Dans les angoisses apocalyptiques qui font florès aujourd’hui (c’est déjà presque une tradition dans les salons), on oublie souvent qu’une grande majorité des robots IA qui apparaissent sur le marché sont (a) techniquement utiles à beaucoup de métiers spécialisés (médecine, droit, informatique : par exemple, pour faire la synthèse d’une question problématique…), (b) utilisés par les gens de métier entre eux (qui sont donc à même de juger de l’exactitude des réponses…) et (c) pas systématiquement basés sur des sources publiques (l’IA interroge alors les bibliothèques privées d’une organisation).
Prenons l’exemple de la société fictive Dugroin sprl qui fait du boudin d’âne et dispose de chaînes de fabrication hautement automatisées. Pour que son service informatique puisse installer une intelligence artificielle qui permettra (a) aux opérateurs charcutiers de savoir quoi faire en cas de risque sanitaire ou (b) au bureau d’accueil-clientèle, de répondre à tout client qui prendra contact en cas de problème, il s’agira d’abord de constituer les sources propres à l’entreprise (les bibliothèques privées, donc). Pourquoi donc ?
