissance. Par ces différentes interprétations possibles (cosmogonique avec le rôle du soleil et de la lumière, philosophique avec le travail de libération et d’éducation nécessaire à l’acquisition de la liberté), cette allégorie dont la portée est universelle contient de nombreux éléments propres au phénomène de l’initiation. - Pourquoi la franc-maçonnerie utilise-t-elle le symbolisme ?
Depuis la plus haute antiquité, les religions à mystères (Égypte, Grèce, Moyen-Orient) et les courants ésotéristes ont utilisé le symbolisme pour transmettre leur enseignement. En parallèle, il est acquis aujourd’hui par les historiens que les constructeurs médiévaux ne se contentaient pas d’exécuter un programme dicté par l’Église, mais avaient, à partir de leurs outils et des oeuvres d’art qu’ils produisaient, une interprétation très large de leur travail, parfois iconoclaste. Ayant réussi intellectuellement l’amalgame de ces deux mouvements de pensée, la franc-maçonnerie a donc tout naturellement utilisé le symbolisme comme moyen de réflexion ; mais cela ne s’est fait que progressivement, les grands textes maçonniques du Moyen Age étant orientés plutôt sur les règles du métier. C’est à partir de la fin du XVIIIème siècle que les rituels ont vraiment pris une consistance symbolique. - Quels sont les faux amis du symbole ?
Selon les auteurs symbolistes, il faut distinguer le symbole dans sa définition de toute une série de notions voisines :
L’emblème : c’est une figure visible, adoptée conventionnellement pour représenter une idée (ex. : le drapeau est l’emblème de la patrie),
L’attribut : c’est une image servant de signe distinctif (ex . : la balance, attribut de la Justice),
L’allégorie : c’est la représentation d’un mot abstrait par une image (ex. : une femme ailée est l’allégorie de la victoire),
La métaphore : c’est une comparaison implicite imagée (ex. : « L’or du soir qui tombe »),
La parabole : c’est un récit contenant une signification morale, proche de l’apologue, qui est une fable imaginaire ayant aussi une portée morale,
Le symptôme : c’est un signe traduisant une perturbation ou un conflit. - Pourquoi les grades se voient-ils attribuer chacun un âge particulier ?
Chaque degré se voit attribuer un âge symbolique exprimé en années : l’Apprenti a trois ans, le Compagnon cinq ans et le Maître sept ans et plus. Chacun de ces chiffres correspond au nombre symbolique du grade. La fixation d’un âge symbolique est plus importante que les maçons ne le croient souvent eux-mêmes : il s’agit de savoir se distancier du monde profane, conformément à l’un des enseignements de l’initiation, et de savoir évacuer son histoire personnelle pour le bien du groupe que représente la Loge. C’est aussi l’un des moyens d’affirmer l’égalité entre tous et d’avancer vers davantage de fraternité. Le rituel formalise expressément cette situation, ce qui permet de façon anodine de vérifier si une personne a été ou non initiée ; à la question: “Quel âge as-tu ?”, il faut répondre par l’âge maçonnique et non par l’âge civil. - Quel mois marque le début du calendrier maçonnique ?
C’est le mois de mars qui débute l’année maçonnique et le mois de février qui la termine. La franc-maçonnerie a repris l’agencement du calendrier républicain romain avant la réforme de Jules César. Par tradition, les maçons utilisent l’ère maçonnique pour dater leurs activités. Généralement, l’année est dénommée “Année de la Vraie Lumière” (A:.V:.L:.). Comme la légende fait remonter l’origine de la maçonnerie à la création du monde, c’est la chronologie biblique qui a été retenue. On ajoute donc quatre mille ans à la date de l’année civile en cours – dite “Ère vulgaire” (E:.v:.) – pour fixer la date maçonnique. Par cette singularité, la franc-maçonnerie veut montrer l’importance de la problématique du Temps, notion qui reste l’une des grandes interrogations de la philosophie et de la science. Ainsi l’année 2017, année du tricentenaire de la maçonnerie moderne, correspondait-elle
à l’année 6017. - Quels symboles du Cabinet de réflexion sont absents de la liste suivante ? Crâne humain, ossements, cruche d’eau, miroir, sablier, sel, pain, mercure, soufre.
