A l’heure des smartphones et de l’information en continu, le silence est perçu comme une source d’angoisse. Dans notre société hyper-connectée, ne rien dire d’intéressant vaut toujours mieux que de ne rien dire du tout. Alors il faut remplir les vides, les blancs. On ponctue nos phrases de «en fait» et de «du coup», on les termine par des «t’as vu» ou «tu vois». Et lorsque notre interlocuteur met plus d’une demi-seconde à nous répondre, on ne peut s’empêcher d’ajouter un «voilà», comme pour lui signifier verbalement que l’on a terminé de parler et qu’il lui faut répondre. Comme un simple «oui» ne suffit plus, il rétorquera «j’avoue», davantage un acquiescement faiblard qu’une confession à cœur ouvert…
‘En fait’, ‘du coup’, ‘j’avoue’ : ces tics de langage qui nous font tiquer
