Submergés par un flux d’informations jugé trop négatif, de plus en plus de Français se protègent en désactivant les notifications ou en délaissant les médias traditionnels. Une tendance qui interroge la responsabilité des médias : comment informer sans s’épuiser ?
…“La fatigue informationnelle existe depuis que s’est développée l’information en direct, notamment sur des informations très anxiogènes comme la guerre en Irak”, indique la sociologue des médias Pauline Amiel. “Et elle n’a fait que progresser depuis. En France, on est particulièrement impactés [par la fatigue informationnelle] du fait de la puissance des médias qui adoptent un paradigme de l’information en continu. Ils renforcent un sentiment de surcharge informationnelle ; de fatigue et donc, une envie de s’exiler.” David Medioni, directeur de l’Observatoire des médias à la fondation Jean Jaurès, complète : “la densité avec laquelle l’information est martelée sur les individus et le flux continu qu’ils subissent conduit à l’exode informationnel ou à d’autres formes de régulation.”