À tous ces symboles auxquels le candidat est confronté dans le Cabinet de réflexion doivent être ajoutés la faux et le coq. La faux est le symbole classique de la mort qui met fin à la vie de façon radicale et souvent imprévisible. Elle complète ici le crâne, les ossements et le sablier pour indiquer, d’une part, la brièveté du passage sur terre et, d’autre part, la nécessité de la mort profane pour préparer une nouvelle vie après l’initiation. Le coq est une présence plus originale, les animaux étant peu représentés en franc-maçonnerie. Animal dynamique, courageux et fort, il traduit la vigilance attendue du candidat ainsi que le retour de la lumière du jour après la nuit. On notera parallèlement que l’ensemble de ces symboles a une signification alchimique évidente, montrant ainsi l’influence qu’a eue ce courant de pensée sur la franc-maçonnerie. - Quelles sont les fonctions du symbole ?
Pour les francs-maçons, le symbole est un moyen d’accès fondamental à la connaissance. Son utilisation permet d’atteindre un autre plan de conscience que l’évidence rationnelle, car il a la faculté d’admettre la coexistence des contraires, thème abordé depuis la plus haute antiquité par les philosophes. Il laisse la possibilité à l’individu de s’exprimer librement en dehors de toute contrainte culturelle. Spontanéité, sensibilité, affectivité sont les maîtres mots. Le symbole a pour fonction de traduire le vécu profond de l’être. La pensée symbolique est ainsi une pensée de l’imaginaire ; elle fonde son déroulement sur l’intuition, l’analogie et les correspondances. Le symboliste appréhende le réel directement par les sens. - Pourquoi appelle-t-on la porte du temple la porte basse ?
Le Temple est orienté dans le sens est-ouest, l’est étant l’Orient où siège le Vénérable Maître de la Loge. La porte du Temple se trouve donc à l’Occident, l’endroit de contact avec le monde profane plongé dans l’obscurité. Par tradition, les maçons estiment que cette porte doit être “étroite et basse”, pour signifier combien le passage vers la lumière initiatique nécessite d’efforts. La commodité de langage a transformé la formulation en “porte basse”. Le franchissement de cette porte, qui s’effectue la corde au cou, lors de la cérémonie d’initiation, oblige l’impétrant à se courber en deux en signe d’humilité. Ce moment difficile est souvent ressenti avec intensité et il est, parfois, assimilé à la venue au monde de l’enfant sortant du ventre de sa mère. - Lequel de ces outils n’est pas un bijou immobile ? a. Le maillet ; b. La pierre brute ; c. La pierre cubique à pointe ; d. La planche à tracer.
a. Le maillet. En dépit de sa valeur symbolique fondamentale en franc-maçonnerie, le maillet ne fait pas partie des “bijoux immobiles”. La distinction entre bijoux mobiles et bijoux immobiles (6 au total) reste obscure en tant que telle, mais elle a pris une importance rituélique certaine, car elle apparaît dans les plus anciens textes maçonniques de la fin du XVIIème siècle. Les trois bijoux immobiles sont la pierre brute, la pierre cubique à pointe et la planche à tracer. La pierre brute permet à l’Apprenti d’apprendre à travailler et, au plan moral, de polir ses propres aspérités ; la pierre cubique à pointe sert au Compagnon à finaliser ce travail d’Apprenti, afin de s’intégrer dans la Loge avec justesse et précision ; enfin, la planche à tracer est spécifique du Maître qui sait réaliser des plans et donner l’exemple du travail accompli. Les bijoux sont d’usage en franc-maçonnerie, car ils permettent d’authentifier la fonction exercée par son porteur.
- Lequel de ces outils n’est pas un bijou mobile ? a. La perpendiculaire ; b. Le niveau ; c. Le compas ; d. L’équerre.
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[INFOS QUALITE] statut : validé | mode d’édition : partage, édition et iconographie | sources : dervy-almora.fr | contributeur : Patrick Thonart | crédits illustrations : en-tête © Le Lombard.
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